Le célibataire en vélo.
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Description

Une randonnée en vélo, ça vous tente?

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Publié par
Publié le 25 août 2012
Nombre de lectures 109
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Le célibataire en bicyclette.
Mes sacoches se sont données le mot pour faire bouger le célibataire. L’une d’entre elles, la maniaco vélocipède, la reine de la pédale, n’eut de cesse de me harceler pour que j’accepte de l’accompagner elle et une autre sacoche, dans une randonnée de vélo.
Ayant épuisé ma banque d’argument pour justifier mes refus, il me fallut abdiquer. Première mission, trouver mon vélo. J’avais de vagues souvenirs de Tiger. La dernière fois que je l’avais vu, il était de couleur orange avec des bandes noires zébrées (d’où son surnom) et moi, je n’avais aucun cheveu gris.
J’ai donc été explorer la remise. Équipé de ma robe de chambre spéciale, de mon téléphone sans fil et d’une lumière de poche. C’est après une bataille effrénée avec mes quatre pneus d’hiver que j’entrevis une roue solitaire avec encore accrochée aux broches, un carton qui pétaradait lorsque je roulais avec mon vélo. J’avais les larmes aux yeux. (Souvenirs, souvenirs)
Mon Tiger ! Il était comme un pitou piteux, les rayures en désordre, le caoutchouc flasque, les poignées démembrées et la selle, je n’aime autant pas en parler. Vite, j’appelle docteur vélo. Deux jours plus tard, je retrouvais mon Tiger. J’étais fin prêt.
Le samedi matin mes deux sacoches arrivent. Elles sortent de l’auto. Mon Dieu! On aurait dit qu’elles avaient enfilé chacune un condom. L’une, saveur de banane, l’autre saveur de raisin. Leurs costumes faisaient disparaître toute trace de leur poitrine, elles avaient l’air de deuxET.
Les trois vélos sur le support de l’auto et nous sommes partis. Oui, partis! Mais pour ou? Je demande. Les sacoches répondent à l’unisson « No where » Ça sent la campagne! Déjà, j’ai le mollet inquiet. Après quarante-cinq minutes de questionnements intérieurs et d’exercices de respiration, nous arrêtons dans un stationnement en pleine nature ou d’autres condoms s’affairent sur des vélos futuristes. Viarge, avec mon chandail Lacoste, j’ai l’air d’une soixante watts parmi des phosphorescents.
Un panneau indique : piste cyclable. Je feins la surprise et ajoute pince sans rire. Ah, ben ! Je pensais que nous allions à la plage. Les sacoches sont déjà en train de tirailler après leurs vélos. Mon pauvre Tiger a l’air d’une trottinette antédiluvienne. Juste descendre mon vélo du support; je suis déjà essoufflé. Ça promet! C’est un départ !
Je n’avais pas cinq cents mètres de parcourus que j’avais déjà le péteux mal à l’aise. Quant à mes roubignoles, séparées par la selle étroite du vélo, elles ne bougeaient pas de peur d’éclater. Le mollet gauche, titillé par des spasmes musculaires, semblait vouloir convaincre le droit que c’en était déjà assez des folies de leur propriétaire. Au devant, la banane et le raisin étaient dans un sprint dément.
Au travers d’une suée naissante, j’aperçois une table à pique-nique sur le bord de la piste. Je m’y arrête, me dételle de Tiger et me couche de tout mon long sur la table. Je ferme les yeux et pense au farniente et mes plages du Mexique.
Soudain, du bruit autour de moi. C’est banane et raisin qui inquiètent, se penchent vers moi. Je leur pose qu’une question. Ça ne vous tente pas d’aller manger une omelette?
Le cél ib at ai re .
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