La boite magique

Patricia Couchot, Diwiha

Description

Avec cet écrit et les quelques suivants, je continue le travail que j'ai commencé en début d'année dernière et que ma santé m'a obligée de stopper du jour au lendemain.
Il correspond à : "Comment ? Terre !", premier d'une série autobiographique.
Il s'étend de l'enfance jusqu'à mes 18 ans.

Informations

• Publié par: diwiha
• Publié le: 15 avril 2014
• Nombre de lectures: 47
• Licence : Tous droits réservés
• Langue: Français

Extrait

LA BOITE MAGIQUE

P a g e|1

La première télé que nous avons eue, je n’en sais pas la date. Elle était en noir et blanc. Il n’y avait, je crois qu’une chaine l’ORTF, avec sa mire et sa fameuse horloge, avec laquelle j’ai appris l’heure tout en me divertissant. J’adorais aussi le petit train- interlude. N’est-ce pas chouette, d’apprendre en jouant ? Plus tard, pour avoir la régionale sur la 3, nous devions regarder les informations de Marseille, car notre antenne était dirigée dans sa direction. Pour les actualités de Montpellier nous ne voyions que de la neige. A partir de sa diffusion en septembre 1965, la série : Les aventures de RobinsonCrusoé, est restée gravée dans ma mémoire. Je pense que c’était la première série que ma grand-mère m’a autorisée a regarder en sa compagnie. Il me semble, qu’elle devait passer vers 19 h 30. Un jour, lors de la visite des parents, dans la colonie où je passais mes vacances au mois d’août, j’ai dit fièrement à mes parents : -« Venez avec moi, je vais vous montrer ma cabane en Crusoé.» -« Ta cabane en quoi ? » me demanda très étonnée bonne-maman. -« En Crusoé.» lui répondis-je le plus simplement du monde. -« Je voudrais bien voir ça. » me dit-elle en riant aux éclats. Je ne comprenais pas son hilarité, jusqu’au moment où voyant ma cabane, elle me posa cette question : -« Où est le Crusoé, Pat ? » Je ramassais un bout de bois par terre -« Ben, euh ça. » Sur ce, elle m’expliqua que Crusoé était le nom de famille de Robinson, comme Couchot était le mien. J’ai bien rigolé de ma méprise.

Mes émissions étaient : Au début : Bonne nuit les petits Après : Tournicoti-Tournicotons, le Zébulon du Manège enchanté. J’avais une peluche que l’on tirait avec une ficelle et qui par un automatisme [Tapez un texte]

marchait. C’était Pollux. Moi je l’avais nommé : Lopux.

P a g e|2

Puis en vrac : Picolo et Picolette Joë chez les abeilles et les fourmis Kiri le clown Titus le petit lion Popeye Aglaé et Sidonie Les Fous du Volant (Première Animations Hanna-Barbera Productions) Pépin la bulle Minizup et Matouvu Ploom la Chenille La Maison de Toutou Les Aventures de Saturnin Woody Woodpecker Wally Gator Colargol Oum le dauphin blanc Titi et Grosminet Les Jackson Five Les Shadocks Monsieur Ed, le cheval qui parle Mention spéciale pour les deux derniers : Et les Shadocks pompaient, pompaient. Et les Gibis… -« Au fait, que faisaient-ils ? » Bonne-Maman trouvait que cela n’avait ni queue, ni tête. Moi aussi. Toutes les deux on détestait. Pas Claude Piéplu. Mais le dessin animé. Par contre pour Mr Ed, elle en était fan. Il ne fallait surtout pas le rater. Ma pauvre ! Si elle avait su le traitement infligé à ce pauvre cheval, elle en aurait été outragée.

Vint le temps où je grandis. Ce qui élargit les programmes que je pouvais voir. Donc je me suis intéressée aux séries pour la jeunesse. Belle et Sébastien Poly, de Cécile Aubry, le poney qui nous emmènera dans d’autres aventures Thierry la Fronde avec Jean-Claude Drouot Zorro Rintintin avec son petit maître Rusty [Tapez un texte]

P a g e|3

Flipper le dauphin Sébastien parmi les hommes L'Âge heureux Ma sorcière bien-aimée dont mon coup de cœur était la petite Tabata et sa tata. Mon ami Ben, le gros ours imposant Skippy le kangourou Toumaï Daktari avec Clarence le lion fatigué qui louche et Judy la guenon facétieuse Les Chevaliers du ciel avec Tanguy et Laverdure Sébastien et la Mary-Morgane avec Charles Vanel Le jeune Fabre

Ma grand-mère aimait beaucoup une quantité de choses, que j’ai eu tôt faites, pour certaines de faire miennes. Elle avait une ouverture d’esprit hors du commun. Elle s’intéressait à presque tout. Celles qu’elle adorait plus que tout, étaient : Le Mot le plus long, qui par la suite est devenu : Des chiffres et des Lettres Au théâtre ce soir au Théâtre Marigny Les Enquêtes du commissaire Maigret avec Jean Richard Art et magie de la cuisine, présentée par Catherine Langeais et le chef cuisinier Raymond Oliver. Les Cinq Dernières Minutes avec le fameux Raymond Souplex qui fut l'inspecteur puis commissaire Antoine Bourrel. Les grands enfants. 36 bouts de Chandelles avec : « Jaboune » -«Qui ?» -« Vous ne le connaissez pas ? » -«Le devrions-nous ?» -« Ceux de ma génération, peut-être.  Ilest vrai que je parle d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent connaitre. » -«Alors, racontes-nous.» Le 27octobre 1952,sous l'impulsion de Jean d'Arcy est née la première grande émission de divertissement régulière diffusée en direct depuis des grandes scènes parisiennes : 36 chandelles. Elle était présentée par Jean Nohain communément surnommé Jaboune, de son vrai nom Jean-Marie Legrand.

Les feuilletons qu’elle regardait passaient par Rocambole, Belphégor ou le Fantôme du Louvre, Rouletabille. L’Homme du Picardie J’étais passionnée avec : [Tapez un texte]

P a g e|4

Jacquou le croquant Le Jeune Fabre La Demoiselle d'Avignon Les Thibault Pour :Les Envahisseurs, je devais être plus que persuasive pour le pouvoir le visionner. Par contre la famille au grand complet était pour une fois d’accord pour : Les Gens de Mogador Les Rois maudits avec le magistral Jean Piat

Pour les variétés, elle voyait, idem pour moi, avec un réel plaisir : Le petit Conservatoire de Mireille La Caméra invisible Parce que maman était une fan inconditionnelle d’Albert Raisner, et de son frère tout aussi talentueux que lui à l’harmonica, elle ne loupait sous aucun prétexte : Âge tendre et tête de bois. Y compris Le Palmarès des chansons le Sacha Show. Le Grand Échiquier présenté par Jacques Chancel

Nous avons vu aussi : Midi-Magazine avec Danièle Gilbert Discorama présenté par Denise Glaser Télé Dimanche avec Raymond Marcillac, où nous avons assisté en direct à l’éclosion d’une artiste d’envergure internationale Mireille Mathieu. Pour le sport Les Coulisses de l'Exploit. Sur le cinéma Les Dossiers de l'écran si le sujet abordé leur plaisait Monsieur Cinéma Nous avons eu droit aussi, à notre bain culturel avec : Télé-Philatélie Chefs-d'œuvre en péril Pour l’actualité Cinq colonnes à la une d’Igor Barrère Aujourd'hui Madame [Tapez un texte]

P a g e|5

En ce qui concerne l’histoire Alain Decaux raconte. Je sais aussi que j’ai vu André Castelot dans La caméra explore le temps Quelques jeux pour passer le temps Les Inénarrables Intervilles présenté par Simone Garnier, Guy Lux et Léon Zitrone Jeux sans frontières : même concept mettant en compétition, cette fois des équipes européennes. La Tête et les jambes, avec comme maitre de séant Pierre Bellemare Réponse à tout

Les séries de ma grand-mère, qu’elle nous faisait regarder bien volontiers, si le nous voulions, étaient sans conteste : Les Aventures de Sherlock Holmes Le Saint Chapeau melon et bottes de cuir L'Homme de fer Les Incorruptibles Vidocq Mission impossible Mannix Max la Menace Le Fugitif Les Nouvelles Aventures de Vidocq Arsène Lupin (la deuxième chaîne de l'ORTF) Columbo Cannon Et moi, je m’amusais beaucoup plus avec : Thibaud ou les Croisades  Bonanza Au nom de la loi Anna et le Roi Hawaï police d'État Kung Fu Nous étions toutes deux toujours partantes pour : Les Saintes Chéries avec Micheline Presle Vive la vie Amicalement vôtre Les Globe-trotters Quand à ceux qui suivent, cela a toujours pour moi la croix et la bannière pour leurs expliquer que moi j’adorais la science-fiction et que cela me procurait du plaisir de voir les voir. Y compris les films. Quelles discutions enflammées et sans fin que nous avions sur cet épineux sujet. A chaque fois il fallait que je sois toutes griffes dehors pour espérer arriver à mes fins.

[Tapez un texte]

P a g e|6

La Quatrième Dimension Aux frontières du possible Au-delà du réel Dans la famille nous n’avons jamais trop accroché avec n° 6 : Le Prisonnier Quand à maman, rien ne la contentait, à part : La Caméra au poing présenté par Christian Zuber La Vie des animaux de Frédéric Rossif et les émissions de variétés susnommées, Sauf une qui me ravissait autant qu’elle : La Piste aux étoiles, créée par Gilles Margaritis avec Roger Lanzac en Monsieur Loyal, accompagné par le grand orchestre de Bernard Hilda. Ce dernier j’ai fait sa connaissance, à 9 ans, quand le cirque Pinder s’est installé à Montpellier. Ce qui a donné vie à une anecdote que voici. Pinder avait été expatrié pour planter sa tente dans le quartier le plus éloigné du centre ville : à La Paillade. Sur le terrain vague qui est maintenant devenu les Puces officielles de Montpellier. Il ne nous était donc pas possible d’aller à la séance du soir vu la difficulté de s’y rendre. Ce qui représentait une vraie expédition, puisque nous n’avions pas de voiture et que les cars qui s’y rendaient, fonctionnaient au compte-gouttes. Il fut décidé de voir le spectacle de l’après-midi. Pour faire patienter les jeunes spectateurs, le cirque organisait dans le chapiteau des jeux de culture générale. Une compétition entre deux équipes d’enfants. Les gagnants recevaient une très belle récompense. Les perdants avaient droit aussi à leur lot de consolation. Par un petit coup de pouce du au hasard, je fus choisie, pour compléter l’équipe des filles, devant se confronter aux garçons. Nous étions en tout 6 fillettes et 6 garçonnets, de différents âges. Bien que je fusse grande, après le concours en discutant avec les autres participantes, nous avons su que j’étais la moins âgée des comparses. Je me suis retrouvée être en queue de file pour répondre à la question posée par Roger Lanzac que voici : -«Peux-tu me donner le nom d’une fleur en 4 lettres commençant pas I et se terminant par S ? ». Je ne sais si c’était le fait d’être impressionnée de me retrouver en sa présence, par le public, par l’enjeu puisque la victoire dépendait de ma réponse et que j’étais une enfant timide, réservée, et peu loquace puisque : bègue, j’ai eu beau chercher la solution dans ma cervelle, subitement, elle s’était vidée. J’ai eu un très long moment de solitude.

[Tapez un texte]

P a g e|7 Si j’avais pu être une petite souris, je me serais réfugiée, à la vitesse de Speedy Gonsalez dans la moindre anfractuosité de l’estrade. Ou une mouche je me serais envolée à tire d’aile très loin du piège qui s’était refermé sur moi. J’avais beau interroger du regard toutes les personnes susceptibles de m’aider, rien n’y faisait. Et quand bien même l’un d’eux aurait lâché le mot, il se serait perdu dans tout le brouhaha, m’entourant. Et ce qui devait arriver, arriva. Le gong final retenti. Ce qui eu l’effet bénéfique de me soulager et de me détendre. En fin de compte, je ne fus pas autant déçu que mon équipe, puisque la fleur en question, ne faisait pas encore partie de mon vocabulaire car je ne la connaissais pas encore. Je reçu en cadeau les figurines en plastique d’à peu près 20 centimètres de haut de Pimprenelle en rose et de Nicolas en bleu. Ces deux là, je les ai gardés for longtemps. Depuis lors je sais ce qu’est l’IRIS : une fleur. Mais plus encore: En botanique : une plante vivace bulbeuse ou rhizomateuse, à tige simple ou peu ramifiée, à grandes fleurs, dont on cultive de nombreuses variétés ornementales. (On distingue 160 espèces naturelles, auxquelles s'ajoutent de nombreux cultivars: iris des marais, iris nain, iris des jardins, iris de Florence cultivé pour le parfum de son rhizome.) Sans oublier : En littérature: Arc-en-ciel, spectre des couleurs; reflets, teintes imitant les couleurs de l'arc-en-ciel (féminin parfois). En anatomie: le disque coloré de la partie antérieure de l'œil, visible à travers la cornée, placé devant le cristallin et percé en son centre d'un orifice à diamètre variable, la pupille. En cosmétologie: la racine de l’iris de Florence, dans ses emplois en parfumerie. En mécanique : système mécanique constitué de plaques assemblées en cercle, permettant par un mécanisme d’obturer l’ouverture centrale progressivement en lui conservant la forme d’un cercle. En mythologie grecque: la messagère de tous lesdieux éternels (dans l'Iliade d'Homère), principalement d'Héra, avec leshumains au même titre qu’Hermès grec ou le Mercure romain. Par analogie :Arc-en-ciel. Il était écris que cette après-midi là nous réserverait des surprises en tout genre. Enfin l’heure tant attendu du spectacle arrive. Nous étions installées à mi hauteur des gradins, à égale distance de deux sorties. Nous étions selon bonne-maman hyper bien placées pout tout voir des numéros présentés. [Tapez un texte]

P a g e|8 Tout ce déroule bien jusqu'à ce que des clowns équilibristes sur échelles ne déclenchent bien involontairement au niveau des projecteurs fixes, avec une canne, un cours circuit. Très vite un petit début d’incendie se déclare. Je ne vous dis pas la panique que cet incident provoque. Ma grand-mère pragmatique, pour nous éviter de se séparer, de nous perdre dans la cohue générale et qui en avait vu d’autres nous demande de laisser les autres sortir en vitesse. Tranquillement elle nous explique que ce n’est pas si grave que ça. Maman par contre elle avait le trouillomètre à zéro. Moi, je me suis amusée à observer la suite des évènements. Cela m’apportait une vision nouvelle de la vie d’artiste. Ce qui m’a foi était très intéressant puisque que j’ai pu voir la réactivité sans faille des gens que j’appellerais de l’ombre. Ceux qui sont indispensables pour faire tourner et vivre la grande machine du cirque. Les pompiers, les machinistes ont eu vite fait de régler le problème. Les haut-parleurs après avoir diffusé des messages au calme à la foule qui fuyaient de peur l’invitaient à rejoindre toujours tranquillement leur place. J’ai compris que tout n’était pas aussi parfait que l’on voulait bien nous le faire croire. En fin de compte j’ai pu grâce aux très bons réflexes pleins de bon sens et de jugeote de ma grand-mère porter un autre regard sur les dessous invisibles à l’époque, du cirque et sur les gens du voyage. Sans compter que j’ai eu un petit plus par rapport aux autres. Mais les 2 émissions que je conserve encore à notre époque et qui étaient devenues des institutions chez nous, sont sans conteste : Grand Prix de l'Eurovision Le Concert du Nouvel An retransmis de Vienne (Autriche). En début de semaine avec ma grand-mère nous choisissions les programmes que je pouvais voir le mercredi soir, le samedi soir, et le dimanche après-midi. Pendant les vacances les regardait les émissions pour la jeunesse mais Grand-Bo favorisait quand le temps le permettait les grandes promenades à pied dans la nature environnante. Et exceptionnellement les soirs de vacances, je pouvais assister entre-autres, à des émissions de variétés. C’est comme cela qu’à l’époque, j’ai pu voir le ballet du Lac des Cygnes dansé par Rudolf Noureev. Ainsi que Le vaisseau fantôme de Richard Wagner. Les dix petits nègres d’Agatha Christie Le chien des Baskerville Le plus grand chapiteau du monde Bien que je fusse une grande sportive, vous pourrez le constater si vous continuez à me suivre dans mes péripéties : Le tournoi des cinq Nations (6 à nos jours) Le patinage artistique La natation Les grands championnats d’athlétisme Rolland Garros La coupe du Monde de Foot [Tapez un texte]

P a g e|9 Les J.O. Les grands prix de F.1 Et toutes les autres manifestations sportives, je ne les regarde plus qu’à l’occasion bien que j’aime encore. Il me reste de bonne-maman le catch, pas le français mais L’Américain. Ne parlons pas des jeux, ils sont passés eux aussi à la trappe. Actuellement je regarde plus facilement, The Voice, Star Académie, La nouvelle Star, Pop Star, certaines séries, des films, et beaucoup de documentaires sur tout ou à peu près tout. Tous ces divertissements me permettent de rester au fait de l’actualité musicale. Sans cela, constamment branchée sur Radio Classique, j’aurais vite fait d’être à la ramasse et d’être totalement larguée. Pour ceux que cela intéresse, je vous invite de faire un tour sur mes 2 pages Facebook. Vous y retrouverez, sur l’une ou l’autre, tous les génériques de tout ce que j’ai énuméré. Cela donnera l’occasion à ceux de ma génération de prendre un sacré bain de jouvence. Et pour les autres de connaître comment était la télévision à l’époque de nos tendres années.

[Tapez un texte]