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Informations
Publié par | Itol |
Nombre de lectures | 5 |
Licence : |
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Langue | Français |
Extrait
Les guirlandes du vent joli
Tournent, gaîment, autour des Mâts ;
Au long du quai dorment, par tas,
Les avirons clairs et polis.
Et les cloches sonnent aux tours d'Ostende.
Aux carrefours, aux fenêtres, sur les trottoirs,
Ceux des dunes, des champs, des bourgs, des landes,
Tous sont accourus voir
Saintes et saints de la légende
Passer, et le Bon Dieu et la Vierge sa Mère
Gagner la digue et puis dé là, bénir la mer.
Ce sont d'abord les enfants de l'école
Passant sous un envol de banderoles ;
Et puis les chefs et les régents
De l'hôpital et de l'hospice,
Et les nonnes et les novices ;
Et puis saint Pierre et puis saint Jean.
Sur double rang suivent les confréries,
De saint Joseph et de Marie,
Et les tireurs à l'arc hissant l'oiseau
Sur un roseau ;
Et les bergers et les bergères
Agitant, doucement, des houlettes légères
Et s'avançant, comme un jardin mouvant ;
Et les pêcheurs tenant des barques minuscules,
Entre leurs bras musclés comme les bras d'Hercule ;
Et des hommes rugueux aux visages de bois ;
Et des bambins coiffés d'un clair chapeau chinois ;
Et puis les bedeaux lourds et leurs aides robustes,
Qui, maintenant la hampe à la hauteur des bustes,
Poussent, d'un large effort, tous ensemble, en avant,
La fougue des drapeaux gonflés d'ombre et de vent.