Lecture analytique de la scène 8, l île des esclaves de Marivaux
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Description

A la scène 8, les maîtres subissent l'épreuve de la séduction comme l'avait programmé les anciens esclaves à la scène 6. Dans ce passage, c'est Euphrosine qui fait l'objet des assauts d'Arlequin. Après une première phase où la confrontation est brutale, le rapport de force évolue et la situation se renverse. Le désespoir et les accents pathétiques d'Euphrosine modifient la donne et le comportement d'Arlequin.

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Langue Français

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L’île des esclaves,Marivaux Scène 8  Introduction :la scène 8, les maîtres subissent l’épreuve de la séduction comme l’avait À programmé les anciens esclaves à la scène 6. Dans ce passage, c’est Euphrosine qui fait l’objet des assauts d’Arlequin. Après une première phase où la confrontation est brutale, le rapport de force évolue et la situation se renverse. Le désespoir et les accents pathétiques d’Euphrosine modifient la donne et le comportement d’Arlequin.  Axe I : L’attitude d’Euphrosine.  Euphrosine est sur la défensive au début de la scène, c’est une personne accablée, désespérée, qui voit que sa situation est sans issus. Dans un premier temps, elle cherche à apitoyer, à attirer la pitié d’Arlequin dans la mesure où celui-ci devient plus modéré dans son langages et ses manières « je ne suis digne […] enfant » et un passage du ‘nous’ au ‘tu’ avant ce passage. Elle adopte un ton maternel, amical «mon enfant ». Elle se distingue par une grande humilité, modestie, «que de pitié», ce qui n’est plus la femme arrogante dépeinte par Cléantis. Elle cherche en lui un appui et fait appel à sa générosité, comme s’il existait un autre Arlequin, un vrai. Le langage adopté par Euphrosine dans sa tirade s’apparente à celle d’une tragédienne avec le vocabulaire correspondant «infortunée, persécuter, disgrâces, …», un registre de langue soutenu et des termes très forts, empathiques. Elle utilise également le registre pathétique avec l’utilisation d’impératifs et de subjonctifs, l’utilisation de phrases interrogatives avec des questions rhétoriques, et enfin un champ lexical du désespoir. Sa tirade est parfaitement construite et rythmée (cf. : tirade de Trivelin). Il n’y a aucun mot de liaisons entre les phrases (= asyndète). Les propositions se juxtaposent. La tirade est encadrée par deux mots qui se font écho : « vois l’extrémité » et « voila l’état », avec l’utilisation d’un présentatif pour insister. On remarque également la présence d’antithèses, de parallélismes et de rythmes ternaires. Les mots « rang, naissance, éducation » revoient à un niveau social élevé et s’opposent à «disgrâces, esclavage, douleur» avec un parallélisme dans la construction de la phrase. Il y a également une opposition entre la passé, le bonheur, l’insouciance et la présent, la malheur, l’accablement, la douleur, l’humiliation, la souffrance.  Axe II : L’attitude ou le comportement d’Arlequin.  Il avait déjà évolué, s’était modéré, faisait preuve de plus de délicatesses tout en utilisant un langage galant et précieux. Arlequin, contrairement au début où il était grossier, il cherche à mettre en valeur Euphrosine (v. 760-763) On sent le trouble du personnage par rapport au désespoir d’Euphrosine ce qui explique son changement d’attitude. On le voit dans ses paroles, dans sa difficulté à parler, dans ses paroles : il s’embrouille, fait des maladresses, est embarrassé. Il essaye de trouver sa vraie place par rapport à elle mais formule très maladroitement: il utilise des sortes de maximes inventées, de vérités générales, un langage enfantin. Il a beaucoup de tendresse, de sincérité dans son langage et il a une volonté de réconforter Euphrosine, de la mettre en valeur. Arlequin n’est plus comme avant, celui qui se livrait à des lazzis, il est moins comique même s’il joue toujours avec les mots. Il utilise volontairement un langage très imagé comme avec le mouton qui n’a aucune autonomie et qui représente une sorte de lâcheté.
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