Rencontres HAS 2011 - Enjeux organisationnels de la chirurgie ambulatoire - Rencontres11 Les moments forts AP2
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Documents Rencontres11_Les_moments_forts_AP2 (49,18 Ko) Rencontres11_diaporama_AP2 (327,68 Ko) Mis en ligne le 15 déc. 2011 Atelier du partenariat 2 du 17 novembre 2011 de 16h30 à 17h30 Partenaire : ANAP La chirurgie ambulatoire correspond à un mode de prise en charge de chirurgie qualifiée et substitutive à l’hospitalisation à temps complet. Depuis 2010, elle est classée « priorité nationale » en matière d’évolution de l’offre de soins. Elle permet d’améliorer la performance hospitalière dans trois dimensions : Qualité et sécurité des soins, comme un vecteur de bonnes pratiques professionnelles et organisationnelles : gestion optimale des flux, qualité de l’information au patient, pertinence des protocoles thérapeutiques, processus continu d’évaluation de la qualité des soins et diminution du risque d’infections transmises, réhabilitation plus précoce. Conditions de travail, en tant que promoteur de rythmes de travail qui diminuent la sujétion d’emplois pour le personnel et sa gestion, et de nouveaux espaces de développement professionnel qui s’offrent aux soignants. Performance économique, comme levier de performance, tant au niveau macro – meilleure allocation des ressources dans le cadre d’une augmentation des besoins liés au vieillissement de la population avec diminution des durées de séjour et des coûts liés aux infections nosocomiales – que micro-économique – augmentation de productivité liée à l’amélioration organisationnelle. Le déploiement de la chirurgie ambulatoire soulève des questions fondamentales : peut-on, aujourd’hui, penser l’hôpital sans ambulatoire ? Comment alors le repenser ? Quelle recomposition du système de soins ? Comment et où former les professionnels ? Cet atelier du partenariat tentera d’apporter des réponses à ces questions, ainsi qu’aux enjeux essentiels qu’il représente pour notre système de santé. Consulter le texte des moments forts et le diaporama de cette session en bas de page Modérateurs : Gilles BONTEMPS – Directeur associé, Agence Nationale d‘Appui à la Performance Thomas LE LUDEC – Directeur de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, Haute Autorité de Santé Intervenants : Guy BAZIN – Président fondateur, Association Française de Chirurgie Ambulatoire La chirurgie ambulatoire est-elle un hub hospitalier ? La chirurgie ambulatoire est un concept d’organisation chirurgicale centré sur la gestion des flux de toute nature (patients, ressources humaines, matériel, informations, financiers). Le support de cette organisation utilise toutes les techniques disponibles et innovantes (administratives, juridiques, architecturales, informatiques, chirurgicales, anesthésiques, de communication…) pour répondre à une évolution permanente, faiblement prédictible, de ce mode de prise en charge qui couvrira plus des deux tiers des actes et dont la durée de vie se raccourcit au fil du temps. Il s’agit moins d’un simple hub, terme réductionniste, qui réduit la nature du concept à une somme de principes fondamentaux, qu’un système complexe, constitué d’un grand nombre d’entités interactives qui ne présage pas de la nature de son évolution. Chaque paramètre peut avoir une influence essentielle sur le comportement du système. L’étude d’un système complexe est donc forcément interdisciplinaire. Il est impossible de prévoir son comportement autrement que par l’expérience et la simulation. Gilles BONTEMPS – Directeur associé, Agence Nationale d‘Appui à la Performance Un hôpital peut il ne pas faire d’ambulatoire ? La question est en fait plus large que celle de la seule prise en charge en chirurgie ambulatoire puisqu’elle englobe aussi la médecine ambulatoire, l’hôpital de jour, les séances de chimiothérapie… Par hôpital, il faut entendre établissement de santé public et privé, puisqu’en France, plus de 50% de la chirurgie ou de la cancérologie relèvent d’une prise en charge par le secteur privé à statut commercial. - Pour ce qui est de la chirurgie et compte tenu des enseignements tirés des expériences étrangères (83% de la chirurgie est ambulatoire aux USA, 79% en Angleterre et 70% dans les pays nord européens), ne pas faire d’ambulatoire dans un hôpital obère sa performance et gage son avenir, tant l’ambulatoire améliore sa performance dans de nombreuses dimensions : qualité et sécurité des soins, conditions de travail des professionnels, performance organisationnelle, financière… - Pour ce qui est des autres prises en charge (cancérologie, médecine…), tant l’observation de l’évolution des pratiques professionnelles et organisationnelles, que celle des progrès thérapeutiques (nouvelles technologies, nouveaux médicaments…) nous pose la question de l’hôpital de demain qui ne serait plus pensé en termes d’hébergement mais en termes de gestion de flux autour d’un plateau technique hyperspécialisé, d’un plateau de consultations et d’un plateau d’urgence. L’hôpital de demain sera-t-il décentré ? Sera-t-il finalement une vraie alternative du domicile ? Jean-Yves LE QUELLEC – Directeur de l’offre de soins et de l’autonomie, ARS Languedoc Roussillon L’évolution des pratiques professionnelles est-elle vecteur de recomposition de l’offre de soins par les pouvoirs publics ? L’action des pouvoirs publics sur la recomposition de l’offre de soins et l’évolution des pratiques professionnelles interagissent, sans qu’on puisse déterminer si les pouvoirs publics s’adaptent à l’évolution de pratiques ou agissent sur celle-ci. L’énumération des vecteurs de l’action publique en matière de recomposition de l’offre de soins situe l’évolution des pratiques professionnelles plutôt comme un élément de contexte sur lequel repose l’action publique que comme un de ses moyens d’action. Pour autant, on a pu observer dans certains domaines une action forte et efficace sur l’évolution des pratiques professionnelles comme un appui à la recomposition (plan cancer). Dans d’autres, le décideur public s’estime plus démuni (SSR). Pour autant, l’application à l’Anesthésie-Chirurgie ambulatoire de la déclinaison des vecteurs traditionnels de l’action publique fait apparaître des leviers efficaces à la main des décideurs publics pour faire évoluer les pratiques. La combinaison d’outils interactifs comme le contrat ou la démarche-performance, de leviers financiers (tarification, aide à l’investissement), de la formation initiale et continue, de la politique de gestion du risque et des outils de la planification, mis au service d’une politique régionale fortement incitative inscrite dans le projet régional de santé, est de nature à faire évoluer les pratiques professionnelles. Mais seule une totale appropriation de la part des professionnels et des établissements est un gage de changement durable des pratiques. Jean-Patrick SALES – Directeur de l’évaluation médicale, économique et de santé publique, Haute Autorité de Santé Comment repenser l'hôpital autour du patient pris en charge en chirurgie ambulatoire? La question pourrait être plus concise et devenir « Comment repenser l'hôpital autour du patient ? ». Ce serait, à juste titre, postuler qu’il est aujourd’hui essentiellement centré sur les professionnels qui y travaillent. L’ajout de « patient pris en charge en chirurgie ambulatoire » peut être lourd de sens et faire présupposer deux orientations : - Ce qui se fait autour du patient pris en charge en ambulatoire, défini « comme au centre du dispositif », pourrait être étendu à l’organisation de l’hôpital : ce n’est généralement pas le cas, les unités de chirurgie ambulatoire restant marginales dans toute l’acception du terme. - Le nombre de patients pris en charge en chirurgie ambulatoire pourrait croître au point qu’il devienne nécessaire de reconfigurer l’hôpital de fait désinvesti de ce flux de passages. Ceci serait logique si l’on considère dans ce schéma que l’hôpital serait uniquement pertinent pour les urgences sérieuses et les actes lourds ou de recours, soit environ 20 % des séjours. Repenser l’hôpital est dès lors une nécessité impérative autour et peut-être plus précisément « à coté » du patient pris en charge en ambulatoire. Jean-Pierre TRIBOULET – Président, Association Française de Chirurgie Ambulatoire – Membre, Académie nationale de chirurgie Comment et où former les professionnels de santé à la chirurgie ambulatoire ? La formation sur la chirurgie ambulatoire est à l’état embryonnaire en dehors de quelques belles initiatives. La lettre circulaire de la DGOS du 06/06/2011 relative aux axes et actions de formation nationales prioritaires, rappelle à tous, dans son annexe 11, l’importance de la formation à la chirurgie ambulatoire. Elle s’adresse à tous les professionnels de santé, médecins, personnels soignants et à tous les acteurs de la chirurgie ambulatoire. Elle doit répondre aux impératifs des caractéristiques de cette prise en charge et s’applique entre autres à préciser l’éligibilité des patients et des actes, les types d’organisation et le suivi. Elle se délivre sur les lieux de formation des acteurs pour la théorie (écoles, facultés) et se complète par des stages dans des unités de chirurgie ambulatoire réglementaires. La formation doit comprendre une formation théorique avec les aspects réglementaires, les bonnes pratiques, les recommandations de cette prise en charge, l’analyse et la définition pratique d’un parcours de soins, l’utilisation des outils disponibles, l’analyse et l’étude de la gestion des risques au bloc opératoire et en chirurgie ambulatoire, et enfin avec la connaissance des méthodes d’élaboration et d’organisation d’un projet, des indicateurs d’évaluation et des indicateurs de qualité. Elle doit être évaluée par des questions théoriques sur des fondamentaux de la chirurgie ambulatoire et des mises en situation avec l’élaboration de chemin clinique. L’objectif est de développer progressivement une culture ambulatoire garante de la qualité et de la sécurité des soins délivrés aux patients. « Il parait souhaitable d’organiser des formations associant le personnel d’une même unité avec la participation des médecins de la structure » (circulaire du 6 juin 2011) Mis en ligne le 15 déc. 2011

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  Atelier du Partenariat 2 – Les moments forts Partenaire : ANAP  Enjeux organisationnels de la chirurgie ambulatoire   Gilles BONTEMPS– Modérateur – Directeur associé, Agence Nationaled‘Appui à la Performance  Quels sont les obstacles au développement de la chirurgie ambulatoire ? Les freins sont de deux natures : culturels et organisationnels. La chirurgie ambulatoire entraîne une véritable révolution culturelle car elle renverse le processus : il s’agit de passer d’un hôpital, structure figée autour des professionnels de santé et de notions de services, de lits et de patients captifs de ces lits, à une structure dynamique organisée autour du patient, qui devient un acteur de sa prise en charge. Un accompagnement des soignants à ce changement est nécessaire pour lever les freins culturels. Par ailleurs l’hôpital a été construit sur les concepts d’hébergement, de patients en attente des , évènements gérés par les services et d’édification de murs. La chirurgie ambulatoire transforme les espaces et implique de repenser l’organisation en termes de flux et de gestion des différents flux en plaçant le patient au centre du dispositif. Il va se poser la question de l’utilisation des hôpitaux qui vont être surdimensionnés et devenir des cathédrales vides.  En quoi la chirurgie ambulatoire préfigure t’elle de l’hôpital de demain ? La réflexion ne doit plus porter sur un centre d’hébergement dans des murs mais sur un centre de soins ouvert sur la ville. L’hôpital va devenir un plateau technique très spécialisé permettant d’optimiser la prise en charge du patient, sans rupture et tout au long de son parcours de soins. Il faut donc repenser et construire autrement l’hôpital.   Thomas LE LUDEC– Modérateur –l’amélioration de la qualité et de la sécurité desDirecteur de soins, Haute Autorité de Santé  Comment la HAS et l’ANAP vont-elles accompagner les acteurs ? La DAQSS et la DEMESP de la HAS s’impliquent aux côtés de l’ANAP - Gilles Bontemps et son équipe - sur la base d’un programme d’action commun. Des référentiels différenciés à destination des trois publics cibles que sont les professionnels de santé, les gestionnaires des établissements de santé et les régulateurs seront établis. Une réflexion sera menée au-delà de la chirurgie ambulatoire, sur le thème plus transversal du patient acteur de la sécurité de sa prise en charge.  Quels sont les axes du programme de travail commun ? Le programme comporte six grands axes de travail : - Établir un état des lieux « socle de connaissances » en vue de délivrer un outil pédagogique pour les professionnels de santé, de définir des référentiels pour la chirurgie ambulatoire ainsi que la manière d’appréhender une analyse médico-économique de cette offre ; - Déterminer de nouveaux critères d’éligibilité des patients à la chirurgie ambulatoire ; - Produire des référentiels pour l’organisation du chemin clinique des patients. L’objectif est de retenir 15 établissements de santé pionniers et des ARS pilotes et de rester en cohérence avec la DGOS et le groupe gestion des risques ; - Suivre et évaluer l’impact des indicateurs pour convaincre professionnels, gestionnaires et patients ; - Certifier des établissements de santé et délivrer des certificats à des équipes entraînées, aptes à gérer des volumes importants d’activité et à assurer la sécurité et l’information aux patients ; - Réaliser des études économiques productrices de données objectives qui permettent de déterminer les conditions requises pour assurer un équilibre économique de la chirurgie ambulatoire au sein d’un établissement et de répondre aux interrogations sur sa viabilité.
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