SARABANDE EN B-DUR (BWV 69)
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Description

Michel Bellin SARABANDE EN B – DUR (BWV 69) Nouvelle homoérotique© Sarabande en B-Dur (BWV 69) de Michel Bellin 'avais croisé plusieurs fois Léonard dans le hall du Conservatoire. Toujours vêtu de noir, J de longs cheveux frisés encadrant son pâle visage d'un halo ombreux, il me faisait irrésistiblement penser à Frédéric Chopin, mon idole, à la différence qu'il ne trimballait évidemment pas sous le bras un piano à queue mais un étrange étui de cuir également noir. Cet accessoire m'avait plus d'une fois intrigué : trop étroit pour contenir un saxo, trop court pour une flûte traversière, trop oblong pour un hautbois… Quel étrange instrument pouvait bien contenir l'étui du romantique Léonard ? J'avais décidé d'en avoir le cœur net – le corps net plus exactement ! Car ma passion de la musique n'a d'égal que ma fringale de mecs. Et quand l'harmonie fait monter la sauce, ce n'est plus une sage gavotte qui anime les corps et gonfle les flûtiaux, mais bien une sarabande endiablée. Plus d'une nuit dans ma chambrette mansardée avait été le théâtre de ces orgies symphoniques où les ébats virtuoses, après quelques pauses pastorales sur ma méridienne parme, culminaient en voluptueux geysers dignes de la Moldaü !

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Publié le 07 mars 2015
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Langue Français

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Michel Bellin SARABANDE EN B – DUR (BWV 69)
Nouvelle homoérotique©
Sarabande en B-Dur (BWV 69) de Michel Bellin 'avais croisé plusieurs fois Léonard dans le hall du Conservatoire. Toujours vêtu de noir, J de longs cheveux frisés encadrant son pâle visage d'un halo ombreux, il me faisait irrésistiblement penser à Frédéric Chopin, mon idole, à la différence qu'il ne trimballait évidemment pas sous le bras un piano à queue mais un étrange étui de cuir également noir. Cet accessoire m'avait plus d'une fois intrigué : trop étroit pour contenir un saxo, trop court pour une flûte traversière, trop oblong pour un hautbois… Quel étrange instrument pouvait bien contenir l'étui du romantique Léonard ? J'avais décidé d'en avoir le cœur net – le corps net plus exactement ! Car ma passion de la musique n'a d'égal que ma fringale de mecs. Et quand l'harmonie fait monter la sauce, ce n'est plus une sage gavotte qui anime les corps et gonfle les flûtiaux, mais bien une sarabande endiablée. Plus d'une nuit dans ma chambrette mansardée avait été le théâtre de ces orgies symphoniques où les ébats virtuoses, après quelques pauses pastorales sur ma méridienne parme, culminaient en voluptueux geysers dignes de la Moldaü ! Bref, j'imaginais bien un double concerto avec Léonard… Un jeudi matin, jour de répétition, lui chez son prof (putatif) de viole de gambe, moi au pianoforte, je fais mine de le percuter par inadvertance alors qu'il fonce vers l'ascenseur, toutes mèches au vent. L'étui glisse sur les dalles de faux marbre, mes partitions de Liszt s'éparpillent à la ronde… Deux yeux de biche clignent sous les broussailles de jais, avec soudain une étincelle du plus vif intérêt : - Merde,la Campanelladu cher Frantz ! Ma partoche préférée, un vrai feu d'artifice. Tu me la prêtes ? - Désolé… Désolé pour cette rencontre un peu trop… vivace ! Je me sers de ma partition dans un instant, mais je peux te la photocopier après mon cours. Un sourire angélique irradie le visage du jeune prodige. - O.K. maestro !
Et il ajoute avec un air mystérieux : - Ce soir, vingt heures, dans mon appartement d'artiste pauvre et solitaire, à deux pas du Luxembourg. C'est possible pour toi ? Je bredouille un oui ému, soudain piqué par son intérêt pour mon répertoire, subjugué par cette frimousse bouclée qui s'intéresse de si près à ma partition (à ma géographie intime ? L'idée m'en traverse l'esprit et déjà je sens dans ma braguette tendue ma baguette de chef qui scande le tempo !). Je rougis de plaisir et la curiosité m'enhardit tandis que nous nous relevons. - Au fait, tu joues de quoi ? … Cet étrange étui en cuir… peut-être de la clarinette ? - Ah ! Ah ! Je vois que tu es un amateur d'instrument baroque. Surprise, surprise… D'un bond, il s'est propulsé vers son mystérieux accessoire, le ramasse d'un geste aérien et s'engouffre dans l'ascenseur, me jetant au passage sa carte de visite. - À ce soir. Promis ? Ciao !
Jamais un cours de clavier ne m'a paru aussi barbant. Je rate tout, les gammes, les arpèges, la moindre nuance. Mon déchiffrage est calamiteux, je massacre Liszt et ma prof est furieuse. Je ne pense qu'à Léonard, à son boîtier secret, à son corps pâle autant que longiligne. C'est cette partition-là que j'ai envie de déchiffrer : déjà son torse livide se reflète sur la laque de monYamaha, cette mignonne petite touffe émouvante au milieu de la poitrine, et les deux mamelons bien dessinés, deux grosses rondes dont le centre plus sombre pointe déjà, et cette toison soyeuse qui, à partir du nombril, descend peu à peu en s'évasant sur son ventre d'albâtre. Déjà j'imagine le trésor de guerre, le divin Graal : sur la peau laiteuse, la touffe de poils pubiens explose, une touffe de cresson brun qui chatouille ma main fiévreuse tandis que j'abaisse l'élastique… Et Léonard me regarde droit dans les yeux, sa main droite a abandonné ma chevelure, se glisse furtivement dans son sous-vêtement où brille une petite tache humide, farfouille et tripatouille sans mot dire et soudain, la poche frontale de sonsnap boxerimmaculé s'entrebâille et… - Fa dièse ! Fa dièse ! (Merde, je mouille et j'en oublie ce putain d'accident qui est à la clé.) Le hurlement courroucé de l'enseignante m'a sorti de ma torpeur moite. Je prétexte un mal de ventre foudroyant, me plie en deux devant le clavier pour rectifier discrètement mon entrejambe démesuré, fais mine de tituber en geignant jusqu'à la sortie puis, hors de la vue de
mon adjudant en jupon, détale jusqu'au secrétariat. Toutes ces chiures de mouche ronéotypées
en A4, c'est pour Léonard, pour son plaisir, pour le concerto du siècle qui va réunir ce soir le pianiste virtuose et l'instrumentiste masqué. Il est presque vingt et une heures lorsque, après avoir grimpé huit étages sans ascenseur, je me retrouve devant une minuscule chambre de bonne de la rue Bonaparte. Un heurtoir en bronze symbolise sinon la noblesse du locataire du moins la richesse du chanceux propriétaire. Alors que j'approche ma main (ma respiration saccadée la rend tremblante), la porte s'ouvre et le prodige apparaît. La vision de Léonard me séduit d'emblée tant par sa singularité que par sa rare élégance : un justaucorps de lycra noir moule harmonieusement ses jambes, ses cuisses (que j'imaginais plus maigres) et trop peu, hélas, de ses hanches en grande partie recouvertes par une ample chemise blanche à l'ancienne avec de larges manches et un jabot de dentelles qui bouffe sur le ventre moiré en dessinant des plis parfaits. Le musicien a serré autour de son cou un mince ruban de velours cramoisi où brille, sur le devant, un camée d'onyx. - Vous êtes ponctuel, très cher, du moins presque… À quoi joue-t-il avec ce vouvoiement anachronique et ses grands airs à la Barry Lindon ? J'attaque de front : - Désolé, monsieur l'artiste… c'est à cause du ciné… le projecteur était nase, près d'une demi-heure de retard, presque l'émeute…
- J'adore moi aussi le septième art, carissimo. Mais quelle pellicule rare a pu retenir votre intérêt cinéphilique au point de faire languir le talentueux Léonard ? - Bah ! Ce n'était qu'une reprise, même pas en V.O....N'empêche, c'est un de ces films géniaux qui ne supporte pas le passage à la télé. "La leçon de piano", tu connais ? Léonard abandonne sur-le-champ ses grands airs tandis qu'une lueur de malice brille dans son regard. - J'hallucine ! C'est mon film de chevet. Un homme, une femme dans la brousse ou quelque part sur une île… Elle s'appelle Ada, je crois, pianiste comme toi, une meuf plutôt coincée de la touffe mais une vraie pro du clavier. Leur histoire d'amour, c'est un sacré numéro de strip-tease : je te joue dix mesures, tu me dévoiles dix centimètres carrés de ta peau etc. etc.… et enfin, crac, cul sec ! Et d'un geste atrocement vulgaire, tout en piaillant d'un grand rire dévastateur, mon beau romantique fait mine de plonger l’index dans sa bouche gourmande tout en soulevant sa liquette pour empoigner ses bourses délicieusement galbées par le tissu élastique. Je rougis de
cette initiative osée, interloqué par ce synopsis bien peu littéral, troublé surtout par les longs doigts de Léonard qui à présent palpent le tissu moiré tout en dessinant de menues caresses circulaires qui gonflent tout le secteur sud sud-est. La proéminence ainsi effleurée est prometteuse et le point de vue mérite déjà trois étoiles sur le Michelin. - Et si nous jouions à Ada et… comment s'appelle-t-il déjà ce grand escogriffe à la queue mélomane ? - Baines. - Oui, c'est cela même, Ben Zizou ! Si nous jouions tous deux à Ada et à Baines ? Déjà, sans même me demander mon accord, Léonard m'entraîne à l'intérieur de la chambre, referme la porte d'un coup de pied bien ajusté, me pousse en esquissant un pas de deux langoureux vers une épinette qui trône au fond de la pièce sous la soupente. Aussi prestement, il me débarrasse de mon carton à dessin contenant la précieuse et désormais inutile partition, me propulse sur le tabouret tandis qu'il s'affaisse au pied d'une ravissante micro chaîneSound Morphing. - Juste une variante à la leçon de musique… toi, tu improvises au clavier, moi, pour débuter, je joue du CD. Le grand jeu, mon triomphe personnel en live sur l'instrument mystérieux que tu convoites (et d'un clin d'œil malicieux il me désigne l'étui sagement posé sur un guéridon) ce sera pour la fin, une brillantissime coda, comme de bien entendu ! Et c'est parti… D'une main experte (ampli, tiroir CD, volume, réglage des aigus) Léonard m'expédie quelques mesures de laPetite Musique de nuitdivin Wolfgang, minaude une jouissance du esthétique en hochant langoureusement la tête pour marquer la mesure. - Alors, mon bel ange (me susurre-t-il) en échange de Mozart, que réclames-tu à ta chère Ada ? - Un baiser dans le cou… sans la chemise ! Je me prends au jeu. Déjà je m'approche de sa nuque gracile, soulève la masse de sa chevelure et fais glisser la chemise qui, docile, obtempère. Mes lèvres butinent lentement. La peau de Léonard est douce, juteuse comme un fruit, je mordille ici et là et laisse des suçons rosés comme sur une pêche talée… Tandis que le silence s'épaissit, je sens mon désir qui enfle pendant que mes bigarreaux mûrissent sous sa dextre taquine. - Bas les pattes, Mozart. C'est assez pour le premier round. À moi de jouer, place à Albenitz, tu n'as qu'à bien te tenir… Me voilà parti à mon tour dans un morceau endiabléfortissimo. Trilles, traits acrobatiques, arpèges, espagnolades, olé ! Je me déchaîne, j'en ai le souffle coupé, tellement
fasciné par cette musique torride que mon désir retombe, pauvre lombric baveux ramolli par ces excès de pyrotechnie pianistique. Mais Léonard ne l'entend pas de cette oreille. Il s'approche derrière moi, l'œil lubrique (du moins je le ressens tel au creux de mon dos) et se frotte voluptueusement contre mon échine ployée sous la concentration musicale. - Et que vais-je dérober à mon Ben préféré ? Ce rythme endiablé digne de laCarmencitàn'est pas pour me déplaire et m'a mis en appétit. Et si j'explorais vos valseuses, très cher, elles doivent être percutantes… Et avant même que j'aie pu dire ouf ! Léonard m'a bousculé de mon siège, se renverse violemment sur moi, s'acharne sur ma braguette en arrachant les boutons l'un après l'autre puis, soudain, se fige, haletant, le masque tragique, telle une Diva pétrifiée, tandis que ses doigts habiles extraient précautionneusement puis soupèsent mes baloches juteuses.
- Ah ! meraviglioso… murmure-t-il en connaisseur. Stupendo ! Miracoloso ! Désormais pacifié, comme apprivoisé, l'artiste prend maintenant son temps, tout son temps. Bébé joue avec son hochet. En vain je proteste (mollement !) car la règle du jeu est formelle : un court passage musical n'équivaut qu'à une exploration furtive. Mais notre virtuose est du genre glouton. Mes bijoux jumeaux dansent maintenant dans sa bouche, elle les malaxe, fait mine de les gober, les renvoie d'une bajoue à l'autre avec tant de dextérité, de souplesse, de tendresse même, que nulle douleur ne me tenaille. Parfois l'artiste recrache le tout, avec force salive, puis renifle mon scrotum enflammé, pousse de petits grognements de spécialiste comblé, tel un jeune sanglier flairant la truffe providentielle. Je sens comme un brasier moelleux entre mes cuisses, j'ai le paquet proprement liquéfié. Les boucles de ses cheveux me chatouillent tandis que mes mains moites ébouriffent sa caboche, tirent parfois violemment quelques mèches tandis que le plaisir s'aiguise et monte en crescendo. Entre deux râles je murmure extatique : "Leonardo… amore mio… ancora… ancora… sempre
pianissimo…" J'ai dû perdre connaissance sur le tapis, comme échoué sur le rivage de l'amour… Où suis-je ? Où cours-je ? En quel état j'erre ? Je caresse rêveusement ma verge pantelante tandis que, soudain, la voix stridente de mon prodige me sort de ma torpeur. - Et maintenant, place au final ! Le Concert du Nouvel An en direct de Vienne, avec un instrument magique qui révolutionne le pupitre des cordes … avanti ! Je me suis redressé haletant sur mes coudes pour mieux observer et alors là, c'est la totale. Un spectacle incroyable, inédit, digne de la Philharmonie ou du génial Pablo Casals ! Léonard
s'est calé tout au fond de son canapé miniature, dans une nudité olympienne à faire bander une nuée de quadruples croches. Il a les cuisses outrageusement écartées et son sexe se dresse effrontément, énorme, colossal, tel un manche de contrebasse en ut, si phénoménalement turgescent que son gros œil rubicond dépasse le nombril d'une coudée. Le majestueux phallus, tel un Pantocrator en gloire, est agité de spasmes d'impatience avant le début du récital. Les couilles sont si à l'étroit dans leur menu sac de peau distendu, soigneusement épilé, qu'elles s'arrondissent en une grosse agate compacte et violacée, serrée à la base par un ruban de taffetas rosé dont la couleur pastel est assortie à la ganse du cou. Le suspense devient intolérable… Léonard a entrouvert le mystérieux étui et il en sort méticuleusement un… archet ! Un archet très effilé en loupe de noyer où scintillent les crins soigneusement alignés. Ce n'était donc qu'un archet ! Mais où est la caisse de résonance ? Je suis tellement ébahi, si perplexe, que je reste là bouche bée, le gosier sec et la queue semi-molle. Mais Léo est un pro et le mystère s'éclaircit : il a écarté encore davantage les cuisses comme s'il enserrait une viole invisible, fait rebondir une ou deux fois son archet sur son zob géant pour vérifier l'accord de l'un et l'élasticité de l'autre, puis – ô ! Très Saint Mystère orgiaque enfin révélé – l'artiste frotte son sexe d'un geste ample et mesuré. Poussé… tiré… poussé… parfaite musicalité, tel Monsieur de Sainte-Colombe s'exerçant en sa hutte pour éveiller tous les matins du monde.
Et le miracle sonore se produit : une musicalité exceptionnelle, une fluidité irréelle, tendrement élégiaque avec des accents attendrissants… un mélange inouï de harpe, de vibraphone et de "uillean pipes" avec un soupçon de cristal, bref un trémolo proprement archangélique. (Mais quel est cet air connu que Léonard interprète à la perfection sur son braquemard baroque ? Je n'arrive pas à me rappeler cet air pourtant familier…). D'abord adagio, le mouvement se fait allegro. Sous les traits de plus en plus rapides de l'archet aérien, le manche de l'instrument de chair semble s'allonger davantage, le timbre érectile devient plus profond, les veinures se gonflent d'une puissante musicalité, sur le zob d'airain l'archet vole et virevolte tandis qu’un mouvement de bassin, ample et égal, d'une grande ampleur testiculaire, amplifie les basses. Notre virtuose, décidément inspiré, improvise en cadence son propre accompagnement, un gémissement très coulé, une sorte de langoureuse mélopée recto tono, tel Glen Gould à ses meilleurs moments d'extase pianistique.
L'archet file à présent avec une vélocité diabolique ; Paganini n'est pas loin. Nul besoin de colophane, la verge de gambe s'autolubrifie et un gel luisant ruisselle sous les crins tandis que s'amplifie le puissant crescendo. Evidemment, tel un fan subjugué et hors de lui, je n'ai pu
résister. Au trait final, je me suis précipité aux pieds de l'artiste, entre ses jambes atteintes de spasmes. L'archet magique a giclé à l'autre extrémité de la chambre, le musicien exalté brame et tandis que je m'empiffre gloutonnement de son écume géniale, le titre du morceau me revient enfin et, extatique, extasié, rassasié, la bouche pleine et le cœur bondissant, j’ânonne plus que je ne chantonne : «GOLD SAVE DRAG QUEEN… GOLD SAVE DRAG QUEEN…»
M i ch el Bel l i n 6 février 2015
PourYouScribe, Michel Bellin a retravaillé l’une de ses nouvelles érotiques fétiches. Le lecteur intéressé pourra retrouverl’intégrale de ces 11 textesebook de dans un « poche »(à un prix défiant toute concurrence : 3,06 €) sur tous les sites d’Amazonle recueil où est publié sous le titre «Cinquante nuances de gays». Présentation page suivante.
Présentation de l'éditeur
Nuances, vous avez dit "Nuances" ? Et cinquante, en plus ! Pure impertinence. Rien à voir avec la fameuse trilogie. Simple rouerie publicitaire assumée autant que moquée. Car si le titre de ce recueil homoérotique est un clin d’œil au fameux autant que surfait best-seller anglo-saxon, ici, nulle brunette en chaleur ni dérives SM au fond d'un cottage. Rien à voir, on vous dit, avec les dessous chic d'Anastasia : ici des mecs, rien que de jeunes mecs bandants et hypercool pour répondre aux invites facétieuses de l’auteur. Oui, dans « Cinquante nuances de Gays », tout n’est qu’acquiescement et connivence, douceur et volupté, liberté et bonne humeur. Et humour ! En témoignent les titres des 11 nouvelles :Black Angel, Ivresse alpine, Grains de malice en Aunis,en b-Dur (BWV 69) Sarabande ,Charme et splendeur des plantes d’intérieurÀ partir de son concept favori (“ Le sexe ? Une urgence sans raison ! ”), l’écrivain récidiviste s’en donne à corps joie et, se mettant gaillardement en scène, va droit au but : faire jouir et se réjouir son lecteur (pourquoi pas sa lectrice ?!). Mais sans vulgarité ni outrance, uniquement par la cocasserie des situations, la puissance de l’imagination, l’anachronisme et le pastiche, le rythme de la phrase, la musique des mots, la magie de la langue française, bref, l e S t yl e . Tel est le défi de l’écrivain érotomane : faire rimer sextoy avec Tolstoï en réécrivant “ Guerre et Pet ” (Cf. la finale tonitruante de 'Charme et splendeur' !), n’en déplaise aux tâcheron(ne)s du pornochic et à leurs aficionados analphabites. «Une lecture jubilatoire !» (Marc Le Quillec, TETU) «Lecture euphorisante. Avec Bellin, on se prend à croire que nos rêves peuvent sans problème devenir réalité. » (Eric Garnier, PAGAYE INFOS)
«Extrême qualité de la langue, grande maîtrise de la tension érotique (…) L’auteur fait preuve d’une virtuosité dans le verbe qui confine à l’orgasme (…) Michel Bellin réussit à marier avec une grande maestria l’alchimie délicate de la langue littéraire avec un stupre de tout acabit. » (Benoît Migneault, FUGUES, 22 mai 2014)
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