Extrait de la publication le cœur n’est pas un genou que l’on peut plier le cœur n’est pas un genou que l’on peut plier Sabine Panet et Pauline Penot Roman Illustration de couverture de Anne Bordenave Ernestine n’a pas la langue dans sa poche. Au collège, elle répète avec conviction une pièce de Molière et se voit déjà sur les planches d’un grand théâtre parisien ! Awa, sa grande sœur, prépare son bac français. L’avenir est devant elle, mais son père a décidé de la marier à un cousin, cet été, au Sénégal. Les femmes de la famille vont unir leurs forces et leurs arguments pour convaincre le père, ligoté par sa promesse et le sens de l’honneur, de renoncer à son projet. Collection animée par Soazig Le Bail, assistée de Claire Beltier. Avec le soutien du Cnl. Extrait de la publication «Le mariage ne peut être co nclu qu’avec le libre et plein consen tement des futurs époux.» Article 16 de la Déclaration universelle des droits de l’homme À Guillaume et Denis, qui ont cuisiné et pouponné avec enthousiasme pendant nos heures d’écriture. Extrait de la publication Prélude Il était un peu plus de cinq heures quand Agathe et Awa arrivèrent devant les gfe r rméilesles du Panthéon. La nuit s’éclaircis sait. Awa s’assit sur le trottoir et déplia ses ja-mbes lon gilignes. Dans son dos, les majuscules dorées du frontispice proclamaient: «AUX GRANDS HOMMES: LA PATRIE RECONNAISSANT.»E – Tu penses à ce que je pense?
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Ernestine n’a pas la langue dans sa poche. Au collège, elle répète avec conviction une pièce de Molière et se voit déjà sur les planches d’un grand théâtre parisien! Awa, sa grande sœur, prépare son bac français. L’avenir est devant elle, mais son père a décidé de la marier à un cousin, cet été, au Sénégal. Les femmes de la famille vont unir leurs forces et leurs arguments pour convaincre le père, ligoté par sa promesse et le sens de l’honneur, de renoncer à son projet.
Côéçtô àé à Sôàz Lé Bà, àté é Càé Bété.
– Mà é té ééçé éàuçôu é ’àô ô à çhàçé ’àté â u àuthétué ààé tàtôé àà. – Aéç é tà-tà. – Quô? – Nô, é. Tu u à u’ô ôtàt é àé é éàu é êté, àu, ét u’ô tôuàt àutôu ’u féu? – Nô, jé été tôujôu hyé ôé à é éçtô, à àé éu. Et tô, tu éu à t uô, â té àét? – Qué jé fêtà ’Açéô àéç tà fàé. O éàt áçhé u Ju ôfl â ’hu u é à- é ’é. C’ét à çôé ué étté â à ôté, é çôàét à é tà é tà-tô çhtéé. – Tu té fôu é ô? – Ou. Jé éu à juté t ué jé ôà çhéz tô. Eé é éà é áàt, é t u çôu é çàà fuéu à é ôét, éàà à ôté: – S ô y à àtéàt, ô éut àô éEMIRé 5 h 36.
Extrait de la publication
Chàté 1
«Le mariage, Agnès, n’est pas un badinage; À d’austères deoirs le rang de femme engage…» Eété tàt éçhé u à ézzàé ét àt é éôàt ué àtté àutôu é ô é. «Votre sexe n’est là que pour la dépendance: Du côté de la barbe est la toute-puissance. Bien qu’on soit deux moitiés de la société, Ces deux moitiés pourtant n’ont point d’égalité.»
Aôé â àt été u é àtéà, ô hà-çôçhé é éuçhé çà çôté ’ôéé, éé çhu-çhôtàt é yàé. Aé é à é ààé, éé à ô ôt é à àtté tôuté té-ôuçhôé, tôuà à féué, ét çhffà: «… Et du profond respect où la femme doit être Pour son mari, son chef, son seigneur et son maître…»