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Description

Ecrire est un magazine pour les auteurs. Il parle de l'auteur et de ses œuvres.Le magazine consacre chaque numéro à chacun des auteurs varié du monde entier.

Informations

Publié par
Publié le 04 octobre 2014
Nombre de lectures 35
Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

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Fils de Bonoua Je réponds au nom de Cédric Mar-shall KISSY. Né à Grand-Bassam, quoique originaire de la ville de Bo-noua, à quelques 19 kilomètres de ma ville de naissance. Bonoua ou la cité des ananas, Bonoua ou en langue abouré « Obolwon », à l’orée des bois (forêts). C’est dans cette même ville que résident mes pa-rents. J’ai quatre sœurs - dont trois cadettes - avec qui j’ai de très bonnes relations. Pour mon cursus scolaire, après l’en-trée en sixième, je quitte le village où enseignait mon père pour Bonoua où, en même temps que ma sœur aînée, je m’inscris au lycée moderne de Bonoua qui, si vous l’ignoriez, est considéré comme un établissement d’excellence reconnu pour sa qualité sur le plan national. Il ne s’agit pas de faire une quelconque publicité, mais… à César ce qui n’est pas à Dieu. Je vous invite à aller voir de plus près. En septembre 1999. En 2003, j’obtiens le BEPC et trois ans plus tard, le baccalauréat, série A 2, en 2006. L’année d’après, je m’inscris au dé-partement de lettres modernes de l’Université F.H.B de Cocody. A cause des grèves à répétition et de la crise politique, ce parcours universitaire est parsemé d’interruptions, chose valable pour tous les étudiants des universités ivoiriennes. Je suis actuellement en master II, let-tres modernes, option poésie afri-caine. J’ai choisi la poésie parce que, je le
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pense, c’est mon univers, mon envi-ronnement naturel. Je veux franchir le pont qui sépare le créateur de l’exégète.
Affamé de rencontres… Au quotidien, je suis quelqu’un qui
accorde une très grande place aux relations humaines. Toujours faire des rencontres, échanger, discuter, partager. C’est l’une des raisons pour lesquelles je connais une vie associa-tive très dense. Je suis membre de diverses associations à l’école, à l’église… Entre autres, je suis pour l’année 2013-2014, secrétaire géné-ral diocésain de la Jeunesse Etu-diante Catholique (JEC), une association qui a vu le jour depuis 1928 auquel j’appartiens depuis plus de dix ans. Je suis membre de
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nombreux bureaux d’associations. Cela n’est pas sans inconvénient, je l’admets, n’empêche que j’y fais beaucoup de rencontres. Et une ren-contre, je le dis souvent, est toujours un étonnant voyage.
… et de connaissances
J’ai toujours été attiré par le journa-lisme. Mais de nombreux facteurs, notamment l’atmosphère politique de ces dernières années, m’ont quelque peu dissuadé. Peut-être qu’un jour je changerai d’avis. En at-tendant, c’est avec plaisir que je ré-dige quelques articles ça et là. Je suis aussi passionné par l’informa-tique en général et l’infographie, la publicité. Quand bien même je suis étudiant ès lettres, je suis attiré par une plu-ralité de formations. La philosophie. La sociologie. Le droit. L’histoire. Quand j’en aurai la latitude, je ne m’en priverai pas. Pour l’heure, d’au-tres priorités retiennent mon atten-tion.
Mon histoire avec la littérature : à la quête de la confiance En classe de quatrième et de troi-sième, maintes fois je me suis posé cette question : mais comment arri-vent-ils à écrire ces livres ? Et sans grande conviction, je me disais que j’en ferais de même. En classe de première, je jouais à ce jeu : noter une série de mots nouveaux tirés du dictionnaire et m’amuser à en produire un court texte. A force de jouer à ce jeu, j’ai fini par y prendre goût. Et j’avais réussi à écrire trois ou quatre textes plus ou moins rimés. Et puis les cours se fai-sant plus intenses, j’arrêtai cet exer-cice qui n’avait pour but que de me divertir. Enfin, c’est ce que je me suis toujours dit. Et puis commence l’étude de l’œu-vre intégrale La ronde des jours de Bernard Dadié. Avec mon voisin de derrière, un ami très proche du nom d’Hermès, nous avions mémorisé le texte « Retour » extrait de ladite œuvre poétique. Depuis, nous nous amusions à le déclamer à deux. Ce n’est peut-être pas le plus beau poème que j’aie lu (point de vue strictement personnel), mais je ne manque jamais de le citer car, je le crois, tout est parti de là. En effet, décidé-je d’écrire des poèmes dans ce même registre de mal-être, de ré-volte…
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Mais je perds rapidement le premier texte que j’écris sur une feuille vo-lante. Découragé par cet incident, j’arrête cet exercice. En classe de pre-mière. Mais un soir, à 22h, alors en classe de terminale, je ressens à nouveau le désir d’écrire quelque chose. Un poème avec des rimes. Cette fois-ci, je le range soigneusement de peur de l’égarer. Et pendant la préparation de l’examen, j’écrivais une fois en passant entre deux ré-visions. Après le succès au bac, le temps d’attente avant le début des cours sur la fac est long. Je m’ennuie au bout du compte. C’est dans cette période que je me mets véritablement à l’écriture. De septembre 2006 à juin 2007. Les cours commencent enfin. Mais je ne perds pas pour autant cet entrain. Surtout que les cours sont rares. Deux jours par semaines. Je passe l’essentiel de mon temps entre Fa-culté, l’écriture et Internet. On m’en-courage. Les amis essentiellement. Mais la confiance, je ne l’ai pas. J’écris simplement parce l’envie me vient. Jusqu’à cette année… 2009. Le concours national de littérature « Les manuscrits d’or » est lancé. Je re-çois l’information que trop tard. Deux ou trois semaines avant la date butoir du dépôt des manuscrits. Le thème me parle « Mon rêve pour la Côte d’Ivoire », mais le contexte est difficile. En pleine préparation d’exa-men. Je trouve tout de même un temps pour produire quelque chose sans grande conviction. Sans béné-ficier des remarques d’un quel-
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conque aîné ou enseignant, je sou-mets mon texte. au bout de quelques mois, l’on m’appelle, me faisant savoir que je suis finaliste du concours, en poésie. Qui l’eût cru ? J’étais tout simplement incrédule.
Le jour de la finale. Je n’informe presque aucun ami. Tant j’y croyais peu. je me fais quand même accom-pagner par ma sœur cadette. Laeti-tia. Et mon oncle. Nous nous asseyons carrément aux dernières places. Je donne tous ces détails pour montrer à quel point j’y croyais peu. La proclamation des résultats débute. Je rêve d’être classé troi-sième. On appelle le troisième. Ce n’est pas moi. Le découragement… « Si je n’ai pas été 3e , difficile d’ima-giner mieux », pensai-je sur le coup. Le 2e est appelé. Toujours pas moi. Triste. J’étais forcément triste. Mais je m’y attendais de toute façon. Et la surprise ! Je suis le 1er du concours de poésie. Il m’a fallu une semaine pour réaliser ce qui venait de m’arri-ver. Une bonne semaine.
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C’est à ce moment là que j’ai pris conscience que j’avais tout de même du talent en fin de compte. Et de-puis, j’ai pris au sérieux ce don. Dés-ormais, quand je participe à un concours, c’est dans l’optique de le gagner. C’est un tournant majeur de ma jeune carrière et surtout de ma vie. J’ai appris à avoir confiance en moi. Dans tout ce que je fais.
DISTINCTIONS
• 1er prix de poésie au concours lit-téraire national « Les Manuscrits d’or », déc. 2009. • Finaliste du concours de poésie or-ganisé par le ministère de la culture et de la francophonie (C.I.) en parte-nariat avec l’AECI et l’ASCAD, 2012. • 1er prix au concours de poésie lancé par le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, 2013. • Finaliste du Prix International Sté-phane Hessel de la jeune écriture francophone, Club RFI-Alliance Fran-cophone, 2013. (8 finalistes sur 900 participants en poésie à travers le monde francophone) • Grand Prix Zadi Zaourou de poésie, mars 2014.
BIBLIOGRAPHIE
• 2010: Ciel d’Amour, terre de haine, poèmes, Éditions Edilivre, Paris. • 2011: Tréfonds de cœurs de pierre, Poèmes, Éditions l’Harmattan, Paris. • 2012: Tendresse et passion, antho-logie des plus beaux poèmes
d'amour de la Saint-Valentin (Collec-tif), Poèmes, L'Encre Bleue, Abidjan. • 2012 : L’amour selon elle, Nouvelles, Editions Balafons, Abid-jan. • 2013 : La circulation des idées (Collectif), nouvelles et poèmes, Le Texte vivant-RFI, Paris. • 2013 : La légende du fils de la lumière, Conte, Editions Balafons, Abidjan.
LA LEGENDE DU FILS DE LA LUMIERE (conte)
Résumé
Comme cette goutte d’eau dont la persévérance finit par percer la roche la plus dure, l’amour vient tou-jours à bout de la haine. Quelque soit le rythme auquel elle avance, la
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vérité rattrape et démasque tôt ou tard le mensonge. Telle est la leçon capitale que donne ce conte. Venu au monde dans des conditions mys-térieuses par une femme stérile ac-cusée de tous les maux par ses pairs, le fils de la lumière, l’enfant né avant tous les âges, l’enfant sans âge, plus sage que la sagesse elle-même, en-seigne à tous, par sa conduite bien-veillante, qu’à force d’amour, le jour éteint la nuit ténébreuse du mal.
Extrait
Il se retrouva soudainement au pied d’un immense rocher. Et pourtant, il n’y avait aucun autre passage. Il comprit tout de suite que les noix de cola lui seraient utiles à cet instant. Il en sortit une de son sac mais ne savait trop quoi en faire, à vrai dire. Mais alors que les questions tracas-saient son esprit, la noix de cola bondit d’elle-même, tel un fauve, tomba par terre, germa et crût sous les yeux ébahis d’Élikié. Bientôt, la noix, la jeune pousse était devenue un arbre géant dont les cimes cha-touillaient le ciel occupé à dorloter ses nuages. Les racines de cet énorme colatier fendillèrent le ro-cher dans lequel s’ouvrit un passage. Sans se poser la moindre question, le jeune garçon s’y aventura. Il avait le vent en poupe et tout lui réussis-sait, tout ! Même ce qui était censé échouer aux yeux du destin. Le des-tin ? Élikié s’en fichait. Il l’avait maintes fois défié dans sa jeune vie…
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cette vie si insaisissable… si belle… On disait que selon le destin, Élikié devait naître femme mais, défiant son destin, il naquit homme, un vrai homme avec tout ce qui s’y rapporte : des bras aux muscles d’acier, une poitrine large, imposante, des pieds plus raides qu’une barre de fer que Sogolon Djata n’aurait jamais pu courber, un phallus à donner le tour-nis à plus d’une femme. Etépouê, son cher grand-père, lui disait tou-jours que la vie est un éternel re-commencement, et qu’il ne devait jamais lâcher prise. « N’abandonne jamais ! lui criait-il comme pour le gronder. Recommence encore, tou-jours, jusqu’à ta dernière sueur, ta dernière larme, ta dernière arme, ta dernière énergie. Même quand mu-gissent les difficultés, persévère et persévère encore ! La persévérance est un gri-gri pour la vie. Bats-toi sans relâche car la vie est un combat éternel. Qui se bat s’abreuve de sa sueur et vit. Mais qui paresse boit ses larmes et meurt piteusement ! ».
Un extrait de TREFONDS DE CŒURS DE PIERRE (poèmes)
ETRE DE DOULEURS ETER-NELLES
Je suis le grand bateau sans voile Ni autre source d’alimentation Perdu au coeur de l’océan chaud. Je grelotte de peines et de doutes Sans que quelqu’un ne me propose de couverture.
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Je suis la carapace gagnée par la sé-nescence Qu’un éléphant mal né a écrasée. Mon coeur est aujourd’hui à la merci De tous les maux. Quelle tristesse… Le monde ne m’a pas compris Les peurs Et la vie, Les douleurs. Je suis la vieille herbe séchée Et jetée à la fournaise. Mes cendres elles-mêmes sont indé-sirables Tant elles dérangent. Je suis le silence assourdissant, L’avion sans ailes qu’on a offert au intempéries Nocturnes et diurnes : La neige gèle mes espoirs rabougris, La tornade m’emporte les liesses pu-sillanimes Et la pluie assortie du vent errant Me volent la saveur déjà effarée. Quelle souffrance… Le monde ne comprend pas Mes peurs Et la vie, Mes douleurs aux mille éclats. Je suis la fleur aux étamines mortes. La pérennisation de ma race S’en trouve menacée. Je suis l’âme sans paix Qui s’étale sur le monde sans vivre. Je suis le groupe sanguin Qu’il reste toujours à déterminer : C ? M ? R ? Conspiration ? Malédiction ? Retard ? Quel dommage… Le monde m’a légué Ses peurs
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Et la vie Des douleurs. 3 janvier 2010.
Résumé du recueil L’AMOUR SELON ELLE, Ed. Balafons, août 2012
Ecrit en 2009 et publié en 2012, ce re-cueil se compose de 7 nouvelles, écrites dans un style simple et acces-sible à tout type de lecteur. Son objec-tif premier est de donner le goût de lire à ceux qui sont hostiles à la lecture et d’en redonner à ceux qui l’ont perdu.
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La 1re nouvelle « palabres de femmes » met en scène deux vendeuses et un homme. Ce récit comique est un prétexte pour dé-noncer entre autres l’infidélité, le fossé entre riches et pauvres, la faus-seté humaine et enfin, la rivalité éter-nelle entre les femmes qui peinent tant à s’entendre. Dans le 2nd texte, « Mi-chelle », il est question de l’ingrati-tude de nombreux élèves vis-à-vis de ces personnes qui donnent de leur temps, au nom de l’amitié, pour les encadrer. Une deuxième question en découle : doit-on renoncer à l’ap-pel divin pour une histoire rose ? La prostitution est le thème majeur du 3e texte, « un mystérieux envoyé ». Elise, brillante élève, or-pheline des deux parents, doit re-noncer malgré elle à ses études pour se livrer au déshonorant métier du racolage. Mais un jour, tout bascu-lera… L’amour selon elle, titre de l’œuvre, en est la 4e nouvelle. Elle expose l’histoire de Christian, miso-gyne précoce, qui, si jeune, a horreur des femmes. Tous se demandent pourquoi autant de dédain envers la gent féminine. Mais il faut remonter dans son passé pour découvrir la présence d’une certaine Nellis, fille de bourgeois, qui, dit-on, obtenait tout ce qu’elle désire… Le 5e texte s’intitule « Quand l’heure africaine brise un rêve ». Au travers des malheurs d’Her-mès, elle fustige le retard, véritable gangrène de la société africaine en
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perte de repères. La mort du roi arrive en 6e position. Ce récit est une immersion au cœur de la famille Konan par l’en-tremise de laquelle, un vibrant hom-mage est rendu au « saint de la musique ». Le dernier texte, la révéla-tion, traduit tout simplement l’espoir de l’auteur, l’espoir d’une Eburnie qui, telle un phénix, renaît de ses cendres. On comprend mieux l’op-portunité d’un tel chant d’espoir lorsqu’on découvre que l’auteur se définit comme « le poète de l’espoir »…
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Ce magazine s'adresse à tous les auteurs du monde entier. Il est aussi important pour les éditeurs de prendre contact avec la rédaction pour promouvoir l'auteur et son ou ses oeuvres. Tout le monde a son mot à dire et nous sommes ouverts à toutes propositions. Dans un numéro, on annonce l'au-teur suivant qui doit apporter son article d'au moins huit pages A4 avant le jeudi. Nous espérons votre adhésion pour promouvoir votre livre vers d'autres lecteurs qui veulent vous connaitre. Ce magazine est numérique pour le moment, et nous espérant qu'ensemble, nous allons faire un magazine papier qui sera distribué gratuitement à toute la population, pour les inciter à davantage de lecture.
La rédaction
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Questionnaire à satisfaire pour l’interview.
1. Voudriez-vous bien nous parler de votre vie, de votre naissance jusque aujourd’hui, en passant par votre enfance et votre jeunesse ?
2. Pourrions-nous en savoir davantage sur vos productions littéraires ?
3. Quelle est votre histoire avec l’écriture ?
4. Pour l’écriture de chacune de vos œuvres, y a-t-il des épisodes enrichissants qui pourraient plaire à nos lecteurs ? Quelles ont été vos motivations pour chacune d’elles ?
5. Quels sont vos projets en tant qu’écrivain ?
Le texte doit faire au moins 8 pages A4. Contacter la rédaction et envoie d’articles
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