Max Havelaar
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Description

MultatuliMax Haavelar1860Traduction de A. J. Nieuwenhuis et Henri Crisafulli, 1876Roman— I — — II — — III — — IV — — V — — VI — — VII — — VIII — — IX — — X — — XI — — XII — — XIII — — XIV — — XV — — XVI — — XVII — — XVIII — — XIX ...

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Langue Français

Extrait

Multatuli Max Haavelar 1860 Traduction de A. J. Nieuwenhuis et Henri Crisafulli, 1876
Roman
— I —— II —— III —— IV —— V — — VI —— VII —— VIII —— IX —— X — — XI —— XII —— XIII —— XIV —— XV — — XVI —— XVII —— XVIII —— XIX —— XX —
Notes et éclaircissements de l'auteur (1875)
Critiques françaises (1876)
Texte complet sur une page
À LA MÉMOIRE TRÈS VÉNÉRÉE DE EVERDINE, HUBERTE,BARONNEVAN WYNBERGEN, ÉPOUSE FIDÈLE, MÈRE TENDRE ET HÉROÏQUE, NOBLE FEMME ; J’ai souvent entendu plaindre les femmes de poëte ; et sans doute, pour tenir dignement dans la vie ce difficile emploi, aucune qualité n’est de trop. Le plus rare ensemble de mérites n’est que le strict nécessaire, et ne suffit même pas toujours au commun bonheur. Voir sans cesse la muse, en tiers dans vos plus familiers entretiens, recueillir dans ses bras et soigner ce poëte qui est votre mari, quand il vous revient meurtri par les déceptions de sa tâche, ou bien le voir s’envoler à la poursuite de sa chimère.... voila l’ordinaire de l’existence pour une femme de poëte. Oui, mais aussi, il y a le chapitre des compensations, l’heure des lauriers qu’il a gagnés à la sueur de son génie, et qu’il dépose pieusement aux pieds de la femme légitimement aimée, aux genoux de l’Antigone qui sert de guide en ce monde à cetaveugle errant. Car, ne vous y trompez pas : presque tous les petit-fils d’Homère sont plus ou moins aveugles à leur façon ; ils voient ce que nous ne voyons pas ; leurs regards pénètrent plus haut et plus au fond que les nôtres ; mais ils ne savent pas voir droit devant eux leur petit bonhomme de chemin, et ils seraient capables de trébucher et de se casser le nez sur le moindre caillou, s’il leur fallait cheminer sans soutien, dans ces vallées de prose où demeure la vie.”
Henry de Pène.
AVANT-PROPOS
______
L’agent de police. Monsieur le Président, voici l’homme qui a assassiné la femme Barbarette.
Le Président. Il faut pendre cet homme. Comment s’y est-il pris ?
L’agent de police. Il l’a coupée en menus morceaux. Il l’a salée et enfermée dans une bourriche.
Le Président. C’est très mal, ce qu’il a fait là... on le pendra.
L’accusé Lothario. Monsieur le Président, ce n’est pas moi qui ai assassiné la femme Barbarette ; moi, je l’ai nourrie, vêtue et soignée ; je puis citer des témoins qui déclareront que je suis un honnête homme, et non un assassin.
Le Président. Vous serez pendu. Vous l’avez coupée en morceaux, mise à la croque au sel, et renfermée dans une bourriche, la femme Barbarette !… et vous êtes content de vous ! Voila pourtant trois chefs d’accusation bien acquis !… — Qui êtes-vous, ma bonne femme ?
La femme Barbarette. Monsieur le Président, il ne m’a pas mise à la croque au sel… au contraire, il m’a fait beaucoup de bien… c’est un digne homme !
L’accusé Lothario. Vous entendez, monsieur le Président ; elle dit que je suis un honnête homme.
Le Président. Hum ! Hum ! ... Il ne vous a pas coupée en morceaux, salée ni enfermée dans une bourriche… mais c’est un impertinent. Qu’on le pende !
(Théâtre inédit.)
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