JE SUIS LA. VOUS N’Y ETES PLUS.
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Description

Je déroge à la chronologie.
Lisez ce récit et vous comprendrez pourquoi.
C'est le premier d'une série de 4 parlant du même sujet, mais avec des variantes toutes aussi amusantes.

Informations

Publié par
Publié le 17 janvier 2013
Nombre de lectures 48
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

P a g e | 1


JE SUIS LA. VOUS N’Y ETES PLUS.




Plus je vais dans le temps plus je me dis et j’en ai de plus en plus de certitude
que depuis ma naissance j’ai été protégée par mes Guides Spirituels.
Ma vie n’a pas été un long fleuve tranquille, elle a été un torrent impétueux,
imprévisible avec ses débordements, ses excentricités, ses caprices, ses colères, son
insoumission.
Dans mes moments les plus périlleux, je m’en suis toujours sortie de justesse
sans trop de mal, juste ce qu’il fallait pour me rappeler de faire attention à ma
prochaine incartade, que tout écart de conduite avait son dut à payer.

Autant j’ai pu être une enfant difficile, avec des problèmes comportementaux,
autant j’avais une écoute et une facilité d’apprentissage hors pair.

Voilà une histoire à rebondissements pour étayer mes dires.

Quand j’étais petite, j’étais grande : petit détail qui ultérieurement aura son
importance.
Lors des promenades, je me cachais pour m’amuser à faire peur à mes parents,
comme tous les enfants de mon âge, de toutes époques.
Un dimanche d’hiver 1965, les rôles se sont inversés.
Mais moi je n’ai pas eu peur.
Loin de là !

Mes parents demeuraient 4 rue du Cannau.
Derrière la Place de la Préfecture, se trouvait celle d’Aristide Briand, qui a repris
son ancien nom celle du Marché aux Fleurs.
En la traversant obliquement on rejoint la rue Delpech, dont le prolongement est
la rue du Cannau.

En fin de matinée, nous longions les halles, côté magasins en direction de la place
Jean Jaurès.
Nous étions donc très proches de chez nous.

Ayant pris suffisamment de distance je rentre dans l’entrée d’un magasin et
j’attends.
Personne.
Au bout de quelques minutes, trouvant le temps long, je me décide de sortir et là
re-personne.
Après voir refait le chemin inverse, les recherchant dans le marché, ne les
retrouvant pas, je décidais d’aller à la maison voir si elles n’y étaient pas.
Je montais 4 à 4 les étages (3 et demi pour plus de précision) pour buter sur une
porte close.
Bien sûr j’aurais pu aller chez la voisine, lui expliquer la situation, et attendre bien
sagement leur retour.

Mais voilà qu’une idée autant géniale que saugrenue a germé dans ma caboche.

Puisqu’elles n’étaient pas là pourquoi ne pas en profiter pour rendre visite à une
religieuse qui avait beaucoup compté pour moi : Sœur Jeanne.
Elle faisait partie des petites Sœurs de St Vincent de Paul.
Pour ceux qui les ont connues, c’étaient celles avec des cornettes, sorte de coiffe
remplaçant le voile.
Le hic, c’est que cette personne travaillait à l’Institut Héliomarin St Pierre à
Palavas les Flots, à une quinzaine de kilomètre de mon point de départ.

Ni une ni deux mettant mon projet à exécution, j’entrepris de m’y rendre, à pied. P a g e | 2

Ayant déjà le sens de l’orientation, j’eu vite fait, façon de parler, de sortir de la
ville et de me retrouver sur la route.
Observatrice, je me rendais bien compte que le soleil déclinait et que j’étais loin
d’être rendue malgré le courage et l’ardeur que je mettais à marcher.

A tel point qu’à un moment donné, je me décidais à faire de l’auto-stop.
erJe me situais à quelques encablures du 1 étang.

Après quelques échecs, une voiture s’arrête.
Sa conductrice me demande tout ce qu’il faut savoir lorsque l’on est en présence
d’une gamine seule sur une route et qui plus ai fait du stop.
Mon but étant ma visite, j’ai simplement dit que je devais voir, à tel endroit une
personne se prénommant Jeanne.

Tout en cheminant j’avais réfléchi à sa réaction de stupéfaction et d’affolement à
me voir débarquer toute seule.
De plus qu’avec ma mère et bonne maman elles avaient tissé des liens affectifs
sincères et étaient devenues très proches.
Me méfiant j’avais omis de révéler le point le plus important.

Le couple super gentil et sympa m’a aidé une fois dans la place à rechercher ma
fameuse Jeanne, ne sachant si elle était patiente ou employée.
Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.
Et dire que je savais pertinemment et précisément où me rendre pour la voir.
Mais j’ai parfaitement joué l’ignorante, qui ne savait rien mais qui en fait savait
tout et qui cachait parfaitement son jeu.

Après leur recherche infructueuse (les pauvres) et par le fait qu’au bout de
quelques temps j’ai fait mine de renoncer et grâce à mes bonnes indications ils m’ont
reconduite presque chez moi.
Sur la Place A. Briand le comité d’accueil était là et bien là !

Je ne réalisais pas que mon acte était une bêtise considérée comme majeure par
mes parents donc j’ai été drôlement surprise de leur réaction.
Madre de Mia ! Quel sale quart d’heure auquel j’ai eu droit.

Par contre ce que j’ignorais d’une part c’est la punition que j’allais avoir puisque je
ne m’attendais pas à en recevoir et d’autre part que mes gentils sauveurs étaient des
proches amis de la mère de la filleule de ma grand-mère, sa plus grande amie.

Je ne sais pas quel a été le plus terrible pour moi.
Ma sanction ou ce couple qui allait se révéler à mon égard comme une vraie
bombe à retardement.
Ma peine : après une bonne douche, le lit sans manger et surtout sans voir Belle et
Sébastien feuilleton que j’adorais voir et dont la diffusion avait commencé le 26
septembre.

Pour moi c’était une grosse injustice à savoir que l’origine la faute ne venait pas de
moi.
Pour moi me cacher, c’était un jeu habituel.

Pourquoi en avaient-elles changé aussi brutalement les règles sans réfléchir aux
conséquences de leur geste ?

Si ça avait dérapé c’était une erreur d’appréciation venant de leur part.
C’était évident.
*J’ai eu beau essayé de leur faire entendre mon raisonnement, ma version des faits
rien n’y a fait.
En ces temps les enfants ne devaient que se taire (ils n’avaient pas droit de parler
sans l’autorisation des adultes) et qu’obéir sans autre forme de procès
Depuis mon plus jeune âge ma mère se plaignait de moi à qui voulait bien P a g e | 3

l’entendre, et m’avait déjà taillé un costume sur mesure.
Et mon escapade n’a rien fait pour arranger les choses.
Bien au contraire.

L’amie de ma grand-mère ayant pignon sur rue, n’ayant pas la langue dans la
poche et ayant des relations dans les hautes sphères de la société, je pense qu’une bonne
partie de Montpellier était au courant de mes bêtises.
Et comme Clapas était un gros village, je ne vous dit pas les ravages que j’ai eu
dans mon passé à cause de cela.

Le plus ennuyeux était pour bonne maman.
Heureusement qu’elle avait de l’or dans les doigts parce que j’aurais pu lui faire
ombrage et lui faire perdre des clients avec tout ce qui circulait à mon sujet.

èreEt c’est à 8 ans que j’ai fait ma 1 fugue bien involontairement et sans le savoir.

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