MAMAN ET MOI
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Description

Si ma vie avec ma grand-mère était simples et équilibrante, les relations que j'entretenais avec ma mère étaient diamétralement opposées.
Hyper complexes et très difficiles pour moi à vivre.
Vous pourrez le constater au fil de mes récits.

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Publié par
Publié le 22 janvier 2013
Nombre de lectures 52
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

P a g e|1 MAMAN ET MOI A ma naissance, ma mère n’était pas prête pour avoir un enfant.Elle n’y connaissait strictement rien.Lorsque j’ai failli mourir, elle m’a mise sur un piedd’estale. J’étais son bien le plus précieux.A ses yeux, je devais être comme elle désirait : une petite fille modèle, sage comme une image, son jouet, sa poupée. Elle n’avait pas conscience qu’une enfant était un être à part entière, avec son caractère et sa personnalité même quand c’est un bébé.Tous ces repères étaient faussés, surtout la vision qu’elle avait sur la relation qu’il devait y avoir entre une mère et sa fille. Ce qui en soi était normal vu ce qu’elle vivaitpersonnellement avec sa propre mère. Au fil du temps, elle affirma et était persuadé qu’elle avait le droit de vie et de mort sur moi. Par contre, elle me défendait comme une vraie lionne protégeant ses lionceaux. Elle avait développée un instinct maternel démesuré et disproportionnée : néfaste, stressant, étouffant, déséquilibrant pour moi. D’après ses dires, le premier mot que j’ai dit, était ata, ata, ata. Car chaque fois quand je me manifestais auprès d’elle, elle me répondait: attends. Lors de mes premières bêtises d’enfant, elle a très vite été dépassée.Et j’ai très rapidement chutée dans son estime.Je suis devenue une fillette avec des troubles comportementaux insolubles pour elle. Bien que j’aie un très bon caractère et une personnalité normale, j’étais une enfant difficile à gérer. Je n’ai que de très rares souvenirs de mon enfance avec elle.Les seuls que j’ai, sont cuisants et douloureux.Je vous offre une histoire plaisante partagée tout de même avec maman. Elle vivait à l’époque, chez son époux dans un appartement situé 6 rue de l’université à Montpellier.Quelques fois, pendant les vacances, quand son travail le lui permettait, j’y allais passer quelques jours pour vivre avec elle. Elle avait un électrophone. Un jour que j’avais été gentille, elle me fait cadeau d’un 45 tours de : La Guerre des boutons. Depuis lors, c’était immuable: toutesles fois que j’étais chez-elle, je mettais le disque à tue-tête et jem’amusais à créer une sorte de chorégraphie militaire sur un des airs. Je la dansais tout en tapant des pieds, et en chantant très fort. Je ne vous dis pas le raffut que cela engendrait. Rétrospectivement je plains les pauvres voisins. Heureusement pour leurs oreilles,ce n’était que ponctuel.[Tapez un texte]
P a g e|2 Et exceptionnellement cela amusait ma mère qui riait de bon cœur.Quand j’étais enfant, un psy a dit que j’étais affabulatrice et caractérielle. Il est véridique que j’avais une imagination très fertile et très débridée.Mais toutes ces fabulations que je savais être mensongères, n’avaient qu’un but, de me protéger de la fureur dévastatrice de ma mère. Je me rendais compte de l’énormité de mes propos, mais la sardine bouchant le port de Marseille avait bien fonctionné pourquoi pas mes propres histoires, certes illusoires mais qui pour moi représentaient un rempart plus que solide contre la violence du Tsunami qu’était maman.Nos rapports étaient plus conflictuels que tendres. Notre jeu : la bagarre, comme deux frangines. Pour maman je n’étais pas sa fille.Je lui ai même demandé, un jour dans ma préadolescence, de ne plus être mon amie mais ma mère. Heureusement tout n’a pas été noir.J’ai quand même eu des moments de bonheur, de complicité, de franches rigolades avec elle. Mais indéniablement, j’étais plus proche de ma grand-mère que de ma mère. Peut-être parce que je ressentais inconsciemment que ses réactions étaient justes et proportionnelles d’avec ma façon d’être, mon comportement, mes actes.Alors qu’avec maman tout était disproportionné, irréfléchi, inconséquent.Le plus comique dans notre histoire, c’est qu’ensemble toutes les deux, nous nous entendions à merveille. Bonne-maman et moi idem. Maman et sa mère itou. Mais la réuniondes trois s’est avéré être un cocktail explosif. C’était le fameux conflit des générations.Le surnom que je lui avais donné quand j’étais une enfant, était: le volcan. Elle était aussi imprévisible, explosive et dévastatrice qu’une éruption volcanique.Le second était : porc-épic. A son retour chez sa mère, il lui a dû rechercher du travail. Ceci impérativement puisque les services sociaux lui avait bien stipulé que si elle n’en trouvait pas qu’elle risquait de me perdre. Maman n’a jamais rien fait à l’école et n’a obtenu aucuns diplômes.Donc ces choix de carrière étaient plus que limités. Si au moins elle avait voulu apprendre le métier de ma mère, elle s’en serait peut-être mieux sorti dans sa vie professionnelle. Quoiqu’il en soit la seule possibilité a été de devenir femme de ménage.  En vrac, elle a travaillé pourl’AGM(étudiants) à la rue de la Croix d’oret au bout de l’esplanadevers l’actuel Syndicat d’Initiative, dans la clinique St Rock de jour, de nuit à la clinique St Jean, à la maternité rue marcel de serre où elle à participé à des accouchements, chez une femmed’architecte, et même chez le juge des enfants. [Tapez un texte]
P a g e|3 Aussi que dans une Colonie de vacance à Palavas, juste derrière l’Institut St Pierre.Cet été là, le soir j’avais du mal àm’endormir car je pensais très fort à elle.Je savaispertinemment que ma mère était très proche de moi, à vol d’oiseau. Dans la journée, jessayais de la voir de loin. Quelque part, sans doute, jen étais toute contente et rassurée. Cest fou quand on y pense. Mais quand on y réfléchi plus en profondeur,c’étaittout à fait normal. Puis elle est entrée dans lEducation Nationale en travaillant comme agent de lycée à Mermoz et puis après une mutation au lycée Joffre. Durant mes vacances scolaires, au cours de ses permanences, je lai très souvent aidé dans son boulot. Je vous en révèlerais plus, au cours mon cheminement, de mon périple tout au long de ma trame de vie.
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