Etats Unis 2009

Guillaume (G)

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• Publié par: unacamip
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Etats-Unis 2009 1 Population américaine Estimations au 1er janvier 2009 : 305 529 237 habitants Gain de population depuis le 1er janvier 2008 : 2 743 429 En 2004, le politologue Samuel Huntington, décédé en décembre dernier, publiait un nouvel ouvrage au caractère polémique intitulé : « Qui sommes-nous ? Les défis de l’identité nationale américaine ». Identifiant le multiculturalisme comme une menace, voire un péril pour les fondements de l’identité américaine, l’auteur du « Choc des civilisations » s’alarmait de voir l’Amérique bientôt coupée en deux, déchirée entre une population WASP sur le déclin en termes démographiques et menacée par la montée en puissance de la culture latine, catholique et hispanophone. L’impossibilité, sous l’administration Bush, de mettre en œuvre une réforme de l’immigration faute de consensus politique entre et au sein même des deux grands partis américains témoigne du caractère à la fois névralgique et central de cette question aux Etats-Unis. D’un côté, les Etats-Unis accueillent chaque année en moyenne sur leur sol près d’un million de nouveaux arrivants et continuent de promouvoir le pays comme « terre d’immigration ». De l’autre, les difficultés d’assimilation et le caractère parfois communautariste de la société américaine témoignent de la faillibilité du Melting Pot autrefois sublimé et d’une réalité plus brutale temporisée par l’image politiquement correcte du Salad Bowl. Tout au long de la campagne présidentielle américaine de 2008, rares sont les candidats à avoir focalisé leur attention sur le sujet sensible de l’immigration. Les quelques candidats républicains à s’être aventurés sur ce terrain– notamment l’ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney et Rudy Giuliani devenu à quelques mois du début de la campagne le chantre de solutions draconiennes dans la lutte contre l’immigration clandestine – n’ont d’ailleurs pas trouvé l’écho qu’ils avaient espéré au sein de l’électorat pour poursuivre plus en avant leur campagne. Au contraire, pourrait-on dire, la question de la race du futur président américain, pour brûlante qu’elle fut pendant ces longs mois de campagne, a permis au final de contribuer à refermer certaines plaies ouvertes depuis l’époque de la guerre civile américaine et celle de la ségrégation et d’envisager différemment aujourd’hui la diversité de la société américaine. L’arrivée à la Maison-Blanche du président Obama ouvre donc de nouvelles perspectives sur la manière dont les Américains se perçoivent. En se proclamant président de « tous les Américains » - « jeunes et vieux, riches et pauvres, démocrates et républicains, blancs, latinos,

1 Données mises à jour au 10/02/2009. Rapport réalisé par Catherine Croisier, chercheur au Centre d’Etudes Transatlantiques.

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