Forum de l AAF, 2016
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Forum de l'AAF, 2016

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Description

Propositions de contribution L’appel à contribution se veut le plus large possible et vise à instaurer un véritable échange entre les archivistes de tout horizonet des représentants d’autres professions: bibliothécaires, métiers des sciences de l’information et métiers du patrimoine. Il s’adresse aux professionnels de ces secteurs et aux chercheurs (historiens, juristes, ethnologues, scientifiques de l’information, des sciences et techniques, etc.). Les propositions devront être transmisesavant le 27 septembre 2015. Tous les contributeurs recevront une réponse dans le courant de la première quinzaine du mois de novembre 2015. Pour soumettre une contribution :http://2016.forum.archivistes.org/?p=3197 Formats des présentations -Conférences o Format court (15 minutes): présentation synthétique, à une voix, d’un sujet précis ; la conférence peut être combinée avec un format de type atelier o Format long(40 minutes) : format adapté aux présentations à plusieurs voix -Tables rondes (45 minutes à 1 heure): le choix du sujet, des participants et de l’animateur de la table ronde sont proposés par le porteur de la proposition. Idéalement, le nombre de participants à la table ronde ne devrait pas dépasser troispersonnes (en plus de l’animateur).

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Publié le 08 juillet 2015
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Langue Français

Extrait

Propositions de contribution
L’appel à contribution se veut le plus large possible et vise à instaurer un véritable échange entre les archivistes de tout horizonet des représentants d’autres professions: bibliothécaires, métiers des sciences de l’information et métiers du patrimoine. Il s’adresse aux professionnels de ces secteurs et aux chercheurs (historiens, juristes, ethnologues, scientifiques de l’information, des sciences et techniques, etc.).
Les propositions devront être transmisesavant le 27 septembre 2015. Tous les contributeurs recevront une réponse dans le courant de la première quinzaine du mois de novembre 2015. Pour soumettre une contribution :http://2016.forum.archivistes.org/?p=3197Formats des présentations -Conférences o Format court (15 minutes): présentation synthétique, à une voix, d’un sujet précis ; la conférence peut être combinée avec un format de type ateliero Format long(40 minutes) : format adapté aux présentations à plusieurs voix-Tables rondes (45 minutes à 1 heure): le choix du sujet, des participants et de l’animateur de la table ronde sont proposés par le porteur de la proposition. Idéalement, le nombre de participants à la table ronde ne devrait pas dépasser troispersonnes (en plus de l’animateur).-Ateliers(30 minutes à 1 heure)o Retours d’expérienceso Ateliers pratiques de type « Mécano »: format adapté à la manipulation d’outils ou au traitement de sujets sous la forme de travaux pratiques L’organisateur de l’atelier précisera le nombre maximum de participants et le matériel nécessaire (postes informatiques, logiciels, etc.). Il est possible de proposer plusieurs contributions qui peuvent se faire écho, à raison par exemple d’une conférence courte approfondie ensuite dans un atelier.Les étudiants et jeunes professionnels sont également encouragés à proposer des communications. Critères de sélection Les propositions seront évaluées par le comité scientifique. Les principaux critères de sélections seront : -la qualité scientifique du résumé ; -la pertinence au regard du thème général du Forum et, plus spécifiquement, à un ou plusieurs des 4 axes définis. Les propositions seront ensuite sélectionnées de manière à ce que : -les champs et les thématiques soient équitablement couverts ; -les différents horizons professionnels soient représentés.
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meta/morphoses en quatre thèmes
Qualité Avec le numérique, nous ne sommes plus dans une démarche isolée, nos projets doivent non seulement intégrer de multiples parties prenantes (sécurité, informatique, utilisateurs, etc.) mais aussi des méthodes standardisées et auditables (systèmes d’archivage électronique, usage du Web, problématiques internationales, juridiques, etc.) ou encore la maîtrise de la performance (certification, délais, feuilles de route, taux d’utilisation des systèmes, etc.).
Depuis quelques années, la coopération francophone est devenue un marqueur de qualité parce que le numérique impose un certain consensus et des échanges basés sur des normes et standards. La langue française est de plus en plus partagée, nos cadres professionnels doivent permettre de s’adapter à différents contextes.
L’apport de nos compétences métier se déplace vers la production, l’intégration, la conception de système et une interopérabilité avec d’autres fonctions. Pour beaucoup d’entre nous, la démarche qualité a pu être appréhendée historiquement avec lerecords management/gestion des documents d’activité. En est-il déjà de même avec toutes nos autres activités ?
La question de la qualité se pose à toutes les étapes du cycle de vie des données, depuis leur création et pendant tout le temps de leur conservation ou préservation : comment maintenir dans le temps la qualité des données de sortes qu’elles demeurent des données dignes de confiance?
Tous les acteurs s’accordent pour dire que la confiance est le carburant de l’innovation numérique alors même que l’authenticité et l’intégrité sont menacées dans l’espace, à chaque transmission du document, et dans le temps, à chaque cycle technologique. Les ruptures de support sont en effet de nature à entraîner des ruptures dans la chaîne de confiance et d’authenticité, ruptures parfois complexes à gérer en raison notamment de la multiplication des exemplaires similaires du document sur des supports différents. Comment notre pratique archivistique et notre approche diplomatique du document peuvent être mises à profit dans unedémarche de gestion des risques et de sécurisation de l’information?
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OuvertureDans le mouvement actuel d’ouverture des données et des métadonnées (open data), qui est rendu possible par les technologies numériques et qui concerne l’ensemble des acteurs publics et privés, ce sont à la fois le partage et l’enrichissement des connaissances, et la transparence qui sont en jeu. Cette ouverture s’inscrit donc dans le cadre des missions de service public et est soutenue, voire impulsée, par des acteurs divers (Europe, État, entreprises, associations ou citoyens). Elle répond aussi à des besoins forts différents. Du simple partage pour faciliter la réutilisation des données jusqu’à la création de nouveaux objets par leur combinaison innovante avec celles provenant d’autres entrepôts, le spectre d’utilisation des données ouvertes est large. Pour que les données dites ouvertes soient utilisables, il est important de faciliter leur compréhension, leur manipulation et l’interopérabilité technique entre les données que l’on publie et celles d’autres entités. Nombre d’outils sont nécessaires pour garantir aux données ouvertes ces qualités, au premier rang desquels normes et standards techniques qui définissent, à la fois pour une communauté donnée et pour les autres communautés, les concepts essentiels et le point de vue adoptés par cette communauté, ainsi que plus concrètement les règles et méthodes de production et de contrôle des données. Depuis quelques années, de nombreuses normes de description applicables aux archives sont en cours de révision et d’évolution à l’échelle nationale et internationale. Un modèle conceptuel et une ontologie formelle pour la description des archives sont en préparation par le CIA. Divers projets plus locaux explorent les mêmes voies. Enfin, les technologies du Web de données offrent aux archivistes des moyens pour construire et rendre « cherchables» et navigables des réseaux de données, pour connecter ces réseaux avec d’autres réseaux et pour exposer des données ouvertes réutilisables. Que peuvent changer ces outils dans nos méthodes de description, dans notre vision des archives et dans notre rapport aux données produites par d’autres communautés? Que peuvent-ils apporter aux archivistes et aux services d’archives? Comment les mettre enœuvrede manière à la fois intelligente et réaliste ? Au-delà des normes et modèles, ne faut-il pas envisager également de construire des référentiels communs, tels que des vocabulaires (suivant la démarche commencée avec leThésaurus pour la description et l’indexation des archives locales anciennes, modernes et contemporaines) et des fichiers d’autorité? La démarche de construction d’entrepôts de données ouvertes contribue également à redéfinir la relation entre le producteur des archives et l’archiviste. Elle implique en outre d’envisager de nouveauxpartenariats avec des entités de droit privé et avec le secteur de la recherche, avec les initiatives associatives telles que Wikimédia. Elle rend enfin nécessaire l’utilisation ou la redéfinition de licences pour permettre la réutilisation, totalement libre ou non, des données. Que peut-on apprendre des expériences et réflexions déjà menées dans le domaine ? Page 6 sur 8
Usages et usagers
Les outils informatiques ont fait évoluer et continuent de faire évoluer les pratiques et les mentalités. De ce point de vue, le numérique représente une rupture profonde dans les modes d’appropriation des archives, avec le passage du régime de l’accès au régime de la diffusion: les archives sont mises à disposition dans un cadre légal de réutilisation évolutif et qui gagnerait à être stabilisé. Les données culturelles disponibles forment des corpus riches et variés, associant images, textes, vidéos, sons, traces numériques, etc. et leur exploitation permet des réutilisations que l’institution qui les conserve ne soupçonne même pas ! Quelle connaissance avons-nous des usages du patrimoine numérique en ligne ? Comment les usagers se l’approprient-ils ?
De l’entreprise ou la structure maîtrisant les technologies novatrices pour la valorisation (réalité augmentée, proposition immersive, éditorialisation, développements Web mobile, etc.), qui s’inscrit dans une démarche d’innovation, aux associations ou particuliers qui contribuent dans une logique participative qui va de la généalogie àl’encyclopédie, le spectre des usagers et usagers potentiels des données culturelles est très large. Comment (re)penser la place des usagers, entre participation et contribution ? Quelles sont les formes d’interaction entre acteurs culturels et acteurs économiques ? Quelles stratégies de promotion pour les archives ?
Dans ce contexte nouveau de publication et de diffusion des archives, à toutes les échelles des territoireslocale, nationale, internationale–, deux approches majeures d’analyses peuvent être esquissées : celle de l’institution confrontée à de nouveaux enjeux de médiation et celle des usagers devenus de véritables acteurs tout en demeurant consommateurs. À l’ère de la culture numérique, qu’est-ce que consulter des archives ?
Dans le même temps, les données ont pris le pas sur les documents: les archives en ligne sont aujourd’hui susceptibles d’analyses automatiques grâce aux technologies dubig data, analyses qui permettent des rapprochements insoupçonnés. Au-delà des usages, la mise en données des archives (c’est-à-dire la transformation des documents numérisés en « corpus de données » sur lesquels on peut appliquer des traitements de masse) introduit une autre tension, entre mémoire et oubli, entre protection des données à caractère personnel et conservation des archives. Cette renégociation, en cours, de l’équilibre entre intérêt personnel et intérêt public pose la question de pourquoi archive-t-on ?
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IdentitéLe numérique opère une unification de gestion et de traitement des archives, quelles que soient leurs formes. Le constat est d’autant plus intéressant lorsqu’on le confronte à la réalité d’autres professions, «sœurs» ou cousines de celle d’archiviste, notamment les métiers des bibliothèques, de la documentation, des sciences de l’information et du patrimoine culturel en général. Elles aussi confrontées à la question de la production de contenus numériques, de leur structuration, de leur conservation et de leur diffusion, les professions voisines de la nôtre emploient les mêmes concepts et les mêmes outils et font face à des enjeux similaires.N’assiste-t-on pas à un certain métissage des pratiques, catalysé par les technologies numériques ?
La normalisation des concepts interroge également directement notre pratique du métier : en nous confrontant aux pratiques archivistiques de nos voisins proches ou plus lointains, elle met en évidence un certain nombre de frictions. Comment appréhender et décliner, à l’échelle nationale, des concepts et outils forgés à un niveau international ?À l’heure où la préoccupation d’interopérabilité et de pérennité conduit les différents métiers à parler le langage XML, à l’heure où le ministère de la Culture et de la Communication travaille à un projet d’harmonisation des vocabulaires de description des biens culturels dans lesquels sont comprises les archives, à l’heure où les politiques publiques de l’État et des collectivités invitent les acteurs culturels à mettre en commun leurs ressources dans des portails nationaux ou régionaux, à l’heure où l’on partage le même souci de qualifier les objets, les producteurs, les personnes avec des systèmes d’identification internationaux, à l’heure où les archivistes sont accompagnés par les bibliothécaires dans la révision de l’EAD ou bien suivent leurs traces en s’imprégnant d’autres standards de métadonnées (METS, PREMIS), à l’heure où la BnF a intégré dans ses missions «l’archivage» colossal du Web et propose, tout comme le CINES, des prestations d’archivage de données administratives, à l’heure, enfin, où les archivistes découvrent les perspectives du Web sémantique pour relier dans des moteurs de recherche les données des uns et des autres, on peut s’interroger sur la place qu’ils occupent au sein de cet écosystème : en quoi sont-ils des acteurs influents et des fers de lance? Quelles sont à l’inverse les inflexions de leurs pratiques et de leurs doctrines sous l’effet de l’inflation de l’information numérique? Faudrait-il aller plus loin et, à l’aune de ces technologies partagées, proposer un socle de formation commun entre les différents métiers ? Le numérique serait-il la cause, à terme, d’un rapprochement, voire d’une fédération de corps de métiers différents car ceux-ci ont strictement besoin des mêmes compétences ?
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