LA FUITE
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LA FUITE Je suis blotti dans un tas de paille au fond d’une grange. Je suis trempé et j’ai froid, horriblement froid. De plus, mon ventre gargouille de faim. Mes tripes se serrent, je suis malade. Ça doit être à cause de l’eau que j’ai bue hier. Oui, c’est ça. Ça doit d’être l’eau. C’était une vieille maison de ferme où je m’étais réfugié pour respirer un peu et peut-être trouver des vêtements propres et secs. Ils n’étaient pas mouillés par la pluie, mais par ma propre sueur. J’avais soif, terriblement soif, mais il n’y avait pas d’eau. Probablement que la pompe électrique ne fonctionnait plus. De toute façon, de l’électricité, il n’y en avait pas. J’étais allé voir dehors, car derrière la maison il y avait une cabane et je me doutais qu’il pouvait s’agir de l’endroit qui abritait la pompe à eau. Elle était bien là. Une pompe de puits de surface, mais elle ne fonctionnait plus. Il y avait une grange juste à cinquante mètre de là. Je n’avais pas le choix, je devais aller voir. Je savais que je prenais un gros risque, car là où il y a de la vie, il y a du danger. Une vieille grange de bois vieilli par les saisons. J’ouvris la porte échancrée et il me vint au visage une odeur indescriptible. Une odeur de mort. Une puanteur innommable qui venait vous picoter le nez et sans même pouvoir y faire quoi que ce soit, le cœur vous levait instantanément. J’avais vomis sur place.

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Publié le 07 avril 2013
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

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LA FUITE Je suis blotti dans un tas de paille au fond d’une grange. Je suis trempé et j’ai froid, horriblement froid. De plus, mon ventre gargouille de faim. Mes tripes se serrent, je suis malade. Ça doit être à cause de l’eau que j’ai bue hier. Oui, c’est ça. Ça doit d’être l’eau. C’était une vieille maison de ferme où je m’étais réfugié pour respirer un peu et peut-être trouver des vêtements propres et secs. Ils n’étaient pas mouillés par la pluie, mais par ma propre sueur. J’avais soif, terriblement soif, mais il n’y avait pas d’eau. Probablement que la pompe électrique ne fonctionnait plus. De toute façon, de l’électricité, il n’y en avait pas. J’étais allé voir dehors, car derrière la maison il y avait une cabane et je me doutais qu’il pouvait s’agir de l’endroit qui abritait la pompe à eau. Elle était bien là. Une pompe de puits de surface, mais elle ne fonctionnait plus. Il y avait une grange juste à cinquante mètre de là.Je n’avais pas le choix, je devais aller voir. Je savais que je prenais un gros risque, car là où il y a de la vie, il y a du danger. Une vieille grange de bois vieilli par les saisons. J’ouvris la porte échancrée et il me vint au visage une odeur indescriptible. Une odeur de mort. Une puanteur innommable qui venait vous picoter le nez et sans même pouvoir y faire quoi que ce soit, le cœur vous levait instantanément. J’avais vomis sur place. Néanmoins, au moment que je refermais la porte sur cette horreur, je remarquai quelque chose un peu plus au fond. Un réservoir en plastique bleu était juste là dans le coin de la pièce juste en entrant. Quatre mètres et j’y serais. Je sentais qu’il y avait de l’eau dans cette Jerrycan, j’en étais sûr. Encore fallait-il que je puisse m’y rendre, car l’odeur était si forte qu’une seule respiration me levait le cœur. Je devais prendre courage, je n’avais pas le choix. C’est cela où mourir de déshydratation. L’air était de plus en plus sec, aucune précipitation depuis un long moment. Ce qui se passait partout asséchait l’air et nous ne pouvions rien faire. Je dis «nous », car j’espérais ne pas être le seul. Je passais ma manche sale sur ma bouche et je me convainquais finalement d’y aller. Je me rapprochais de la porte en tremblant, sachant très bien comment j’allais essuyer cette horreur. Je gardais mon bras sur mon visage, je couvrais ma bouche et mon nez. Puis j’entrai à l’intérieur. Il faisait humide ici. Surement ce qui provoquait cette odeur qui créait cette humidité aussi pesante. J’avançai à travers les rayons de lumières qui pénétraient dans les pièces par les carreaux brisés des fenêtres. Le plancher de bois craquait sous mes pas. Puis cette odeur qui m’agressait encore et encore. Mon corps voulait vomir, mes tripes se serraient, mais il ne sortait plus rien, il s’était déjà vider de tout. Seul demeurait l’incontrôlable mouvement de rejet de mon estomac vide. Cela faisait mal à chaque spasme. J’atteignis finalement la Jerrycan. Je l’agrippai de mes deux mains et la brassa pour déterminer si elle n’était pas vide. Je fus rempli de joie alors que je constatai qu’elle était à moitié. Puis le doute s’installa aussitôt. Moitié pleine de quoi. De l’eau j’espérais. Je soulevai le bouchon qui n’était pas vissé. Il
n’était que déposé sur le goulot de la Jerrycan. Je la penchai dans un rayon de lumière afin de voir ce qu’il y avait à l’intérieur. De l’eau! Je me suis écrié à haute voix. Je penchais encore la Jerrycan afin de voir si elle était bonne. Un peu du liquide s’écoulait sur ma main noircie. Une partie de ma main fut éclaircie par la circulation magique de l’eau sur ma peau. Elle semblait claire, du moins à première vue. Il aurait fallu que j’aie les mains propres pour le déterminer de façon sure, mais il n’était pas question que je gaspille cette eau pour les laver. Pas question! Je portai ma main à mon nez afin de la sentir. Encore une foi dure à dire si c’était l’odeur de ma main sale ou celle de l’eau que je sentais. J’allais devoir me risquer. Avais-je le choix de toute façon. Je sapai l’eau que j’avais dans le creux de la main. Elle n’avait pas la saveur d’une eau fraîche, mais elle semblait bonne. Quand la soif vous torture depuis des jours, vous faites moins le difficile. Je bue alors quelques gorgées en parcourant des yeux le reste de la pièce. Elle donnait sur une autre. Là où elles communiquaient entre elles je remarquai quelque chose par terre. Ça grouillait, mais je ne pouvais identifier précisément ce que c’était.Je suivais du regard ces petits mouvements qui, au sol, venait à mes pieds. C’était dégueulasse!
Des asticots blancs et sales rampaient sur le sol. À en déduire par la direction qu’ils allaient et leur nombre, je me doutais bien d’où il provenait. Je décidai d’aller jeter un coup d’œil pour satisfaire ma curiosité malsaine. Bien que mon cœur ait du mal à soutenir cette odeur immonde, j’avançai quelques pas vers l’embrasure qui séparait cette pièce de l’autre. À mesure que j’avançai je vis des poils épars et souillés qui jonchaient le plancher. Voilà, je vis la chose. Il n’en fut certainement pas une jadis, mais là c’était une chose qu’on pouvait à peine identifier. Ce fut autrefois un chien, j’en suis presque sûr. Un chien moyen dont je ne pouvais déterminer la race évidemment. Il était là, gonflé par endroit et desséché par d’autres. Les vers s’en étaient nourris, mais ils semblaient ne pas l’avoir été à leur faim. Cette odeur ignoble qui me montait au nez était au-delà des souvenirs des pires odeurs que j’avais pu sentir dans ma vie. Mais il n’y avait pas que les restes de ce chien qui provoquait cette odeur. Je levai les yeux et je vis l’entièreté de la pièce dans laquelle je me trouvais. Des stallesalignées au nombre d’une dizaine de chaque côté de l’endroit séparé au milieu par une longue allée recouverte de bran de scie souillés et de débris qui était recouvert de moisissures verdâtres et grises. Allongées dans les stalles, au bout de leurs chaines, des vaches étaient mortes au bout de leur faim et de leur soif probablement. Elles étaient gonflées par la décomposition et les vers de lesquels ils sortaient par les nasaux et autres orifices possibles. Les vers se nourrissaient des seules sources d’humidité restante dans ce monde. Celle que contenait les corps vivants ou morts depuis peu.
Je n’eus pas la force de continuer. Je pris mes jambes d’instinct et fuyait sans hésitation cet endroit maléfique. Je couru à travers le boisé juste derrière en m’arrêtant ici et là pour vomir ce que je n’avais plus.J’avais oublié l’eau et je m’en foutais bien. Peut-être que c’est cela précisément qui fait que je sois toujours en vie. Malade, mais en
vie. L’eau avait dû être contaminée par l’air à cet endroit. Quelles autres explications peut-il y avoir.Par chance, je n’avais bu qu’une ou deux gorgée. Si j’avais bu plus, je ne serais pas là à y réfléchir. Je m’assoupi dans mes pensées pour me réveiller quelques heures plus tard. Je crois.
Je me suis réveillé en sursaut. Je tremblais, je n’arrêtais pas de trembler. En plus, je n’avais rien pour me réchauffer. Même la rosée du matin n’y est plus. Cela fait des semaines qu’elle ne vient plus annoncer la levée du jour. L’air est sec, de plus en plus sec. Je pose ma tête entre mes deux mains sales et je réfléchie. La seule pensée qui me vient à l’esprit est celle du souvenir du parfum du café bouillant. La sonnerie du perco qui sonne et qui annonce que le liquide précieux est prêt pour le roi. Je n’avais jamais apprécié à sa juste valeur ce moment unique de la journée. Pourquoi l’aurais-je fait. Le monde était à nous. Tout était à nous. On ne perçoit jamais la valeur des choses quand elles sont en abondances, non jamais. Pourtant… Si on avait su.
Je me souviens du jour où tout cela avait commencé. J’étais au volant de ma voiture et je me dirigeais vers l’Est pour aller rendre visite à de la famille. Tout à coups, je vis un avion qui volait à basse altitude. Un gros avion. Il n’y avait pas d’aéroport dans le coin. Selon moi, la seule explication était qu’il était en difficulté. Il passa au-dessus de moi et je tentai de le suivre du regard par le parebrise puis par la vitre du côté presqu’à m’en rompre le cou. Puis il disparut de mon champ de vision. Je retourner la tête vers l’avant et je fus pris d’une panique. Un bouchon de circulation s’était formé à l’avant. J’eu à peine le temps de freiner avant d’emboutir le véhicule devant moi. J’avais le cœur qui tressautait à vive allure et la sueur coulait sur mon front. Déjà qu’il faisait chaude cette journée-là. Un jour de de plein Juillet. Les vacances d’été. Les routes étaient pleines de gens qui allaient, ici et là, se changer d’air. Toutefois, sur le haut d’une montée, je pouvais voir le bouchon s’étendait sur des kilomètres.
Ici le temps était chaud et humide, mais ensoleillé. Cette chaleur me faisait suer à pleines gouttes. Au loin, le soleil avait disparu. Des bandes de nuages gris et d’un noir presque bleu s’étendaient à l’horizon. Mais on ne voyait pas plus loin, car la route remontait au-delà des lignes de voitures inertes sur l’autoroute. J’ai cru tout de suite à la formation d’un de ces orages d’été qui parfois peuvent être assez violent au point de faire ralentir ou même freiner le trafic. Dans ces temps-là, il n’y autre à faire que d’attendre que cela passe et de continuer après. De toute façon c’est les vacances pour la plupart.
J’observais les nuages au loin à l’affut de la moindre indication qui confirmerait la thèse de l’orage. Un éclair ou un bruit de tonnerre, mais il n’y avait rien.Toutes les voitures immobilisées, je décidai de sortir de la mienne afin de profiter un peu de l’air instable qui allait s’abattre sur nous, juste avant l’orage. Bizarrement, il n’y avait pas de vent. Pas la moindre brise ne venait alléger l’air. Le calme plat. Des oiseaux venaient par ici en provenance de la cellule orageuse. Il en venait encore. Il en venait de plus en plus.
Je trouvai cela bien étrange. À force d’observer ce ciel, il me paraissait bouger. Il se mouvait par lui-même. C’est souvent ce qui arrive à force de fixer un objet trop longtemps, on a l’impression qu’il bouge. Mais il doit bouger, me dis-je. J’ai souvent observé les nuages. Étendu sur le gazon, je m’imaginais des formes. Chaque nuage avait sa forme propre. Je lui donnais des noms. Tantôt une vache, tantôt un arbre. Ici un visage et là une maison et un bateau. On finit par s’endormir en rêvant. Toutefois, maintenant je ne dormais pas et j’étais debout. Des formes surgissaient des nuages et je ne les imaginais pas cette-fois. Des formes aquatiques. Aussi bizarre que celui puisse paraitre, des images de poissons de toutes sortes flottaient dans l’air. Pas seulement des images, mais bien des formes en trois dimensions d’une précision inégalée. Loin des images que je me faisais étendu sur le gazon. Ceux-ci semblaient presque réels. Puis, ils bougeaient. Ils allèrent par ici et par là. La grande étendue nuageuse se regroupait sur elle-même et grossissait en même temps. Cela devenait immense. Des formes sortaient de plus en plus de ce grand nuage et se mouvaient sans direction. Cela semblait tellement immense que ça devenait autre chose que de la curiosité qui semblait s’emparer de mon esprit. Quelque chose se passait et je ne pouvais la comprendre. Je n’avais jamais rien vu de tel auparavant. L’air devenait de plus en plus sec comme si l’humidité s’enfuyait aussi.
Une de ses grandes formes aquatiques semblait se diriger vers nous lentement. Elle avait l’air vivant tellement elle était précise. On pouvait voir ses nageoires, sa queue qui valsait d’un côté et de l’autre. Sa grande bouche qui s’ouvrait et se fermait et ses yeux. Ses grands yeux qui donnaient l’impression qu’ils nous observaient, qu’ils nous regardaient. Elle s’approchait de plus en plus. Elle se dirigeait vers le sol sans changement de vitesse comme si rien ne pressait, rien ne lui faisait obstacle non plus. Je ne pouvais estimer sa grandeur, mais c’était grand, très grand. Je ne sais pas, peut-être la grandeur d’un terrain de football en largeur et d’un immeuble de dix étages en hauteur. Je ne sais pas. Cela vint se fondre au sol, sans changer de forme toutefois. C’était comme si elle avait entré dans le sol. Puis je vis des gens courir au loin, ils courraient par ici. On aurait dit qu’ils fuyaient, mais ils fuyaient quoi. Ce n’était que des nuages. Aussi irréel que cela puisse paraître, ce n’était que des nuages. Cette forme n’avait pas d’aspect solide. On pouvait presque voir au travers sans y arriver. Toutefois les gens au loin criaient et ils criaient de toutes leurs forces. Comment des nuages pouvaient-ils effrayer tant de gens simplement. Il devait y avoir une explication.
Néanmoins, à force de les voir courir et de crier, je fus moi-même pris d’un sentiment étrange de panique. Quelque chose en moi tentait de me convaincre de les suivre. Maintenant la forme avait encore grandit. Il était difficile d’en voir le dessus tellement elle était grande et elle faisait bien plus large qu’un terrain de football cette fois. Elle était à peine à une centaine de mètres de moi et c’est à ce moment que mon instinct prit les rennes de ma volonté. Je m’enfuis à mon tour. Contrairement aux autres, je pris la direction des champs. Je voyais tous ces gens qui couraient le long de l’autoroute et la
forme qui les suivaient. Je compris vite fait que si je les suivais, cette forme aller gagner en distance sur moi. Donc le champ. Après avoir enjambé la clôture qui bordait le champ je couru sans m’arrêter.Je couru à pleines jambes sans me retourner. La panique s’était emparée de tout mon être. Je courais à tout rompre et je ne visais qu’une chose. La lisière de la forêt qui était à peu près à un kilomètre d’où je me trouvais. Je continuais à courir sans regarder en arrière, je ne voulais pas voir, je voulais courir, m’enfuir.
Depuis ce jour que je coure les campagnes à la recherche d’une explication qui ne vient pas. À chaque fois que je perçois de la vie, elle a déjà quitté ce qu’elle habitait. Personne, je n’ai pas vu personne depuis des semaines. J’ai quelques fois entendu des cris au loin et les rares fois où j’ai eu le courage d’aller voir ce que c’était, il était trop tard. Tout ce que je trouvais c’était des corps d’hommes, de femmes et d’enfants desséchés. Ils gardaient le témoignage de l’horreur qui venait de s’abattre sur eux sur leur visage plissé. Ces choses qui sont venu sans s’annoncés passent et arrache la vie de tout ce qui est vivant et surtout tout ce qui contient de l’eau. Les Êtres humains, les animaux, la plantes, les arbres et les cours d’eau, tout y passent. Ces choses ne laissent rien derrière. Les formes qu’elles prennent et leur soif pour notre source de vie me laisse penser qu’ils sont arrivés sur notre monde d’abord sur les grandes étendues des océans. Ils ont calqués les formes de vie qui s’y trouvaient. C’est l’explication la plus simple. Quoi d’autres cela puisse-t-il être…
L’amiral posa le reste du journal qui avait été retrouvé sur le corps desséché de son grand-père l’année d’avant. Chaque jour, il cherchait à comprendre les raisons de cette innommable tragédie. La Terre avait été vidée de ses eaux, de ses liquides, de la moindre molécule de ce précieux fluide. Chaque être vivant avait été déshydraté par ses monstres qui parcouraient les mondes d’une galaxie à une autre. La guerre des eaux faisait rage depuis longtemps ailleurs, mais jamais elle n’avait menacé notre système solaire. Ce vaisseau patrouillait les confins de notre galaxie lorsqu’il reçut le signal. Un appel à l’aide provenant d’abord de Mars, puis de la Terre quelques semaines plus tard. Jamais le monde n’avait connu de pire tragédie depuis les grandes guerres terrestres de 2037. Ils avaient même évité les sécheresses causées par les abus de l’industrie et de la voracité du marché alors que l’eau se vendait à qui avait encore les moyens de se la payer. Ils avaient réussi à calmer le jeu à l’échelle de la planète.
Ces guerres, cet homme, l’Amiral Kingsley les avait toutes connues. Il était bien jeune lorsque frappa les premiers conflits, puis les catastrophes et les épuisements spontanés de la ressource forcèrent le monde à investir massivement dans les recherches technologiques afin de pousser l’exploration des planètes de notre Voie Lactée. En peu de temps, ils avaient colonisé Mars et établi un avant-poste sur une des lunes de Saturne. L’humanité s’aventurait de plus en plus loin et se tenait fièrement debout devant l’inconnue. Le monde prit conscience de sa fragilité et de celle de la Terre qui lui garantissait la vie. Les industries s’expatriaient ailleurs afin de protéger notre monde,
notre Terre. Enfin l’Homme respirait à nouveau. La Terre reprenait vie et cela bien plus vite que ce que les experts avait affirmé. Depuis, l’humanité avait grandi. L’Homme avait enfin comprit, mais il n’était pas seul. Quelque part ailleurs, se dressaient des mondes bien plus anciens que le nôtre, bien plus aguerris aussi.Ils se bataillaient le peu de planètes pouvant les soutenir, car eux avaient refusé de comprendre. Ils avaient, depuis des milliers d’années, épuisé les ressources de leur propre monde et ils parcouraient les vastes étendues sidérales à la recherche de ce liquide précieux, l’eau. Pour nous il s’agissait du moteur de la vie, mais pour eux, ce liquide servait de combustible qui permettait à leurs vaisseaux de se mouvoir à des vitesses que nous étions loin de pouvoir atteindre. Eux exploraient et décharnaient les mondes les uns après les autres et nous, nous n’avions d’autres choix que de les fuir les uns après les autres. Le chemin n’était pas tracé devant-nous, mais nous étions quand même forcé de l’emprunter sans savoir où il nous conduirait. La Terre détruite, nos colonies anéanties, il ne restait que nous, notre vaisseau. L’arche de notre peuple, de notre humanité allait nous conduire à travers l’inconnu et peut-être un jour allions-nous trouver un endroit où notre race pourra de réinstaller sur de nouvelles bases dans un esprit nouveau. Pour le moment, nous n’avons d’autres choix que la fuite, car elle est notre seul planche de salut. -Daniel Bone
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