Revue d'histoire littéraire de la France

Robarts - University Of Toronto, SociéTé D'Histoire LittéRaire De La France, Maurice Tourneux

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• Publié par: chuwyar
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Extrait

Revue d'Histoire littéraire de la FranceCOULOMMIERS Imprimerie Paul BRODARD.^ Revue d'Histoire littéraire de la France publiée par la Société d'Histoire littéraire de la France 2^ ~~2 Année. igi5. o^A\^PARIS ^^XLIBRAIRIE ARMAND COLIN \; ^ 103, BOULEVARD SAINT-MICHEL 1915;WRevue Histoire littéraired de la France UNE INTRODUCTION A L'ETUDE Dl TUl ATRE DE VICTOR HUGO LE ROMANTISME AU THÉÂTRE AVANT LES ROMANTIQUES des origines,A vouloir esquisser en quelques pages l'histoire plus ou il aurait de lamoins lointaines, du drame romantique, y prétention, car difficultés d'un pareil sujet.multiples sont les cou-L'auteur d'un intéressant ouvrajre sur Le Drame romantique* il s'occupe et leperait volontiers les ponts entre le théâtre dont théâtre « dit-il, pourrait se faire surantérieur : Un livre entier, suf-les alors que peut-être ilprétendues origines du romantisme, d'avoirfisait d'être dans la révolution romantique comme Hugo, enthousiaste de Sha-ses racines dans la nouvelle école, d'être trouverkespeare à l'antiquité, pouret de préférer le moyen âge De sonle drame même avoir lu M"* de Staël. »romantique, sans XVIII' siècle,côté, l'auteur excellent livre sur Le Drame aud'un les'il drame du xvui' siècle,admet que des liens unissent le indiquermélodrame et s'il essaie de leset le drame romantique, l'histoire du drameavec moins bien séparerprudence, tient du à desMercier et l'histoiredes La Chaussée, des Diderot et des antérieure-ont pu existerdrames plus ou moins analogues qui ait constaté dès lement : dit-il que l'on« Il nous importe peu, % 1. romantique, Paris. 1893, in-8, p. 82.Pierre Xebout, Le Drame Paris, 1910, in-8, n.2. F. GailTe, Le Drame en France au XVIlt siècle, p. 2«, 02* — XXII. •Ketle d'hist. littér. de la Fraxce Ann.'. 12 KEVUE D HISTOIUK LITTÉIIAIHE DE LA FRANCE. XIII" siècle l'existence d'une espèce de comédie larmoyante, si La Diderot l'ontChaussée et ne pas connue; le fait que le moyen âge composé des comédies moralisantes nea pçpuve pas le moins du monde que le drame du xyiii" siècle ne soit pas un produit essen- tiellement moderne, né du cosmopolitisme littéraire et du mouve- philosophique. » Est-onment d'accord, tout au moins, sur les caractères essentiels de ce drame du xviii" siècle et sur les ori- gines du mélodrame? M. Lanson, qui a si bien étudié La Chaus- sée et ses successeurs, réfute la thèse fondamentale de M. Gaiffe', établit laet M. Alexis Pitou genèse du mélodrame autrement que Gaiffe ou M. Marsan-. Comment intervenir dans telsM. de débats^ si on ne veut ou ne peut instituer de longues recherches et délicates discussions?se livrer à de dessein est plus modeste et sensiblementMon difîérent. Sans prétendre noter la naissance et les premiers pas du romantisme avant le xix* siècle, comme l'a fait M. Mornet dans un livre récent (où d'ailleurs le théâtre tient peu de place) j'indiquerai d'une^ les caractères romantiques (c'est-à-direfaçon rapide analogues à romantisme) qui se remarquent dans le théâtre françaisceux du antérieurement aux Hugo, aux Dumas, aux Vigny et à leurs pré- décesseurs immédiats. Ce faisant, j'aurai bien fourni des indica- lui-même;tions sur les origines du romantisme mais j'aurai sur- que le romantisme au théâtre n'est pas une déviationtout montré notre art dramatique, et que celui-ci a presque constammentde tendu, au cours des siècles, à se constituer sous une forme sem- siècle romantique consacrée.blable à celle que le xix" a Proposition bizarre pour qui regarde la tragédie classique, et naturelleson pendant la comédie classique, comme l'expression au théâtre de l'esprit français ! Mais voyez ceet spontanée qu'avoue un des critiques qui ont exposé cette thèse avec le plus d'éclat. Pour Brunetière la tragédie classique ne commence même Le qui est encore une tragi-comédie :pas exactement avec Cid, plutôt la dater de 1640 ou de 1645. Avec Phèdre, en 1677,il faut Revue cVHistoire liltérnire{. G. Lanson, compte rendu du livre de M.GailTe, dans France, juillet l'JlO. — Cf. Nivelle de La Chaussée et la comédie larmoyanle,de la 2' éd., Paris, 1903, in-8. Alexis Pitou, Les Oi'igines du mélodrame français à la fin du XVIII' siècle2. — Le Mélodrame et Guilbert de Pixérécourt(R. H. L. F., avril 1911). Jules Marsan, (avril 1900). France XVIIl° siècle, Paris, 1913, in-16.3. Daniel Mornet, Le Romantisme en au