BDL_COUV_SEPTEMBRE:#Couverture (4.0)
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BDL_COUV_SEPTEMBRE:#Couverture (4.0)

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Prix : 5Août-Septembre 2010
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Règlement à l’ordre de l’Association des Amis du Bulletin des Lettres 39 bis rue de Marseille 69007 LYON
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xtÅÜ|ÅÉût-Septembre 201oAIT.N............0LA VIE DU BULLE.........................................................................SEL_BD:MOKeisEMPTE_BR31/90/pneegaPage1109:19
ONOMA / OPERA, L’ÉNIGME DE LA REINE DE SABA par Henri Bonnet...........................................................................................3
PRISME Les leçons d’un Prix,par Bernard Plessy.......................................................5
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Ont collaboré à ce numéro :Yves AVRIL, Pierre BÉRARD, Henri BONNET, Jean-François CLERET, Micheline COCHARD, Claire DAUDIN, Michel DEBIDOUR, Jacques FERRATON, Rémy HÊME de LACOTTE, Jacques HENNEQUIN, Henri HOURS, François LAGNAU, Béatrice MARCHAL, Roger PAYOT, Bernard PLESSY, Benoît PUPIER, Pierre PUPIER, Michel RUSTANT, Marie-Hélène VALENTIN, Philippe VILLARET
SPIRITUALITÉ Modernisme,par Henri Hours.....................................................................50 BEAUX-ARTS, PHOTOGRAPHIE...........................................................55 INDEX............................................................................................................60
Les ouvrages que les rédacteurs ont préférés dans ce numéro sont signalés par la vignette de leur couverture.
ESSAIS La "folle espérance" de Jean d’Ormesson,par Bernard Plessy...................27 LITTÉRATURE, CRITIQUE Honneur à Stendhal !par Henri Bonnet....................................................33
SOCIÉTÉ Une année franco-russe,par Yves Avril ..................................................40 POÉSIE..........................................................................................................45
ROMANS, RÉCITS, NOUVELLES Simenon ouLa recherche de l’homme nu,par Michel Rustant..................7
HISTOIRE, BIOGRAPHIES Mai – Juin 1940, le déferlement,par Pierre Bérard & Michel Rustant.......17
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Prisme et boule de cristal… À l’occasion de la rentrée, le Bulletin s’enorgueillit d’un événement qui n’est pas sans rapport avec le Prisme intituléSignes. Difficile d’être plus prémonitoire : n° 688, nous sommes en février 2010. La saveur du propos de Bernard Plessy justifierait de le citer en entier, mais les trois lignes que j’en extrais tracent l’avenir avec une précision d’eau-forte. Lisez : «[..] Pour ce même prix de la Critique, l’an prochain, un autre choix du meilleur goût serait celui du Bulletin des Lettres. 1930 – 2010 : bientôt 70 ans d’exis-tence. Cela témoigne d’une persévérance au service de la littérature qui mérite peut-être un coup de bicorne. Et la-derrière, pas de préméditation, c’est bien à la revue elle-même que je pense, ce qui ferait l’originalité du choix. » Prophétie à coup sûr, mais qui ne va pas sans poser question, comme on le verra plus loin !
Quand la Providence s’habille en vert Lorsque le Bulletin traverse des passes difficiles (ce qui est la règle), on sait qu’il en appelle à la Providence. Et la Providence l’écoute. Cette fois, c’est démontré. Elle a pris habit vert, comme le Bulletin, et, mieux encore, la plume de Madame Le Secrétaire perpétuel pour nous adresser, le 10 juin 2010, la lettre suivante : « L’Académie française a le plaisir d’annoncer à la revueLe Bulletin des Lettresqu’elle lui a décerné, au titre de ses Prix de soutien à la Création littéraire de l’année 2010, lePrix Amicd’un montant de 3 000 euros.» Comme le Bulletin,horresco referens, n’assure plus, depuis quelques années, le service de presse à l’Académie française, il faut croire que la Providence s’est cachée sous le bicorne d’un Immortel bienveillant et facétieux qui a lu le Prisme de février et voulu prendre Bernard Plessy au mot.
Mais qui connaît Amic ? Une demi-matinée de recherche sur Internet n’a pas permis de répondre à la question. Amic est résolument absent des dictionnaires des noms propres. Le seul qui pourrait faire l’affaire est Henri Amic, auteur deL’Inassouvie, dont on ne sait rien de plus. Il faudrait, pourtant, connaître davantage cet Amic qui nous veut du bien.
Énergie renouvelable ? Pour notre revue, tout ce qui fait le prix de ce Prix tient en trois termes. Reconnais-sance, en premier lieu et à double titre. Reconnaissants, nous le sommes d’autant plus que la distinction qui honore le Bulletin est aussi la reconnaissance duprofessionna-lismede ses bénévoles qui s’efforcent d’exercer la critique comme « un genre littéraire en soi », ainsi que se plaît à le rappeler Bernard Plessy. Originalité. Le site Internet de l’Académie française nous apprend que le Prix Amic, fondé en 1932, a été décerné à des écrivains prestigieux, mais jamais, si l’on en juge par l’historique du site,à une revue en tant que telle! Renouveau. La généreuse dotation du Prix va nous permettre de réserver une surprise à nos lecteurs dès le mois prochain.. Ce sera aussi un hommage en action à la bienveillance de l’Académie française. M.R.
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On se demande pourquoi et comment un « personnage » qui n’a peut-être jamais existé peut susciter autant d’appels à l’imaginaire, d’évocations, de créations que la reine de Saba. Si, au début de la chaîne, il y eut quand même des femmes sur des trônes d’Arabie, au bout actuel de cette chaîne, la thèse soutenue récemment par Aurélia Hetzel et, comme nous l’espérons, bientôt publiée, va provoquer, par sa richesse même, de nouvelles interrogations. Pourquoi, donc, cet attrait qu’avec ses parfums le nom de Yémen le plus souvent cristallise ? « Des traditions au mythe littéraire », comme Aurélia Hetzel sous-titre ses recherches, le sujet de la reine de Saba inclut aussi des peintures, de la musique, des films, des outils linguistiques, des références à l’histoire, des métamorphoses de toutes sortes. Comme le dit Flaubert dans sa sulfureuseTentation de Saint Antoine, c’est plus qu’une femme, c’est « un monde ». Un monde né de la cellule d’une page de la Bible dans la Chronique des Rois(10,1-10). A partir de là, des textes sacrés, des textes profanes, des pays comme l’Éthiopie, des civilisations comme le Moyen Age, des littératures comme le Romantisme sont traversés par son cortège ou plutôt par les énigmes qu’elle repré-sente, non pas au sens de devinettes, mais au sens fort de l’étymologie grecque : parler à mots couverts. C’est à propos de Michel Butor et de sonEmbarquement de la reine de Saba,sa plus récente historienne écrit : « Comment saisird’après Claude Lorrain, que ce personnage de la reine de Saba, toujours remis en mouvement par des évocations ? La richesse de la postérité poétique montre qu’elle reste une énigme toujours à déchiffrer ; le texte de Michel Butor en est la preuve ». L’énigme se pare, depuis la Bible, de tous ses vêtements et de ceux de sa suite, elle se charge des présents que la tradition lui fait apporter et le moindre de ses cadeaux n’est pas le charme de la personne. Mais ce charme peut se transformer parfois (gare aux pieds crochus) en diableries, en maléfices, en menaces, comme le veut la reine Pédauque. L’ambiguïté sied à Balkis qui ne prend ce nom que dans la tradition musulmane, alors qu’elle n’en porte ni dans la Bible ni dans le Coran où, au terme d’épreuves, la reine païenne se convertit au monothéisme. Les « fourmis » que nous sommes, lorsqu’elle paraît dans la sourate 27 qui porte ce titre bizarre, ne sont pas peu émerveillées de la voir passer. Disparaissant provisoirement après chacune de ses métamorphoses, elle revient toujours (sauf à l’époque classique) sur la scène du monde et, de l’autre rive de la mer Rouge, elle remonte le continent africain de l’Éthiopie à Jérusalem, mais aussi transmigre d’est en ouest pour rejoindre, elle « L’Absente » par excellence, Senghor dans son Sénégal natal. Ses points d’ancrage, ou plutôt de départ et d’arrivée, sont, presque autant que le Yémen ou l’Arabie heureuse, le pays d’Axoum (où l’on croit avoir retrouvé récemment un de ses palais), ou la légendaire Méroé (dont le Louvre expose jusqu’en septembre les merveilles). Elle est alors la - ou une - reine Candace dont le nom générique s’incarne en Makéda et dont la filiation se reproduit de Ménélik en Négus, jusqu’à Haïlé Sélassié, deux cent cinquantième descendant de Salomon.
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par Henri BONNET
ONOMA / OPERA, L’ÉNIGME DE LA REINE DE SABA
109/9:1e/03neegapKO_EsiM:SEPTEMBRT BDL_irB NOENpAraH ne
Si nous revenons à ce dernier et à Balkis, ce « monde » peut se résumer dans la rencontre du baptistère de Florence comme ornement en bronze de la porte du Paradis et symbole, dit-on, de la réconciliation de l’Orient et de l’Occident. Le dynamisme de salut du couple se retrouve dans les fresques superbes de Piero della Francesca à Arezzo, inspirées elles-mêmes de laLégende doréede Jacques de Voragine. Onoma / Opera, tel pourrait être le programme de l’histoire de la reine de Saba, « écoutée, dirait Victor Hugo, aux portes de la légende » et dont le nom éclate en divers lieux, personnages, titres d’œuvres. De ce festival onomastique vient, à mes yeux, une partie de l’attrait, voire de la fascination qu’exerce celle qu’on associe traditionnel-lement au destin de Salomon. Mais cette association est elle-même sujette à révision, dans le sens d’un enchantement ou d’un renversement. Le miracle se renouvelle du tout au tout sous la plume de Gérard de Nerval qui avait rêvé effectivement un opéra : celui-ci, s’enlisant dans les sables du désert, n’en a pas moins produit un conte digne desMille et une nuitslivret de l’opéra de Gounod. Le mérite du, conte qui, en 1862, fournira le travail d’Aurélia Hetzel est d’avoir fait une place à part, digne cette fois de son modèle, àL’Histoire de la Reine du Matin. La Jérusalem de cette histoire substitue à l’emprise mesquine de Salomon l’empire flamboyant d’Adoniram, l’architecte du Temple, le héros de la nouvelle fête littéraire ; celle-ci n’aura d’autre lendemain que la naissance, par-delà les lauriers-roses de Siloé, d’un héritier promis au trône de Saba, cependant que le prêtre Jean, en Abyssinie, pourrait ne pas être étranger à la descendance de la reine. Pour et par le conte nervalien on invoque une tradition maçonnique, liée à la construction du Temple, mais même ici, dans la construction du conte, le lien n’est pas un asservissement. Dans un prolongement qui ne connaît pas davantage de limitation, le poète Jean Grosjean entraîne la monographie, plus ou moins christique, de son héroïne jusqu’au jugement dernier comme le veulent les évangiles de Matthieu et de Luc, où il y a « plus que Salomon » et où elle paraît en même temps que Jonas, autre revenant. Existe-t-il finalement un mythe religieux, littéraire, artistique, qui rayonne depuis la Bible avec autant de pérennité et qui fait de son nom un « calme feu », pour parler comme Hölderlin et Jaccottet ? De ce rayonnement les recherches universitaires d’Aurélia Hetzel attisent les braises de l’athanor alchimique et créent /recréent les conditions d’une aimantation ou, mieux, d’une « animation qui étincelle comme les prismes irisés de la neige aux rayons d’un soleil d’hiver ». Je dis « prismes », en donnant à l’image le sens du dictionnaire Robert qui, citant cette phrase de Nerval dansLorely, définit le mot comme la « forme d’un cristal qui a plusieurs faces parallèles à une même droite ». Avec les « brèches opéradiques [qu’il ouvre] dans les cloisons » de la vie quotidienne, comme le dit Rimbaud dans sesIlluminations(« Nocturne vulgaire »), le mythe de la reine de Saba est bel et bien ce cristal prismatique aux multiples faces et facettes.
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