Planche à voile : avec du coeur, cap sur les Antilles pour Sarah Hébert
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Planche à voile : avec du coeur, cap sur les Antilles pour. Sarah Hébert. Publié le Mercredi 22 février 2012. Eric HORRENBERGER. Ouest-France. Traversée de ...

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Langue Français

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Planche à voile : avec du coeur, cap sur les Antilles pour
Sarah Hébert
Publié le Mercredi 22 février 2012
Eric HORRENBERGER.
Ouest-France
Traversée de l'Atlantique. La Carnacoise (27 ans) quitte Dakar ce matin. Cap
sur la Guadeloupe.En planche à voile et dotée d'un défibrillateur. Pour une
première chargée de symboles
.
« Que du plaisir ! » On a envie de croire Sarah Hébert, on l'espère surtout pour la jolie
Carnacoise, qui part ce matin de Dakar pour le défi Windsurf Transatlantic à l'assaut de
l'Atlantique sur sa petite planche à voile, « celle de Monsieur tout le monde », une première
version féminine depuis Christian Marty en 1984. Huit heures chaque jour à la force des bras
et avec la complicité du vent, « récup » en bateau accompagnateur, un ostéo-kiné en renfort
à bord, et re-départ chaque matin sur la foi du GPS. Trois mille cinq cents kilomètres
liquides, trois semaines au minimum avant d'apercevoir Pointe-à-Pitre.
Avec du coeur, tout est possible, martèle depuis des mois la championne, avec sourire et
conviction. Nulle trace de revanche mais un beau résumé de l'histoire de la jeune femme de
27 ans née en Nouvelle-Calédonie, grandie les pieds dans l'eau, parfois, sur une
embarcation, souvent, au gré des escales des parents : « La planche fut la première grande
émotion de ma vie. » Une vie de nomade et de liberté entre les îles. Une enfance azur. Et
une émotion éprouvée au coeur de l'adolescence à Nouméa pour le windsurf.
Naturalisée arménienne
« On y est c'est le jour J, j'ai très bien dormi, résumait Sarah, hier matin, depuis le Sénégal
sur son profil Facebook, avant de remettre à ce mercredi matin le grand jour. Dehors, les
cocotiers chantent déjà et le soleil brille, ça va être top. » La vie paraît belle ! Elle ne l'a
pourtant pas toujours été pour elle. Espoir nationale du windsurf, multititrée à l'échelon
planétaire, on lui décèle en décembre 2005 une tachycardie ventriculaire jugée dangereuse
pour la pratique du sport de haut niveau. Incompatible même. La Fédération française de
voile refuse de lui délivrer une licence, les sponsors s'évanouissent. Sarah Hébert se
retrouve seule. Et choisit toute seule la voie pour se reconstruire, se réinventer un avenir.
« J'ai été lâchée dans la nature. Il n'y a pas grand-chose à dire, c'est surtout la façon dont ça
s'est fait qui m'a blessée. Aujourd'hui, mon message est de dire aux gens qui souffrent de la
même malformation que moi, juste un petit dysfonctionnement physique, de ne pas se
déconsidérer. J'aimerais qu'il y ait une réflexion pour les générations futures. » Sarah se fait
poser sous la peau un défibrillateur de la taille d'une souris d'ordinateur et remonte vite sur
sa planche : « Sur l'eau c'est mon support préféré, le plus rapide aussi. » Son salut passera
d'abord par l'Arménie qui lui offrira une licence et la double nationalité. Faute de temps, elle
ne qualifiera pas le pays pour les JO de Pékin.
Qu'importe ! Sarah porte en elle un autre projet. Plus grand, plus ambitieux. « Lors d'un
convoyage à bord du trimaran Orma Brossard au large de cap Finisterre, j'ai eu une
révélation. Je me suis rendu compte que je voulais être au large. Pourquoi pas sur un petit
bateau comme ceux de la Transat 6.50 ? Non, ce qui me botte le plus c'est la planche à
voile. » Un projet fou qui mettra du temps à prendre corps. Il y a quelques mois encore, elle
peinait à convaincre des partenaires. « Je n'étais pas prête à lâcher, c'était hors de question.
» Stef (leader européen de la logistique du froid) et Boston Scientific (marque de
défibrillateur) craqueront finalement pour son sourire couleur lagon et sa force de
persuasion.
Avec du coeur tout est possible... Sarah ne voyagera pas seule. « En cas de risque, mon
cardiologue, qui m'a laissée partir sans inquiétude, est joignable 24 h sur 24. » Le tout avoué
dans un bel éclat de rire. Et d'optimisme.
Source
http://www.pontivy.maville.com/sport/
La Morbihannaise Sarah Hébert embarque, ce matin, pour une aventure peu banale de trois semaines minimum.
© Pierre Bouras
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