"Tout nous est dû" - l homme face aux animaux
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"Tout nous est dû" - l'homme face aux animaux

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Essai sur la situation des animaux dans notre société et le regard que nous portons sur ceux-ci.

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Publié le 16 juin 2013
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Langue Français

Extrait

« Tout nous est dû »
Voilà une vaste question qui mériterait quelque chose entre la thèse et le roman. Une thèse
car si l’on veut comprendre cette problématique de bout en bout il y a une quantité
monstrueuse d’informations et de paramètres à prendre en compte… Un roman, car parfois
tout ceci nage allègrement dans le surréalisme le plus total voir tutoie de près le film
d’horreur de seconde zone.
Ah l’homo sapiens sapiens… pourquoi le dire deux fois ? Mais qui cherche-t-on à
convaincre ? Mais nous même bien sûr ! Allez commençons par ce qui nous parle le plus, la
patrie ! Mais si, votre patrie ! Votre pays quoi ! La France ! J’aurais du prendre les
américains… Les français restent un bon choix tout de même, si je commençais à me
plaindre tout de suite, je briserai le suspens du lecteur quant à la nationalité de l’auteur. Donc
èmereprenons, la France arrive, juste après ses camarades outre-Atlantique, au 2 rang
mondial des possesseurs d’animaux domestiques.
Ce petit pays, bourré de libertés et de droits, dont le seul devoir réel des citoyens est de
casquer, enseigne des tonnes de bonne morale mais celle-ci remise malheureusement les
animaux dans le sous-groupe des « non-concernés ». Alors soit, je l’admets, eux ils ne
casquent pas ! Cela exclue-t-il donc qu’ils aient eux aussi des droits ? Et du coup n’aient que
des devoirs ? Et à la lecture de la liste interminable des leurs, même Castro aurait le vertige.
Question devoirs la race humaine (enfin la partie libre et bien nourrie… nous quoi) est depuis
quelques temps en peine ; hormis la paix civile - qui nous oblige à mettre en sourdine, en
tout cas en lieu et place publiques, nos pensées et nos envies les plus sordides - que nous
impose-t-on vraiment aujourd’hui ? Plus grand-chose il faut l’admettre… pas même la
morale ; taire quelque chose ne signifie pas s’en défaire. Rendons quand même à certains
d’entre nous une forme d’honnêteté intellectuelle car eux ne se taisent pas, non non non.
Mais au contraire, ils portent glorieusement, tel un étendard, l’immensité de leur « bêtise » à
la face du monde. Demeurons polis et laissons à la créativité du lecteur le choix d’une
terminologie plus appropriée que celle de bêtise. Mais si ! Il y en a plein… Regardez autour
de vous, l’inspiration devrait venir. Si vous êtes seul derrière votre PC, ouvrez la fenêtre…
vous commencez déjà à entendre les klaxonnes, c’est bon ça vient.
Allez cessons un peu cette auto-raillerie et reprenons notre sujet de départ. Voilà, nous
admettions donc (si si nous l’admettions…) que nous avons grandi avec l’idée étrange que
tout nous était dû. Si certains imaginent que cela puisse être faux, un tour sur google earth
ou une petite rediffusion tardive de « Home », le constat est navrant. Si certains, croient
encore que tout cela est faux, je ne peux que les renvoyer à la terminologie du paragraphe
précédent. Cette « prose » (minute d’autosatisfaction) n’a aucune velléité à faire dans
l’humanitaire.
Ne pouvant nous attarder ici sur toutes les horreurs commises à partir de cet enseignement,
nous orienterons nos analyses sur les animaux. Ah non ! Pas tous les animaux. Les
domestiques seulement. Pourquoi ? Il en reste d’autres ? Nous n’aborderons pas plus la
nature dans son ensemble, la majorité des hommes pensant déjà que leur chien est une
sous-espèce, il paraitrait presque vulgaire que vouloir aborder avec eux les droits de leur Ficus !? Ou encore sur un quelconque chat sauvage, auteur barbare de souricides sur un
autre continent.
Pour parler des animaux domestiques, nous devons revenir à la notion de droits et de
devoirs que nous abordions plus haut. Car c’est là que nous touchons le plus intéressant de
cette affaire. Le législateur, dans sa grande « sagesse », ne peut pas être qualifié d’avare.
Question codes, la France est équipée… ah on légifère. Ils ont le temps tous nos cols blancs
me direz-vous, grassement payés à glandouiller gaiment dans nos institutions. Avoir fait
l’ENA pour pioncer ou opiner du bonnet, c’est dommage. Mais il est important de constater
qu’ils n’ont manifestement pas trouvé le temps, entre deux ronflements, d’abroger en tous
ses termes la loi qui fait de nos compagnons de vulgaires commodes ou buffets ! Ni même
de songer à leur créer un code de droits qui leur soit propre ! Etonnant ? Non certainement
pas. « Tout nous est dû » rappelez-vous. Grandir avec la certitude que nos vies d’humains
valent plus que toutes les autres vies réunies est un poison qui n’a pas fini de ronger
l’humanité. Si si, cela nous ronge tous un peu, vous le verriez si vous aviez le courage de
regarder à l’intérieur. On ne voit jamais qu’un seul côté des choses… un grand monsieur a
dit ça un jour.
Questions animaux, les droits sont donc petits et les devoirs sont grands. Ils sont nourris,
logés, blanchis me direz-vous et pas trop mal pour certains… Je vous répondrais alors que
pas toujours et cela fut aussi votre cas pendant au moins 20 ans ! Et cela ne vous à pas
empêcher à l’âge odieux du QI qui baisse au profit des boutons qui poussent, de militer pour
vos droits, même les plus absurdes ! Eh oui, tout vous est dû humain ! Mais vous, vous ne
devez rien. Avec l’âge, la pratique du mensonge social et de la bienséance en public est
devenue une seconde nature, et vous avez appris à faire croire que vous pensiez le
contraire. Il a bien fallu, comment vivre avec les autres autrement ? Et ça, pas le choix, il faut
bien faire avec son espèce, les primates que nous sommes sont bien incapables de vivre
seuls.
Nous avons donc au profit de notre groupe, mis sous notre joug les autres habitants de notre
petite planète. « Pliez-vous où on vous écrase ! Enfin on vous pliera quand même donc
bon. »… Le lecteur devra me pardonner tous ces sarcasmes mais toutes ces évidences
énoncées ont tendance à m’agacer quelque peu. Vous aussi ? Voilà qui me rassure…
Incapables de se défendre, les autres habitants de la terre (et de la mer d’ailleurs…) sont
devenus les victimes innocentes de notre tyrannie. Ils semblent que certains humains - bien
trop à mon goût - aient décrété, pour une raison inconnue, que parmi leurs droits figuraient
l’un des plus absolus : la propriété sur tout et toute chose. Mais oui, rappelez vous, tout nous
est dû… La nature nous doit tout n’est-ce pas ? Comment ça j’entends quelqu’un demander
Quoi précisément ? Nous sommes humains, pas besoin de justifications ! Si on commence
comme cela ce n’est pas fini, la liste des crimes est longue. L’histoire est écrite par les
vainqueurs de toute façon, n’en parlons plus puisque nous gagnons toujours.
Revenons-en à cet élément crucial : « tout nous est dû ». Voilà où tout a commencé, la
déroute fantastique d’une espèce pourtant si prometteuse. Il semble ici intéressant de faire
un petit récapitulatif de notre co-évolution avec notre environnement. Petites bestioles
poilues nous avons profité de la brèche offerte par l’extinction quasi-totale des dinosaures
pour évoluer vers le statut du primate basique et grognant pour bondir joyeusement vers
celui d’homo sapiens. Pas aussi simplement, ni aussi vite que cela, bien entendu mais là n’est pas le sujet de notre réflexion. Tout au long de cette formidable évolution, nous avons
successivement :
- Eus les pétoches à mort des autres animaux ; (normal, ils nous boulottaient sans
somation)
- Décidé de les boulotter à notre tour ; (y’a pas de raison m***de)
- Décidé des les boulotter encore, et des les élever dans cet objectif. (toujours plus
simple que d’aller cavaler après dans la pampa…)
- Continuer à les becter tout en les exploitant pour les travaux d’agriculture ; (eh oui,
les aléas de la sédentarisation…)
- Poursuivre les travaux précédents, tout en leur volant leurs territoires, les exterminant
et réduisant certains d’entre eux au statut d’espèce domestique, esclaves admis de
notre société ;
- Continuer à faire tout ça, tout en hypocritement faisant croire qu’on trouve ça grave et
qu’il faut protéger la nature. (ce n’est pas fabuleux d’être l’espèce dominante)
Nous en sommes donc là. Mais quid de demain ? Encore une fois, je ne parle pas ici de la
disparition des espèces et des forêts. Cessons d’être faux et commençons par faire croire
que nous nous préoccupons de ce que nous avons sous le nez. Chaque jour, vivent à nos
côtés des milliers d’animaux domestiques dont le seul droit est de la fermer. Si nous ne
débutons pas notre changem

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