Pierre Briole directeur du département des géosciences de l ENS Pierre Briole géophysicien entre l ENS de Cachan en en physique option physique appliquée Agrégé en il s oriente ensuite vers la géophysique et plus particulièrement la volcanologie Après un séjour d un an et demi l Institut de volcanologie de Catania en Sicile il prépare un doctorat l Institut de physique du globe de Paris IPGP sur les déformations de volcans et zones sismiques qu il obtient en Chargé de recherche au CNRS en puis directeur de recherche en il participe aux développements de l utilisation en géophysique du GPS et de l imagerie radar différentielle partir de satellites Il a travaillé dans différentes régions actives du monde Afar Chili et tout particulièrement autour de la Méditerranée en Italie en Grèce en Bulgarie et en Algérie Il a rejoint le département TAO de l ENS en pour en prendre sa direction en octobre
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Pierre Briole directeur du département des géosciences de l'ENS Pierre Briole géophysicien entre l'ENS de Cachan en en physique option physique appliquée Agrégé en il s'oriente ensuite vers la géophysique et plus particulièrement la volcanologie Après un séjour d'un an et demi l'Institut de volcanologie de Catania en Sicile il prépare un doctorat l'Institut de physique du globe de Paris IPGP sur les déformations de volcans et zones sismiques qu'il obtient en Chargé de recherche au CNRS en puis directeur de recherche en il participe aux développements de l'utilisation en géophysique du GPS et de l'imagerie radar différentielle partir de satellites Il a travaillé dans différentes régions actives du monde Afar Chili et tout particulièrement autour de la Méditerranée en Italie en Grèce en Bulgarie et en Algérie Il a rejoint le département TAO de l'ENS en pour en prendre sa direction en octobre

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Description

Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8

  • concours d'entrée - matière potentielle : bcpst

  • cours - matière potentielle : dans le manteau supérieur

  • cours - matière potentielle : dans le golfe de corinthe


4 Mars 2010 Pierre Briole, directeur du département des géosciences de l'ENS Pierre Briole, géophysicien, entre à l'ENS de Cachan en 1980 en physique, option physique appliquée. Agrégé en 1983, il s'oriente ensuite vers la géophysique et plus particulièrement la volcanologie. Après un séjour d'un an et demi à l'Institut de volcanologie de Catania en Sicile, il prépare un doctorat à l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP) sur les déformations de volcans et zones sismiques, qu'il obtient en 1990. Chargé de recherche au CNRS en 1990 puis directeur de recherche en 2004 il participe aux développements de l'utilisation en géophysique du GPS et de l'imagerie radar différentielle à partir de satellites. Il a travaillé dans différentes régions actives du monde, Afar, Chili et tout particulièrement autour de la Méditerranée, en Italie, en Grèce, en Bulgarie et en Algérie. Il a rejoint le département TAO de l'ENS en 2007 pour en prendre sa direction en octobre 2009. GÉOSCIENCES Vie des départements D'où vous vient ce goût pour la physique ? J'ai toujours aimé la physique. Quand j'étais enfant, il y avait des livres de sciences à la maison, en particulier de géophysique et d'astronomie. Mon père était forestier, nous habitions dans les Alpes, je voyais des montagnes depuis ma chambre, je ramassais des cailloux et je décalquais des cartes de mon atlas.

  • évolution thématique

  • sciences de la terre

  • professeur nicolà d'agostino de l'institut national de géo

  • département

  • ens cachan

  • collègues du muséum


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Publié le 01 mars 2010
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Langue Français

Extrait

Vie des départements GÉOSCIENCES
Pierre Briole,directeur du département des géosciences de l’ENS
Pierre Briole, géophysicien, entre à l’ENS de Cachan en 1980 en physique, option physique appliquée. Agrégé en 1983, il s’oriente ensuite vers la géophysique et plus particulièrement la volcanologie. Après un séjour d’un an et demi à l’Institut de volcanologie de Catania en Sicile, il prépare un doctorat à l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) sur les déformations de volcans et zones sismiques, qu’il obtient en 1990. Chargé de recherche au CNRS en 1990 puis directeur de recherche en 2004 il participe aux développements de l’utilisation en géophysique du GPS et de l’imagerie radar différentielle à partir de satellites. Il a travaillé dans différentes régions actives du monde, Afar, Chili et tout particulièrement autour de la Méditerranée, en Italie, en Grèce, en Bulgarie et en Algérie. Il a rejoint le département TAO de l’ENS en 2007 pour en prendre sa direction en octobre 2009.
D’où vous vient ce goût pour la physique ? J’ai toujours aimé la physique. Quand j’étais enfant, il y avait des livres de sciences à la maison, en particulier de géophysique et d’astronomie. Mon père était forestier, nous habitions dans les Alpes, je voyais des montagnes depuis ma chambre, je ramassais des cailloux et je décalquais des cartes de mon atlas. En mai 68, comme il n’y avait pas classe j’accompagnais mon père dans ses tournées autour des gorges de la Méouge, je ramassais des fossiles, d’ailleurs, j’en ai perdu deux à un endroit que je n’ai pas oublié. J’ai toujours en tête de retourner chercher ces deux fossiles perdus à l’âge e de 7 ans. En 6j’écrivais déjà que je voulais faire de la vulcanologie.
Pourquoi avoir choisi la vulcanologie et les zones sismiques comme objets d’étude ? Je suis entré à l’ENS Cachan car j’avais envie d’entrer dans une école normale. C’est mon classement qui a fait que je suis allé en physique appliquée et non en physique comme je l’aurais préféré. J’ai donc étudié plus d’électronique, d’automatique et de traitement du signal. Avec le recul je réalise à quel point cette formation de physique appliquée a été excellente et parfaitement adaptée à mon métier tout au long des années et encore aujourd’hui. Après l’agrégation, j’ai pensé qu’il était temps de faire ce que j’avais vraiment envie, j’ai suivi le DEA de géophysique appliquée de Paris 6 dirigé par Pierre Mechler, ancien étudiant d’Yves Rocard à l’ENS. L’ENS de Cachan m’a encouragé à cette évolution thématique. Ce qui est bien avec les écoles normales, c’est que l’on peut toujours facilement évoluer d’une discipline à l’autre. J’ai fait deux stages de DEA : le matin, je travaillais avec Roland Gaulon, physicien à l’Institut de physique du globe de Paris, sur l’étude des déformations du sol provoquées par le séisme du Frioul de 1976, puis je filais à GifsurYvette, souvent en vélo, et je passais l’aprèsmidi au Centre des faibles radioactivités où je travaillais avec JeanChristophe Sabroux à la mise au point d’une sonde à hydro gène destinée à la surveillance des émanations de gaz des volcans. On m’avait donné l’ancien bureau d’Haroun Tazieff. À Gif j’ai connu Jacques Labeyrie, il était une mine d’idées. Ensuite je suis parti à Catane en Sicile sur un poste de coopérant mili taire. Mon travail consistait à faire fonctionner de nombreux instruments de mesure que les équipes françaises installaient sur l’Etna, en collaboration avec les équipes italiennes. J’y ai rencontré toute une palette de scientifiques de différents pays qui
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se croisaient sur le volcan, géophysiciens, géo chimistes, géologues, ... et touché à de nombreuses questions scientifiques et méthodes. Il ne pouvait pas y avoir meilleure école que celle là pour la suite de ma carrière. Je devais aller au moins une fois par semaine au sommet de l’Etna pour prélever des aérosols dans le panache. Le laboratoire de Gifsur Yvette m’avait envoyé le matériel me permettant d’analyser sans retard à Catane les descendants radioactifs du radon, en particulier le bismuth 210 dont la durée de vie n’est que de 5 jours. Quelles sont les grandes avancées dans ces domaines ? En sciences de la Terre, il y a eu un tournant majeur à la fin des années 60 avec la compréhension du processus de tectonique des plaques. Dès lors, on s’est mis à mieux comprendre pourquoi et comment les déformations se localisent sur les frontières de plaques, comment se créent les séismes, le volcanisme, les chaînes de montagnes. Depuis cette avancée majeure, nous exploitons ce nouveau concept sous toutes ses facettes. Les avancées actuelles sont moins visibles mais tout aussi importantes. Pratiquement toutes sont liées aux progrès technologiques, qu’il s’agisse par exemple d’observer les minéraux à des échelles microscopiques, de soumettre des échantillons miniatures de roche à des pressions et températures élevées, ou d’observer la Terre depuis l’espace. On a beaucoup appris depuis 20 ans sur les déformations de la Terre grâce au GPS et grâce à des méthodes d’interférométrie radar ou de corrélation d’images optiques qui permettent d’avoir des mesures de déformation du sol entre deux instants, par exemple entre avant et après un séisme. Grâce au GPS, nous savons désormais que certaines frontières de plaques ont une partie de leur mouvement relatif qui n’est pas sismique, mais qui se fait sous forme de glissement lent d’une durée de quelques semaines à quelques mois. On l’a détecté dans la région de Seattle, au nordouest des ÉtatsUnis, au sud de Mexico, autour d’Acapulco et au Japon. On cherche à savoir s’il existe des phéno mènes similaires sous la Crète. Cette découverte est importante pour permettre une évaluation correcte de l’aléa sismique, elle aura donc poten tiellement, un jour, un impact sociétal. Mais on travaille aussi sur la compréhension du processus luimême : des chercheurs, minéralogistes et pétro logues travaillent maintenant avec les sismologues pour comprendre comment des glissements lents peuvent se produite sur des discontinuités à l’intérieur de la Terre.
Y’atil plus de séismes et d’éruptions volcaniques aujourd’hui ? Il n’y en a pas plus, ce qui change c’est l’écho de ces événements dans les médias. La prévision des séismes est un désir de la communauté scientifique et de la société, mais aujourd’hui on ne sait pas encore les prévoir. Ce qui est le plus important si l’on veut sauver des vies à court terme, c’est de bâtir de meilleures habitations, évidemment c’est un peu frustrant pour les scientifiques, mais cela ne doit pas les décourager, la compréhension des processus restera toujours un objectif nécessaire. Pour les éruptions volcaniques, c’est différent, il y a toujours des signes précurseurs comme des petits séismes, des variations de température ou des déformations du sol. C’est donc un domaine plus enthousiasmant en termes de possible impact à court terme sur les citoyens. Les pays les plus en pointe et qui investissent le plus dans les recherches sur les risques géologiques et la prévention sont les ÉtatsUnis et le Japon. L’Europe est tout à fait à la hauteur dans le domaine de la maîtrise des connaissances, mais sa capacité à déployer des instruments de mesure est faible en raison de manque de moyens en équipements et personnels techniques, et cela freine les perfor mances de l’Union. Elle devrait aussi renforcer sa capacité d’innovation technologique dans le domaine des capteurs à installer insitu pour des surveillances sur plusieurs années qui demandent du suivi de qualité. En Europe et notamment en France, les liens entre sciences de la Terre et sciences de l’Ingénieur sont insuffisants.
Avezvous une zone géographique de prédilection ? Nous travaillons sur des zones sismiques ou volcaniques, ou sur des chaînes de montagnes qui connaissent des déformations sismiques très espacées, comme le Sichuan en Chine qui a connu un séisme l’année dernière. Dans le département, le laboratoire de Géologie étudie différentes régions sismiques, en particulier la Chine, l’Indonésie, le Chili, le Guatémala, et tout le pourtour sismique de la Méditerranée. Actuellement six personnes sont en mission au Chili suite au grand séisme qui s’est produit il y a deux semaines, elles y déploient des instruments GPS et sismologiques qui vont rester sur le terrain plusieurs mois, voire années, pour suivre l’évolution de la sismicité et de la déformation. Les données GPS vont nous donner des informations très précieuses sur le processus de relaxation en cours dans le manteau supérieur,
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