Je porte dans mon cœur une blessure vive, Et veux la supporter en silence, toujours; Je la sens me pénétrer, de plus en plus profonde, Inexorable, comme la vie qui s’écoule.
A une personne peut-être je voudrais Ouvrir mon cœur, tout découvrir, donner ma tête ; Quand pourrais-je à son cou me plaindre, sangloter ! Hélas, la tombe l’a embrassée avant moi.
Viens, ô mère chérie, laisse-toi émouvoir ! Si ton amour, même morte, est encore vif, Et si tu veux comme autrefois soigner ton fils,
Permets-moi de quitter bientôt cette existence. J’aspire au calme et au doux repos de ta nuit, Oh, aide ton enfant, devêts-le de sa peine.