Le lézard
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Évadez-vous en lisant le poème "Le lézard" écrit par Alphonse de LAMARTINE. Ce poète de France est né en 1790, mort en 1869. "Le lézard" de de LAMARTINE est un poème classique extrait de Méditations poétiques inédites. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Le lézard et l’imprimer depuis chez vous !
Avec le poème de de LAMARTINE, vous pourrez faire un commentaire ou bien vous évader grâce au vers de "Le lézard".

Informations

Publié par
Nombre de lectures 909
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Le lézard

À Berthel.

Avec une jeune veuve,
Tendre encor, j'en ai la preuve,
Parlant breton et français
En causant de mille choses,
Par la bruyère aux fleurs roses,
Tout en causant je passais.

C'était en juin, la chaleur était grande
Sur le sentier qui partage la lande,
Au beau soleil se chauffait un lézard ;
Et dans ses tours, ses détours, le folâtre
Faisait briller son dos lisse et verdâtre
Et secouait la fourche de son dard.

Mais hélas ! à notre approche,
Le petit fou vers sa roche
Fuit, et pour le rappeler,
Pour rappeler ce farouche,
Sur un air des bois ma bouche
Longtemps s'épuise à siffler.

Ô mes amis, ne plaignez pas ma peine !
Car sur mon bras cette amoureuse Hélène
Tenait posé son bras flexible et rond ;
Et par instants une mèche égarée,
De ses cheveux une mèche cendrée
Avec douceur venait toucher mon front.

Certe, à lézard et vipère
Tout siffleur vendrait, j'espère,
À ce prix-là ses chansons,
Sans trouver l'heure trop lente,
Ni la chaleur trop brûlante,
Ni trop maigres les buissons.

Donc croyez-moi, dans cette heureuse pose,
Sous le soleil et jusqu'à la nuit close
J'aurais sifflé fort gaiement ; mais voilà,
Mes bons amis, voilà que le vicaire,
Vêtu de noir et disant son rosaire,
Pour mon malheur vient à passer par là :

" Coeurs damnés ! musique infâme !
" Holà ! holà ! jeune femme,
" Si vous craignez par hasard
" Le purgatoire où l'on grille,
" Quittez ce siffleur de fille,
" Ce beau siffleur de lézard ! "

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents