Le Parler populaire des Canadiens français
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Description

Le Parler populaire
des Canadiens français
ou
Lexique des canadianismes, acadianismes,
anglicismes, américanismes
Narcisse-Eutrope Dionne
1909
Mots anglais les plus en usage au sein des familles canadiennes et acadiennes
françaises, comprenant environ 15 000 mots et expressions, avec de nombreux
exemples pour faire comprendre la portée de chaque mot ou expression.
par N.-E. Dionne, M. D., LL. D.
Bibliothécaire de la Législature de la Province de Québec
Professeur d'archéologie à l'Université Laval
Membre de la Société Royale du Canada
avec Préface par M. Raoul de la Grasserie
Docteur en droit, juge au Tribunal civil de Nantes, lauréat de l'Institut de France,
auteur de plusieurs ouvrages sur la linguistique française
Sommaire
1 Ouvrages mis à profit
2 Table des matières
Préface
Ouvrages mis à profit
Les ouvrages, dont suit la liste, sont les seuls que l'auteur de ce Lexique a
consultés. Tous ne lui ont pas été profitables au même degré. Il va de soi que les
glossaires canadiens préparés par Gingras, Manseau, l'abbé Caron, Dunn, Clapin
et Rinfret, pour ne citer que les principaux, ont plus servi à l'auteur que les
dictionnaires publiés en France. Le Bulletin du Parler-Français lui a été beaucoup
plus utile que les glossaires de Borel, de Favre, de Moisy, de Jaubert et autres de
provenance française, bien que ceux-ci aient été mis à contribution par l'auteur
dans ses études comparatives.
Quoi qu'il en soit, l'auteur exprime toute sa reconnaissance aux auteurs de tous ...

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Extrait

Le Parler populaire des Canadiens français ou Lexique des canadianismes, acadianismes, anglicismes, américanismes Narcisse-Eutrope Dionne 1909 Mots anglais les plus en usage au sein des famliles canadiennes e tacadiennes françaises, comprenant environ 15 000 mots et expressions, avec de nombreux exemples pour faire comprendre la potrée de chaque mo tou expression. par N-.E. Dionne ,M. D,. LL .D. Bibilothécaire de la Législature del a Proivnce de Québec Professeu rd'archéologie à 'lUniverstié Laval Membre de la Société Royale du Canada avec Préface pa rM. Raoul de la Grasseire Docteur en droit, juge au Tirbuna lciliv de Nantes, lauréat de lI'nstitut de France, auteur de plusieurs ouvrages surl a ilnguistiquef rançaise Sommaire 1 Ouvrages mis à profti 2 Table des matières Préface Ouvrages mis à profit Les ouvrages, dont suti la liste ,son tles seuls que l'auteu rde ce Leixque a consultés. Tous ne lu ion tpas été protifables au même degré .I lva de so ique les glossaries canadiens préparés pa rGingras, Manseau,l 'abbé Caron, Dunn, Clapin et Rinfret, pou rne ctier que les principaux, ont plus serv ià l'auteur que les dictionnaries pubilés en France .Le Bulleitn du Palrer-Français lui a été beaucoup plus uitle que les glossaries de Borel ,de Favre, de Moisy, de Jaube tre tautres de provenance française, bien que ceux-c iaient été mis à contirbuiton par 'lauteur dans ses études comparaitves. Quo iqui'l en soti ,'lauteur expirmet oute sar econnaissance aux auteurs det ous ces ouvrages deil nguisitque, quels q'ulis soien,t e tplus particulièrement à M .Clapin et aux leixcographes du Bulletin  . Que ces messieurs ,qui savent ce qui' len coûte de labeurs pour mene run dicitonnarie à bonne ifn, ne soient pas trop sévères à son égard, et nel ui itennent pas rigueur parce qu'i la puisé un peu largement dans leur fonds. Ils comprennen tq li'uest bien difficlie ,sinon impossible, de faire un pareli ouvrage sans s'inspirer des devanciers .L'auteur ,du reste, n'ambtiionne rien de plus que d'apporter son humble conrtibuiton àl 'œuvre s igénéreusement entreprise par la Société du Parle-rFrançais ,qu iest d'épurer norte langage en le débarrassan tdes trop nombreuses scories qu ile déparent oul e défiguren.t Cette œuvre est possible ,e telle se fera, sans aucun doute, pou rpeu que les hommes insrtutisl a prennent à cœu,r e tdonnen tle bon exemple ,en palrant correctement le français  ;eti ls le pourraientf arie ,sli's voulaient s'en donnel ra peine. On rtouvera dans ce lexique un certain nombre de mots et d'expressions qu iont actuellement cours en France ,tou taussi librement q'uen Canada. Ces mots sont généralement tirés du palre rpopularie et familier. On en retrouve quelques-uns dans Larousse ,mais raremen tdans le dictionnaire de l'Académie .S i'lauteu ra tenu à lesf aireif gurer daus sonl exique ,c'es tdans le bu tde prouver quel e langage du peuple canadien ne dfifère que très peu du langagef rançais. Quant aux canadianismes et acadianismes propremen tdtis ,on pourra facliement s'assure rqi'uls ont ,pour la plupatr, une oirgine française  :normande, saintongeaise, angevine et percheronne. Ceci s'expilque aisément, car n'oublions pas que nos ancêtres aussi, pou rle plus grand nombre ,sont oirginaries de la Normandie ,del a Saintonge, de l'Anjou e tdu Perche. Donc, tel père ,te lpalrer .Rien de plus nature le tde plus logique. Ce qu i'les tmoins, c'est li'nrtusion des anglicismes et des mots anglais dans nos conversaitons .C'es tà ceuxl-à que nous devons fariel a guerre ,une guerre à mort, sans trêve n imerc.i Que nous adoptions quelques angilcismes ,un tou tpet tinombre ,parce que nous en avons absolument besoin, passe!  Mais soyons prudents ,parce q li'upourrati arrive runj ou rque notre langage popularie ne sera tiplus compréhensible, ni pour les Français n ipou rles Anglais. L'auteur manquerai tgravement à son devo ris li''nadressati pas ses plus sincères remerciements à M .Raoul de la Grasseire, qui a bienveillamment consent ià farie la préface de son Lexique .Ou verra ,enl a ilsan ,tcombien i la eul a main heureuse en s'adressant à'l éminenj tuge nantais. Qui, mieux que lu,i même en France, eût pu débrouiller tous les mystères  de norte palrer, et en trier des conclusions aussi nettes e taussj iustes ? Tous les Canadiens rfançais qui s'occupent de ilnguisitque, sauron treconnartîe e tapprécierl e mérite de son œuvre. BOREL — Dictionnarie dest ermes du Vieux François ou Tréso rdes Recherches e tAnitquités Gauloises e tFrançaises. BUIES. — Angilcismes et Canadianismes. BULLETIN du Parler-Français au Canada  . De 1902 à 1908. [B. P. F]. CARON. — Peit tVocabularie à 'lusage des Canadiens-Français. CASSELL. — New French-Engilsh and English-French Dicitonary. CLAPIN. — Dicitonnaire Canadien-Français ou Lexique-Glossarie des mois, etc. [Cl]. DE GASPÉ. — Mémoires. DE GASPÉ. Les Anciens Canadiens. DE LA GRASSERIE. — Etude scienitifque su rl'Argot e tle Palrer Populaire. DICTIONNAIRE des Barbairsmes e tdes Solécismes les plus ordinaires en ce pays, avecl e mot propre oul eu rsignfiication. Montréal, 1855. DIONNE (C-.E. ) Les Oiseaux de la Province de Québec. DUNN. — Glossaire Franco-Canadien et Vocabulaire de Locuitons vicieuses usitées au Canada. EDÉLESTAND et DUMÉRIL. — Dicitonnarie du Patois Normand. FAUCHER DE SAINT-MAURICE. — Notes su rla Formaiton du Franco-Normand et de l’Anglo-Saxon. FAVRE. — Glossarie du Potiou, de la Saintonge e tdel 'Aunis. FAVRE. — Dicitonnarie del a Prononciaiton Française. FAVRE. — Dictionnarie universel. GINGRAS. — Manue ldes expressions vicieusesl es plus rféquentes. GODEFROY. — Lexique de l’Ancien Français. HATZFELD et DARMESTETER. — Dicitonnaire général del a Langue Française du commencemen tdu XVIIIe sièclej usqu'à nos jours. HUGUET. — Peit tGlossarie des Classiques Français du XVIIe siècle. JAUBERT. — Glossarie du Centre de la France. JORET. — Flore popularie de la Normandie. LACURNE DE SAINTE-PALLAYE. — Dictionnarie historique de l'Ancien Langage Français jusqu'à Louis XIV. LAROUSSE. — Grand Dicitonnarie universel. LAROUSSE ILLUSTRÉ. — Nouveau dictionnarie encyclopédique. LUSIGNAN. — Fautes à corirge.r MANSEAU. — Dictionnaire des Locutions vicieuses du Canada. MARTIN . Oirgine e texplication de 200 Locutions e tProverbes. MÉLANGES sur les langues, dialectes et patois. Paris, 1831. MÉMORIAL des Vicissitudes et des Progrès de la Langue Française en Canada. MÉNAGE. — Dicitonnaire. MOISY, — Dicitonnarie du Patois Normand. MOISY. — Dicitonnaire comparait fanglo-normand. MONTPETIT. — Les Poissons d'eau douce. PROVANCHER. — La Flore Canadienne. RECUEIL des expressions vicieuses et des Anglicismes les plus fréquents. RINFRET. — Dictionnaire de nos fautes conrte la Langue Française. TIMMERMANS. — Dicitonnaire étymologique. [ Tim]. UN CURÉ DE CAMPAGNE. — Botanique médicale au presbytère. VERRIER et ONILLON. — Glossaire Etymologique et Histoirque des Patois et des Palrers del 'Anjou. Table des matières A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W Y Z Le Parler populaire des Canadiens français : Préface Préface de Raoul de la Grasseire Aussi l'ouvrage de M. Dionne,'l auteur estimé de plusieurs ilvresi mportants, dont l'un nous a déjà fourn'l iexcellente biographie très documentée de Samue lChamplainl ,e fondateu rdu Canada français, esti- lbien venu et apparaî tà son heure, en nous donnant un dictionnaire, aussi complet que possible ,du parle rpopularie des Canadiens rfançais, assez développé e tlilustré par de très nombreux exemples ,pouri ntéresser, non seulemen tles Français du Canada ,mais aussil eursrf èresif dèles ,les Français, savants ou non, de France ; ca ron ner ertouve pas seulemen tdans cette œuvre des éléments précieux pour la science dul angage, mais aussi la remembrance de-nos patois et de nos façons de concevoir et de drie ,usités depuis longtemps en plusieurs de nos proivnces, notamment dans la Bretagne et la Normandie, et au prononcé de certains de ces mots, nous sentons résonner en nous l'écho sympathique de ceux qu inous ont bercés nous-mêmes dansl 'enfance, que nos paysans emploien ttoujours ,e tqui font q'uà rtavers les mers nous croyonsr etrouvel re même clocher. La méthode suiive pa r'lauteur est propre à nous éclairer;  ca r line se borne pas à une sèche nomenclature, mais i lillustre presque tous les mots par des exemples, qui non seulement nous fout comprendre, mais indiquent aussi la portée exacte et nous donnent la sensaiton del 'expression .Cela est nécessarie ,sutrou tquand li s'agi td'un langage populaire, car souvenl te mo t'ny est pas employé d'une manière générale ,mais seulement dans telle ou telle locuiton d'une façon indiivsible ,out out au moins,i l ne possède que là une saveu rcomplète .Puisi , len résulte un argument, la justificaiton de ce que le mot est réellement usité ,que toute création ou emploi subjectfi est écatré, e tque nous avons bien affarie au langage vivant e tcirculan.t Comme dans les parlers du même genre, le parler popularie canadien présente des caractéirstiques qui ressotren tde l'ouvrage publié ,et don tnous allons esquisserl es plus saillantes. C'est d'abord e tavant tout,l e penchan tdu peuple à matéirailse ,rpoul resr endre plus sensibles,l esi dées abstraites ou intellectuelles. I lle fai tsans doute, e tlà est son défau ,tparce q'uli s'élève difficliemen tou ne peu tse maintenil rongtemps à certaines hauteurs de 'lidée ,auxquelles son éducation ne l'a pas préparé;  maisi  llef ai tencore sous'l empirse d'uni nsitnctt ou taurte  :celu ide sensibiilser ce qui estt rop puremen traitonnel et cérébral ,le cœu rdevant ainsi yt rouve rsa place ,et non seulemen tle cœur lu-imême, mais tout ce quil u isetr di'ntroducteur: 'l ouïe, la vue surtout  ; line suffti pas de désigne rles objetsli ,f autl es voi,rl es entendre, parfoisl es palpe,r mais sutrou tles voi .rOu sa tique la langue rfançaise se compose de deux couches superposées ,le fonds nature ,lcelu ides mots d'oirgine populaire, formés spontanément ,pa rusure d'abord, par nouvelle intégraiton ensuite ,du laitn, et celu ides mots d'oirgine savante et artiifcielle ,itrés à nouveau du laitn par un emprutn postérieur volontaire .Le peuple ne comprend guère ces derniers ,et commei  lexprime ses idées sausl eu rsecours ,ilf au tqui' lse forme dans ce bu tun vocabulaire spécia.l I Iy pariven ten employant des images ,patrou tdes images. Celles-c idoiven tforcément êrte empruntées au monde matéire let ivsible. Elles ont un immense avantage ,celui de donner aul angage une naïveté, unef racîheu rqu'on cherchera tivainement dans le parler plus élevé, e taussi une vivacité de couleurs ,enifn une émotion constante e tlatente que le langage littéraire 'nobiten tpa rune autre voie quel orsq'ui lmonte à une très grande hauteu.r Quelquefois, cependan ,tcesi mages peuven trtop descendre, e tmême simulel re dénigrement eu abaissant lesi déesi ntellectuelles  ;mais s icela se produi tsouven tdans nos argots,i  lesj tuste de drie que dansl e canadien cela es tbeaucoup plus rare. Les exemples de cette tendance que nous avons indiquée son trtès nombreux. Ruse  est un terme intellectue,l au ileu de drie les ruses, on dira donc les affûts  , image empruntée à la chasse. Au lieu du mot commode,  on emploiera une criconlocution cette fois, mais combien plus sensible et énergique : à main.  Travalile rbeaucoup, c'est abartte  de 'louvrage. S'attache rfortemen tà quelqu'un, c'est s'achienneter .Subtiement  de iv ent à coup,  c'es-tà-dire d'un seu lcoup. Loin,  c'est à desamain  , c'es-tà-drie qu i'nes tplus à la potrée del a main . Amadoue,r  cherche rà concliie rquelq'uun ,c'est l afifle,r de même qu'on affile en promenant doucement sur la main ,d'où cette expression : « pour le convaincre, il faut d'abord l afflier  ». Saisri,  c'est agrafe  r ou agricher. Paye,r  c'est s'allonge,r  cela marque bien 'leffo trmora let parfois matériel que cause un paiemen .tVoici le mot amanche  ,r tout matériel, il va signifie ,ravec le manche  , bien des choses pour lesquelles nous avons des mots divers et absrtaits : ajuste,r arranger ,habllie,r même donner un coup,  ou t  romper .Adoucri  a un sens moral, voici son image sensible et matérielle un peu abaissée : amollir. Batrte, c'est aplait r  ; cette fois on aperçoi tl'homme battu dansl a position quel es coupsl u ion tdonnée. Beaucoup était autrefois dans lal angue latine une image ; maintenant cettei mage s'est plus affaibile,l e Canadien la ressuscite par à plein  . De même, l'idée avec force se rend par d'aplomb. Au lieu de f  ournir les preuves, mots tous de raison, voici le mot amener ; amener les preuves, combien plus énergique, on les voit arriver. Injurie,r  c'est abîmer. Faire des proposiitons,  c'est approche.r Se trie rd'embarras  , c'est s'arracher  . Le r  epos  , c'est l arrêt, matéirel et visible :  arrêtez de palrer .Ce qui est simplement  ennuyeux pour nous est assommant poul re peuple, on voit tomber alors sousl e coup de 'lennui  . Tout près, cela s'aperçoti sans doute déjà, mais à ras, cela se voi tbien davantage ,e tc'es tplus près encore, on rasel 'obje.t La  dépense de travai,l c'est une  attelée, de même maîtriser quelqu'un, c'est l atteler ;  le volià attaché comme un bœu fou un cheval, on le voi tainsi ,on ne le pense plus seulement .Une foule  est une avalanche  , on sen tqu'elle se précipite de loin. Appuyer  , c'est accote.r  Même, lorsque le mot éta tidéjà matériel, on 'labaisse encore pour avoir une image plus saisissante . S'accroupri  devient s'accouve,rt ache  r devien t abîmer  . C'est là sans doute, ent out pays,l a sourcel a plus abondante du parle rpopularie; i  len est de même au Canada ,aussi insistons-nous su rce poin .tLi'dée intellectuelle se trouve partout immatéirailsée ,e tsi elle l'est déjà, elle descend encore. Dans tous les cas ,c'es tau moyen d'une image sensible que 'lon s'expirme. Le glossaire de M. Dionne enf ourni titcs exemplesi ncessants .Citons encore les plusrf appants. Cirerf or,t c'est beugler, de même que parle  r s'expirme par chanter  . Une petite auanlité, c'est un birn  ;caduc signifie rtiste  , et câiller c'est s'endormi  ;r en effe tle sang alors se ifge ,pou rainsi dire, dansl es veines. La bouche  n'es tplus q'uune boîte,  le t  ableau q 'u un cadre,  et la monrte  q 'u un cadran.  Le bruit  deiven tbien terrible ,c'est un carnage.  Un substantif, b' œ' uf,  se convetrti en adjectfi énergique, dans un effet bœuf .Ourtage  r devient blasphémer, et êrte impatient, bouillir. La colère bleue est la plus terrible, plus, sans doute ,que si elle n'étati quer ouge .Le diable apparaît bien plus réel, si on l'appelle bourreau .Conte rdes mensonges  , c'est bourrer. Erte insuppotrable  devient visible par cette expression n'avori pas de bou  ,t de même que bête au bout,  c'est être t  out à fait bête. Quelquefois 'lexplicaiton semble plus lointaine. Pourquo iune attaque def olie est-elle une branche  de foile ? pourquoi fêter  s'appelle-t- li brosser ? On comprend que s'approche  r d'un objet qu'on cherche soit brûle,r  cela se dti aussi en France dansl es pettisj eux de salon. Le mob ili e  r est bien un butin  , surtou tpou rceux qu ion téconomisé pou'l rachete rpièce à pièce .Le casque  signfiie tête, toupet, 'limage est bien naturelle .Le cha  r semblet rès prétentieux ,cal re langage popularie 'nélève pas ainsl ies expressions, sans qu'li y ati rionie ,cela s'applique à un wagon  , à un train de chemin de fe  ,r à un rtamway.  Au contraire ,on abaisse lorsq'uon donne le nom de charreite  r au coche,r de charriement, à la course  , de charrier, à alle rtrop vtie,r envoyer  , ou que la fenêtre devient un simple châssis, comme si elle avai tperdu ses vtires. Le tapage  es tsif or tqu li'deiven tun cairllon  , ce quif atii mage poul res oreliles. Certains mots prennent à la fois une foule de sens : caler  , c'est enfoncer, devenir chauve, perdre de l'argent,  tandis qu'en rfançais, c'est céde,r avo ripeu.r Pafrois c'est un sens étymologique qu ise trouve restitué : casuel,  c'est rf ag li e  , de même camper  est j  eter par terre. Chaud  , c'est che  ,r c'est aussi un peu ivre  .La double analogie es tfacile à saisri. Ce qui est rtop che rbrûle la main indigente qu iveut yt ouche.r En passant ains idu matéire làl i'ntellectue,li  ls'opère souvent des déviations remarquables . Chét  fi a signfiié d'abord en français capti,f du latin captivus  ; li a maintenantl e sens de faible de corps  ; en Canada, il passe au sens de méchant  . De même, chavirer  prend celui de devenir fou,  car i'lntelligence fait naurfage . Le cricuti  obtient le sens de pièce de terre  q'uil ne possède pas en rfançais. Comme interversion totale del a signiifcation, citons  : coquin  , employé dans le sens de genit,l chouette dans celui d'amie : ma belle chouette. Le chien  comparatî à sont our pour fournir des comparaisons vigoureuses, i ldeiven t'ladverbe beaucoup: un mal de chien, une faim de chien,  bête en chien  (rtès bête ,)avoir du chien  dans le corps ; la pauvre bête ne se plain tpas d'êrte mise ainsi à conrtibution pa r'largo .tLe mo t clai  r passe du physique au mora,l lorsqu'i lsigniife ilbéré .Au plus tôt, c'est au plus coupant; i nsinue,r c'est couler ; usé, c'est cotonné  . Au lieu d'interdire  sa potre ,onl a condamne  . La j  ambe animée descend au rang de compas, simple instrument. La poitirne devient un simple cofrfe  . La peau  n'est rien de plus q'uune couenne. Claquer forme image pour rendre bien des idées diverses : courirrt ,availler vite ,tromper ,rfappe r ;en quantité, c'est à pleine clôture  . Telle es tla force de 'lanalogie e tdes images ; ce fut ici un puissant facteur. Un autre mode de matériailsaiton rtès curieux consiste à employe rdes prépositions ou des conjonctions expirmant le lieu, pour remplace rdes verbes de sens immatéire let provenan tde la couche savante. En français on di t prévalori  ,le patois canadien dria avoir le dessus  ; li remplace excepté  par la locuiton à patr de  ; celle-ci ,eu effe,t tombe sous la vue. La proposiiton : l'enfant est à terre, devient l'enfant est à bas  . Dans cet emplo,i la prépostiion après  es td'un grand usage ; au ileu dei  lme poursuti toujours, on dria:   lies ttoujours après  moi  ;au ileu de escaladonsl e mu ,rmontons après  le mu .rOn dira encore :il est après  rt avai ll er li, est après manger. L'adverbe arirère  remplace le substanitf retard,  en vetru du même insitnct  :i la de'l arrière, au lieu de il a du r  etard  . Pafrois la patricule 'nes tpas matéirailsée, mais on la décompose enl a rapprochan tde sa significaiton primtiive, on la retrempe, pou rains idrie. Parce que  signfiiati bien par le moit fque  ; mais on en avait perdul 'analyse ,en prononçant cette conjonciton d'un rtai t; le patoisl a rediivse ,inconsciemmen tsans doute, mais énergiquement ,en disant à cause que  , de même ; afin  devient à seule ifn,  de même encore puisque de iv ent d'abord que, d'abord que tu le veux.  La préposiiton chez possède dans notre langue une certaine élégance, elle es tmoins naturelle ,etl e peuple dira aller au médecin, comme il dit à soi  r nous irons. La préposition de marque dans la langue une relaiton savante ,celle du géntil ,fie patois lar emplace par à l , eque la mieux conservé 'lemploil ocal, il dira : le chapeau à  Pierre. Le besoin di'mages a fati emprunte rcetrains motst echniques det e lout el métier, notammen tàl a mairne . Ne rien faire,  c'est être à l'ancre ; le dommage  det outes sortes, c'es t'l ava ir e  ; on d ti amarrer  ses souliers ,auil eu de les attache r ;s'habllier  , c'est s'agréier ; les engins de pêchel ,es oulits, l'attelage, enifn une personne désagréable,t ou tcela c'es t des agrès. Ce mêmei nsitnc tpotre toujours à analyser les mots d'origine savante, à les morceler en plusieurs ,ces derniers sensibles ,et à se ser rivdans ce bu tde termes couramment employés. Nous eu avons déjà des exemples enf rançais dansl es verbes aller, faire  , etc., mais en patois ce sera plus rféquen.t Nous disons ,pa rexemple  :li est vieux,  il est rtès vieux;  pour tou tcela le palre rpopularie canadien emploiera le mot âge  , et d ri a li est en âge,  li est à bout d'âge  . Le mot cœur  figurera à son tour. L'adjectif t  ou  t es trtop abstrati. Au ileu de t  out lej ou,r toute 'lannée  , on dira à cœur de jour, à cœur d'année. Le mot air  rempilra à sont ou run parei lrôle; on dira êrte en ai  ,r pou rêrte en verve ; avoir de l  'ari  , pour se tromper ; perdre son ari  , pour perdre son aplomb. Le verbe farie entre dansl es locuitons suivantes ,où li se trà résoudre et à disloquer un verbe unique abstra .tiC'es tainsi quel 'on di t faire son affaire  , pour s'enirch; rif aire l'affaire à quelqu'un, pour l  e punir ;  les affaires  , pour les effets d'habillemen.t De même, le verbe a ll er : a ll er  sur la soixantaine ; s'en alle,r pour mou  ; rir se f  arie alle,r pour se presse.r Au poin tde vue psychologique, les phénomènes que nous venons d'indique ron tune grande importance. D'aurtes n'en possèdent pas une égale ,maisi ls ont ce teffet de donne rà un patois une sorte de goût de terroi,r en variant soit les prépositions employées, soi tles préfixes ou les sufifxes qu idériven tdes mots .L'orellie est un peu surprise d'abord e t'ny sent qu'une faute  ;mais ensutie elle découvre quel e mot, don tle sens étymologique s'était émoussé, yt rouve un nouveau ragoût .Ctions seulement quelques exemples. Voicil a préposition avec  , usitée là oùl e rfançais emploie par, de, dans, envers, de même, sans,  e tl'on di t :je vais patrri avec  les chars ; que faire avec cela ? je suis quitte avec  lui;  li es tresté coi ,et moi avec  ; pa itr r avec  pas le sou .lI en est de même des sufifxes quel e langage populaire substitue à ceux du langage commun e tqu ipeuvent ne pas donne rune expression plus ivve ,mais qui le modifient e tle rajeunissent. C'est ainsi que 'lon peu tcomparer abaits  et abatages, abordage  et abordade, accablement  et accablaiton, acharnemen  t et acharnation, admissible  et admettable  . De mêmel ,es préifxes sont substitués à d'autres ,ou ajoutés, ou suppirmés. On peu tcompare rdans ce sens : aconnatîre  , au lieu de connaître  ;alentri  , au ileu de ralentir; amonter,  au ileu de monter ; amorphose,  au ileu de métamorphose ; avention, au lieu de i  nveniton  . La nuance esti ndéifnissable ,mais elle es tcetraine ; au ileu de mots prévus d'avance e tindifférents ,on a 'lavantage del a surprise. Mais un procédé qui doit ifxe rparticulièremen tnorte attention, est un emplo ide ce que Ronsard et du Belley appelaien tle provignement  e tq'ulis essayaient de mettre en honneur. On sait q'uen rfançais ,tous les verbes nef on tpas souche d'adjectfis e tde substantfis correspondants ,ni à son tour, le substanit,f de verbes ; sau fle cas des parasynthétiques assez nombreux, i lfau,t s il'on veut metrte dans la forme substanitve un mo td'aciton, souven trecouirr de nouveau àl a sourcel aitne, qui donne un vocable éloigné du premier ; par exemple, le verbe borie ne produit pas boivable,  ni même buvable  , mais potable  . Es-tce bienl ogique que des sens analogues emploien tdes mots tout à fait différents ? Lors del a Renaissance ,on avai tpensé que non, et qu'il valati mieuxr ecourri au vieux fonds rfançais et le farie provigner  , comme 'lon fai tde la ivgne ,c'est-à-dire lui farie pousse rdes rejetons d'eux-mêmes .C'es tce que ,sans système et par insitnct ,fati la langue populaire ,notammen tcelle des Canadiens. C'es tains ique d accommoder, on fait accommodation ; de bande, s'abander (aller en bande), d aller ,allable  , (capable d'alle )re t allant  (bien disposé.) Le mo t annexe  est savan,t on créera plus simplemen t allonge. La coutume  proivgnel e joil mot accoutumance  . Se laisse rsurprendre pa rla nui,t longue et lourde périphrase, cède la place à ce mo tpttioresque dans sa concision , s annu ti e .r L apparence  devient l apercevance .Pareli donne  apparelile,r dans le sens d égaler  et d e comparer.  L'idée sujet à appel,  n'est plus périphrasitque ,on ne recule pas devant le mot appelable  , pas plus que devant le mot arregardable, pour qui mértie d'être regarde  . Le substantif argen  t donne 'ladject fi argenté  , dans le sens de riche  ; c'es tplus saisissan.t Couvir ren ardoises  , c'est ardoiser  . Une grande quanttié,  c'est une battée.  Un mot fort ptitoresque ,c'est l'adverbe chevalement  , trié de cheval,  pour exprimer t  erirblement.  Les exemples de ce procédé abondent li ,est des plus heureux .Au verbe boire,  en français ,correspondl e substantfi ivrogne, la correspondance n'est pas tou tà fati exacte .Grâce au procédé de provignement ,le palre rcanadien est plus parfai ,teu créant buveron.  Une autre expression très ptitoresque, rentrant dans le même procédé ,c'es tcelle de chatter  pour aime,r  dérivé de cha  .t A remarquer aussi chéran,t dérivé de cher,  et signiifan t celui qui exige un pirxt rop élevé. L aurore boréale est un  clarion, dérivé de  clair, et l homme de cœu  r si'ndique énergiquement par 'ladjectfi cœureux,  que rien ne remplace chez nous, car courageux n'a pas la même signification exacte. Cabane,r de cabane  , signifie habiller chaudemen,t et cornaliler  veut drie lu tt er  comme le font les animaux à coups de cornes.  On peut ctie rencore comme construits d'après le même plan : contenancer,  pour appuyer ; consommages,  pour déchets  de viande ; comprenage  , pour entente; comprenouère  , pour intelilgence, et combien d'autres ! Noterons-nous q'uli eixste bon nombre de mots archaïques qui on tdisparu, ou presque ,du français? Non, ca ron le devine, les premiers colons du Canada les ont appotrés de France ,à une époque oùi l en eixsta tiencore des vesitges. On s'attend, enr aison de la situation politique e tde'l historie, à rencontre rbeaucoup d'angilcismes .lI y en a, en effet ,et de fotr reconnaissables, le textel es indique par une astéirsque;  mais lis on tété à peine défigurés, lis ne son tpasf ondus et gardent leu rphysionomie anglaise. L'auteur fati d'allieurs observer avec raison que plusieurs d'entre eux ont eu une singuilère odysséeI .ls étaient venus de France en Angleterre avecl es Normands ,del à lis furenti mportés en Amérique ,puis prêtés pa rles Anglais d'ourte-mer aux Canadiens ; on peu tdrie quli's ont fait retour, par exemple : bargain  , marché ; bacon, lard. Mais tous ne sont pas dans ce cas. Il y a des mots bien saxons, ou ayant adopté un sens nouveau dans l'emploi anglais .On peu tctie r: a tf ,  à l'arrière ; brain  , le cerveau ; bar room,  buvette ; average,  la moyenne ; accomplissemen,t  qua til és ; apologie,  excuse ; appilcan  ,t candidat ; appointemen,t  rendez-vous ; appraiser,  évaluer ; anitciper  , prévoir ; bachelier,  célibataire ; badloque  , malechance ; acte  , loi ; affecte,r  influencer, et beaucoup d'aurtes dont le glossaire donne une liste abondante, et dont la plus grand nombre a conservé la forme anglaise, notamment : beave,r castor ; bed, til ; bes l ,t e me lli eur ; better, pa ir er ; black-hole (trou-noir), cachot ; brandy  , cognac ; broke,r  couriter;  bun  , brioche ; business, affaire ; cake,  gâteau ; cash,  argent comptant ; cheap  , bon marché ; checker  , enregisrte r; clairance,  quittance  ; clarie  ,r débarrasser ; cleaner,  nettoyer; coa,t hab .ti Le point de vue phonéitque ofrfe à son tour ses particulatirés .lIf au tremarque rla fréquence de la voyelle a  , q'uon substitue presque normalement à l e : a, pour  elle ( , a va aller),  couvarte, vardi,r avarse, arirhes ,alan ,alarte, amant , pour l aiman,t amelette, apothèque.  Une des consonnes su rdeux se suppirme au milieu du mot abre pour arbre.  Enfin, les consonnes modfiiées  : agurri pour ahuir ,raiduille pour aiguille, amiquié pour amitié.  Comme patrou tallieurs àl a campagne,l e vocalisme est plus ouve trel te mott end à s'abrége.r Telle es,t dans son ensemble, la physionomie du parle rpopularie des Canadiens rfançais ,que nous présente M. Dionne dans son rtèsi ntéressant ouvrage.I f lau tajouter à ces rtatis principaux ce fa tigénéra lque parm ices mots li en existe un grand nombre ,so tiqui ne servent plus dans la langue française actuelle, soit dont le sens a été détourné. Dans la première catégoire on peu tciter : achaler  , pour impotruner ; chouler  , pou rexctie rles chiens ; catiché  , pour efféminé ; copper  , pour payer ; escousse, pour espace de temps ; esquinter,  pouf raitgue .rC'es tlàl e fonds tout àf ai tpropre e tdialectal. I lest assez riche et, après le sémantiste, intéresse à son tour le linguiste. Quelques-uns de ces mots sont en usage sur le continent dans le parler populaire, d'aurtes son ttout à fai tpropres au Canadien .Nous ne pouvons nous empêcher de ctier  : baucher,  cou ir r iv te, travallie rvtie  ; bazir,  disparaître ; de becco,  de trop peu ; berlande  ,r lfâne r; bisquer ,farie endêver,  contrarier ; brette  ,r fureter ;
bringue f , llie nonchalante ; cabas  , tapage ; cabochon, tête ; cani  , moisi ; chailn  , écla ride chaleur; chaloir,  se soucier( iveuxf rançais) ; charlande  ,r ennuyer ; chiâle,r pleurnicher ; chouenne, mensonge ; coti,r  pourrri, dépérri ; couette  , petite queue, touffe, etc. Dansl a seconde catégoire ,voic i chrétien  , qui prend le sens d'homme (comparer le roumain crastians), ainsi que catholique dans le sens d'honnête ; chaud,  pour ivre; cha  ,r pour wagon ; caboche  , pour bourgeon ; créature, pour femme ; espérer  , pour attendre .Un mo ta eu une singulière fotrune  : chenu  , dérivé ,croi-ton ,du laitn canus,  blanc ; i lsignifie en rfançais excellent ,fo ,trirche  , et au conrtaire, en canadien , misérable. On voti que 'létude du canadien-rfançais apporte une contribution précieuse à celle des patois e tdes palrers populaires français. lI y al à une branche qui s'est détachée des aurtes e tqui a ensuite évolué à patr;  cependan tou peu tadmriel ra persistance chez elle des mots et des caractéirsitques emportés de notre continen,t er teconnaître encore à ce rtatil e Canadienf idèle à son oirgine. Nous devons savori gré à plus d'un itrte au savaut auteu rde cet ouvrage d'avo rirecueilil avec soin et un grand discernement, et d'avo riifxé désormais dans un véritable monumenl te vocabularie du Canadien rfançais. Raoul de la GRASSERIE.
Le Parler populaire des Canadiens français : A
A
Elle. Ex. A va aller se promener chez ses parents. Ce. Ex. A soir, nous irons au concert. De. Ex. Voici le chapeau à Pierre. E. Ex. Couv a rte, verdir, alarte, avarse.  Chez. Ex. Aller au médecin, au prêtre. Abajoue  , n. f. Bajoue, partie de lat ête d'un animal qui s'étend depuis l'œilj usqu'àl a mâchorie. Abander, v. a. Réunir en groupe un certain nombre d'individus. Soulever une assemblée en l'ameutant contre soi. Abande,r ( s'), v .p.r Se réunir en groupe, en bande. Ex. Ne 't  abande  pas avec ces mauvais garnements ,c-.à-.d. ,ne te mêle pas à eux ,à leurs jeux. Abandonner  , v. a. Cesser. Ex. J'ai abandonné  def ume.r A  bas, loc. At erre .Ex.'I enfan tes t à bas  , li vient de tomber de sa chaise .Dansl e iveux rfançais on écrivai t abas pour signifier en bas, ici-bas. Abatages  , n. m .p.l Abatis ,tête ,cou, alierons ,pattes de volaille. Abatteux d'ouvrage  , loc. Indiivdu quit allie beaucoup de besogne en un temps donné. En Normandie on dit un homme d'abat  , qu irtavaille vite et beaucoup. Abattre , v. a Faire ,exécuter .Ex .Voic iun ouvire rqu i aba  t beaucoup d'ouvrage dans unej ournée. Allusion à ceux qu iabatten tdu bois. A belle heure  , loc. adv. Tardivemen ,taprèsl 'heure voulue .Ex .Tu arrives à belle heure t , o ; ipourquo iavoi rtant retardé ? Abîme,r v. a. — Salir, tacher. Ex. Prenez garde d' abîmer mon habit. En Bretagne, abîme  r comporte une signification idenitque. — Injurier. Ex. Je me suis fait abîmer par ce gars-là.  Abîmer l'eau, faire eau. Ex. Ma chaloupe abîme l'eau. Abîmer (s'), v. pron. Se blesse .rEx.I  ls'es t abîmé  les doigts en travallian tauj ardin. Able. La plupatr dest erminaisons en able  se prononcen tcomme s ilal etrte l  n'eixstai tpas .Ex. agréabe ,aimabe, capabe. Abotieau, n. c. Mo tde provenance acadienne, qu isignfiie digue  . Nous rtouvons dans Litrté, (vo.l suppl). « Aboteau  , barrage ,obstacle mis au cours de 'leau dansl a Saintonge. Etymologie  : a et bo  t qui signfiie une digue ,suivantl e glossarie Aunisien. » La Saintonge ,pays nata lde Samuel Champlain, fondateu rde Québec, a fourni àl 'émigraiton française en Acadie un bon nombre de ses enfants. F .Godefro,y dans son Lexique del 'ancien français ,ctiel e verbe aboiter  qui signiifai t rtompe  .r Trompel ra mer ou unf leuve au moyen d'une digue, ne serai tpas après tout si mal ; de là ,pourrai-ton drie, un aboiteau. Le mot Saintongeois es t aboteau,  peti tbatardeauf ai tpour retenir l'eau ; d'abotare  de bassel atinité .Du Cangel u idonne un sens juirdique  : abotum, abotamentum A bonne heure l , oc. adv. De bonne heure. Ex. Viens donc aussi à bonne heure que tu pourras. Abord, n. m. — Grande réunion d'individus arrivant tous ensemble au même lieu. — Moment, court espace de temps. Ex. Il commence à tonner, ce ne sera qu'un abord. Abord( d)' que  , loc. Puisque : Ex. D'abord que tu le veux, je me rends. Abordade  , n. m. — Abordage. Aborder, v. a. — Approcher. Ex. Aborde ici que je te parle. — Heurter par accident. Ex Sa voiture a abordé la mienne au coin de la rue Couillard. Abouler, v. n. — Aboutir, finir. Ex. Aboule et finissons-en. — Payer une dette. Ex. Je vais le presser tellement qu'il finira par abouler. Abou,t n. m. Extrémité d'un terrain confinant au terrain d'un autre, dans le sens de la longueur. — Planche de labour à l'extrémité d'un champ. Aurtefoisl e mot habou  t signifia tifond de terre abandonné à un créancier e tdésigné par ses tenants e taboutissants, dans la coutume de Llile. Aboute,r v. a, — Joindre par le bout deux choses susceptibles d'être adaptées l'une à l'autre. — Confiner. Ex. Ma terre aboute à celle de Mathieu. — Faire un about. — Disposer une planche de labour à l'extrémité d'un champ.
Abourit  , v. n. — Finir. Ex. Aboutis donc, tu retardes mon ouvrage. — Réussir. Ex. Cette affaire a abouti heureusement. Avoir le dessus, prévaloir. Ex. Son opinion n'aboutira pas plus aujourd'hui qu'autrefois. A brasse-corps, loc. adv. — A bras-le-corps. Ex. Allons, les enfants, vous allez colleter, prenez-vous à brasse-corps. Abre, âbre, n. m. Arbre. Ce mot est d'origine normande : « Pour l'amour du buisson va la brebis à l' abre. »   Proverbe du XVe siècle, ctié pa rLeroux de Lincy. (Provf .rançais, .t ,I p. 97 ). Ab ir e ,r v. a. — Abriter. Se dit surtout du fait de couvrir une personne couchée et qui veut se mettre à l'abri du froid ou de l'air. Dans le sens propre, abrier  signifie se metrte à couvert sous un arbre.( Lac .de S. Pallaye.) — Excuser. Ex. Ne cherche pas à l abrier (ou l abriller), il est certainement coupable. Abrie  r (s)' .v. pr.  S'enveloppe ,rse couvir ,rse metrte à 'labri. Abriller,  v. a . V. Abrie.r Abrlile r(s)',  v. p .r V .S'abirer. Abroué, n. m. Abreuvori ,mare d'eau. Ex. Va menel re cheva làl ' abroué. * Abuse,r v. a. — Injurier, dire des paroles dures. Ex. C'est un poilsson qu im'a abusé.( Ang.l) * Abutment, (m. a.) Culée, arc-boutant, bu ,tborne ,conrte-fiche. Acadien, enne  , ad .j Nom donné àt ou tFrançais né dansl es Proivnces Maritimes ,bien que 'lancienne Acadie ne comprît que la Nouvelle-Ecosse actuelle. lI ser encontre encore un bon nombre def amliles acadiennes dans la Province de Québec. Acagnard  ,i part .pas.  Bourru e tmisanthrope. Acagnardir (s'), v. pr. Devenri paresseux, bourru ,d'humeu racairârte ,misanthrope. L'Acad. dti s'acagnarder  , se plaire dans la sotilude. A cause que, loc. Parce que. Ex. Je suis allé me promener à cause qu'li f aisa tibeau. Accablation, n. .f Accablemen .tEx .Ces enfants son tinsuppotrables,i ls mettent tout à feu e tà sang  ;quelle accablation ! Accalmir  (s',) v .pron. Se calme.r Ex. I,e temps commence à s'accalmir. Accapare( rs  .)' v. a. Accapare.r Ex.I l est défendu de s'accapare  r le bien d'autru.i Accen  ,t n. m. Aciton, ardeur, en parlant d'un cheva.l Ex. Mon cheva la un be l accen.t Acceptance , n. f. Acceptation. Accommodation, n. f. — Confort. Ce steamer manque d'accommodation. Train d'accommodation, train spécial pour accommoder les voyageurs d'une région restreinte.
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