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• Publié par: umibybig
• Nombre de lectures: 103
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

SOMMAIRE / Septembre - Octobre 2010
4 Actualité internationale
OPÉRATIONSGÉOPOLITIQUE
Le pays afghan7 Maiwand : le tombeau du 66th 24
Berkshire RegimentAfghanistan : hier, la guerre ; 8
Le 27 Juillet 1880aujourd’hui, la guerre ; et demain... ?
Historique des guerres afghanes 28 L’opération «Enduring Freedom»
Les opérations des forces spéciales US contre
12 Von Hentig et la mission allemande en Al Quaïda et les Talibans, oct. - déc. 2001
Afghanistan (1915-1916)
de Jean-Jacques Langendorf - 1e partie Exercice de décision opérationnelle 36
n°1e14 Le nouveau «Grand Jeu» du XXI siècle Opération «Anaconda», mars 2002Critique sur l’intervention américaine en
Afghanistan TACTIQUE
STRATÉGIE
Organisation et tactiques des 42
Un projet russe d’invasion de 16 Moudjahidines
el’Afghanistan au XIX Entre 1979 et 1989 siècle
de Jean-Jacques Langendorf
Chroniques de l’Adjudant A. 50
Entretien avec Mériadec Raffray20 SchwarzOps
auteur du livre «Afghanistan - les victoires RETEX d’Afghanistan : colons anglo-
oubliées de l’Armée rouge» saxons et réalités tactiques
Le RPG-7 Maquettisme : l’opération 52 60 Guerres d’Afghanistan 64
L’arme anti-char de tous les «Cast Lead» en film
conflits - 1e partie Liste des véhicules utilisés
Bibliothèque par Tsahal pendant l’opération 66
Veste SAS Smock56 «Plomb durci» - 1e partie stratégique
La veste SAS Smock de
Dagger Line
Nous souhaitions depuis tout le sérieux et la rigueur d’écrivains spécialistes et EDITORIAL
longtemps offrir aux lec- professionnels maîtrisant leur matière. Car nous sou-
teurs intéressés par l’art haitons divertir par la connaissance.
de la guerre et les opérations militaires, qu’ils soient
professionnels ou amateurs, un magazine traitant des
Le magazine est structuré de façon logique à travers conflits modernes à travers le prisme des stratégies et
des rubriques sur la géopolitique, la stratégie, les opé-tactiques passées et actuelles.
rations militaires et la tactique. Les articles au sein de
Avec ce premier numéro de La Voie Stratégique ma- ces rubriques sont aussi bien historiques qu’actuels.
gazine c’est chose faite et l’aboutissement d’une réelle
Sans oublier des articles divers sur les armes et les ambition éditoriale.
équipements, les matériels, les livres, les films et les
jeux vidéo.
Les articles sont courts, précis, et faciles d’accès, afin De plus, vous pouvez retrouver dans chaque numéro Photo de couverture : des
d’informer et de divertir. Car le but est là : ce magazine soldats afghans de l’armée régu- un ou deux exercices de décision opérationnelle ou
se veut avant tout un vecteur d’informations, de nou-lière et des Soviétiques sont pris tactique, où vous avez à prendre une décision et à
velles et d’analyses pertinentes, sans vouloir tomber sous le feu de Moudjahidines en nous en faire part. Les meilleures solutions étant pu-
dans les travers des revues destinées aux seuls pro-embuscade. 1er octobre 1986. bliées dans les numéros suivants.
fessionnels ou des revues «photo-album».
Ainsi, l’objectif de ce magazine est d’offrir à ceux
Bonne lectureaimant et s’intéressant aux choses militaires un mé-
G. Martinsdia agréable à lire, facile d’accès, interactif, mais avec
RIA NovostiHISTOIRE2
Afghanistan :
hier, la guerre ;
aujourd’hui,
la guerre ;
et demain… ?
Historique des Guerres d’Afghanistan
Par Guillaume Martins
e territoire connu ac-
tuellement sous le nom
d’Afghanistan est, depuis
la haute antiquité, le lieu L pour ainsi dire «naturel»
de conflits et d’ambitions.
Carrefour stratégique entre le Moyen-
Orient, l’Asie centrale, les Indes et l’Hima- Invasions
laya (débouchant sur la Chine), l’Afghanistan
s’étend depuis des déserts au Sud, à l’Ouest, Depuis toujours, ce pays a été un axe de passage entre l’Ouest et l’Est.
Du IVe siècle avant J.C. jusqu’au VIIe siècle de notre ère, les Macédoniens et au Nord-ouest, jusqu’aux hautes monta-
1d’Alexandre le Grand , les Indiens, les Perses sassanides, les Huns, puis gnes de l’Indu Kush au centre et au Nord-est 2les Arabes envahissent la région tour à tour, sans jamais réellement la
et qui culminent entre 2 000 et 7 750 mè- contrôler. Au XIIIe siècle, les Mongols s’emparent du pays et y règnent près
de deux siècles, jusqu’à l’arrivée de Tamerlan, qui s’empare du Nord de tres d’altitude, en passant par la chaîne de
l’Afghanistan à la fin du XIVe siècle et fonde la dynastie moghole dont Kaboul montagnes longue de 700 km et large de 300
devient la capitale en 1504.
km bordant la frontière pakistanaise. Actuel-
lement avec 80% de montagnes, 6 frontières C’est Ahmad Shâh Dorrâni, un général afghan qui, le premier, fonda un
et grande comme 1,2 fois la France, cette ré- gouvernement central et indépendant, en devenant Émir en 1747. Il entreprit
d’étendre les frontières de son royaume en conquérant l’Iran, le Baloutchis-gion du monde est depuis toujours une zone
tan, le Cachemire, le Pendjab, et d’autres provinces situées au sud du fleuve
de convoitise stratégique tout en étant quasi- Amou-Daria (actuel Turkménistan et nord de l’Afghanistan). Le Royaume
ment inaccessible. devenu Empire fut organisé de façon féodale, où les Khans de chaque tribu
devaient constituer des armées qu’ils devaient mettre à la disposition du
Comme une perle au milieu de récifs peu- Roi lorsque celui-ci en avait besoin, en échange de quoi ils étaient exempts
d’impôts.plés de murènes aux dents acérées, l’Afgha-
nistan a attiré toutes sortes de conquérants
1 Qui mirent 2 ans à conquérir et à organiser les provinces perses correspondant à qui n’ont jamais pu véritablement la possé- l’actuelle Afghanistan, et près de 5 années à «pacifier» la région.
der. 2 Les conquérants arabes tentèrent 6 fois de prendre Kaboul et le plateau central de
Gazny-Kandahar, sans jamais réussir, tout en subissant de lourdes pertes. Ils ne purent
que s’installer à l’Ouest, dans la région d’Hérat, qui fut prise en 651 par le calife Omar,
qui y instaura l’islam, religion qui s’imposa au fil du temps.GÉOPOLITIQUE14
eLe nouveau «Grand Jeu» du XXI siècle
Critique de l’intervention américaine en Afghanistan
Par le professeur Paul Émique, géopolémiste*
(* : un géopolémiste est un spécialiste en géopolitique
et un créateur de polémiques… )
Note : le présent article ne cher-
che pas à juger si l’intervention
américaine fut une bonne chose RUSSIE
ou non. Il a pour but de démontrer
que cette intervention est le fruit
d’une volonté géopolitique qui
s’inscrit dans le cadre du «Grand CHINE eJeu» commencé au XIX siècle. IRAN
Mais aussi de critiquer l’actuelle
gestion des gouvernants en Afgha-
INDE nistan, qui nuit au peuple afghan
mais surtout risque de déboucher
sur un nouveau désastre politique
et militaire.
Les propos et opinions ici exprimés n’en-
gagent que leur auteur.
a présence d’Al Qaïda est très ré- peut depuis 9 ans représenter une menace telle, plantations, officiellement de peur de contrarier
duite. L’évaluation maximale est que les généraux des pays les plus puissants du les paysans afghans. Ainsi, l’Afghanistan est de-
inférieure à 100 exécutants dans le monde réclament toujours plus de troupes ? venu le premier producteur mondial de drogue,
pays, aucune base, aucune capacité Les combats s’intensifient pourtant en Afgha- pays sous tutelle de l’Otan. Étrange comporte-
à lancer des attaques contre nous ou nistan, du moins dans certaines régions. «La ment de la part des Américains qui ont combattu Lnos alliés. » résistance s’accentue» (sic), car il s’agit bien de si violemment les narco-trafiquants d’Amérique
Déclaration devant le Congrès US du Général : celle du peuple afghan contre des latine… Mais si l’héroïne afghane a tué en 2008
James Jones de l’US Navy, chef du National Se- troupes qui apparaissent de plus en plus comme plus de 100 000 personnes, aucune n’est recen-
curity Council et conseiller en sécurité nationale des envahisseurs. sée aux États-Unis, ces victimes se trouvant pour
du Président Obama. partie en Europe mais essentiellement en Russie
Mais si nous prenons un peu de hauteur au re- et en Chine… Nous y voilà. La drogue devient
Suite à un tel aveu, nous pourrions nous deman- gard de la situation actuelle et passée, on se rend alors un outil de pression contre les ennemis des