Informations sur les vaccins Grippe AH1N1v pandémiques : questions/réponses 07/10/2009
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Le vaccin est le meilleur moyen de prévention contre les infections et notamment la grippe, en permettant au corps humain de stimuler la production d’anticorps et de l’immuniser contre le virus. Pour disposer d’un vaccin contre la grippe A (H1N1), deux méthodes sont à l’œuvre :Pour disposer rapidement d’un vaccin pandémique tout en conservant la rigueur scientifique de l’évaluation des données présentées par les laboratoires, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a adapté ses procédures d’évaluation pour réduire, dans la mesure du possible, le délai d’attribution des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM).Quatre laboratoires (GSK, Novartis, Baxter et Sanofi Pasteur) ont développé un vaccin contre le virus de la grippe A (H1N1) pandémique en vue de son utilisation en Europe, et d’autres laboratoires ont engagé un tel développement ailleurs dans le monde. Trois de ces quatre laboratoires (Novartis, GSK, Baxter) l’ont fait sur la base d’un vaccin « mock-up » c’est à dire préparé en avance avec une souche virale H5N1, puis adapté avec la souche du virus H1N1 telle qu’identifiée par l’OMS en mai 2009. Cette procédure adaptée à un contexte pandémique s’appuie sur l’hypothèse que l’on peut globalement extrapoler le résultat des essais cliniques fait sur la souche du virus H5N1, l’écart de composition entre cette souche grippale et la souche pandémique actuelle (différence d’antigènes) n’étant pas de nature à modifier de façon significative le profil d’efficacité et de sécurité du vaccin compte tenu notamment de la similarité des méthodes de production et de contrôle et du fait que dans les deux cas la population à vacciner n’a pas été antérieurement exposée au virusAprès évaluation de ces données, l’EMA a émis le 25 septembre 2009 un avis positif pour deux vaccins, Pandemrix (Laboratoire GlaxoSmithKline Biologicals) et Focetria (Laboratoire Novartis Vaccines and Diagnostics). La commission européenne a accordé l'autorisation de mise sur le marché pour ces deux vaccins le 29 septembre 2009.L'EMA a émis le 2 octobre 2009 un avis positif pour le vaccin Celvapan (Laboratoire Baxter). La Commission Européenne a accordé l'AMM au vaccin Celvapan le 6 octobre 2009.Dans le cadre d'une procédure commune à plusieurs Etats-membres, l’Agence a accordé le 16 novembre 2009 une autorisation de mise sur le marché au vaccin grippal pandémique Panenza.Outre les composés qui permettent l’immunisation contre une maladie (le plus souvent un microorganisme tué ou atténué), un vaccin est constitué d’adjuvants qui en améliorent l’efficacité, d’agents de conservation (dont les sels de mercure appelé aussi thiomersal) et de stabilisants.Les adjuvants facilitent la présentation des antigènes aux cellules immunocompétentes et renforcent ainsi la réaction immunitaire pour une même dose d’antigène vaccinal. Ils peuvent aussi élargir la protection en cas de mutation du virus. L’adjuvant le plus classiquement utilisé est l’aluminium, en particulier dans les vaccins grippaux saisonniers.Les vaccins pandémiques avec adjuvant qui viennent d’être autorisés comportent des adjuvants d’une génération plus récente dite huile dans l’eau. Leur composition incorpore essentiellement du squalène (substance lipidique qui est présente notamment dans les aliments). C’est le cas pour les adjuvants MF59 et ASO3.Les études pré-cliniques réalisées chez plusieurs espèces animales n’ont pas montré de toxicité particulière, notamment de foeto-toxicité, ou de tératogénicité.Les études cliniques effectuées chez l’homme avec des vaccins comportant ces mêmes adjuvants n’ont pas fait apparaître de signal de risque, hormis une augmentation des réactions locales au point d’injection de type rougeur et douleur.Enfin, il faut rappeler qu’il existe déjà un vaccin contre la grippe saisonnière contenant un adjuvant à base de squalène, le MF59. Il s’agit du vaccin Gripguard qui est autorisé depuis 2001 en France et a déjà été utilisé très largement (environ 45.000.000 de doses), notamment en Europe. Le suivi de pharmacovigilance n’a pas fait apparaître de problème de tolérance ou de réactions immunologiques anormales.Un vaccin sans adjuvant a été développé et compléte l’offre de couverture vaccinale d’ici le milieu de l’automne notamment pour vacciner des personnes immunologiquement plus vulnérables, telles que les femmes enceintes, les très jeunes enfants ou les personnes immunodéprimées.Dans ces cas, le choix d’un vaccin sans adjuvant, tel que préconisé par le Haut Conseil de Santé Publique dans son avis du 7 septembre 2009, le sera à titre de précaution. En effet, les diverses études scientifiques qui ont été conduites en Europe et dans le monde, n’ont pas permis d’établir un lien entre l’utilisation de vaccins avec adjuvants et l’apparition de perturbations du système immunitaire aux conséquences graves dans la période suivant la vaccination.Il est intéressant de pouvoir disposer des deux types de vaccins, avec et sans adjuvant squalène. En effet, les vaccins avec adjuvant permettent d’utiliser de plus faibles doses d’antigènes et donc de vacciner de plus grandes populations dans un délai très court, sachant qu’il faut plusieurs mois pour produire les vaccins et que cette donnée est importante pour la gestion de la pandémie.Le thiomersal est un composé contenant du mercure qui est utilisé de longue date comme conservateur dans les médicaments, en particulier dans les vaccins. Il contribue à prévenir la contamination bactérienne des vaccins, et il est considéré à ce jour comme l’une des substances les plus efficaces pour cette prévention. Il a été également établi que le thiomersal contribuait à améliorer la stabilité des médicaments.Ces propriétés sont particulièrement utiles dans le cadre de campagnes de vaccination où des conditionnements multidoses sont utilisés et où les doses ne sont pas administrées de façon immédiate et simultanée à plusieurs patients.Le thiomersal est actuellement présent dans tous les vaccins contre la grippe, à des doses minimes, c'est-à-dire comprises entre 0,003% et 0,01% (de 25 à 50 microgramme/dose). A ces doses, tout risque de toxicité est a priori exclu.A la fin des années 90, une préoccupation est apparue, notamment aux Etats-Unis, à partir de l’hypothèse selon laquelle l’exposition précoce au thiomersal pourrait être associée à des déficits neuropsychologiques chez les enfants, ainsi qu’à des atteintes rénales.Les études scientifiques effectuées pour éprouver cette hypothèse n’ont pas confirmé l’existence d’une association causale entre l’exposition précoce à cette substance et des problèmes neuropsychologiques ultérieurs en phase de pré-adolescence, notamment l’autisme (cf en particulier New England Journal of Medicines 27-09-2007).Le seul risque identifié est une allergie de contact, liée à la présence de sels de mercure sur la peau.La souche vaccinale officielle validée par l’OMS est préparée à partir du virus H1N1 circulant. Cette souche vaccinale permet de fournir les lots de semence caractérisés. Tous les lots de semence sont systématiquement contrôlés avant de pouvoir être utilisés pour la production. Les contrôles réalisés garantissent l’identité de la souche et la sécurité microbiologique.Le virus issu des lots de semence caractérisés est inoculé dans le liquide allantoïque d’œufs embryonnés (œufs issus d’élevage dédiés, reconnus sains). Après une incubation de quelques jours (quatre à cinq jours), le liquide allantoïque contenant les virus est récolté.OU :Le virus issu des lots de semence est inoculé à une culture cellulaire produite dans un fermenteur. Après incubation et amplification, les cellules sont détruites (= lyse) afin de récupérer le virus. Les cellules utilisées proviennent de cultures sur lesquelles de nombreux tests microbiologies ont été réalisés afin d’en assurer la sécurité.Les récoltes de virus sont inactivées par le formaldéhyde puis, selon le type de production, les virus peuvent être fragmentés (détergent) et purifiés. A la fin de ces étapes, on obtient ainsi les monovalents.A ce stade un ou plusieurs monovalents sont mélangés et dilués par du tampon (ex : PBS) et de l’eau pour préparation injectable en présence d’adjuvant. On obtient alors le « vaccin vrac ». Il contient la quantité d’hémagglutinine et d’adjuvant à la concentration définie dans l’AMM.La dernière étape consiste en la répartition aseptique du « vaccin vrac » dans les flacons mono-doses ou multi-doses.La production d’un vaccin pandémique doit être réalisée dans un laps de temps optimisé. Cependant, il faut un minimum de 12 semaines pour produire les premiers lots d’un vaccin pandémique. Les contrôles en laboratoire réalisés par l’ANSM débutent dès la 7e semaine.Tous les vaccins, qui circulent en Europe, sont contrôlés avant leur mise sur le marché par une autorité nationale indépendante. Une procédure similaire, qui suit les recommandations techniques de l’OMS, s’applique à ces mêmes produits exportés hors de l’Union Européenne.Les vaccins sont composés de principes actifs d'origine biologique. Certains systèmes de production font intervenir des organismes vivants (culture sur œufs, sur cellules). Ces procédés de fabrication sont souvent longs et complexes et font l’objet de nombreuses étapes de contrôle pour garantir la qualité de chaque lot et maintenir une bonne régularité de production au cours du temps. D’autres éléments tels que les faibles dosages en principe actif (microgrammes versus mg ou g), ou la faible fréquence d'utilisation (versus traitements permanents) viennent également renforcer l’intérêt d’un suivi lot par lot sous la responsabilité d’une autorité indépendante du fabricant.Pour chaque lot produit, les fabricants de vaccins sont tenus de fournir à une autorité de contrôle en Europe, la totalité de leurs données de fabrication et de contrôle (protocole du lot), des échantillons du lot et une demande de libération du lot indiquant sa destination (Europe, agence des nations unies, pays export défini). Au total, le site de Lyon de l’ANSM contrôle et libère près de 40% des lots de vaccins utilisés en Europe et en conséquence 50% des doses de vaccins administrées en France.Dans le cadre de la lutte contre la pandémie grippale au sein du réseau Européen des laboratoires (OMCL), l’ANSM est identifiée comme l’une des principales autorités assurant le contrôle et la libération en Europe des vaccins pandémiques H1N1. A ce titre, elle est déjà chargée d’assurer le contrôle et la libération des vaccins de Sanofi Pasteur ainsi que d’une partie des lots produits par la société GSK (en collaboration avec l’Allemagne).Pandémie grippale - Evaluation et production des vaccins pandémiques
07/10/2009

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Publié le 07 octobre 2009
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Langue Français

Extrait

  
  
Questions – réponses VaccinsGrippe A (H1N1) pandémiq ues
Octobre 2009 
   Comment sont produits les vaccins contre la grippe A(H1N1) pandémique ?  Après l’identification et l’isolement de la souche de virus grippal susceptible de donner lieu à une pandémie, il faut compter le délai nécessaire au déroulement du processus de fabrication, qui comporte de nombreuses étapes, avant de disposer du vaccin lui-même.  
Dès mise à disposition de la souche de référence de l’OMS fin mai dernier, quatre laboratoires pharmaceutiques ont immédiatement lancé le processus nécessaire à la mise au point d’un nouveau vaccin, suivis ensuite par plusieurs autres fabricants à travers le monde. Ces vaccins sont fabriqués de la même façon que les vaccins contre la grippe saisonnière. Les vaccins A(H1N1) sont produits soit sur des œufs, soit sur des cultures cellulaires. Ce sont des vaccins inactivés qui sont composés soit d’antigènes de surface du virus grippal, soit du virion entier ou fragmenté et comportent des adjuvants.   Existe-t-il un vaccin pour se protéger de la nouvelle grippe A (H1N1)v ?  
Après un avis positif du comité scientifique de l’Agence européenne d’évaluation des médicaments (EMEA), la Commission européenne a accordé une autorisation de mise sur le marché à 3 vaccins grippaux pandémiques, car leur qualité pharmaceutique, leur efficacité clinique et leur profil de sécurité ont été jugés satisfaisants.  
Des procédures d’autorisation accélérées ont été menées en parallèle de la mise en œuvre de la fabrication, pour répondre à une situation d’urgence en termes de santé publique et permettre de disposer le plus rapidement possible des doses de vaccin A (H1N1), en s’appuyant sur les développements antérieurs en vue de produire un vaccin contre le virus H5N1.   Les vaccins pandémiques seront-ils disponibles chez notre pharmacien ?  
Non car les vaccinations contre la grippe A (H1N1)v seront effectuées dans des centres de vaccination spécifiquement désignés par chaque préfet de région, comme le précise la circulaire ministérielle du 21 août 2009 disponible sur le site du Ministère de la Santé.  
 Quand la campagne de vaccination démarrera-t-elle ?  
La vaccination contre la grippe A (H1N1)v, recommandée mais non obligatoire, débutera en octobre à une date qui sera confirmée par les autorités sanitaires et qui devrait se situer autour de la mi-octobre. La vaccination sera progressivement étendue à l’ensemble de la population française, en raison de la livraison échelonnée dans le temps des doses vaccinales par les fabricants, en prenant en compte les priorités définies pour
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certaines catégories de personnes plus exposées ou vulnérables au virus de la grippe A (H1N1), sur la base du récent avis du Haut Conseil de santé publique.
  Qui doit recevoir ces vaccins ?  Dans le contexte pandémique actuel, toute la population française est concernée. Cependant, l’impossibilité pour les fabricants de livrer un stock suffisant de doses vaccinales début octobre prochain a conduit les autorités de santé à proposer cette vaccination prioritairement aux professionnels de santé nécessaires au maintien de l’organisation des soins, et aux sujets dit à risque c’est-à-dire présentant une exposition plus élevée au virus ou des états pathologiques susceptibles d’accroître le risque d’une atteinte grave.  
 Combien de doses vaccinales doivent être administrées ?  
Le schéma vaccinal validé dans les essais cliniques des vaccins pandémiques A(H5N1) comporte l’administration de deux doses espacées au minimum de 21 jours. Toutefois, les données d’immunogénicité (c'est-à-dire la capacité du vaccin à stimuler la production des anticorps contre le virus H1N1) des vaccins pandémiques A(H1N1)v pourraient faire reconsidérer ce schéma si la première dose permet l’obtention d’un effet protecteur suffisant, comme le suggèrent des données encore préliminaires qui sont disponibles.  
 Que dois-je faire si j ai dépassé la période de 21 jours pour la 2einjection du vaccin ?  
Conformément aux recommandations du Haut Conseil de Santé Publique du 7 septembre 2009, un allongement de ce délai de 21 jours entre les deux doses vaccinales jusqu’à 6 mois ne devrait pas réduire l’efficacité de la vaccination.  
 Le vaccin contre la grippe saisonnière est-il efficace contre le virus H1N1 ?  
Non, les vaccins indiqués contre la grippe saisonnière ne sont pas efficaces contre le virus A (H1N1)v. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser des vaccins spécifiques à la grippe pandémique A (H1N1)v selon les recommandations émises par le Haut Conseil de santé publique.   Qui sont les personnes à risques de complications de la grippe A (H1N1)v 2009 ?  
Il s’agit des personnes dont le système immunitaire ou les poumons sont fragilisés. Le système immunitaire est fragile chez les petits enfants, lorsqu’il existe une immunodéficience congénitale ou acquise (VIH/SIDA), pendant un traitement immunosuppresseur (cancer, maladie auto-immune, greffe d’organe), lors de maladies du sang et chez les personnes de tout âge avec une maladie chronique (diabète ou insuffisance rénale par exemple). Les poumons sont fragilisés chez les personnes qui souffrent d’un problème cardiaque (insuffisance cardiaque, malformation congénitale, …) ou pulmonai re (asthme, bronchite chronique, mucoviscidose, tabagisme, etc.). Les femmes enceintes ont un risque très augmenté de complications graves de la grippe A (H1N1)v, notamment pendant le deuxième et troisième trimestre de la grossesse.    Les enfants sont-ils plus fragiles que les adultes vis-à-vis du virus A (H1N1)v 2009 ?  La problématique des enfants est moins bien cernée, les données disponibles étant peu précises en matière de tranche d’âge pour la grippe A (H1N1)v, l’exposition au risque est donc principalement extrapolée à partir des
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données issues de la grippe saisonnière. Classiquement, les jeunes enfants sont exposés à un risque accru de complications graves, et parfois mortelles de la grippe saisonnière. Par ailleurs, l’analyse des épidémies mexicaine, américaine et canadienne suggère une susceptibilité à l’infection nettement supérieure chez les enfants.   Alors, pourquoi ne pas proposer une vaccination contre la grippe A (H1N1)v pour les nourrissons âgés de moins de 6 mois ?  Les données d’efficacité étant limitées chez le très jeune enfant avec les vaccins pandémiques autorisés, c’est la vaccination de l’entourage direct (parents, fratrie…) qui est retenue comme la stratégie la plus adaptée pour protéger le nourrisson âgé de moins de 6 mois.   Pourquoi ne propose-t-on pas en priorité cette vaccination A (H1N1)v chez les plus de 60 ans en bonne santé ?  Parce que la grippe A(H1N1)v affecte principalement les sujets âgés de 5 à 50 ans. En effet, l’incidence de l’infection est la plus basse parmi les personnes âgées de 65 ans et plus[1]. Une hypothèse émise pour expliquer cette distribution inhabituelle est que ces personnes sont assez âgées pour bénéficier d’une mémoire immunitaire vis-à-vis de ce virus particulier par rapport au reste de la population naïve. Cette mémoire immunitaire viendrait du fait que ces sujets auraient été infectés antérieurement par un virus A(H1N1)v antigéniquement dérivé du virus de la grippe espagnole H1N1 dont une des composantes, l’hémagglutinine, partage un ancêtre commun avec l’ancêtre de l’hémagglutinine portée par les virus du lignage porcin classique et contenu dans le virus A(H1N1)v.   Les femmes enceintes doivent-elles se faire vacciner ?  Il est recommandé de vacciner à partir du deuxième trimestre de grossesse afin de réduire le risque de formes graves et de décès lies à la grippe surtout au cours des deuxième et troisième trimestre. Sur la base des données actuellement disponibles, le nombre de décès provoqués par la grippe A(H1N1)2009 apparaît actuellement modéré, proche de celui de la grippe saisonnière. Cependant, à la différence de ce qui est observé durant les épidémies saisonnières, au cours desquelles plus de 90 % des décès surviennent chez des personnes âgées, la plupart des formes graves et des décès liés à la grippe A(H1N1)2009 sont observés chez des sujets de moins de 59 ans (75 %)[1]. De plus environ un tiers des décès surviennent chez des sujets sans co-morbidité associée, les femmes enceintes constituant un groupe particulièrement à risque.   Est-il possible de vacciner une même personne simultanément avec un vaccin pandémique A (H1N1)v et un vaccin grippal saisonnier ? Si non, à quel intervalle ?  Selon l’avis du Haut Conseil de Santé Publique, il n’est pas recommandé d’administrer simultanément (au cours de la même séance et en deux points du corps différents) un vaccin grippal saisonnier et un vaccin pandémique A (H1N1)v. En effet, il n’existe actuellement aucune donnée permettant d’exclure la possibilité d’une interférence (en matière d’immunogénicité ou de tolérance) entre le vaccin saisonnier et les vaccins pandémiques A(H1N1)v. Le vaccin grippal saisonnier doit être administré en premier et le plus rapidement possible aux sujets chez lesquels cette vaccination est recommandée. Un intervalle minimal de 21 jours doit être respecté entre l’administration d’une dose du vaccin saisonnier et l’administration de la première dose de vaccin pandémique.    
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Est-il possible de vacciner une même personne simultanément avec un vaccin pandémique A (H1N1)v et un vaccin non grippal ? Si non, à quel intervalle ?  Dans le cas d’une administration successive entre le vaccin pandémique A(H1N1)v et tout autre vaccin non grippal du calendrier vaccinal, dès lors qu’ils ne sont pas administrés le même jour, il n’y a pas lieu de respecter un délai particulier entre l’administration de ces deux vaccins.   Quels sont les risques de la vaccination contre la grippe saisonnière ?
Les vaccins contre la grippe saisonnière sont bien tolérés. S’ils surviennent, les événements indésirables sont le plus souvent mineurs, prenant surtout la forme de réactions locales (douleur, rougeur, gonflement) au point d’injection ou de fièvre modérée, et ne durent pas plus de 48 heures.   Qu est-ce que le syndrome de Guillain-Barré ?  Le syndrome de Guillain – Barré est une affection neurologique qui se caractérise par une perte des reflexes et une paralysie symétrique qui débute le plus souvent par les membres inferieurs pour se propager vers le haut du corps. Le syndrome de Guillain-Barré est une maladie potentiellement grave. Dans la plupart des cas, la récupération est complète mais 10 % des patients gardent des séquelles motrices et l’évolution peut être fatale dans 5 % des cas. Il s’agit d’une maladie rare dont l’incidence dans la population générale est en France de l’ordre de 2,8 pour 100 000 habitants par an, en dehors de tout contexte pandémique.   Peut-on exclure le risque que ce syndrome se produise après une vaccination contre la grippe A (H1N1)v ?  On ne peut pas l’exclure complètement, mais ce risque serait en tout état de cause très faible. L’association entre la vaccination antigrippale et la survenue d’un syndrome de Guillain-Barré a été évoquée pour la première fois en 1976 aux Etats-Unis, lors de la campagne de vaccination contre le virus A/New Jersey /H1N1. Depuis, plusieurs études portant sur la vaccination contre la grippe saisonnière ont été conduites, la plupart d’entre elles n’ont pas montré d’association. Seule une étude conduite aux Etats-Unis sur deux périodes de grippe saisonnière a mis en évidence un risque très faible d’environ un cas pour 1 million de vaccinés. Dans 60 à 70 % des cas, le syndrome de Guillain-Barré succède à un épisode infectieux aigu viral ou bactérien (infection des voies respiratoires ou gastro-intestinales notamment à Campilobacter Jejuni) survenu dans les semaines précédant la maladie. La grippe, en particulier, est en elle-même un facteur de risque susceptible de déclencher un tel syndrome.   De quoi se composent les vaccins ?  Les vaccins comportent des antigènes c'est-à-dire des éléments qui vont induire une réponse immunitaire capable de protéger l’individu contre l’infection naturelle ou d’en atténuer les conséquences. (bactéries ou virus vivants atténués, agent bactérien ou viral entier inactivé, fractions antigéniques ou sous-unités vaccinantes). Les autres composants sont les adjuvants (sels d’aluminium, adjuvant lipidique..) qui stimulent la réaction immunitaire induite par les vaccins, les conservateurs (thiomersal) qui évitent le risque infectieux principalement retrouvé dans les présentations multidoses, et des agents inactivants (formaldéhyde) pour l’inactivation et la détoxification des agents infectieux.   
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Quel est le rôle du thiomersal contenu dans les vaccins ?  Le thiomersal contenu dans les vaccins joue plusieurs rôles. Il peut être ajouté dès les premières étapes de la production d'un vaccin afin d'éviter tout risque de contamination (diphtérie, tétanos...), pour inactiver une souche bactérienne (par exemple coqueluche) ou lorsque la stérilisation est difficile (par exemple grippe). Enfin, il peut être ajouté comme conservateur en phase terminale de production, un élément essentiel pour limiter le risque infectieux des présentations multidoses.   Y a-t-il des risques associés à la présence de thiomersal dans les vaccins ?  Il n’y a plus de thiomersal dans les vaccins grippaux saisonniers. Il n’est utilisé que dans le présentations multidoses en tant que conservateur (éviter le risque de contamination infectieux). C’est le cas de la majorité des vaccins pandémiques A(H1N1)v. Néanmoins, les vaccins contiennent des doses minimes de thiomersal, entre 0.003% et 0.01%, soit au maximum 25-50ug/dose. A ces doses, tout risque de toxicité est a priori exclu. Le risque identifié est celui d'une allergie de contact se traduisant par une réaction cutanée inflammatoire survenant au site d'injection plus de 48-72h après une vaccination (hypersensibilité "retardée") et persistant quelques jours, rarement quelques semaines. Les études scientifiques n’ont pas confirmé l’existence d’un risque neurologique, qui avait été avancé.   Est-ce que ces nouveaux vaccins antigrippaux A (H1N1)v contiendront un adjuvant ?  Deux vaccins contre la grippe A (H1N1)v contiennent des adjuvants à base de squalène (huile de foie requin) : MF59 et AS03.   Le squalène est une substance que l'on trouve à l'état naturel dans les plantes, chez l'animal et chez l'homme. Dans l'organisme humain, il est synthétisé dans le foie et véhiculé par la circulation sanguine. On le trouve également dans différents aliments, produits cosmétiques, médicaments en vente libre et compléments alimentaires. Il est commercialement extrait de l'huile de poisson, en particulier de l'huile de foie de requin. Il est ensuite purifié et utilisé dans certains produits pharmaceutiques et vaccins. Les adjuvants à base de squalène que l'on rajoute aux vaccins ont pour rôle de renforcer la réponse immunitaire.   Les vaccins grippaux A (H1N1)v contenant ces adjuvants présentent-ils des risques ?  Le risque associé à la présence d’adjuvants à base de squalène dans les vaccins grippaux A (H1N1)v est actuellement théorique. En effet, les données chez l’animal n’ont retrouvé aucun effet toxique, que ce soit en termes de toxicité générale, de génotoxicité ou de toxicité de la reproduction (embryotoxicité ou foetotoxicité). Il s’agit de substances métabolisées dans l’organisme et qui ne s’y accumulent pas.  L’un de ces adjuvants (MF59) est présent dans des vaccins administré à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires, notamment l’un des vaccins utilisés contre la grippe saisonnière en Europe (environ 45 millions de doses depuis 1997). La large utilisation de ce vaccin n’a pas conduit au signalement d’effets indésirables post-vaccinaux importants et témoigne de sa bonne tolérance. S’agissant des adjuvants de type AS03, les données disponibles à ce jour sont issues d’études cliniques, et portent sur un nombre plus faible de personnes. Elles ne suscitent pas à ce jour de préoccupation particulière du point de vue de la tolérance.      
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Pourquoi ne pas utiliser des vaccins sans adjuvants à base de squalène ?  
Certains producteurs de vaccins ont entrepris de développer et de produire des vaccins sans adjuvants. Ces vaccins pourraient le cas échéant être utilisés à titre de précaution en l’absence de toute preuve de risque pour vacciner certaines personnes dont le système immunitaire est modifié tels que les très jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.  
 Existe-t-il un dispositif de surveillance des effets secondaires du nouveau vaccin contre la grippe A H1N1?
 Un dispositif de surveillance sera actionné au démarrage de la campagne de vaccination. Il a pour objectif de détecter les effets indésirables médicamenteux (EIM) des vaccins grippaux A (H1N1)v et le cas échéant, des antiviraux (oseltamivir et zanamivir) sur le territoire français.
Cette évaluation continue de la tolérance des vaccins H1N1 et des médicaments antiviraux permettra de prendre rapidement toute mesure supplémentaire de minimisation du risque qui pourrait s’imposer, et de modifier la stratégie de vaccination, si nécessaire. En cas de signal d’alerte susceptible de conduire à une réévaluation du rapport bénéfice-risques, tant des vaccins H1N1 que des médicaments antiviraux les autorités compétentes des Etats membres de la communauté européenne s’informeront mutuellement afin de prendre des dispositions concertées.   Connait-on les effets secondaires à long terme du nouveau vaccin contre la grippe A H1N1?  
Si l’on se fonde sur les résultats de la surveillance des effets secondaires des vaccins contre la grippe saisonnière produits selon des procédés analogues et déjà commercialisés depuis plusieurs années, rien n’indique actuellement que le vaccin contre la grippe A (H1N1)v puisse avoir des effets secondaires à long terme. Mais le dispositif de surveillance des effets indésirables qui sera mis en place au démarrage de la campagne de vaccination permettra de réaliser une évaluation en continu de la tolérance de ces vaccins.  
 Et les effets secondaires après vaccination ?  
Il est recommandé de se rapprocher de son médecin, ou de son pharmacien pour avis. Le cas échéant, ils se chargeront d’établir une déclaration auprès du centre régional de pharmacovigilance (CRPV) dont ils dépendent géographiquement. Ces professionnels de santé pourront déclarer au système de pharmacovigilance selon les modalités habituelles ou en utilisant un formulaire accessible sur le site de l’Afssaps. Par ailleurs, il est prévu que les patients puissent déclarer eux-mêmes des effets secondaires qu’ils suspectent d’être liés à la vaccination H1N1 ou à un traitement antiviral. La fiche de déclaration « patients est » téléchargeable sur le site de l’Afssaps (http://www.afssaps.fr/). Une fois dûment remplie, elle devra être adressée au CRPV couvrant le département de résidence du patient déclarant.   Quelles sont les contre-indications vaccin grippal A (H1N1)v ?  La production de ces vaccins inactivés implique pour tous, à ce jour, l’usage d’œufs. Une hypersensibilité avérée
à l’œuf (en particulier quand il y a eu choc anaphylactique) est une contre-indication formelle à cette vaccination. De même, une allergie sévère rattachée à un autre composant du vaccin est une contre-indication.  
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