Calvade d'un voleur de feu

Paul-Antoine Colombani

Sujets

• Poésie
• Rimbaud Verlaine
• Hôtel

Informations

• Publié par: paulantoine
• Publié le: 18 février 2011
• Nombre de lectures: 128
• Langue: Français

Extrait

J’attends face à l’hôtel de l’Univers ; Rimbaud me poursuit.

Il écrit quelques chansons douces, quelques vacarmes malsains.

Enterrée, sa figure reste mon ennemi.

Pourrai-je regarder ce miroir où Rimbaud me poursuit ?

Pourrai-je aimer un poète plus qu’un sein ?

La poésie est un art provocateur ;

Un lyrisme de mort et de larmes,

Qui tue bien trop vite.

Je rêvais, lors d’une promenade matinale,

D’une maison de briques rouges, et d’une dame.

Je rêvais d’un pont au-dessus de l’eau sale,

D’un hôtel face à l’Univers.

Saviez-vous que la poésie porte le Monde,

De ses sacrés vers.

Assis à une auberge verte, je regarde…

Mais que regardais-je déjà ?

Une muse brune ;

Cette musicienne là.

Je glisse mes doigts sur son foulard,

J’embrasse ses yeux. Sa gorge d’agrume.

Que j’aime le sourire de cette mignonne.

Assis au comptoir de l’hôtel,

Je suis près de cette femme

Qui se déshabille, là, sous un regard.

O mon ange, saisis-toi de moi.

Sous les lumières de l’hôtel

O mon ange, saisis-toi de moi.