Discrets, furtifs et solitaires, Où menez-vous, petits chemins ? Vous qu’on voit, pleins de frais mystères, Vous cachant aux regards humains. Où menez-vous, petits chemins Tapissés de fleurs et de mousse ? Vous cachant aux regards humains, Que votre ombre doit être douce ! Tapissés de fleurs et de mousse, Abrités du froid et du vent, Que votre ombre doit être douce A celui qui s’en va rêvant ! Abrités du froid et du vent, Le voyageur vous voit et passe. A celui qui s’en va rêvant, Peut-être ouvririez-vous l’espace ?
Le voyageur vous voit et passe, Il se retourne en soupirant : Peut-être ouvririez-vous l’espace A son cœur malade et souffrant ?
Il se retourne en soupirant, Emporté plus loin dans la vie. A son cœur malade et souffrant Votre silence fait envie.
Emporté plus loin dans la vie, Le voyageur reviendra-t-il ? Votre silence fait envie, O chers petits chemins d’avril !
Le voyageur reviendra-t-il
Fouler l’herbe que l’agneau broute, O chers petits chemins d’avril ! Qui l’attend au bout de sa route ?
Fouler l’herbe que l’agneau broute, Au moins, ç’aurait été la paix. Qui l’attend au bout de sa route ? Pourquoi fuit-il l’ombrage épais ?
Au moins, ç’aurait été la paix, La fraîcheur sauvage et champêtre. Pourquoi fuit-il l’ombrage épais ? Le bonheur était là, peut-être.
La fraîcheur sauvage et champêtre, Loin de tous les regards humains, Le bonheur était là, peut-être, Dans un de ces petits chemins.
Loin de tous les regards humains, Mes rêves cachent leurs mystères, Dans un de ces petits chemins Discrets, furtifs et solitaires !