CHAPITRE 6 : Internationalisation des échanges et mondialisation
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Chapitre 6 : Internationalisation des échanges et mondialisation (d'après http://brises.org/)
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CHAPITRE 6 : Internationalisation des échanges et mondialisation Introduction " Ouverture internationale ", " globalisation ", et surtout " mondialisation ", sont des expressions que vous avez déjà souvent entendues, que ce soit à la télévision, en histoire-géographie, ou ailleurs. Mais quelle réalité recouvrent-elles ? Et d'ailleurs, sont-elles synonymes ? Il faut donc bien s'interroger sur ce qu'est la mondialisation et sur l'internationalisation des échanges qui l'accompagne. On peut définir le processus de mondialisation comme " l'émergence d'un vaste marché mondial des biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s'affranchissant de plus en plus des frontières politiques des États, et accentuant les interdépendances entre les pays " (S. d'Agostino, La mondialisation, Ed. Bréal, 2002). L'internationalisation des économies nationales résulte de l'essor des échanges internationaux, résultat d'une ouverture croissante des économies. Cet essor n'est pas récent : le commerce international s'est développé très rapidement au 19ème siècle et le degré d'ouverture de nombreuses économies était plus élevé en 1913 qu'il ne l'était à la fin des années 1960. Cependant depuis 1950, les échanges internationaux progressent très rapidement, plus rapidement que les P.I.B. Ainsi, en deux siècles (le 19ème et le 20ème), les échanges de biens et services ont été multipliés par 1000 environ alors que le PIB mondial n'a été multiplié que par 60 (ce qui est beaucoup quand même !). Cela signifie qu'une proportion grandissante des productions nationales est exportée et que les économies nationales sont de plus en plus insérées dans l'économie mondiale. Résultat : l'internationalisation des échanges est un vecteur de la mondialisation, c'est-à -dire de la constitution d'un marché mondial ayant une logique propre qui n'est pas celle des économies nationales. Face à la mondialisation, les réactions, et les analyses, sont variées, de l'approbation sans question (car elle est présentée comme inéluctable et favorable à la croissance) à l'acceptation avec fatalisme (car elle est ressentie comme une situation que l'on subit sans rien y pouvoir) et à la contestation (par ceux qui voudraient une altermondialisation, c'est-à -dire une autre mondialisation). S'il y a des conflits autour de la mondialisation, c'est probablement que tous (tous les pays, ou tous les citoyens des pays) n'en retirent pas les mêmes avantages : d'une part, certains pays pauvres, ou certains citoyens fragilisés, peuvent être marginalisés par la mondialisation alors que d'autres (pays ou citoyens) s'enrichiront grâce à la mondialisation ; d'autre part, l es enjeux de la mondialisation ne sont pas qu'économiques, mais aussi sociaux ou culturels : par exemple, on peut se demander si la domination américaine dans le domaine du cinéma ne risque pas de déboucher sur une uniformisation culturelle du fait de la libre circulation des films. Finalement, dans ce chapitre, pour pouvoir ensuite nous demander dans quel monde nous voulons vivre demain, il s'agit d'essayer d'abord de connaître la réalité actuelle, la mondialisation telle qu'elle est, ses ressorts et ses risques. Pour tenter de répondre à ces questions, nous commencerons par nous interroger sur les l iens que l'on peut établir entre le commerce international, la croissance et le développement : en quoi le commerce international peut-il favoriser la croissance et le développement. Puis nous nous interrogerons sur le rôle d'un des acteurs essentiels de ce processus, les entreprises, qui, par les stratégies qu'elles ont mises en place, génèrent pour une bonne part la mondialisation. Enfin, nous essaierons de comprendre en quoi la mondialisation agit sur les évolutions sociale et culturelle et nous montrerons à la fois que la mondialisation suppose une régulation mais aussi que cette régulation a bien du mal à se mettre en place, ce qui est évidemment lié à la contestation actuelle autour de la mondialisation. 1 - Commerce international, croissance et développement. Les échanges internationaux peuvent-ils être considérés comme un facteur de développement et de croissance économique ? Et à quelles conditions pourraient-ils l'être ? Ce sont des questions à enjeux importants : en effet, et pour les pays déjà développés mais qui connaissent une croissance ralentie (pays européens par exemple), et pour les pays ayant encore un faible niveau de développement et qui recherchent une accélération de leur croissance, l'insertion renforcée dans les échanges internationaux pourrait donner ce coup de pouce dont ils ont besoin. Nous allons montrer d'abord comment le libre-échange, une forme des échanges internationaux, mis largement en pratique depuis la fin de la seconde guerre mondiale, a permis l'expansion des échanges qui elle-même a eu des effets positifs sur la croissance économique des pays concernés. Pourtant le libre-échange n'est pas généralisé et son extension se heurte à des pratiques protectionnistes dont il faut essayer de comprendre l'existence, ce sera l'objet de notre deuxième paragraphe. Enfin, nous verrons comment les États ont mené des politiques différentes d'insertion dans les échanges internationaux et quelles en ont été les conséquences sur la croissance économique et le développement. 1.1 - Les effets économiques du libre-échange justifient le développement du commerce international. Le libre-échange est principe qui préconise la libéralisation du commerce international afin d'accroître la prospérité économique mondiale. Libéraliser les échanges, cela veut dire que l'Etat laisse les agents économiques nationaux commercer comme bon leur semble avec ceux des pays étrangers. Cela veut dire aussi que l'Etat ne fausse pas la concurrence en soutenant d'une façon ou d'une autre les entreprises nationales. En fait, le libre-échange, c'est le libéralisme économique appliqué aux échanges internationaux. Le libre-échange ne va pas de soi. Longtemps, on a pensé le commerce international en termes conflictuels : il s'agissait, pour chaque pays, d'exporter plus qu'il n'importe, afin de s'enrichir aux dépens de ses voisins. Ce n'est qu'à la fin du 18ème siècle, avec notamment A.Smith (1776) et D.Ricardo (1817) que se développe l'idée qu'un commerce international libre peut être mutuellement profitable pour les pays qui y participent. Cette idée s'est progressivement affinée et étayée, jusqu'à devenir aujourd'hui la doctrine économique dominante en matière de commerce international. Nous allons présenter ici rapidement les trois principaux arguments économiques que l'on avance en faveur de la libéralisation du commerce mondial.
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