La ruralité : un atout pour la France
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Découvrez les 27 propositions de l'UMP sur la Ruralité

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PACTE RÉPUBLICAIN
LA RURALITÉ    
UN AToUT PoUR LA fRANCE
PACTE RÉPUBLICAIN
En 30 ans, la ruralité a évolué. Alors qu’elle a longtemps été perçue négativement, elle bénéficie aujourd’hui d’une nouvelle attractivité qui se caractérise notamment par le renouveau démographique des territoires ruraux. L’arrivée de ces nouveaux habitants, séduits par un cadre et une qualité de vie qu’ils estiment plus agréables que ceux des villes qu’ils ont quittées, engendre des exigences nouvelles notamment en matière de services qu’ils soient publics ou privés. Encourager le développement du monde rural, c’est donc d’abord soutenir ses habitants et leur offrir des services quotidiens adaptés à leurs besoins (commerces, services publics, accès aux soins, transports, culture…). Mais c’est aussi apporter un soutien au développement économique de ces territoires qui recèlent de nombreux atouts.
cdr frbl 1. U  u  dlppm c Constat
mu
D rrr u r l Frç Onze millions de Français vivent dans le monde rural. Depuis 1975, plus de 2,5 millions de personnes ont quitté les villes pour s’installer dans des territoires ruraux et depuis 1999, la croissance démo-graphique en zone rurale est devenue plus forte qu’en zone urbaine. En effet, le taux de croissance de la population avait atteint 1,3 % en 2005 contre 0,5 % en 1999 pour l’ensemble des communes rurales, soit trois fois plus que pour les communes urbaines. Alors qu’une trentaine de départe-ments avait perdu des habitants entre 1990 et 1999, ils ne sont plus que cinq à afficher un déficit démographique entre 1999 et 2006 : la Haute–Marne, la Nièvre, la Creuse, les Ardennes et l’Allier.
Le profil des habitants ruraux change, notamment du fait de l’installation de familles quittant les villes par goût d’un mode de vie plus tranquille. Environ un quart des urbains déclarent vouloir habiter à la campagne dans les prochaines années quand 97% des ruraux considèrent que la campagne remplit leur souhait de disposer d’un cadre de vie sain.
D rrr d l fu purur l lr u rc du dlppm cmu
L’attractivité des territoires ruraux passe notamment par le soutien à leur développement économique. En complément de l’indispensable soutien aux activités traditionnelles (agriculture, agroalimen-taire, industrie - plus des 2/3 des emplois industriels sont localisés dans les espaces périurbains et ruraux, et cette part est croissante depuis une trentaine d’années), il faut investir les nouveaux
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secteurs porteurs de développement pour aujourd’hui et pour demain (télétravail, tourisme, énergies renouvelables…). Ce développement passe notamment par un renforcement de l’accès aux nouvelles technologies ainsi que par une offre de logements et de transports adaptée.
L curur umru : u u dpbl u dlppm rurl
L’accès au haut débit et, demain, l’accès au très haut débit constituent une demande des habitants des territoires ruraux. En effet, l’accès à l’information, aux nouveaux moyens de communication et à l’ensemble des services que permet d’obtenir internet constituent aujourd’hui des services que les habitants des zones rurales considèrent tout aussi essentiels que les urbains.
La révolution numérique a déjà des impacts sur notre façon de communiquer ou de travailler, elle pourrait changer notre façon de nous former, ou encore de nous soigner. De même, elle transforme totalement de nombreux secteurs d’activité, ainsi que nos systèmes de production (ex. télétravail, télémédecine).
L’grculur dmur u c rucur, m  dm, d  rrr rurux
Avec une production agricole de 67 milliards d’euros en 2008, la France occupe le premier rang de l’Union européenne (18% de la production UE). Cette dernière est aujourd’hui le 1er importateur et le 2ème exportateur mondial de produits agricoles. Comptant 770 000 actifs permanents, dont 630 000 sont les exploitants et les membres de leur famille, l’agriculture française, même si elle n’est plus l’activité dominante dans les territoires ruraux, n’en demeure pas moins une activité structurante qui alimente une industrie agroalimentaire dynamique (147 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2008, valorisation de 70 % de la production agricole nationale) dont la place est croissante au sein de l’industrie française en termes de valeur ajoutée (14,1% en 2009 contre 10% en 1960).
Les activités tertiaires occupent aujourd’hui une position prépondérante dans la structure de l’emploi rural, grâce au développement des services, qui représentent 42% des emplois, contribuant ainsi à animer de nombreux bassins de vie. Par ailleurs, sur les 960 000 entreprises artisanales, 380 000 (31%) sont installées dans des communes rurales.
L rrr rurux : u u uru xcpl L’espace rural français représente 80% du territoire et propose une offre riche et très diversifiée en termes d’hébergements (hôtellerie, gîtes, chambres d’hôtes, camping,…) et d’activités. La campagne est le deuxième espace le plus fréquenté par les Français derrière la ville en termes de séjours avec 35,3% des séjours.
Le tourisme de nature, qui répond au besoin de rupture et de ressourcement des clientèles urbaines
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mais aussi au développement d’une appétence pour un tourisme plus durable, se caractérise par une diversité d’espaces et de sites répartis sur l’ensemble du territoire (campagne, arrière-pays littoral, parc nationaux et régionaux, réserves naturelles…) qui se prêtent à plusieurs type d’activités répon-dant aux différentes attentes touristiques des Français.
Lgm : ccmpgr l’r d Frç pur l rrr rurux Le souhait de plus en plus de Français de s’établir à la campagne n’est pas sans conséquence en termes de logement. Ainsi, les prix du foncier rural en France sont repartis à la hausse en 2010, en particulier pour les maisons à la campagne et les terrains constructibles. On note notamment que les collectivités diminuent leurs surfaces d’acquisition 1 . Le prix des terres agricoles, qui représentent le tiers des transactions, a augmenté de 1,9% à 5230 euros l’hectare après avoir diminué de 0,4% en 2009. Le marché des « maisons à la campagne » s’est montré le plus actif, avec 34 000 transactions en 2010, soit 14,9% de plus qu’en 2009, le prix moyen progressant de 6,3% à 169 000 euros, sans effacer le recul de 10,9% subi en 2009. La valeur des terrains constructibles de moins d’un hectare acquis par des particuliers a augmenté de 17,3% en 2010, à 31,20 euros le mètre carré. Ainsi, l’augmentation du coût du logement en milieu rural place une partie de sa population en difficulté, notamment les personnes isolées, les familles monoparentales ou les jeunes, tant en termes d’accès à la propriété qu’à la location.
Ce qUe noUs avons Déjà Fait
> L’rg d a d rrr rurux  l Cm rmrl d’mgm  d dlppm du rrr : frr l’rc d rrr rurux Pour la première fois depuis plus de 20 ans, d’octobre 2009 à janvier 2010, des consultations ont eu lieu dans chaque département et région sous l’égide des préfets, tandis que trois groupes de travail se réunissaient au niveau national sur trois thématiques : développer les activités économiques ; faciliter la vie quotidienne ; organiser et animer les territoires. Parallèlement, les internautes ont pu déposer leurs contributions sur un site Internet participatif.
1  24 mai 2011 - Fédération nationale des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, FNSafer JUIN 2011
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Au total, 80 000 personnes, représentant les acteurs locaux et nationaux, ont pris part à ces assises.
Ces Assises ont permis d’être à l’écoute des populations rurales, d’évaluer leurs situations et leurs projets. Elles ont mis en évidence la richesse des initiatives et la vitalité du monde rural, mais aussi des inégalités, des attentes et des inquiétudes.
Dans le cadre du Comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (CIADT), du 11 mai 2010, une série de mesures a été annoncée. Elles concernent tant le développement économique que la santé, le logement ou encore internet :
 L’exonération ZRR étendue : le CIADT a dressé toute une série de mesures visant l’attractivité des zones rurales pour les entreprises. L’une des plus importantes concerne l’exonération fiscale en faveur de la création d’entreprises en zones de revitalisation rurale (ZRR) qui a été prolongée par la loi de finances pour 2011. Mais surtout, l’exonération en ZRR est étendue aussi à la transmission ou à la reprise des entreprises de moins de dix salariés, pour une durée de huit ans. Quant aux « pôles d’excellence rurale » (dispositif lancé en 2005 et qui a labellisé depuis 379 projets), il s’attachera, dans les prochaines sélections, à favoriser la création de télé-centres. En effet, aujourd’hui seulement 7 à 8% de la population française a recours au télétravail (contre 13% en moyenne en Europe) et le CIADT mise sur cette forme de travail pour développer de nouvelles activités en milieu rural. Autre mesure fondamentale pour le tissu économique : l’amélioration de la couverture en téléphonie mobile et en haut débit ainsi que de l’offre de mobilité (en termes de transports ferroviaires et routiers).
L’amélioration des services : participation au financement de 250 maisons de santé pluridiscipli-naires sur la période 2010-2013, développement de services d’accueil et de garde pour la petite enfance (jardins d’éveil, « micro crèches »), appui à la commercialisation en circuits courts des produits agricoles, en particulier vers les cantines scolaires ou les lieux de restauration collective, mise en place d’une « chaîne de commercialisation des produits de la chasse » en lien avec les acteurs de la filière chasse et la fédération nationale des chasseurs.
> L’ffr d dlppm d’r  d lph mbl ccr l z rurl
La loi relative à la lutte contre la fracture numérique du 17 décembre 2009 a mis la priorité sur le développement des réseaux à très haut débit, notamment dans les territoires ruraux. Les schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique doivent faciliter le déploiement du très haut débit. Un fonds numérique d’aménagement du territoire doté de 1Md€ doit en assurer le financement pour l’équipement des zones moyennement denses ou sous-denses et pour financer le déploiement des technologies alternatives à la fibre. S’y ajoute 1Md€ de prêts à destination des opérateurs pour leur permettre d’investir dans les zones les moins denses. L’objectif global est de couvrir 70% de la population d’ici 2020 et 100% d’ici 2025 .
La couverture de la population en téléphonie mobile, notamment la résorption des zones blanches en milieu rural, a fait l’objet de plusieurs programmes d’action. Le programme «zones blanches» mobile lancé en 2003, a permis d’améliorer la couverture de 3000 communes rurales en téléphonie mobile 2e génération. Un programme complémentaire concernant 364 communes supplémentaires a également été mis en œuvre. JUIN 2011
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Aujourd’hui, 99,8% de la population française est désormais couverte par le réseau mobile deuxième génération . Un programme de couverture en 3G des zones blanches, dont l’achèvement est prévu fin 2013, concerne 3600 communes.
Enfin, s’agissant de la 4G, la procédure d’attribution des licences sera bientôt lancée. Le montant minimum pour le total des fréquences est de 2,5 milliards d’euros, 700 millions pour la bande 2,6 GHz et 1,8 milliard pour la bande 800 MHz. Les conditions d’attribution comportent des obli-gations en matière de couverture du territoire.
> L u  l r d lgm rurux Dès 2005, avec la loi relative au développement des territoires ruraux, des mesures ont été décidées en faveur de la rénovation du patrimoine rural bâti, ainsi que l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour les logements situés en zone de revitalisation rurale. Le 9 février 2010, à l’occasion de la clôture des assises des territoires ruraux, le président de la République a annoncé la mise en place d’une politique de réhabilitation des logements en territoire rural. Cette réhabi-litation devra s’inscrire dans la droite ligne du redéploiement des moyens de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) à destination des propriétaires occupants les plus modestes vivant dans de véritables « passoires énergétiques ».
L’agence va donc engager 1,25 milliard d’euros pour aider ces ménages à réaliser des travaux de rénovation thermique, qui leur permettront ainsi de faire baisser leur facture énergétique (environ 25%). 60 à 80 % des travaux pourront être pris en charge par des aides publiques (en complément, des prêts bonifiés pourront être mobilisés).
Sur 8 ans, ce programme doit permettre de réhabiliter 300 000 logements. L’ANAH doublera son effort pour soutenir 20 000 propriétaires occupants modestes ruraux d’ici la fin de l’année 2011.
L u  l cr d m d’ mrl > En juin 2010, le Parlement a adopté la loi relative à la création des maisons d’assistants maternels (MAM) et portant diverses dispositions relatives aux assistants maternels. Ce texte vise à sécuriser le dispositif des regroupements des assistants maternels, créé par la loi de financement de la sécu-rité sociale pour 2009, mais dont le développement était notamment freiné par une « complexité administrative excessive ».
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Les MAM apportent des réponses pragmatiques et présentent plusieurs avantages :
un coût raisonnable pour les parents et les finances publiques locales : payées directement par les parents, les assistants maternels qui se regroupent ne sont pas financièrement à la charge des communes.
une plus grande amplitude horaire : le travail en commun et la possibilité d’une délégation d’accueil des enfants, entre les assistants maternels et les parents, permettent une plus grande souplesse dans les horaires d’accueil. La délégation d’accueil ne peut cependant aboutir à ce qu’un
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assistant maternel accueille un nombre d’enfants supérieur à celui prévu par son agrément, ni à ce qu’il n’assure pas le nombre d’heures d’accueil prévu par son ou ses contrats de travail.
un renforcement de l’attractivité de la profession : grâce aux regroupements, les assistants maternels peuvent partager leur expérience professionnelle et appréhender le travail en équipe.
un accroissement des capacités d’accueil en ouvrant par exemple l’accès à la profession d’assis-tants maternels de personnes qui n’ont pas un logement adéquat.
> L pôl d’xcllc rurl (PeR)  l u u d-lppm cmu   l’mpl En s’appuyant sur la nouvelle dynamique démographique des communes rurales et sur la nouvelle attractivité du milieu rural, ainsi que sur la dynamique ouverte par le succès des pôles de compéti-tivité, le Gouvernement a procédé à la labellisation de près de 650 pôles d’excellence rurale . Ces pôles fédèrent les initiatives portées par des structures intercommunales associant public et privé avec deux objectifs prioritaires :
accroître la capacité économique des territoires ruraux
répondre aux besoins de la population dans le domaine des services au public
En 2006, lors du premier appel à projet, 379 PER ont été labellisés. Ils couvrent l’ensemble des régions de France et des départements d’outre-mer. L’incidence sur le territoire a été estimée à plus d’1Md d’euros de travaux avec la création ou le maintien de plus de 40 000 emplois en espace rural. La participation de l’Etat s’était élevée à 236M d’euros .
Cent quinze nouveaux projets de pôles d’excellence rurale ont été retenus et présentés le 7 juillet 2010 et 150 en avril 2011. Cette nouvelle génération des PER vise à mettre les territoires ruraux en mouvement. L’objectif est de faire émerger des projets générateurs d’activités économiques, d’emplois directs et de développement local en favorisant de nouvelles dynamiques territoriales.
Dans la bataille pour l’emploi et la compétitivité du territoire national, ces projets de développement portés par les acteurs des territoires ruraux contribuent à l’attractivité et au développement de la France. Ils constituent un réservoir de croissance et de développement durable.
Le soutien au développement économique des territoires passe également par :
le dispositif des grappes d’entreprises : Composées notamment de PME et de TPE, elles associent des grandes entreprises et des acteurs de la formation, de la recherche et de l’innovation et apportent des services aux entreprises (accès aux marchés, compétitivité). 125 grappes, sur l’ensemble du territoire, ont ainsi été labellisées en 2010 à l’issue de deux appels à projets.
les pôles de compétitivité : Ils participent à cette politique en favorisant la coopération entre acteurs publics et privés en matière d’innovation et de recherche-développement. Le lancement de
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la seconde phase de ces pôles de compétitivité sera financée à hauteur de 1,5 milliard d’euros pour la période 2009-2011. Par ailleurs, les dispositions fiscales visant à favoriser le développement de l’activité économique dans les territoires ruraux ont été renforcées : La loi de finances pour 2011 a prévu, pour une durée de trois années, d’étendre à la reprise et à la transmission d’entreprise l’exonération d’impôt sur les bénéfices prévue pour la création d’entre-prise dans les zones de revitalisation rurale. Le dispositif est simplifié avec une exonération totale pendant 8 ans et recentré sur les très petites entreprises (TPE). Par ailleurs, la loi de finances pour 2011 proroge à l’identique le dispositif d’exonération partielle ou totale d’impôt sur les bénéfices pour les entreprises nouvelles créées dans les zones d’aides à finalité régionale (AFR). De plus, la prime d’aménagement du territoire qui vise à corriger les déséquilibres de dévelop-pement en favorisant la localisation ou l’émergence de projets créateurs d’emplois dans les zones les plus fragiles du territoire. Refondu en 2007, ce dispositif a pour objectif de soutenir des projets de création, d’extension ou de reprises d’entreprises industrielles et de services, soit de projets d’innovation ou de R&D. Enfin, le montant du dispositif des zones de revitalisation rurale permettant d’octroyer des aides fiscales et sociales aux entreprises s’est élevé à 511 millions d’euros en 2008. Il existe également plusieurs types d’aides à finalité régionale. La prime d’aménagement du territoire (PAT) représente ainsi environ 40 millions d’euros par an. Chacun de ces dispositifs possède une justification et un impact réel sur l’économie : 46 000 entreprises ont ainsi bénéficié des aides liées aux ZRR en 2009 et plus de 19 000 emplois ont été sauvegardés ou créés entre 2008 et mi-2010 grâce à la PAT.  Le CIADT du 11 mai 2010 a également décidé d’accompagner davantage les projets de maintien de commerces en zone rurale par une intervention consultative du FISAC (Fond d’investissement pour les services, l’artisanat et le commerce) dans les zones de revitalisation rurale (ZRR). Le taux d’intervention sera ainsi majoré et porté de 30% à 40 % en investissement, par l’intermédiaire d’une modification du décret du 30 décembre 2008 régissant le FISAC. Enfin, il est important de souligner la mise en place à venir du Contrat de sécurisation professionnelle qui, dans des territoires ruraux dont « le sort » tient parfois à une entreprise ou quelques entreprises, prend un sens tout particulier. Les partenaires sociaux sont donc parvenus, le 6 juin 2011, à un accord sur la mise en place du Contrat de sécurisation professionnelle qui devrait succéder aux CRP et CTP (Conventions de Reclassement personnalisé et Contrat de transition professionnelle), à partir du 1er août 2011, sous réserve de la signature du projet par les organisations patronales et syndicales. Un nouveau dispositif de reclassement va ainsi voir le jour pour les salariés licenciés économiques des entreprises de moins de 1000 salariés, ayant au moins un an d’ancienneté dans leur entreprise. Les autres salariés de ces entreprises pourront bénéficier du CSP s’ils ont des droits à l’assurance chômage, mais avec une allocation réduite.
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> Mbl  prcd u rc d l’grculur frç La loi de modernisation de l’agriculture
Le Gouvernement, au-delà des mesures d’urgence prises en 2008 et en 2009 (650 millions d’euros d’aides et 1,8 milliard d’euros de prêts à taux bonifiés), a fait adopter la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche le 13 juillet 2010. Cette loi engage un large mouvement au service du maintien et du développement de l’agriculture : l’alimentation et la qualité de l’alimentation deviennent une priorité dans notre politique agricole. La signature de contrats entre agriculteurs et acheteurs sécurise les revenus des agriculteurs. L’observatoire des prix et des marges est renforcé et élargi à l’ensemble des produits de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture afin de rééquilibrer de manière juste la rémunération des différents acteurs (agriculteurs, industriels, intermédiaires diverses, distributeurs). Enfin, le rôle des interprofessions agricoles est consolidé.
La réforme de la PAC
Le ministre de l’Agriculture, Bruno LE MAIRE travaille avec nos partenaires européens afin que la réforme de la PAC, qui doit intervenir d’ici 2013, confirme le mouvement engagée en France. Ainsi, le ministre, qui se bat pour préserver le budget de la PAC, a obtenu le remplacement du dogme de la libéralisation par une discussion sur la régulation. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a souhaité porter ce message important auprès du G20 en plaçant la régulation des matières premières, dont les matières premières agricoles, parmi les priorités de la présidence française.
Le Comité stratégique de l’agroalimentaire et de l’agro-industrie
Ce comité, mis en place le 23 novembre 2010, a pour objectif de faire travailler ensemble les acteurs de la filière sur quatre problématiques particulières : l’image du secteur et l’attractivité des métiers, les relations au sein de la filière, notamment dans un contexte de volatilité des prix des matières premières, le soutien à l’exportation et la levée des obstacles à l’export, les enjeux environnemen-taux, dans une optique de développement durable.
Des moyens budgétaires renforcés
L’effort budgétaire de l’Etat en faveur de l’agriculture est en augmentation : de 5 Mds d’euros en 2007, il est passé à 5,3 Mds d’euros en 2011. Cette croissance des crédits, dans un contexte de réduction du déficit public, montre que le gouvernement a fait des secteurs de l’agriculture et de la pêche une priorité avec un objectif majeur : renforcer la compétitivité de ces deux secteurs pour les prochaines années.
> L u u urm Le développement et la valorisation des atouts du tourisme rural trouvent une place privilégiée dans les mesures en faveur du développement rural mises en œuvre par le gouvernement.
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Le soutien au tourisme en milieu rural a été encouragé par des dispositions fiscales de la loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux, notamment la réduction d’impôt sur le revenu, accordée au titre des investissements immobiliers locatifs dans les villages résidentiels et les meublés de tourisme, qui a été prorogée jusqu’en 2010. Par ailleurs, le programme européen de développement rural hexagonal 2007-2013 prévoit des possi -bilités de financement en faveur de la diversification vers des activités non agricoles, à destination des agriculteurs, et de la promotion des activités touristiques, pour un public non agriculteur. Ces programmes sont déclinés par région avec des co-financements des collectivités (Conseil régional, Conseil général).
> L pru r l rrr : u gr d ch- l La part de la dotation globale de fonctionnement destinée à la péréquation a augmenté de 11,9% en 2003 à 16,6% en 2010. Ceci signifie que l’Etat favorise un développement équilibré de l’ensemble des territoires en dotant de moyens supplémentaires les territoires qui se trouvent économiquement désavantagés. Ainsi, la dotation de solidarité rurale a quasiment doublé entre 2004 et 2010 passant de 420 à 802 millions d’euros et connaît une progression de 6,2% en 2011 par rapport à 2010. La moitié de cette augmentation est concentrée sur les 10 000 communes rurales les plus défavorisées. La péréquation horizontale, fondée sur les ressources fiscales des collectivités territoriales, a égale-ment été développée dans le prolongement de la réforme de la taxe professionnelle. La loi de finances pour 2011 a prévu la création d’un dispositif de péréquation des droits de mutation à titre onéreux. Il permettra de redistribuer entre 350 et 450 millions d’euros au bénéfice des départements ayant le moins de ressources. Enfin, la loi de finances pour 2011 a créé la dotation d’équipement des territoires ruraux (anciennes dotation globale d’équipement et dotation globale de décentralisation). L’objectif de cette dotation est de financer la réalisation d’investissement ainsi que de projets dans le domaine économique, social, environnemental et touristique ou favorisant le développement ou le maintien des services publics en milieu rural. Elle concerne les communes dont la population n’excède pas 2 000 habi-tants. Le montant de cette dotation pour 2011 s’élève à 616 millions d’euros.
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> U plu rrrl d  pm La loi crée les agences régionales de santé (ARS) qui ont pour mission de coordonner dans un cadre territorial l’ensemble des politiques de santé. Elle prévoit également une nouvelle organisation de schémas régionaux d’organisation des soins (SROS) qui concourt à donner davantage de cohérence territoriale à la gestion des soins dans le monde rural et apporte également une réponse aux zones rurales en regroupant à la fois le volet ambulatoire et le volet médico-social de la politique de santé.
Ce qUe noUs avons Déjà Fait La loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires) du 21 juillet 2009 prévoit : une nouvelle organisation des soins sur le territoire la création de maison de santé l’octroi de bourses pour les étudiants en médecine dans le cadre d’un contrat d’engagement
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Constat Si l’accès aux soins constitue un enjeu majeur pour les habitants des territoires ruraux, la préoccu-pation des habitants des territoires ruraux concerne davantage l’accès à la santé de proximité qu’aux grandes plateformes hospitalières. Aussi, l’accès à la santé de proximité dans les territoires ruraux constitue une véritable sujet de préoccupation dès lors que subsistent des disparités en termes de présence médicale, qu’ils s’agissent des médecins généralistes, des spécialistes ou encore des infirmiers. Il faut de toute évidence travailler avec les professions de santé afin de trouver des solutions qui répondent aux attentes de chacun. Aussi, dans une étude de 2008, on peut constater que sur 187 étudiants de la faculté de Lyon en 6ème année de médecine générale questionnés, « 24% sont prêts à s’installer en zone rurale, 71 % dans un bourg de moins de 5.000 habitants ». Parmi les mesures qui favoriseraient une installation en milieu rural dans le nord, ils citent « en première position l’existence de maisons de santé pluridisciplinaires ou de cabinets de groupe, en deuxième les maisons médicales de garde et en troisième lieu des aides financières et la présence d’un hôpital de proximité ».
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