La Naufragée marseillaise

Patricia Laurent

Description

Alis, jeune marseillaise, n’oubliera pas de sitôt sa déception amoureuse. Pour éviter toutes nouvelles expériences désastreuses, elle se fermera comme un coquillage. Mais sa meilleure amie, la pétillante Maggie, ne l’entendra pas de cette façon, et l’entraînera dans des situations cocasses. Quant à sa mère, attentive au bonheur de sa fille unique, elle s’acharnera à organiser des repas familiaux où des surprises lui seront réservées. Enfin, l’arrivée de David, son nouveau patron au caractère bien trempé, de Olivier, un jeune homme au physique avantageux et de Jean-Marc, un charmant écrivain finiront par l’obliger à se dévoiler. Son cœur balance, et sa raison la tourmente.
Pourtant, l’heure du changement est arrivée…
Extrait de l’Emission ©Delacoulisse fait son show ! –Rubrique © Au Fil des Pages réalisée par Gérald DeLARTE (Chérie FM) et Régine Franceschi Guillon…
… Un style fluide et très imagé, des dialogues pertinents, des silences éloquents servis magistralement par la description de l’attitude des personnages, ainsi qu’un humour dévastateur à chaque page, bref … une qualité d’écriture qui permet à Patricia Laurent de donner à ses personnages et à son histoire un supplément d’âme. »

Sujets

• Provence
• Chick Lit
• Roman (littérature)

Informations

• Publié par: Patricia.LAURENT
• Publié le: 10 septembre 2012
• Nombre de lectures: 1 008
• Licence : En savoir +
  Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
• Langue: Français

Extrait

 

 

 

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Ó Illustration Ó  Patricia LAURENT 2011 Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’Auteure ou de ses ayants droit est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

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La Naufragée marseillaise Comédie sentimentale, chick lit  

PATRICIA LAURENT

 

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Du même auteur : Bibliographie : Les Concierges , pièce de théâtre – Existe en version papier.

La Naufragée marseillaise , chick lit, roman classé 53 jours dans le top 100 des meilleures ventes eBooks sur Amazon). Existe en version papier.

Diablesse un jour, Diablesse toujours , roman fantastique.

Zoé Travis, l'Éternelle , roman fantastique- Existe en version papier.

L'excellence est mon miroir, nouvelle sélectionnée par l'association 2000 regards (revue n°48). http://www.regards.asso.fr/revue48.html  

Quinze ans à peine , nouvelle.

 

Lecture jeunesse :

 

— Ernest , détective privé .1. Qui a volé la bague de Madame, 6 – 9 ans.

 

— Godiche au bal des Sorcières , nouvelle (histoire pour les 10 -12 ans), sélectionnée pour le concours de nouvelles 2012, organisé par " Femmes actives ".

 

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— Le Voyage de Léonie,  à partir de 8 ans, existe en version papier.

— L’Ennemi,  à partir de 11 ans.

— Un instituteur à dégommer, à partir de 10 ans

 

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La Naufragée marseillaise  

 

Comédie sentimentale, chick lit    

PATRICIA LAURENT

 

 

 

 

Les plus belles histoires commencent toujours par des naufrages.

 

(J. London)

 

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Chapitre 1       — Depuis combien de temps ne suis-je pas allée me faire détartrer les dents ? songea Alis avec une pointe de dérision. Ses lèvres se pincèrent davantage quand elle pensa à la barre chocolatée, mangée le matin même en catimini, et qui s’était probablement déjà logée dans ses rondeurs. Ah, elle avait fait en sorte d’éloigner les hommes de sa vie ! Eh bien, elle avait parfaitement réussi ! Même ce benêt de Grégory ne la regardait pas. Il distribuait le courrier tout en jetant des œillades énamourées à toutes les employées. À toutes, sauf à elle, Alis. Encore heureux ! C’était un âne bâté. Machinalement, elle passa une main dans ses cheveux auburn pour se donner contenance. Ce geste en apparence anodin trahissait son agacement. Aussitôt, elle songea au coiffeur. Depuis combien de temps ne lui avait-elle pas rendu visite ? Et puis, pourquoi aurait-elle peur ? Elle dévisagea l’homme à la carrure athlétique en face d’elle : son nouveau patron. Ses traits taillés à la serpe

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le rendaient intimidant. Des prunelles azur, un rien autoritaires, la parcoururent. Alis frissonna. Généralement, elle voyait plutôt ce genre de type à la télévision. Il dégageait un charisme dont il semblait user à volonté. Le fil de ses pensées fut interrompu par son air scrutateur. La voix rauque la ramena à la réalité : — Alis, suivez-moi. Vous prenez en sténo, n’est-ce pas ? supposa-t-il, en la considérant. Il se retourna d’un mouvement brusque, attendant une réponse qui ne venait pas. Elle sentit son visage se rembrunir. Ses cils longs et épais au naturel battirent compulsivement. Sans s’en rendre compte, elle disciplina ses cheveux d’une main nerveuse. Il haussa les épaules. — Bon, tant pis. Venez ! Elle lui emboîta le pas, mal à l’aise dans ses sandales. Il la dépassait allégrement d’une tête, malgré ses hauts talons. Ses mains tremblèrent. Tout avait été plus facile avec son ancien patron. Ce dernier avait été du genre flegmatique, éprouvé par les aléas d'une vie compliquée. Il avait eu un comportement paternel rassurant à son égard. Tandis que celui-ci lui faisait

   

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l’effet d’un requin, son arrogance la hérissait déjà. Le successeur pressenti à ce poste avait été attendu. Alis avait conservé son déroulement de carrière, coupé dans une revue littéraire, à l’abri de ses tiroirs. Monsieur Perez y était décrit comme un homme d’affaires brillant et exigeant. La photo restait à mille lieues de la réalité. Elle comprit à son air hautain qu’elle devrait faire preuve d’un professionnalisme sans faille. Son patron contourna son bureau pour prendre place dans un fauteuil imposant. Les yeux bleus la transpercèrent. — Donc, pour résumer, je vous demande de la rigueur et du temps. Votre salaire sera en conséquence, évidemment. Avez-vous des questions ? Alis demeura interloquée. Elle n’aurait pas dû se formaliser. Après tout, c’était lui le nouveau patron. Plus vite elle s’y habituerait, mieux ce serait ! Une partie de son discours venait de lui échapper. Il avait débité ses propos à une telle cadence que son esprit avait fini par renoncer à le suivre. Son air suffisant la contraria. — Non, lâcha-t-elle à contrecœur, la gorge sèche. — Bien, vous pouvez disposer.

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La jeune femme eut la sensation d’avoir été prise en traître. En lui demandant si elle prenait en sténo, elle avait compris que leur entretien aurait trait à ses tâches, et non à ses conditions de travail. En rebroussant chemin, elle referma la porte, laquelle séparait les deux bureaux, pour se précipiter à sa place. La maison d’édition s’étalait sur un étage entier d’un immeuble créé depuis peu dans le centre d’affaires Euroméditerranéen, signe d’une prospérité florissante. En effet, le quartier venait d’être complètement réhabilité. Le paysage changeait d’un jour à l’autre avec la construction de nouveaux bâtiments. D’une main tremblante, elle allait ouvrir le tiroir lorsque la sonnerie du téléphone retentit. Le voyant lumineux indiquait qu’il s’agissait d’un appel extérieur. Elle se redressa. — Maison d’Édition La Cigale. Secrétariat de Monsieur le Directeur, j’écoute. Des critiques déferlèrent dans le combiné. — Enfin ! tu décroches. Ce n’est pas trop tôt !

   

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