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e-Europe Jacques Briquemont, délégué auprès des institutions ...

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«Les radiodiffuseurs publics doivent s’investir au cœur de l’e-Europe afin de proposer des actualités, des informations, des programmes éducatifs de qualité sur tous les moyens disponibles, revendiquent un rôle essentiel dans le monde du multimédia et ont besoin d’une réglementation claire et d’un financement adéquat.» Arne Wessberg, président de l’Union européenne de radio-télévision, a donné dès l’ouverture le ton de la 4e Conférence de l’UER«e-Europe et l’audiovisuel de service public», à Bruxelles au printemps. Diffusion y revient avec les contri-butions d’orateurs représentatifs des différents secteurs ayant participé à la conférence. Autour de nous l’audiovisuel bouge. Une première mondiale a lieu au Danemark avec ROFL, émission de télévision interactive. En Irlande, lyric FM, nouvelle radio classique, prouve qu’il est toujours possible de faire sa «niche». L’UER, avec MUS Real Audio, surfe sur Internet pour le confort de ses membres. Printemps, été, saisons des festivals, des concours, de Montreux à Bratislava en passant par Copenhague, Helsinki et Londres, l’occasion de remettre des prix, de se faire connaître et de lancer des idées ou des appels. Un Diffusion d’été très divers ! Bonne lecture, bonnes vacances. La rédaction
DIFFUSION EBU– 2001/2
e-Europe Jacques Briquemont, délégué auprès des institutions européennes2 Interventions Arne Wessberg, président de l’UER, directeur général de YLE4 Marita Ulvskog, ministre de la Culture de Suède5 Viviane Reding, membre de la Commission européenne7 Ruth Hieronymi, membre du Parlement européen9 Erkki Liikanen, commissaire européen chargé de la société de l’information11 Greg Dyke, directeur général de la BBC14 Pascal Lamy, commissaire européen pour le commerce16 Richard Miller, ministre des Arts, des Lettres et de l’Audiovisuel de la Communauté française de Belgique18 TÉLÉVISION Tendances Gaetano Stucchi, ancien directeur de la télévision, UER20 ROFL, première mondiale 22 Jeunes Danseurs 2001 Patrick Jaquin26 Zepi et Zina, la nouvelle série de dessins animés UER 28 Religion à la télé 30 RADIO MUS Real Audio Pierre-Yves Tribolet, chef de l’Euroradio et des programmes musicaux Pascal Brunat, responsable de la communication de données Alain Artero, chef de projet informatique32 lyric FM Séamus Crimmins35 FORMATION Indispensable Patrick Jaquin SERVICE PUBLIC RAI Pier Luigi Malesani, directeur des relations institutionnelles, RAI FESTIVALS Rose d’or Prix Danube Jela Kezmanová, secrétaire général INTERNET TV contre Internet ? Heikki Kasari, YLE OPINION Production en Tunisie Ahmed Baha Eddine Attia, producteur, Cinétéléfilms, Tunisie La télévision haute définition Florence Bray, docteur en sciences politiques, chargée de cours à la faculté libre de droit de Lille
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42 44 48 50 54 58
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REUl ed ecnerféon C4e: R IESS
DIFFUSION UER– 2001/3
La radio et la télévision sonte session spé-ciia tlboej tdnuf a eim.ela des acteurs indispensables àPlus de deux cents participants de toute l’Europe ont pu entendre sur la réussite de l’initiativeles ontirvteins seuq secnoderembtiens on srumrapo xuetarlsi lesque e-Europe, qui dépasseroeuesirsaismmcoérper sed ,sneépPar- du antssentdeux m ,rtio snisirtse lement européen, du Conseil de largement le seul domaine dummoc ud ed ,ecresdes leabnîsec ahiluqp bueslroEu, pe ldeNEUCS,Od  elrOagn-isation mondiale commerce électronique.nspoesrropéeus : enneal ,envèlo sTV Rla, AIalR 2  ,naec,RrFC, Da BBD, llAR VRT, YLE. C’est donc naturellement queMultiples io l ’ U n i o n e u r o p é e n n e d e r a d i o - quest ns télévision a choisi ce thème pour sa quatrième conférence, qui s’est te- Le rôle fondamental de l’audiovisuel nue à Bruxelles le 27 mars 2001. public, la nécessité d’une sécurité juridique de son statut et de son fi-Au cours de cette conférence, les nancement, l’obligation de garantir radiodiffuseurs de service public ont un accès ouvert aux nouveaux servi-présenté leurs nouveaux services et ces, le devoir de prise en compte de leurs stratégies pour les développe- la diversité culturelle dans le cadre ments futurs. Ils ont fait le point avec des travaux de l’OMC, telles sont des juristes, des techniciens et des quelques-unes des idées qui se sont responsables politiques européens dégagées au cours des travaux. sur l’environnement législatif, juri-dique, technique et social de cette Cette édition spéciale de Diffusion Europe électronique. présente les contributions d’orateurs représentatifs des différents secteurs Diversité culturelleayant participé à la conférence. La question de la diversité culturelle face à la mondialisation de l’écono-
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ope
DOSSIER :
 4e Conférence de lUER
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DOSSIER : 4eConférence de l’UER
Quel rôle pour les radiodiffuseurs publics dans l’e-Europe ? Avec le traité d’Amsterdam, le ca-dre juridique de l’Union européenne reconnaît explicitement la contribu-tion décisive qu’apportent les radiodiffuseurs de service public à l’identité politique et culturelle euro-péenne. En janvier 1999, le Conseil des ministres de l’Union européenne a adopté une résolution stipulant clairement que la nécessité de ren-forcer la capacité de la radiodiffu-sion publique à offrir des program-mes et des services de qualité passe notamment par “le développement et la diversification des activités à l’ère du numérique.” Il existe un fort consensus politique pour dire non seulement que les ser-vices publics de radiodiffusion sont vitaux pour les citoyens européens, mais aussi que leur mandat s’étend sans l’ombre d’un doute aux nou-veaux médias. Un autre consensus existe également chez les radiodiffuseurs de l’UER, qui nous a poussés à nous engager, dans la “Déclaration d’engagement envers les services en ligne” adoptée l’été dernier à l’occasion de l’assemblée
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Arne Wessberg Président de l’UER, directeur général de YLE
réreemgltaene ircérp«.si»ancenfin adémente  tuqtac dadnuursefuf-icblpus eb tno sud niosctpeésél crseuatel ertnouq-sir sui pes qaienourrapar tpas  itîeratisn io cdemoe elèduoN.ov snolus protéger les adutiuesrtel set v suoN .sem-margr getéro pnsloou sueyoneict-el sre lcontens ropérg ssdnaleuqeuq-om crcmero gesupôraleitnaixuoctn aux pro laccèsne,tl-me sovn uorce.ommeallè Paro selsetinutroppsas onulou tirisc luuterllsed ues consé-quencese noérff eénc ud lneéribisaltia-r-vey paour t, pmeneerllaNutse .diioad res lé,itcaciffe ceva rindialisat la mon-trsep raét sfoefo-hngiloesllec tn seevuo noil tecom-des nce ergeocvnl  asnà siotsssaou Ne.llietrsudni noitulovéru-velle dune nouac uœ rs moem sé.itusNoacdaltumelb tnednieainéevin eedca e.rF n paontede lsse qirémun s uo seuntsos geusenev ds noe  tel smi-aas. Le texte, leelaite ssed idémnimuticas onndmos an donroEue-ltnos »epmèht nu ces erviics publdaoiedr -uisidffIFDSIFU UON RE002 L3/1s seplu alurpedé dndedom enrr-uE epodiversitt de la émidsae siemed ségitalqua  lisMa .semroné segatns l daniale socv ei ealeld olabartireti ed evidenrg dcet oissautnric teo jbceitrgence.Pour garatuos ruosel rineu-ltcué  Pe.llrese ,eénnnoevalc ture culro-ps eufnroamt-tn,sd ide commuions et L .s-uEacinnoitntiee lperoev dinevteu suc, àonfronans st srs eésop-moc ,serèitmeseisrtvedie  dnsformer ene-radoiidffsuuesrC.te cteveonenrg sceccaapmodengavaope -Euresmeet l sedbmerREs l Unssat onenteou dd niart art es esnopliba étiicose.alluesnemeemirsap  snexpeéd ms iam-eid seL éoconergence.e la div-ser al rus issu ateor pleel; sirle-aétstm orifde pmes  tert enntte dercoe trnsuep tnev es -noces des médias ne,fl sep loti-iuqcoes ler drsountmelagé tcart tneellence,ivens dol  aiuerreegocvntreant êur du cœ-euE ele  torepioadsrLeeuusffdiilbup sreviod sclogiespour servi ronrt euplbci . u,àlitir ses levuonelleet sonhc telrbnaécélla eUERde lilé  jubéréngou n ss,viers celbup,scitnocubirons à la défensee  t àalm -oednra l àetâcGr. rtertonà emegagne enveent es nrs laexuuov-ai,sm dét edàsuocal sèctima, oni lornftaoi,na  àldécussement udivertiilarulp el tit-nmaornfi ldee smsrtiidev ,alitno et ellelturé cu step irév s ;eliffuseurs publice leporu neéaragdèmo aleioudsuvisea inlbicnass-oformtes-ispoes dd sétiradoidarsecos let ntmelémp éducatigram-mesd sep oritno steesslla p turteoutilas ,éd sfuq eropés euoyen citlsset uorià forfmaornf ies ds,té-ilautca sed sne
DIFFUSION UER– 2001/3
«La voie du développement d’une e-Europe apparaît de plus en plus clairement depuis quelques années : la technologie progresse à grands pas. La convergence et la numérisation débouchent sur la mondialisation. L’information traverse librement les frontières nationales. La production médiatique se diversifie et le contenu audiovisuel devient facile d’accès. Les fondations et les premières pier-res de la création de l’e-Europe sont certainement posées. L’environnement dans lequel les radiodiffuseurs publics évoluent et remplissent leur mission est en train de changer. Ils ont un rôle majeur à y jouer en tant que piliers d’une so-ciété démocratique. Les radiodiffuseurs publics ont été et resteront les gardiens de la démo-cratie, s’agissant en particulier de la préservation et de la promotion de la diversité culturelle, du pluralisme du contenu et de la qualité des pro-grammes, mais surtout ils seront un mécanisme essentiel du maintien de la cohésion sociale, naturellement crucial dans le contexte d’une e-Europe permettant à chacun d’ac-céder à Internet. En mars dernier, le gouvernement suédois a soumis au Parlement un projet de loi concernant une propo-
DOSSIER : 4eConférence de l’UER
Marita Ulvskog Ministre de la Culture de Suède
sition de renouvellement de la poli-tique de la radiodiffusion sonore et télévisuelle pour les quatre prochai-nes années. Dans cette loi, le gou-vernement réaffirme vigoureusement que la radiodiffusion publique a un rôle essentiel à jouer dans le nou-veau paysage médiatique. Dans l’ensemble, cette proposition définit les grandes lignes du mandat du système de radiodiffusion publi-que, qu’on peut décrire comme four-nissant à tous les citoyens l’accès à une gamme étendue de programmes caractérisés par leur indépendance et leur qualité, sans messages publi-citaires commerciaux. Ces caracté-ristiques, pour ainsi dire de base, de nombreux radiodiffuseurs publics sont réaffirmées, ce qui se traduit pour eux par une responsabilité per-manente. En outre, selon moi, un système de radiodiffusion publique fort et indé-pendant constituera une puissante alternative au secteur commercial, qui court également le risque d’être dominé par une poignée d’acteurs majeurs. La tendance à l’intensifi-cation de la concentration des médias, non seulement en Europe, mais aussi à l’échelle mondiale, est préoccupante. Une concentration dé-séquilibrée du pouvoir est toujours malsaine. Une concentration désé-
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quilibrée du pouvoir dans le secteur des médias est particulièrement mal-saine, car ce sont les pierres angulai-res de la société démocratique qu’elle menace. C’est pourquoi un secteur public solide, énergique et novateur constitue un contrepoids important. La concurrence m’amène également à parler des consommateurs. Les consommateurs veulent de la qualité. Des radiodiffuseurs publics forts re-lèvent la qualité non seulement de leurs programmes, mais également de ceux de leurs concurrents privés, qui doivent alors “combattre la qua-lité par la qualité” ! Un système public solide, énergique et novateur constitue un contrepoids important ou, plutôt, est un acteur principal sur la scène, servant de label de qualité, dans l’intérêt des consom-mateurs. Étant donné les profonds boulever-sements apportés dans le paysage médiatique par la convergence et la mondialisation, il faut reconsidérer les moyens mis à la disposition des radiodiffuseurs publics, qui doivent impérativement se développer et s’adapter aux énormes problèmes que leur pose le nouvel environne-ment médiatique, tout en conservant
que les radiodiffuseurs publics puis-sent profiter du développement et de la mise en place de ce nouvel envi-ronnement. Les percées technologi-ques assurent la diversité d’opinions et le vaste éventail de programmes. Mais l’émergence des nouvelles tech-nologies comporte également le ris-que de créer un écart informationnel entre les groupes sociaux. De ce point de vue, on peut invoquer deux raisons au moins pour expliquer le rôle important que les radiodif-fuseurs publics ont à jouer au moment de l’introduction des nouvelles tech-nologies. La première, c’est que le fondement de leur mandat de ser-vice public stipule que les program-mes doivent être offerts à tous les citoyens. La seconde, c’est qu’il est capital que les radiodiffuseurs pu-blics préservent la diversité et la qua-lité de leurs programmes, à l’avenir, quand ils utiliseront les nouvelles technologies. Il est donc essentiel que les sociétés de radiodiffusion soient prêtes à développer leurs program-mes, à créer de nouvelles formes de programmes et à offrir ces nouveaux concepts aux citoyens. Au niveau de l’Union européenne, la question de la radiodiffusion de service public est importante. La
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DOSSIER : 4eConférence de l’UER
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