Jean-Baptiste Stuck (1680-1755) - Les Bains de Tomery (à voix seule, deux dessus de violon & basse continue).

Partition Musicale En Format Numérique En 165 - 2014.

Description

Partition musicale en format numérique EN 165 - 2014. Coll. “Cantates et Divertissements avec et sans instruments concertants”.

Informations

• Publié par: vangi
• Publié le: 05 janvier 2015
• Nombre de lectures: 8
• Langue: Français

Extrait

COLLECTION MUSICALE EN FORMAT NUMÉRIQUE
Cantates et Divertissements avec et sans instruments concertants

Cantates françoises - Livre troisième
Paris, Christophe Ballard, 1711
7
BnF [Vm 193

Jean-Baptiste Stuck (1680-1755)
Les Bains de Tomery
à voix seule, deux dessus de violon & basse continue

EN 165 (2014)

2

Nomenclature :
c Dessus

a 1. Dessus de violon

a 2. Dessus de violon

hBasse continue

Quel Spectacle pompeux orne ce bord tranquille.
Diane avec toute sa Cour
Vient-elle y chercher un azile
Contre les feux du Dieu du jour ?
Pour voir ces Deïtez nouvelles
Le Soleil tient encor ses Coursiers arrêtez.
La Nymphe qui preside à ces bords enchantez
Epuise ses regards sur elle,
Et rassemble en ces mots ses Compagnes fidelles
Pour rendre hommage à leurs beautez.

Venez voir vôtre Souveraine,
Nymphes, sortez de vos roseaux.
C’est Thetis qui vient sur la Seine
Goûter la fraicheur de mes eaux.
Coulez, Eaux fugitives,
Et vous Oiseaux, quittez les bois.
Chantez sur ces aimables Rives,
Chantez l’honneur que je reçois.

Nouvelles Deïtez qui flottez sur mes Ondes,
Que d’attraits inconnus vous offrez à mes yeux !

Jamais dans ses grottes profondes,
Amphitrite n’a vû rien de si precieux.
Mais n’en rougissez pas dans cette Cour charmante,
La Déesse qui vous conduit
Brillle comme au milieu des Astres de la nuit.
Du jeune Endimion on voit briller l’Amante.
Quel cœur resisteroit à des attraits si doux ?
Nyades, approchez, Tritons, éloignez vous.

Vous qui rendez Flore immortelle,
Rassemblez vous, tendres Zéphirs,
Une Divinité plus belle
Est reservée à vos soupirs.
Venez sur mes humides plaines
Caresser ses jeunes Beautez.
Venez de vos douces haleines,
Echauffer mes flots argentez.

Et vous dont le pouvoir s’étend sur tout le monde,
Amours, si les attraits de la Fille des Mers
Ont pû vous attirer sur l’Onde,
Accourez à ma voix et traversez les airs.
Une Venus nouvelle exige vôtre hommage,
Et bientôt vous verrez que celle de Paphos,
Luy cede, autant que mon rivage
Le cede aux vastes bords de l’Empire des flots.

Tendres Amours, accourez tous.
Venez, volez, Troupe immortelle.
La Beauté languiroit sans vous,
Et vous expireriez sans elle.
S’il est vray que le Dieu d’Amour
A la Beauté doit sa naissance,
La Beauté par un doux retour
Doit à l’Amour seul sa puissance.

Dessus

Basse
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