APRES SOEUR JEANNE, COUSIN RAYMOND.
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Description

Et de 2.
C'est pendant les Vacances de fin d'année de 1963 ou 1964, que nous avons été invité, ma famille et moi chez ce fameux cousin.

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Publié le 17 janvier 2013
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

P a g e|1 APRES SOEUR JEANNE, COUSIN RAYMOND Vers 14 ans et demi rebelote. Cette fois là c’est moi qui en suis l’instigatrice.Pour des raisons comportementales et à cause de mon bégaiement, j’avais atterri dans un centre spécialisé la Cardabelle à Montpellier. Pour m’y rendre en bus j’avais droit à 1 franc pour le payer : 50 centimes la place pour un aller. Je présume qu’à l’époque les facilités actuelles pour les transports urbains n’existaient pas.Ne me sentant pas bien dans le centre et peut-être ayant de gros problèmes avec ma mère, je décidais d’aller rendre visite, à cousin Raymond.Il était le cousin germain du même âge que bonne maman. Il descendait chaque été pendant que j’étais en colo, chez nous.Il nous avait reçus chez lui pour les vacances de fin d’année en 65Je ne l’aimais pas, nos relations étant conflictuelles.Conflits des générations. Lui résidait à Stains, en Seine St Denis, région parisienne. Voilà quel était mon plan d’action.Voyager en train jusqu’à Paris.De là prendre le métro jusqu’à St Denis.Faire du stop jusqu’à Stains et une fois à destination je savais où me diriger pour retrouver sa maison. Au cours de mes précédents voyages ferroviaires, j’avais remarqué que l’on pouvait prendre un ticket de quai avec une machine etqu’il coûtait 50 centimes.Je me souvenais qu’il y avait un voyage de nuit pour la Capitale.Je projetais de partir après l’école.Pour ne pas mettre la puce à l‘oreille, je décidais d‘être le plus naturelle du monde à la sortie du centre. Je descendis du car à mon arrêt. Lorsque je fus sûre de mon coup, je me dirigeais vers la rue St Guilhem, que je descendis jusqu’au boulevard Jeu de Paume.Là direction les Halles rondes de Laissac. D’une pierre je faisais deux coups.Je m’éloignais du trajet du bus et m’évitais des rencontres qui pouvaient être embarrassantes, du style mes camarades qui allaient plus loin que moi. Comme ça ni vu ni connu, je t’embrouille.En face de Laissac, il y avait et il s’y trouve toujours un petit magasin de jouets, avec sur le trottoir un présentoir. A l’heure actuelle il ne fait que du modélisme.Là j’ai fait une chose qui m’a suivi toute ma vie, qui m’a servi de leçon tellement que ce geste m’a traumatisé.Un vol à l’étalage : un jeu des 7 familles qui devait me fairepasser le temps durant mon interminable trajet. ère Ce fut la 1 et la dernière fois que je commis cet acte de voler un magasin. Cela ne m’a pas empêché à la gare de faire semblant de prendre un ticket à la machine. D’appeler un employé, de lui dire que malgré avoir mis l’exacte monnaie dansla machine rien n’étais venu.Que je devais récupérer un membre de ma famille et qu’il m’était indispensable de
P a g e|2 l’accueillir sur le quai.Couleuvres qu’il a tout de même avalées, certes avec quelques réticences.Mais voilà quelle victoire. J’avais en poche mon précieux sésame pour m’en aller.Après m’être renseignée sur l’horaire pour prendre mon train, je décidais malgréles longues heures d’attentes.Que le plus sûr et le moins fatiguant pour moi était de me faire toute petite là où l’on ne penseraitpas à me chercher sur le quai, assise sur un banc dans la pénombre. Assez loin du hall d’entrée et des diverses allées venues des cheminots, contrôleurs et voyageurs. Il va s’en dire que ma famille et la police m’ont recherchée dans tous les coins et recoins possibles et inimaginables dans la ville et alentours. Mais l’endroit le plus évident pour une fugueuse, malgré une forte intuition de ma mère, ils l’ont occulté.Heureusement pour les finances de mesparents, j’ai été contrôlée après Nîmes, donc débarquée en Avignon direction poste de police. Lors de notre voyage suivant, en Juillet 69, nous l’avons été juste à la dernière gare avant d’arriver à Paris.Dans les locaux de la maréchaussée, j’ai subi un interrogatoire en bon et du forme. J’ai bien essayé de louvoyer, de raconter des fariboles, rien n’y a fait.Le contenu de mon cartable et mon lieu de départ leurs ont donné tous les renseignements qu’ils désiraient.Et moi je me suis retrouvée en cellule,pendant que l’on rassurait ma mère en lui racontant que j’étais dans un lit bien douillet.À l’arrivée de ma mère, tôt le matin, je l’ai accueilli le sourire aux lèvres avec cette réflexion : Tu sais maman j’ai très bien dormi ». Ce qui ma foi était vrai. La réaction ne se fit pas attendre : un aller retour magistral. No comment. A mon retour chez bonne maman, une douche au gant de crin de peur que je n’aie ramené des visiteurs indésirables puce, poux etc. Dès que nous fûmes en tête à tête, ma grand-mère m’expliqua en autre que ce que j’avais fait se résumait à du vol, et que pour voyager il fallait de l’argent.Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, en l’occurrence d’une sourde.
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