Discours du comte Albert de Mun
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Les documents contrerévolutionnaires Réserver l’action pour l’avenir serait une faute ; réserver la vérité en serait une plus grande encore. Cardinal Pie Numéro 20 — Décembre 2001 gouvernement honnête, stable et réparateur. M. le comte de Lambilly, qui m’a donnéManifestations et Le rétablissement de la monarchie depuis cinq ans, dans ce département, des traditionnelle paraissait ainsi à beaucoup la témoignages si précieux d’une amitié àpropagande condition nécessaire du salut public, et laquelle je me félicite d’autant mieux de l’espérance semblait d’autant plus permise à pouvoir rendre un public hommage, qu’elleroyalistes ses partisans que la mort du jeune prince est faite de deux parts inégales, l’une impérial, massacré par les Zoulous, en d’abnégation, l’autre de reconnaissance, et désorganisant le parti bonapartiste, avait que celle-ci, qui est la mienne, est aussi la plus accru le nombre des conservateurs disposés, lourde. (Bravos. — Applaudissements. — Vive9 pour débarrasser le pays de la République, à M. de Monti ! — Vive M. de Lambilly !) se rallier à la cause de la vieille royauté. Mais ce n’est pas seulement le patronageComte Albert de Mun, M. de Mun n’avait jamais varié dans ses d’une amitié qui m’honore et de leurs noms convictions royalistes, connues de tous ses respectés que m’apportent ici ces deuxDiscours prononcé à Vannes, amis,etauxquellesM.

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Publié le 10 juin 2013
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Langue Français

Extrait

Les documents contrerévolutionnaires
Réserver l’action pour l’avenir serait une faute ; réserver la vérité en serait une plus grande encore.
Cardinal Pie
Numéro 20 — Décembre 2001
gouvernement honnête, stable et réparateur. M. le comte de Lambilly, qui m’a donnéManifestations et Le rétablissement de la monarchie depuis cinq ans, dans ce département, des
traditionnelle paraissait ainsi à beaucoup la témoignages si précieux d’une amitié àpropagande condition nécessaire du salut public, et laquelle je me félicite d’autant mieux de
l’espérance semblait d’autant plus permise à pouvoir rendre un public hommage, qu’elleroyalistes ses partisans que la mort du jeune prince est faite de deux parts inégales, l’une
impérial, massacré par les Zoulous, en d’abnégation, l’autre de reconnaissance, et
désorganisant le parti bonapartiste, avait que celle-ci, qui est la mienne, est aussi la plus
accru le nombre des conservateurs disposés, lourde. (Bravos. — Applaudissements. — Vive9
pour débarrasser le pays de la République, à M. de Monti ! — Vive M. de Lambilly !)
se rallier à la cause de la vieille royauté.
Mais ce n’est pas seulement le patronageComte Albert de Mun, M. de Mun n’avait jamais varié dans ses d’une amitié qui m’honore et de leurs noms
convictions royalistes, connues de tous ses respectés que m’apportent ici ces deuxDiscours prononcé à Vannes,
amis,etauxquellesM.lecomtede Messieurs, et leur présence est autre chose
dans une réunion d’électeurs du Chambord avait daigné rendre récemment que le gage d’une affectueuse sympathie.
un éclatant témoignage en lui adressant, à la Leur place était marquée au premier rangdépartement du Morbihan, le 8
suite de son invalidation, une lettre qui était d’une réunion dont le caractère politique est
mars 1881, in Discours du comte en même temps un gage précieux de sa haute publiquement annoncé, et je suis heureux, en
approbation pour son attitude ; mais, placé les saluant à ce titre, de donner pour ma partAlbert de Mun, Paris :
sur le terrain catholique par les conditions l’exemple d’une discipline qui m’est douce
Librairie Ch. Poussièlgue, mêmes de la lutte sociale où il s’était engagé assurément, mais que j’aime à pratiquer,
e depuis dix ans, il n’avait pas encore eu surtout parce qu’elle est la force de tous les
1902, Tome 2 , pp. 385-423. l’occasion d’exprimer publiquement ses partis, la condition même de leur vie, et, pour
sentiments politiques. le parti royaliste tout spécialement, la
conséquence naturelle du principe qu’il
En face des maux accumulés par la représente. (Très bien ! très bien !)Y Y Y République, il ne crut pas possible de garder
plus longtemps le silence, et, sachant Si je n’avais eu, Messieurs, rien d’autre à
d’ailleurs qu’il répondait aux sentiments faire au milieu de vous qu’un discours, je
es violences du gouvernement de la personnels de M. le comte de Chambord, de n’aurais pas, dans cette saison, troublé l’ordre
République contre les catholiques se plus en plus résolu à manifester le caractère habituel de votre vie ; si je n’avais eu qu’uneLmultipliaient sans trêve ; les lois nettement catholique de sa politique, il protestation nouvelle à vous demander
d’enseignement, déjà votées ou en voulut montrer à tous ceux qui partageaient contre des mesures arbitraires ou contre des
préparation, menaçaient, conformément au ses convictions religieuses la nécessité, au lois funestes, j’aurais encore hésité à le faire ;
plan tracé par les loges maçonniques, de nom même de leurs intérêts les plus chers, de vos consciences suffisent à vous dicter
consommer rapidement la déchristiani- se grouper autour du drapeau de la contre la tyrannie révolutionnaire une
sation du pays ; les attentats accomplis monarchie légitime. L’approche des perpétuelle protestation, et vous en donnez,
contre les religieux venaient de combler la élections législatives, qui devaient avoir lieu à chaque attentat nouveau, le témoignage
mesure. Un grand nombre de magistrats du dans le courant de 1881, rendait d’ailleurs éclatant. (Applaudissements.) Ce que je vous
parquet avaient donné leur démission plutôt naturelle et nécessaire une entière et loyale apporte aujourd’hui, permettez-moi de vous
que de s’associer aux dénis de justice déclaration de principes. M. de Mun choisit, le dire, ce n’est pas non plus une profession
ordonnés par le gouvernement contre les pour accomplir cet acte considérable, de foi personnelle ; ni vous ni moi n’en avons
congrégations proscrites. L’indignation était l’occasion d’une réunion d’électeurs du besoin : ni vous, qui m’avez donné le plus
profonde et l’émotion générale. Les illusions Morbihan, convoquée à Vannes par le beau gage de votre confiance en me faisant
de ceux qui avaient pu croire aux promesses comité royaliste du département. Ce fut là votre compatriote ; ni moi, qui ai rencontré
de liberté prodiguées par les républicains qu’il prononça, le 8 mars 1881, le discours sur le chemin de ma vie politique, dans les
s’évanouissaient chaque jour ; il devenait suivant, publié le lendemain sous le titre de encouragements publics dont mon roi m’a
évident pour tous que la République, Dieu et le Roi. comblé et dans l’acharnement dont les
fatalement condamnée par les passions de républicains m’ont poursuivi, un double et
ses partisans à la guerre religieuse, était suffisant honneur. (Bravos redoublés. — Cris de9
impuissante à donner la paix aux consciences vive M. de Mun !)
et la tranquillité au pays. La prospérité M,ESSIEURS
matérielle qui avait accompagné les Je viens, Messieurs, vous dire, dans toute la
premières années du gouvernement nouveau franchise de ma conscience, ce que je penseAvant d’aborder les graves questions que je
avait fait place à une crise générale et tous les de la situation du pays, et ce que je crois être,me propose d’examiner devant vous, je dois
jours plus aiguë dans l’industrie et dans en face de cette situation, le devoir de tousremercier M. le comte de Monti des paroles
l’agriculture. Les gaspillages financiers d’une les gens de bien. Je ne me dissimule pas latrop bienveillantes qu’il m’a adressées dans
administration imprévoyante et souvent gravité du sujet, mais j’apporte à cetl’énergique allocution que vous venez
coupable aggravaient encore cette situation ; entretien le sentiment profond d’uned’entendre et de saluer de vos
le malaise et l’inquiétude étaient partout. nécessité politique ; car s’il y a dans la paroleapplaudissements, et il me permettra, j’en
Dans tous les milieux sociaux on publique de lourdes responsabilités, lesuis sûr, de confondre dans une même
commençait à sentir le besoin et le désir d’un silence, à certaines heures, en porte avec luiexpression de gratitude son nom et celui deo2 Les documents contrerévolutionnaires n 20 — Décembre 2001
L’agriculture, Messieurs, il me suffit de laessentiels. (C’est vrai ! — Très bien ! —
Déjà on prépare la nommer devant vous pour vous arracher unApplaudissements.)
cri de détresse qui vient faire écho auxdictature qui doit en sortir
protestations de tous les agriculteurs deD’un bout à l’autre du pays, prêtre oucomme le couronnement France, écrasés par un régime sous lequelreligieux, magistrat ou soldat, laboureur,
naturel de la République. succombe la richesse nationale, et dont leindustriel ou artisan, père de famille ou
contre-coup va du producteur atteindrecontribuable, il y a des gens qui souffrent etOr ce n’est pas assez de
l’ouvrier des champs par la diminution duqui le disent tout haut quand ils sont libres,maudire cette dictature travail et la rareté des salaires. (Assentiment.)tout bas quand ils sont gênés dans leur
qui s’avance et de lui crier, indépendance, et le nombre en est si grand,
L’industrie : il y a dix-huit mois déjà, M.que c’est presque tout le monde. (Oui ! oui !en se détournant d’elle,
Pouyer-Quertier, parlant au président de laC’est bien cela !) J’allais dire tout le monde, s’ilqu’elle est la honte et la République au nom de soixante chambres den’en fallait retrancher la troupe des satisfaits
perte du pays. commerce, résumait en deux mots saqui ont des places et des appointements et
condition et le terme de ses revendications :qui, se trouvant à l’aise dans leur nouvel état,
« Ce qu’elle demande, disait-il, c’est ladéclarent que tout est au mieux dans laqui ne sont pas moins redoutables. Nous
possibilité de vivre et de faire vivre lesmeilleure des républiques. Ceux-là, si voussommes à l’une de ces heures. (Sensation
nombreuses populations ouvrières qu’elleleur demandez ce qu’ils pensent de laprolongée.) Demain les destinées de la France
emploie. » On en est l

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