Un soir, au temps du sombre équinoxe d automne
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Un soir, au temps du sombre équinoxe d'automne

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Description

Voyagez en lisant le poème "Un soir, au temps du sombre équinoxe d'automne" écrit par Charles GUÉRIN (1873-1907). "Un soir, au temps du sombre équinoxe d'automne" de GUÉRIN est un poème classique faisant partie du recueil Le semeur de cendres. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de GUÉRIN, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Un soir, au temps du sombre équinoxe d'automne".

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Langue Français

Extrait

Un soir, au temps du sombre équinoxe d'automne

Un soir, au temps du sombre équinoxe d'automne
Où la mer forcenée et redoublant d'assauts
Se cambre et bat d'un lourd bélier le roc qui tonne,
Nous étions dans un lieu qui domine les eaux.

Heure trouble, entre l'ombre et le jour indécise !
La faux du vent sifflait dans les joncs épineux.
A mes pieds, sur la terre humide et nue assise
Tu frissonnais devant l'horreur du ciel haineux.

Inattentive aux cris des stridentes mouettes,
Tu regardais la nuit de pente en pente errer ;
Des pleurs brûlaient tes yeux et tes lèvres muettes,
Et l'embrun te glaçait sans te désaltérer.

Et moi, sur ce rocher dont l'eau sculpte la proue,
Debout comme à l'avant d'un vaisseau de granit,
J'écoutais l'escadron des vagues qui s'ébroue
Et terrible, et ruant dans les récifs, hennit.

Ô bien-aimée ! ô plainte à mes pieds répandue !
Heure farouche où tout en moi désespérait,
Où toute ma pensée, affreusement tendue,
Luttait pour arracher au Destin son secret !

A l'Occident, au fond d'un porche de nuées,
Le soleil soucieux s'échancrait sur les flots ;
A mon cou, par tes mains étroitement nouées,
Tu suspendais ton corps secoué de sanglots ;

Et, sentant entre nous l'étendue infinie
Qui sépare du ciel l'esprit contemplateur,
Nous regardions le feu de l'astre en agonie
Dans les mers du couchant descendre avec lenteur.

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