mpipitone- penser l autorité et le temps dans la postmodernité
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mpipitone- penser l'autorité et le temps dans la postmodernité

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Master, Supérieur, Master
  • mémoire - matière potentielle : vivante
  • mémoire
1 PENSER L'AUTORITE ET LE TEMPS DANS NOTRE POSTMODERNITE Sciences de l'éducation et formation Culture et sujet : formes de subjectivations, formes de savoirs et formes esthétiques J. MIRO Bleu I - 1961 Directeur de recherche Gilles BOUDINET Maître de conférences habilité à diriger des recherches à l'Université de Paris VIII Saint-Denis, Docteur en Sciences de l'Education Master 2 - année 2008-2009 Monique PIPITONE Université Paris VIII
  • identité de la famille royale
  • nom de la rationalité, de la science, de la technologie et par la recherche constante d'objectivités
  • docteur en sciences de l'education master
  • question de la représentation royale
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  • miroirs
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  • recherche
  • recherches

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PENSER L’AUTORITE ET LE TEMPS

DANS NOTRE POSTMODERNITE DANS NOTRE POSTMODERNITE


Sciences de l’éducation et formation

Culture et sujet : formes de subjectivations, formes de savoirs et
formes esthétiques





J. MIRO Bleu I - 1961



Directeur de recherche Gilles BOUDINET
Maître de conférences habilité à diriger des
recherches à l’Université de Paris VIII Saint-Denis,
Docteur en Sciences de l’Education





Master 2 - année 2008-2009 Monique PIPITONE
Université Paris VIII


1


SOMMAIRE





INTRODUCTION 3


I – L’AUTORITE ET LE CHRONOS 7
1. Illustration du concept d’autorité : D. VELASQUEZ 8
2. L’autorité du passé 18
3. L’autorité du passé implique un temps chronos 25
4. Des variantes du temps chronos et un invariant 33


II – LE NOUVEAU PARADIGME DU TEMPS : LE KAIROS 39
1. Illustration J. MIRO : passage de l’héritage à la matière 40
2. L’émergence d’une détemporalisation avec J. MIRO 44
3. Le Now mise en scène du surgissement de l’immédiat 49
4. L’innovation avec MACHIAVEL et la fortuna 55


III – QUEL DEVENIR POUR LE SUJET DANS UN TEMPS KAIROS 58
1. La figure d’un non-sujet : F. BACON 58
2. Un nouveau temps à l’image du rhizome 64
3. Un devenir à soi comme nouvelle temporalité 67
4. Quelques conséquences du devenir de soi à soi 70


CONCLUSION 74


BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE 81


BIBLIOGRAPHIE ALPHABETIQUE 88











2
INTRODUCTION


Les investigations que nous avons menées s’inscrivent dans la prolongation d’un
travail de recherche effectué en Master 1. Ce premier travail consistait à définir
dans son ensemble le concept d’autorité.

L’élaboration de cette première recherche nous a permis de comprendre que le
concept d’autorité restait le plus souvent assimilé à l’autoritarisme ou encore à la
fermeté, or nos investigations nous permettent d’avancer que l’autorité repose sur
la reconnaissance d’un tiers mettant en jeu l’héritage culturel et la transmission. Le
concept d’autorité a donc pour principale fonction la transmission de la culture. La
chaîne générationnelle était soumise à l’obligation d’héritage et l’acceptation de
cet héritage s’opérait parce qu’un autre occupait une « place d’exception reconnue
1comme légitime »

Le passé a donc valeur d’autorité dans le temps, puisque dans le fondement
même du concept d’autorité, cité par H. ARENDT, les Romains voyaient dans le
passé, dans sa fondation et dans la grandeur des ancêtres la source de l’autorité
et le caractère sacré de la fondation. Le passé ne fait pas autorité parce qu’il est
de l’ordre de l’ancien, mais bien parce qu’il fonde, par principe, notre histoire.

L’élaboration du travail nous a permis de comprendre que le concept d’autorité
reste avant tout un phénomène humain construit dans un contexte social et
historique. C’est à partir de ce constat, que nous avons pu déduire que l’autorité
prend sa source dans l’histoire, autrement dit, dans un monde impliquant une
structure temporelle.

L’autorité donne lieu à de nombreuses recherches et pour la plupart ces dernières
conduisent au constat d’une crise de l’autorité marquant ainsi la postmodernité, et
annonçant la fin d’une configuration verticale dans laquelle évoluait l’individu.


1 LEBRUN J. P. La perversion ordinaire, Vivre ensemble sans autrui, Mesnil s/l’Estree, Ed Denoël, 2007, p
227
3
Nous ne souhaitons pas aborder l’autorité sous cet angle car nous considérons
qu’une bibliographie conséquente existe déjà à ce propos. Nous souhaitons
aborder le concept d’autorité sous l’angle de l’un de ces aspects, à savoir son
rapport avec la temporalité. L’autorité de la tradition implique forcément la
question de la temporalité puisqu’elle nous ramène immanquablement à l’une des
caractéristiques de l’autorité : le passé. L’autorité prend son fondement dans le
temps passé et celui-ci nous est apparu comme un analyseur indissociable. De
fait, penser l’autorité dans notre monde contemporain implique d’aborder la
temporalité.

Le concept d’autorité reste rattaché à un temps Chronos, le temps programmé,
linéaire et répétitif, celui qui rythme les jours et les saisons et qui fonde le
calendrier. Le temps prévisible sur laquelle l’autorité de la tradition s’est appuyée
pendant bien des années. Les récits ont constitué le fondement de la transmission
de la culture en opérant un cycle qui se répète à l’image du temps augustinien et
dans lequel le passé, le présent et le futur dominent : une vision de nos
prédécesseurs dans laquelle se transmettait, au sein d’un milieu culturel, le capital
des inventions humaines qu’il s’agisse des savoir-faire ou des systèmes
symboliques. Une transmission culturelle nécessaire à la formation du sujet
impliquant une altérité, un tiers, qui donnait sens à notre histoire passée et
engageait une projection future.

e e
Les XIX et XX siècle ont connu une évolution exponentielle des technologies et
e
une montée du capitalisme. Le XX , ce sont aussi des barbaries totalitaires avec
les deux guerres mondiales annonçant le déclin de la raison. Notre monde
contemporain, au nom de la rationalité, de la science, de la technologie et par la
recherche constante d’objectivités a sans doute balayé les valeurs traditionnelles
qui régissaient la société et cela a eu comme impact d’ébranler notre rapport au
temps. Notre société actuelle semble ne plus disposer d’une mémoire vivante et
n’est plus ordonnée à la reproduction et à la transmission d’un héritage culturel
bien que pendant des années le passé définissait le futur.


4
Notre monde contemporain semble plutôt rythmé par un autre temps. Un temps
Kaïros, comme le nomment jadis les grecs, le temps de l’occasion, l’événement
imprévisible, celui qui vient déprogrammer Chronos parce qu’il arrive sans que l’on
s’y attend. Ce temps est celui du hasard, de l’immédiateté, un temps qui se nourrit
du réel et puise sa force dans l’action. Il met en mouvement l’improvisation et
l’innovation. Un temps qui ne connaît ni le passé, ni le futur, ni une quelconque
idée d’altérité, un temps qui met en jeu le moment présent.

Les nouvelles générations semblent donc connaître un nouveau rapport au temps,
confrontées à la perte des repères du passé, mais aussi à la nécessité de la
performance et à l’individualisme leur avenir se dessine comme incertain. Dans
cette nouvelle configuration, le passé est en perte, l’avenir se dérobe ; l’occasion
fugitive et l’immédiateté semblent se profiler comme une nouvelle causalité.

C’est donc bien l’autorité au regard du temps que nous souhaitons aborder dans
ce mémoire. Nous évoquerons ce nouveau rapport au temps et tenterons de
mettre en lumière quelques signes du changement repéré dans ce rapport au
temps. Nous proposons d’évoquer les signes de ces changements au travers des
œuvres picturales de D. VELAZQUEZ, J. MIRO et F. BACON.

En premier lieu, nous tenterons de mettre en lumière le concept d’autorité au
regard de la tradition, mais aussi les signes du temps dans lesquels ce concept se
donne à partir de deux œuvres de D. VELASQUEZ Les Menines 1656 et Les
Fileuses 1657.

C’est avec les œuvres de J. MIRO Les trois bleu 1961 que nous donnerons à voir
l’émergence d’une détemporalisation engageant le rejet de toute tradition picturale
et affirmant son désengagement à l’égard des normes reçues mais aussi toute
son authenticité.

C’est enfin avec F. BACON que nous évoquerons la rupture de toutes les valeurs
du passé marquant ainsi une nouvelle temporalité dans laquelle se débat la figure
d’un nouveau sujet.

5
L’abandon des valeurs traditionnelles engage donc une nouvelle temporalité dans
laquelle se déploie un nouveau sujet. Dès lors, nous tenterons de

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