La Haute Sangha - article ; n°19 ; vol.4, pg 72-89
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Description

Annales de Géographie - Année 1895 - Volume 4 - Numéro 19 - Pages 72-89
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Ed. Ponel
La Haute Sangha
In: Annales de Géographie. 1895, t. 4, n°19. pp. 72-89.
Citer ce document / Cite this document :
Ponel Ed. La Haute Sangha. In: Annales de Géographie. 1895, t. 4, n°19. pp. 72-89.
doi : 10.3406/geo.1895.5782
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1895_num_4_19_5782LA HAUTE SANGHA
LE VELOPPEMENT DE INFLUENCE FRAN AISE Aü NORD DU CONGO
FRAN AIS HISTORIQUE ET SULTATS DES DERNI RES MISSIONS 1891-1894
acte diplomatique du 24 décembre 4885 réglait les sphères in
fluence de la France et de Empire Allemagne dans Ouest africain
par un échange des prétendus droits acquis dans le Rio Nunez et la
Mellacorée par les négociants de Brème et de Hambourg établis sur
ces rivières en échange de ceux que nous possédions sur estuaire
du Cameroun
instrument diplomatique déterminant la frontière entre la nou
velle colonie allemande et le Congo fran ais était con en ces
termes
Le gouvernement de Empereur Allemagne renonce en faveur de la
France tous les droits de souveraineté ou de protectorat sur tous les territoires
qui ont été acquis au Sud de la rivière Kampo par des sujets de Empereur
Il engage abstenir de toute action politique au Sud une ligne suivant ladite
rivière depuis son embouchure au point où elle rencontre le méridien 40 longit
de Paris et partir de ce point le parallèle prolongé sa rencontre avec
le méridien situé par 12 40 de longit de Paris 15 long de Greenwich
Un paragraphe de Exposé des motifs du projet de loi portant ap
probation de arrangement de 1885 soumis la Chambre le 1er février
1886 disait
La limite commune dans la baie de Biafra été calculée de fa on réserver
aussi complètement que le permettait le défaut de données géographiques précises
sur cette région les droits reconnus la France par la conférence de Berlin dans le
bassin du Congo et celui de Oubangui Kundjia
Telles furent les données précises sur lesquelles de Brazza
établissait dès 1887 le plan expansion méthodiquement suivi
depuis 1888 par les premières missions de Crampel et de Fourneau
entre Ogooué et la rivière Campo et occupation de la rive droite de
Oubangui par Dolisie
En 1889 alors que nos frontières du Nord se trouvaient assurées
pendant que nous occupions successivement le moyen Oubangui et
la région des rapides au delà du N. exécution du plan de péné
tration vers le Soudan central entrait dans une nouvelle phase où
initiative privée groupée par le Comité de Afrique fran aise venait LA HAUTE SANGHA 73
joindre ses efforts aux tentatives officielles entreprises par le gouver
nement de la Colonie
Pendant que les missions Crampel Dybowski Maistre partaient
du Haut-Oubangui vers le Nord Cholet puis Fourneau reconnais
saient la Sangha dans une marche parallèle presque simultanée
ayant un objectif unique qui était de limiter les possessions alle
mandes au 12 40 longit de Paris et assurer au Nord expansion
de la Colonie vers le Soudan oriental récemment relié après une
convention internationale Algérie par une zone soumise in
fluence fran aise
En 1891 les désastres de la mission Crampel au de Oubangui
et de la mission Fourneau dans la Sangha loin arrêter ce mouve
ment eurent pour conséquence de décider le Commissaire général
se porter en personne vers ces régions inconnues pour reprendre la
conduite des opérations dans la zone la plus directement visée par les
missions allemandes parties du Cameroun est-à-dire le bassin
supérieur de la Sangha
Dans les derniers jours du mois de septembre 1891 il quittait
Loango et reprenant bord de la vedette Amiral-Courbet itinéraire
de Cholet et de Fourneau il remontait la Sangha au seuil
rocheux de Djoumbé qui barre la rivière par 08 de lat et
environ 13 de longit où il fondait le poste de Bania sur une
colline de la rive droite dominant les rapides
Suivant habitude générale des riverains des grands cours eau
de Afrique centrale les fleuves ou rivières les plus importants sont
désignés par des termes génériques ayant tous le sens de grande
eau Bali Kibali Lebagni Nana) tandis que leurs enfants ies affluents
portent tous un nom distinctif tiré généralement du nom des popu
lations riveraines aussi la Sangha prend-elle successivement les
noms de Bonga dans son cours inférieur du nom de ses riverains les
Ba-Fourous Ba-Bonga de Sangha dans sa partie moyenne du nom
des Ba-Sangha Ouosso et enfin de Masa vers Ba-Yangha du nom des
indigènes Bou-Masa qui habitent ses îles auprès du confluent de
ses deux branches supérieures la Kadeï Massiepa et Ikéla Mambéré
Elle re oit de Ouest la Sékoli Likouala reconnue par de Brazza
et Pecile en 1886 et la Goko Est la Likouala Liboumbi ou
Likouala aux herbes que on cru longtemps être un canal de jonc
tion avec le bas Oubangui
Le débit de la rivière évalué 300 mètres cubes la seconde
près de son confluent avec le Congo où elle atteint une lar
geur de 500 mètres diminue de plus des deux tiers en même temps
que ses rives se resserrent au delà Ouesso dans les gorges
Ewo et de Lipa la Sangha pas plus de 80 mètres de largeur au
delà son lit évase et mesure près de 600 mètres dans le bassin de OGRAPHIE GIONALE 74
Ba-Kottos au confluent de la Kadeï et de la Mambéré en aval de Noia
Il en faut cependant que la partie navigable de la haute Sangha
arrête Noia si sa branche occidentale la Kadeï est coupée de
seuils formant des chutes et de dangereux rapides Ikela Mambéré
offre des biefs navigables dépassant le au delà des seuils de
Djoumbé et de Bou Boua La Sangha est navigable en toutes saisons
au confluent de la Goko pendant mois Ba-Yanga
Il serait imprudent de dépasser ce point avec des embarcations
vapeur calant plus de 0o0 après les mois de crue établie de fin
juillet au lo novembre sans une pratique profonde de la rivière
De même que Alima et Oubangui la rivière Sangha baigne
trois régions de formations géologiques distinctes Ce sont vers son
confluent avec le Congo les terres basses marécageuses de la zone
alluviale où abondent les palmiers el ïs guineensis raphia vinifera
qui étendent depuis le de lat S. au 30 de tit N.
puis une région vallonnée au sol argileux enfoui sous la végétation
dense de la grande forêt equatoriale au delà de laquelle entre le et
le viennent les plaines du pays aux herbes dont les grands
vallonnements en forme de coupoles régulières élèvent progressi
vement au massif central des Ghendéro de Adamaoua Dans la
Sangha est vers Leme en amont Ouesso que se manifestent les
premiers mouvements du terrain qui succèdent aux terres alluvions
Vers Ba-Yanga ce sont de véritables collines précèdent de quelques
heures la chaîne woko et de Lipa travers laquelle la rivière est
creusé un lit étroit et sinueux bordé de pentes abruptes enfermant
dans leurs plis des cônes de débris où action des eaux est mani
feste En amont de Lipa des clairières de plus en plus fréquentes
laissent de profondes échappées sur les plaines semées de boras-
sus dominées par des collines isolées aux pentes raides terminées
en falaises vers leurs sommets Ce dernier aspect des rives est plus
caractérisé au coude dominé par la montagne de Bakoto où on
aper oit droit au Nord un cône boisé au pied duquel les deux rivières
Kadeï et Mambéré mêlent leurs eaux sous les cases du village de
ola
Les bords de la Sangha semblent inhabités dans son cours infé
rieur mais les nombreuses trouées semblables aux passes des grands
fauves qui entaillent les murailles de verdure des rives conduisent
des villages construits dans des clairières élevées au-dessus des rives
marécageuses par des indigènes de race Boschi Vers Ouesso on
rencontre les nombreux et beaux villages des Ba Sanga plus loin les
îles portent ceux des Bou Masa qui ont dû réfugier pour fuir les
vexations des tribus Fangs et Poumou LA HAUTE SANGHA 75
Quand on atteint les plaines découvertes entre Kadeï et Mambéré
on prend contact avec des gens au teint un rouge cuivré et on ren
contre fréquemment des individus des deux sexes aux yeux verdâtres
qui sont de leur propre aveu étrangers au pays Ce sont les Dérés
ou Drys qui étendent des bords de Oubangui ceux du Chari et
des rives de la Kadeï au Kengo Bomou est-à-dire sur une étendue
de plus de en tit et 11 de longit Bien que les
types e

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