Extrait Les Nouvelles de Léda  Sous l œil de Myrrha.
13 pages
Français

Extrait Les Nouvelles de Léda Sous l'œil de Myrrha.

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Description

  • redaction - matière potentielle : nouvelles
Les Nouvelles de Léda Tome I Sous l'œil de Myrrha Trois Femmes Auteures Bambe Sylviane Bouvet Audrey Debuysscher Blog de l'auteur : Blog de l'auteur : Blog de l'auteur : Un mot, une phrase, une critique sur ce récit... N'hésitez pas :
  • songes ultra-profes- sionnels de femme ultra
  • femme-tronc de la foire du trône
  • calme… calme…
  • putain d'odeur d'huile rance

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Langue Français

Extrait

Les Nouvelles de Léda Tome I
Sous l’œil de Myrrha
Trois Femmes Auteures
Bambe
Sylviane Bouvet
Audrey Debuysscher
editionsleda@orange.fr
www.editionsleda.fr
Blog de l’auteur : http://bambe.centerblog.net/
Blog de l’auteur : http://sylvianebouvet.centerblog.net/
Blog de : http://audreydebuysscher.centerblog.net/
Un mot, une phrase, une critique sur ce récit...
N’hésitez pas : editionsleda@orange.frPremière Auteure
Recueil de Nouvelles
"Premier cri poussé une froide nuit de l'hiver 1961 au cœur
des montagnes de l'Ardèche, premières lectures dans la classe
de maman, premières rébellions à l'internat du collège, pre-
miers idéaux placardés sur le flottant drapeau de la création,
coups de gueule, coups de cœur, arrivées puis départs, départs
pour arriver et une écriture pour fouiller dans les émotions de
la Vie"
"Merci à ceux qui ont cru,
à ceux qui ont douté,
à ceux qui m'ont suivie,
à ceux qui quittée,
à ceux qui ont aimé,
à ceux qui m'ont aimée ...
Tous m'ont aidée à faire exister puis grandir mes écrits.
Merci aux Drôles de Dames
qui veillent à faire sourire ma Vie,
merci, aussi, à TOI sans qui rien n'eût été possible."
Bambe
2Soir de Pluie
Jeanne, a bouclé la dernière valise, elle s’approche de la
fenêtre.
La pluie ne cesse pas.
Des trombes d’eau balayent la rue, elle concentre son regard
sur les vitres.
Longtemps, elle suit, songeuse, le parcours des gouttes qui se
rejoignent et s’accouplent pour se donner la force de ruisseler
avant de finir éclatées au bas des carreaux.
Ces tragiques chemins liquides ressemblent un peu à ce
qu’était sa vie, une course vers la mort.
Petit à petit, sa tête se vide, ses yeux se brouillent, son cœur
un peu lourd la pousse vers des pensées nostalgiques, elle se
sent moins sûre.
La noirceur des nuages, zébrée par la foudre, l’impressionne
et la fait hésiter.
La nuit qui tombe fait s’allonger les ombres et réveille les
fantômes du passé, rapidement elle balaye la pièce assombrie
du regard, elle en connaît chaque centimètre, chaque meuble,
chaque objet, chaque détail... Insidieusement les souvenirs
s’installent, la noient sous une ribambelle d’émotions teintées
de quelques regrets, elle a aimé cette maison.
Mais elle repense à la danse des gouttelettes, au souffle frais et
humide du vent sur sa peau, et elle entend, dans le crépite-
3ment de la pluie sur l’asphalte, comme une voix qui lui
murmure qu’il est temps... Oui, il lui faut partir.
Maintenant, qu’elle est prête.
Un sourire suffit pour tourner une page et elle l’a rencontré;
depuis il l’accompagne, caché sous ses paupières. Il lui ouvre
les yeux, il lui donne force et espoir, il la transporte.
D’un geste un peu trop brusque, elle se saisit des quelques
bagages qu’elle emporte.
La porte claque en se refermant derrière elle.
Sans se retourner, elle s’engage, d’un pas sûr, dans la ruelle,
évitant les flaques et le ruissellement des eaux.
Ce soir la maison sera vide.
Ce soir elle s’en va.
Ce soir elle retrouve le goût de l’Amour.
Ce soir tout est possible.
Ce soir il l’attend et elle le rejoint.
Ce soir elle a choisi le bonheur.
Demain, l’autre rentrera de voyage, étonné de trouver la
porte fermée, il cherchera ses clés puis il appellera, devant le
silence il cherchera à savoir, il ouvrira les placards et alors il
comprendra, ou pas, qu’avec les années ils s’étaient oubliés.
4Seconde Auteure
Née en 1964 à Die dans la Drôme, Sylviane Bouvet est
assistante dentaire.
Passionnée par le chant et l’écriture, elle commence à écrire
des poèmes dès l’âge de 13 ans. Après une éclipse de plusieurs
années, elle a trouvé l’opportunité de revenir à ses premières
amours en s’essayant à la rédaction de nouvelles.
Remerciements :
A ceux qui m’aiment et qui se reconnaîtront (du moins je
l’espère !)
Aux Editions Léda, pour m’avoir donné la possibilité de
partager mes écrits avec d’autres.
“L’enfer du décor” et “Un fauteuil à la mer”.
Sylviane Bouvet
5L’enfer du décor
J’ai chaud, j’ai soif et j’ai envie de faire pipi.
Ajoutez à cela que je ne sens plus ni mes bras ni mes jambes.
J’ai l’impression d’être la femme-tronc de la Foire du Trône.
Quelle heure peut-il être ? Depuis combien de temps
roule-t-on ? Plus d’une heure, c’est sûr.
La montre à mon poignet gauche ne m’est pas d’une grande
utilité présentement.
Jamais contente…
J’avais pensé à la mettre parce que je devais être à dix-neuf
heures pétantes chez Mona et Fabrice pour dîner.
Ils risquent de m’attendre…
Il y a une méchante odeur de vieille huile frelatée qui me
chatouille les narines depuis le départ. Insupportable.
Non, en réalité, ça n’est pas cela le plus insupportable.
On devrait toujours réfléchir avant d’employer certains mots.
Qu’est-ce qui est vraiment du domaine de l’insupportable ?
Ce pourrait être ce que je vis en ce moment, en tout cas bien
pire que cette putain d’odeur d’huile rance.
L’INSUPPORTABLE, ce serait, par exemple, d’être trimbal-
lée comme un paquet dans le coffre arrière d’une bagnole par
un inconnu qui vous emmène Dieu sait où. Là, croyez-moi,
il faut un bon mental pour ne pas devenir barjot, même avec
un solide sens de l’humour.
En plus, il roule comme un malade, je suis au bord de la
nausée.
Et cette envie d’uriner…
6Je n’y vois strictement rien. Normal, il fait noir là-dedans.
J’ai du papier bien collant et bien épais sur la bouche. Du
style de ceux qu’on utilise pour fermer les cartons… ou les
grandes gueules comme la mienne.
Des cordelettes enserrent mes poignets ainsi que mes
chevilles. Je commence à m’ankyloser ferme.
Sacré tableau.
C’est fou, parce qu’on n’imagine pas ce que c’est que la
trouille tant qu’on ne l’a pas vécue, je veux dire : la VRAIE
trouille. Celle qui vous ferait implorer Dieu, Allah et Jéhovah
réunis, tout ça pour qu’on vous dise : « Meuh non ! C’était
qu’un jeu… »
Just a joke.
On verrait alors débouler les caméras de TF1 ainsi que toute
l’équipe technique riant et applaudissant à la bonne blague.
Calme… Calme… Respire bien par le nez, comme tu as
appris à le faire en sophro.
Voilà…
Aïe ! Encore un virage mal négocié. Ma vessie ne va pas
tarder à déclarer forfait et j’ai la fesse droite qui tape contre
un truc dur et froid.
J’ai des fourmis dans les orteils, j’essaye de remuer les pieds,
mais la corde me rentre dans les chevilles.
Je suis là, dans ce coffre de voiture, et je ne comprends rien à
ce qu’il m’arrive.
Je claque des dents malgré la chaleur.
Pas un bruit dans l’habitacle, juste le ronron du moteur.
7Troisième Auteure
Audrey Debuysscher est née en 1976 en région parisienne.
Elle travaille quelques années dans le milieu médical, avant de
faire carrière dans la propriété intellectuelle tout en cultivant
ses passions : l’écriture, la peinture, le théâtre et la photogra-
phie. Encouragée par le succès de son blog d’écriture «Parole
de Vilaine», elle profite d’un départ en province pour tenter
de se lancer dans un format plus abouti, dont les nouvelles «
Une phobie particulière » et « Quand je serai vieille» sont
tirées ».
Remerciements :
A mes trois Fred... La première pour s’être confiée, la secon-
de pour sa confiance et le troisième pour son soutien sans
faille et ses conseils avisés.
“Une phobie particulière” et “Quand je serai vieille”.
Audrey Debuysscher
8Une phobie particulière
I L’ascenseur
Chaussée de ses talons hauts, mais pas trop pour qu’ils restent
confortables, le tailleur ajusté, la chevelure rousse retenue en
une natte savamment étudiée, Delphine avale goulûment les
longs couloirs de l’entrée dans un claquement rythmé, avec
l’assurance de la trentenaire-femme-d’affaires. Tout juste à
l’heure, au prix d’une course effrénée et d’un temps précieux
récupéré grâce à une séance de maquillage express dans la
rame, elle contrôle son reflet dans le miroir de l’entrée,
coince une mèche derrière son oreille et pousse un soupir de
satisfaction.
Sa fatigue s’est envolée comme par magie, oubliée au por-
tillon automatique de la station de métro, délogée par la
montée d’adrénaline qui ne manque jamais de la sa

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