Les procédés référentiels dans les portraits journalistiques
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Romansk Forum XV Skandinaviske romanistkongress Nr. 16 – 2002/2 Oslo 12.-17. august 2002 Christina Jenkins Université de Trondheim - NTNU Les procédés référentiels dans les portraits journalistiques Introduction Mon intérêt pour les procédés référentiels dans les portraits journalistiques en particulier s’explique du fait que mon travail de thèse consiste à présent à chercher tous les traits récurrents dans 30 portraits tirés de journaux, d’hebdomadaires et de mensuels. L’objectif principal de ce projet est d’arriver à une description du portrait journalistique qui assemble les régularités et tendances typiques pour ce genre de discours médiatique. Cet objectif est à son tour motivé par des questions plus fondamentales : Comment sommes-nous capables de reconnaître les textes en tant que représentations de tel ou tel genre ? Quels sont les éléments textuels qui trahissent l’appartenance à un genre particulier ? Il s’agit donc d’essayer d’expliciter le côté textuel de ce type de catégories, qui font partie de notre compétence langagière en tant que conventions agissant tant sur la réception que sur la production de textes. Pour préciser ce qu’est qu’un portrait journalistique, je cite une description trouvée dans un manuel de journalisme : «Article dessinant la personnalité de quelqu’un (connu ou non) à travers ses caractéristiques : biographie, activités, déclarations, manière d’être, apparence physique...

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Langue Français

Extrait

Romansk Forum
XV Skandinaviske romanistkongress
Nr. 16 – 2002/2
Oslo 12.-17. august 2002
507
Christina Jenkins
Université de Trondheim - NTNU
Les procédés référentiels dans les portraits journalistiques
Introduction
Mon intérêt pour les procédés référentiels dans les portraits journalistiques en particulier
s’explique du fait que mon travail de thèse consiste à présent à chercher tous les traits
récurrents dans 30 portraits tirés de journaux, d’hebdomadaires et de mensuels. L’objectif
principal de ce projet est d’arriver à une description du portrait journalistique qui assemble les
régularités et tendances typiques pour ce genre de discours médiatique. Cet objectif est à son
tour motivé par des questions plus fondamentales : Comment sommes-nous capables de
reconnaître les textes en tant que représentations de tel ou tel genre ? Quels sont les éléments
textuels qui trahissent l’appartenance à un genre particulier ?
Il s’agit donc d’essayer
d’expliciter le côté textuel de ce type de catégories, qui font partie de notre compétence
langagière en tant que conventions agissant tant sur la réception que sur la production de
textes.
Pour préciser ce qu’est qu’un portrait journalistique, je cite une description trouvée dans
un manuel de journalisme :
«Article dessinant la personnalité de quelqu’un (connu ou non) à travers ses
caractéristiques : biographie, activités, déclarations, manière d’être, apparence
physique...»
(Le guide de l’écriture journalistique
, Martin-Lagardette 2000
)
Le terme «portrait» est emprunté à l’art plastique, et à l’instar du portrait peint, l’article
portrait vise à révéler l’âme ou la personnalité d’une personne. Seulement l’article emploie
des mots plutôt que des coups de pinceau. Le portrait écrit présente évidemment l’avantage
de pouvoir faire rentrer beaucoup plus d’éléments descriptifs, comme toutes sortes
d’informations sur la vie de la personne.
L’article est souvent basé sur une interview, mais
pas nécessairement. Le journaliste peut choisir le degré
d’intervention de la voix de la
personne décrite en y acceptant plus ou moins de citations de celui-ci.
En examinant
l’occurrence de pronoms personnels «je», on aura vite une impression de la quantité de
citations. Dans mon corpus il y a par exemple dans un portrait du top model Naomi Campbell
57 occurrences de «je» référant à elle, alors que dans un portrait d’Elisabeth II, il n’y a qu’un
seul «je» référant à la reine. Ceci signale l’absence d’entretien préalable, sans surprise si l’on
considère la volonté royale de préserver ses distances. Quel que soit le degré d’intervention,
la description de l’individu reste dominée par l’impression qu’en tient le journaliste et
«metteur en scène» du texte.
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