Emploi industriel 1993-1998 : les IAA assurent la moitié de la croissance (Octant n° 84)
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Fin 1998, un salarié breton sur cinq travaille dans l'industrie, proportion proche de la moyenne nationale. Or en 1946, la part de l'industrie au sein de la population active n'était que de 11,5 % en Bretagne contre 25 % pour l'ensemble de la France. ll y a eu rattrapage en 50 ans. Plus récemment, de 1993 à 1998, le rythme de croissance de l'emploi salarié industriel breton a dépassé celui enregistré au niveau national grâce en particulier au développement des IAA. Mais, l'importance de ce secteur dans la croissance varie selon les zones d'emploi bretonnes.

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Emploi industriel
Emploi industriel 1993-1998 :
les IAA assurent la moitié
de la croissance
Fin 1998, un salarié breton sur cinq travaille dans
l’industrie, proportion proche de la moyenne nationale.
Or en 1946, la part de l’industrie au sein de la population
active n’était que de 11,5 % en Bretagne contre 25 %
pour l’ensemble de la France. ll y a eu rattrapage en 50 ans.
Plus récemment, de 1993 à 1998, le rythme de croissance
de l’emploi salarié industriel breton a dépassé celui
enregistré au niveau national grâce en particulier au
développement des IAA. Mais, l’importance de ce secteur
dans la croissance varie selon les zones d’emploi bretonnes.
u 31 décembre 1998, l’industrie En revanche, la Bretagne est la population active bretonne tandis queAbretonne représente 20,1 % de sixième région en termes de volume France entière, cette proportion at-
l’emploi salarié. Cette proportion est d’emploi salarié industriel derrière la teint 25,0 %. Juste après la guerre, la
légèrement supérieure à celle ob- région Centre, mais devant la Bretagne se démarque par l’impor-
servée au niveau national (19,8 %), Lorraine. tance du secteur agricole (58,8 % des
mais en deçà de la moyenne des ré- actifs) et la faible part du tertiaire
gions de province (21,6 %). (25,7 %). La population françaiseEn 1946, l’industrie
compte, à cette époque, 36,5 % d’ac-
bretonne était nettement
La Bretagne se situe au 16ème tifs dans l’agriculture (y compris la
sous-représentée par rapportrang des régions françaises pour la pêche, les forêts et l’élevage) et le ter-
part de l’emploi salarié industriel. Les à la moyenne nationale tiaire ne rassemble alors qu’un tiers de
régions où celle-ci est la plus impor- la population active.
tante sont la Franche-Comté, l’Alsace Au sortir de la seconde guerre
et la Picardie. La Corse et le Langue- Après la fin de la guerre, desmondiale, la Bretagne connait un re-
doc-Roussillon figurent en queue de établissements se sont implantés entard industriel. En effet, en 1946, l’in-
ce classement. dustrie représente 11,5 % de la Bretagne. Ces implantations témoi-
22 Octant n° 84 - Décembre 2000Emploi industriel
gnent d’un certain attrait pour la Bre- avoisine 16 % contre 9 % au niveau Cette activité est deux fois plus pré-
tagne et ont contribué à donner une national, mais elle représente moins sente dans l’industrie régionale que
image favorable de l’industrie bre- de2%dela population active totale, dans l’ensemble de la France. Toute-
tonne aux entreprises nationales. soit une proportion légèrement fois, ce secteur représente 1,5 % de la
moindre que celle observée pour l’en- population active bretonne 1,4 % au
Dès 1956, l’ambition de relan- semble de la France. niveau national.
cer l’industrie est contenue dans le
premier Plan breton. Cependant, mal- Le deuxième secteur industriel D’autres secteurs sont bien re-
gré un rattrapage durant les années 60 en 1946 est le travail du cuir et peaux. présentés au sein de l’industrie
(implantation de Citroën à Rennes), le
poids de l’industrie en Bretagne est
encore faible. Au début des années
Population active en 194670, la Bretagne renforcera son in-
dustrie et cela par une double dyna-
Bretagne Francemique de développement exogène et
endogène. Les effectifs industriels bre-
Effectifstons vont augmenter au cours des an- Effectifs % %
(en milliers)nées 70 et 80, contrairement à l’évo-
lution nationale.
Agriculture 709 984 58,8 7 483,7 36,5
Industrie 138 864 11,5 5 138,0 25,0
Une faible présence des
Bâtiment et travaux publics 48 425 4,0 1 045,3 5,1activités qui connaîtront
Tertiaire 309 843 25,7 6 853,4 33,4de graves crises
Ensemble 1 207 116 100,0 20 520,4 100,0
La progression de l’emploi in-
Source : Recensement de la population 1946
dustriel en Bretagne résulte notam-
ment d’une répartition de l’emploi par
activité sensiblement différente de la
moyenne nationale. Ainsi, du fait de Emploi total (salarié et non salarié) en 1998
la faible importance de certains sec-
teurs traditionnels (textile, sidérurgie,
Bretagne France
charbon...), l’industrie bretonne ne
connaîtra pas de reconversions dou- EffectifsEffectifs % %loureuses comme d’autres régions (en milliers)
françaises. En 1946, le textile, la sidé-
Agriculture 98 037 9,0 971,5 4,3rurgie et les combustibles, minéraux
solides (secteur comprenant le char-
Industrie 194 819 17,8 4 233,9 18,6
bon) rassemblent 20 000 personnes
Construction 70 482 6,4 1 377,9 6,0en Bretagne, soit 1,7 % de la popula-
tion active. France entière, ces trois
Tertiaire 730 599 66,8 16 235,7 71,1
activités représentent plus de 8 % de
la population active. On peut élargir Ensemble 1 093 937 100,0 22 819,0 100,0
ce groupe d’activités qui connaîtront Source : Insee, Estimations d’emploi
de grandes difficultés en ajoutant aux
trois activités ci-dessus l’industrie des
cuirs et peaux, l’extraction de mine-
rais et l’habillement. Cet ensemble re-
groupe un peu plus de 42 000 person-
nes et représente 3,5 % de la
population active bretonne en 1946
contre près de 10 % au niveau
national.
Des spécificités sectorielles
qui émergent après la guerre
Malgré la faible part de l’in-
dustrie dans la population active ré-
gionale, quelques spécificités appa-
raissent. Ainsi, les industries
alimentaires rassemblent près de
22 000 personnes. L’importance de
cette activité au sein de l’industrie
Octant n° 84 - Décembre 2000 23Emploi industriel
régionale (extraction de minerais,
bois-ameublement notamment), mais
leurs effectifs sont plus faibles.
De 1993 à 1998, l’emploi
salarié industriel breton
a crû de 5,1 %
L’augmentation récente de
l’emploi salarié industriel breton de
1993 à 1998 tient à des raisons pro-
pres à la région, en particulier, la
faible représentation de secteurs qui
subiront de fortes récessions.
De 1993 à 1998, l’emploi sala-
rié industriel a diminué de 2,7 % sur
l’ensemble de la France, avec de for-
tes disparités régionales. Deux ré-
gions se détachent : les Pays de la
Loire qui affichent une croissance de
6,3 % et la Bretagne avec 5,1 %. Le
taux de croissance de l’emploi indus-
triel est positif, mais inférieur à 2,5 %
dans quatre autres régions : Midi-Py-
rénées, Poitou-Charentes, Rhône-
Alpes et Auvergne. Par contre, l’em-
ploi industriel diminue dans 14 ré-
gions. Le plus fort recul se situe en
Ile-de-France (-11,2 %).
Évolutions observées
et structures régionales
de l’industrie
Ces évolutions observées
tiennent en partie à la structure des
industries régionales. Pour compa- A l’inverse, un effet résiduel importante que l’évolution observée.
rer les régions, on a calculé une négatif montre que des facteurs pro- Ceci signifie que cette région enre-
“évolution structurelle ou effet pres à la région ont induit une évolu- gistre un effet résiduel négatif qui ac-
structurel” de l’emploi salarié indus- tion régionale de l’emploi industriel centue les pertes d’emploi industriel.
triel pour chacune des 22 régions, moins favorable que France entière, Elle affiche l’effet résiduel le plus né-
en appliquant à chaque secteur (en compte tenu de la structure de gatif. Par contre, l’effet résiduel est
nomenclature NES36) d’une région l’industrie. l’un des plus élevé en Pays de la Loire
l’évolution moyenne du secteur et Bretagne. Il atteint 10 % en Pays de
France entière. L’évolution structu- la Loire (2ème région) et près de 7 %
Un effet résiduel très positif
relle obtenue est donc l’évolution en Bretagne (3ème région).
en Bretagnethéorique qu’aurait eu la région si
les secteurs d’activité avaient évolué et Pays de la Loire En résumé, si tous les secteurs
de la même façon qu’au niveau na- industriels de la région avaient évolué
tional. La différence entre l’évolu- A structure égale, si les régions de façon analogue à la moyenne fran-
tion réellement observée et- françaises avaient connu les évolu- çaise entre 1993 et

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