Quelques observations sur la date exacte de la  Noche Triste - article ; n°2 ; vol.99, pg 373-391
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Quelques observations sur la date exacte de la Noche Triste - article ; n°2 ; vol.99, pg 373-391

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Description

Bulletin Hispanique - Année 1997 - Volume 99 - Numéro 2 - Pages 373-391
This study aims at demonstrating that the date 30 june / 1 july 1520, agreed upon, inspite of a few rare reservations, by ail historians as being the famous « Noche Triste », is not to be considered as certain. If it is derived, without being mentioned in it, from the succession of facts in the Segunda Carta de Relación of Cortés, one is not justified in refusing to take into considération the date of july 10, given as certain by the chronicles respectively of López de Gomara and of Bernai Díaz del Castillo. Without pronouncing it as wholly above discussion, the author of the present article holds as more likely this date of july 10.
Este estudio pretende demostrar que la fecha del 30 de junio / Io de julio 1520, admitida con muy pocas reservas por todos los historiadores para la famosa « Noche Triste », no puede considerarse como cierta. Si se desprende, sin ser mencionada, de la narración cortesiana en la Segunda Carta de Relación, no se puede pasar por alto la fecha del 10 de julio dada expresamente por la crónicas respectivas de López de Gomara y de Bernai Díaz del Castillo. Al autor del presente artículo, le parece más verosímil, sin ser del todo indiscutible, esta fecha del 10 de julio.
Cette étude prétend démontrer que la date du 30 juin / 1er juillet 1520 admise, malgré quelques rares réserves, par tous les historiens pour la fameuse « Noche Triste », ne saurait être considérée comme certaine. Si elle découle, sans y être mentionnée, de la succession des faits dans la Segunda Carta de Relación de Cortés, on n'a pas le droit de ne pas tenir compte de celle du 10 juillet donnée expressément par les chroniques respectives de López de Gomara et de Bernai Díaz del Castillo. Sans la juger tout à fait incontestable, l'auteur du présent article tient pour plus vraisemblable cette date du 10 juillet.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 66
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

André Saint-Lu
Quelques observations sur la date exacte de la " Noche Triste"
In: Bulletin Hispanique. Tome 99, N°2, 1997. pp. 373-391.
Citer ce document / Cite this document :
Saint-Lu André. Quelques observations sur la date exacte de la " Noche Triste". In: Bulletin Hispanique. Tome 99, N°2, 1997.
pp. 373-391.
doi : 10.3406/hispa.1997.4945
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hispa_0007-4640_1997_num_99_2_4945Abstract
This study aims at demonstrating that the date 30 june / 1 july 1520, agreed upon, inspite of a few rare
reservations, by ail historians as being the famous « Noche Triste », is not to be considered as certain.
If it is derived, without being mentioned in it, from the succession of facts in the Segunda Carta de
Relación of Cortés, one is not justified in refusing to take into considération the date of july 10, given as
certain by the chronicles respectively of López de Gomara and of Bernai Díaz del Castillo. Without
pronouncing it as wholly above discussion, the author of the present article holds as more likely this
date of july 10.
Resumen
Este estudio pretende demostrar que la fecha del 30 de junio / Io de julio 1520, admitida con muy pocas
reservas por todos los historiadores para la famosa « Noche Triste », no puede considerarse como
cierta. Si se desprende, sin ser mencionada, de la narración cortesiana en la Segunda Carta de
Relación, no se puede pasar por alto la fecha del 10 de julio dada expresamente por la crónicas
respectivas de López de Gomara y de Bernai Díaz del Castillo. Al autor del presente artículo, le parece
más verosímil, sin ser del todo indiscutible, esta fecha del 10 de julio.
Résumé
Cette étude prétend démontrer que la date du 30 juin / 1er juillet 1520 admise, malgré quelques rares
réserves, par tous les historiens pour la fameuse « Noche Triste », ne saurait être considérée comme
certaine. Si elle découle, sans y être mentionnée, de la succession des faits dans la Segunda Carta de
Relación de Cortés, on n'a pas le droit de ne pas tenir compte de celle du 10 juillet donnée
expressément par les chroniques respectives de López de Gomara et de Bernai Díaz del Castillo. Sans
la juger tout à fait incontestable, l'auteur du présent article tient pour plus vraisemblable cette date du 10
juillet.QUELQUES OBSERVATIONS
SUR LA DATE EXACTE DE LA "NOCHE TRISTE'7
André SAINT-LU*
Cette étude prétend démontrer que la date du 30 juin / 1er juillet 1520 admise, malgré
quelques rares réserves, par tous les historiens pour la fameuse « Noche Triste », ne saurait
être considérée comme certaine. Si elle découle, sans y être mentionnée, de la succession des
faits dans la Segunda Carta de Relación de Cortés, on n'a pas le droit de ne pas tenir compte de
celle du 10 juillet donnée expressément par les chroniques respectives de López de Gomara
et de Bernai Díaz del Castillo. Sans la juger tout à fait incontestable, l'auteur du présent article
tient pour plus vraisemblable cette date du 10 juillet.
Este estudio pretende demostrar que la fecha del 30 de junio / Io de julio 1520, admitida
con muy pocas reservas por todos los historiadores para la famosa « Noche Triste », no puede
considerarse como cierta. Si se desprende, sin ser mencionada, de la narración cortesiana en
la Segunda Carta de Relación, no se puede pasar por alto la fecha del 10 de julio dada
expresamente por la crónicas respectivas de López de Gomara y de Bernai Díaz del Castillo.
Al autor del presente artículo, le parece más verosímil, sin ser del todo indiscutible, esta fecha
del 10 de julio.
This study aims at demonstrating that the date 30 june / 1 july 1520, agreed upon, inspite
of a few rare réservations, by ail historians as being the famous « Noche Triste », is not to be
considered as certain. If it is derived, without mentioned in it, from the succession of
facts in the Segunda Carta de Relación oí Cortés, one is not justified in refusing to take into
considération the date of july 10, given as certain by the chronicles respectively of López de
Gomara and of Bernai Díaz del Castillo. Without pronouncing it as wholly above discussion,
the author of the présent article holds as more likely this date of july 10.
Mots-clés : Mexique - Conquête espagnole - Chronologie - Chroniques des Indes - Critique
historiographique.
Je suppose que le titre de cet article ne manquera pas de surprendre. En effet,
comment peut-on encore mettre en discussion la date d'un fait historique
d'une importance aussi considérable, et aussi universellement connu, que le
* Professeur honoraire à l'Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III), 31 rue Gay Lussac. 75005
Paris. France
B. Hi, T. 99, 1997, n° 2, p. 373 à 391. 374 BULLETIN HISPANIQUE
dramatique départ nocturne de Cortés et ses compagnons de la capitale
aztèque, Tenochtitlan ? C'est un peu comme s'il s'agissait, pour rester dans la
même époque et pour prendre un exemple familier à tous les élèves de nos
écoles, de remettre en question l'année 1515 pour la bataille de Marignan, bien
que dans le cas qui nous occupe ce ne soit qu'une affaire de jours. Mais je
déclare tout de suite que mon propos n'est pas de démontrer que la date
retenue, à ma connaissance par tous les historiens modernes, à savoir celle de
la nuit du 30 juin au 1er juillet 1520, est inexacte et doit être remplacée par une
autre. Le prétendrais-je que je n'aurais pas la possibilité d'en apporter la
preuve. Mes moyens, et donc mon intention, sont plus modestes, sans pour
autant que ceux-là soient tout à fait négligeables, ni celle-ci complètement
extravagante.
Je vais simplement m'attacher à apporter, vaille que vaille, des arguments
susceptibles de suggérer que cette date ne peut pas être considérée comme
absolument indiscutable. Pour m'avancer un peu plus avant de commencer,
je dirai que si elle reste possible, je n'ose dire probable, elle n'en est pas moins
fortement sujette à caution.
Après ces précisions concernant le but de ce travail, je dois encore signaler,
avant d'entrer dans le sujet, que pour préparer ces pages je n'ai eu sous la main
que trois grandes sources espagnoles fondamentales sur la question. Ai-je
besoin de préciser qu'il s'agit de la Segunda Carta de relación de Cortés, de la
Historia de Mexico de López de Gomara, et de la Historia verdadera de la conquista
de la Nueva España de Bernai Díaz del Castillo ? Les connaissant depuis
longtemps, je savais d'avance comme tous ceux qui les ont lues, que si la date
du 30 juin se déduit aisément du texte de Cortés, les Historias de Gomara et
de Bernai Díaz s'accordent, quant à elles, sur celle du 10 juillet : surprenante
divergence, qui m'a conduit d'emblée aux observations qui vont suivre.
Cela dit, je n'ignore pas qu'il existe beaucoup d'autres relations, totales ou
partielles, de cette conquête, qu'elles soient espagnoles ou qu'elles soient
indiennes (ou métisses), celles-ci se présentant sous forme de récits, ou de codex
de diverses natures ou provenances. Dans la mesure où tous ces textes peuvent
avoir valeur de sources, ce qui, à priori et toutes choses égales d'ailleurs, est en
rapport étroit avec leur ancienneté, c'est-à-dire leur proximité temporelle des
événements, il aurait été fort utile de les consulter. N'ayant pas pu le faire moi-
même, j'ai néanmoins cherché à compléter mon information en sollicitant l'aide
de quelques collègues que je tiens ici à remercier.
Pour les sources indigènes, je me suis adressé à une spécialiste du CNRS,
Jacqueline de Durant-Forest, et j'ai appris qu'elles confirmaient unanimement
la chronologie cortésienne, ce à quoi je m'attendais. Pour les sources
espagnoles du XVIe siècle, la Crónica de la Nueva España de Cervantes de
Salazar publiée en 1554, soit deux ans à peine après la Historia de Gomara, me
paraissait pouvoir être de quelque utilité, sachant surtout que cet auteur
résidait alors au Mexique. J'ai demandé à Paul Roche de Nantes de s'y reporter
pour moi, et j'ai su que cette relation ne donnait aucune date, ce qui ne m'a OBSERVATIONS SUR LA DATE EXACTE DE LA "NOCHE TRISTE" 375 QUELQUES
pas surpris non plus : disposant à la fois de Cortés et de Gomara, l'auteur a
dû tout simplement s'abstenir de choisir. Enfin, pour élargir l'enquête, j'ai
consulté Carmen Val Julián de l'École Normale Supérieure de Fontenay-Saint
Cloud, qui s'est fait une spécialité de la conquête du Mexique. De sa réponse
très précieuse, il résulte

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