Les États-Unis au  milieu du monde (depuis 1991)
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Les États-Unis au milieu du monde (depuis 1991)

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RepèRes © 2010 Pearson Education France – Les États-Unis – C. Bardot, P-Y. Boillet, H. Lafaye, C. Martinaud, F. Paris, C. Roy Les États-Unis au milieu 11 du monde (depuis 1991) Repères : une boîte à outils très pratique (cartes, chronologies, tableaux ou graphiques) pour appréhender encore plus facilement les connaissances et idées de ce chapitre. eDocument 11.1 Les États-Unis dans le monde au début du XXI siècle Canada Russie Bielorussie Ukraine GeorgieCorée du NordChine États-Unis Syrie IranJapon AfghanistanIrakMarocBirmanie Corée du Sud Pakistan ÉgypteMexiqueTaiwan Cuba IndeArabie VVenezuelaenezuela saouditesaoudite PhilippinesPhilippines SoudanSoudan Colombie Indonésie Bolivie ZimbabweAustralie Nouvelle Afrique du sud Zélande Légendes Alliés et associés Les risques géopolitiques Membres de l’Organisation du Ennemis potentiels au seuil Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de l’armement nucléaire Autres États très critiquesAutres alliés et envers les États-Unisaccords de défense Principaux bénéficiaires Régimes jugés préoccupants de l’aide américaine Pays dans lesquels une action militaire(Soutien économique et américaine est en cours en 2010assistance militaire) Les développements récents de la politique américaine Pays devenu ami depuis 1991 Puissances avec lesquelles les relations sont incertaines Chapitre 11 l es états-Unis au milieu du monde (depuis 1991) 159 Book_Etats-Unis.indb 159 04/07/10 13:43 © 2010 Pearson Education France – Les États-Unis – C. Bardot, P-Y. Boillet, H. Lafaye, C. Martinaud, F. Paris, C. Roy Document 11.2 Chronologie, 1991-2010 1991 : fin de l’URSS ; guerre du Golfe 1993 : accords OLP/Israël ; échec de l’intervention en Somalie ; attentats islamistes à New York 1998 : attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya ; B. Clinton en Afrique 1996-2004 : dix PECO entrent dans l’OTAN ; celle-ci intervient au Kosovo 2001 : 11 Septembre : attentats d’Al-Qaida ; guerre en Afghanistan ; la Chine entre à l’OMC 2003 : invasion de l’Irak par les é tats-Unis et quelques alliés 2006 : essais nucléaires nord-coréens ; « partenariat stratégique » Inde/é tats-Unis 2009 : B. Obama prononce trois discours clés : Prague (5/04 : devant l’OTAN, « un monde sans armes nucléaires ») Le Caire (4/06 : « l’Amérique et l’islam se recoupent »), Oslo (10/12, réception du prix Nobel de la paix : « la guerre est parfois nécessaire ») ; Pittsburgh : réunion du G20, appelé à remplacer le G8 ; échec du sommet des Nations unies sur le climat à Copenhague 2010 : accord START renouvelé entre la Russie et les é tats-Unis ; vers des sanctions contre l’Iran ? l es états-Unis160 Book_Etats-Unis.indb 160 04/07/10 13:43 RepèRes mIse AU po Int © 2010 Pearson Education France – Les États-Unis – C. Bardot, P-Y. Boillet, H. Lafaye, C. Martinaud, F. Paris, C. Roy ans La puissance des é tats, le géographe G. Dorel établit, à la toute fin des années 1990, D un classement des nations en fonction de vingt critères qui sont autant de leviers d’influence. Pour chacun d’eux, le pays venant au premier rang reçoit cinq points, le second quatre, etc. Le tableau accorde 93 points aux états-Unis et 37 ou 36 aux puissances classées immédiatement derrière, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France (La Documentation photo- graphique, n° 806, La Documentation française, 1998). En 2010, il faudrait placer sans doute la Chine au second rang, mais elle resterait en tout état de cause loin des é tats-Unis. Si la puissance est « la capacité d’influencer autrui vers un but choisi » (Joseph Nye), celle de l’Amérique l’emporte incontestablement sur toute autre depuis « l’évaporation » de l’adver- saire soviétique en 1991. On a forgé une série de vocables pour décrire la situation : « puissance globale » (Brzezinski), empire, hyperpuissance… Lancé par Hubert Védrine, qui était alors le ministre français des Affaires étrangères, ce dernier terme s’est imposé (H. Védrine et D. Moïsi, Les cartes de la France à l’heure de la mondialisation, 2000). Ne surestime-t-il pas pourtant à la fois la cohérence des intentions prêtées à l’Union américaine et l’efficacité de ses politiques ? i. Les États-Unis dans la mondialisation A. Le pRo Cess Us, g Éopo LIt Iq Ue AUtAnt q U’ÉConom Iq Ue, est LARgement AUtonome Les années 1989-1991 marquent une bifurcation majeure de l’histoire mondiale à travers des évolu- tions qui sont économiques (l’abaissement du fret maritime, du coût du transport aérien et des communications téléphoniques ; la globalisation financière….) tout autant que géopolitiques. L’Uruguay Round qui transforme le GATT en OMC relève des deux champs, de même que les réformes de Deng Xiaoping en Chine ou celles de Manmohan Singh en Inde. L’implosion de l’empire soviétique parachève le processus, à travers un effet de contagion rapide de la périphérie (en juin 1989, les premières élections libres en Pologne annoncent l’« automne des peuples » symbolisé par la chute du mur de Berlin) vers le centre, la Russie mettant elle-même fin à l’existence de l’Union sovié- tique en décembre 1991. Ces faits rappellent que la mondialisation n’est pas qu’américaine. Elle est impulsée par des mutations technologiques (la révolution informatique) et des évolutions de marché sur lesquelles les autorités des états-Unis n’ont que peu de prise. Ces dernières ont certes oeuvré, dans la continuité d’une action engagée en 1944-1947, pour favoriser la libre circulation des marchandises et des capitaux. Chapitre 11 l es états-Unis au milieu du monde (depuis 1991) 161 Book_Etats-Unis.indb 161 04/07/10 13:43 © 2010 Pearson Education France – Les États-Unis – C. Bardot, P-Y. Boillet, H. Lafaye, C. Martinaud, F. Paris, C. Roy Elles ont utilisé le FMI et la Banque mondiale pour aligner les politiques publiques des é tats aidés par ces institutions sur les critères de « bonne gouvernance ». Mais qui croira que les dirigeants de l’Inde, du Brésil, de la Chine ont été convaincus par Washington des bienfaits de l’ouverture éco- nomique ? Le recul historique minore souvent la portée des changements récents et l’analyse géopolitique est autre chose que le commentaire de l’actualité. Cela étant, les trente dernières années font incontesta- blement surgir un nouvel ordre mondial. Il n’y a pas seulement fermeture de la parenthèse ouverte par la révolution russe d’octobre 1917, qui avait brisé l’unité du marché mondial et donné une colo- ration idéologique aux relations internationales. Nos « temps modernes » (D.Cohen) ne sont pas un retour à la Belle époque : le passage d’une humanité de 1,5 ou 1,7 milliard d’êtres en 1900 à la nôtre qui en compte 6,7 milliards change bien des choses, y compris les équilibres géopolitiques, en raison de la croissance différenciée des continents. Le système international comptait moins de 60 pays en 1914, l’ONU en reconnaît 195 aujourd’hui. Ce système est en outre devenu « réticulaire » (A-M. Slaughter, « America’s Edge. Power in the Networked Century », Foreign Affairs, janvier-février 2009). Les acteurs institutionnels se sont démultipliés : à côté des états nationaux, les organisations multilatérales (ONU, OMC, G20…) et régionales (Alena, UE…) comptent de plus en plus. Il faut leur adjoindre les innombrables expres- sions des sociétés civiles : ONG, Forum social mondial, think tanks… Pour le sociologue et polito- logue américain David Held, la mondialisation transforme « les communautés de destin nationales » en « communautés de destin imbriquées », « où les espaces politiques, économiques, culturels, environnementaux se recoupent et se chevauchent ». B. vI sIons AmÉRICAInes DU mon De g Lo BALIsÉ La soudaineté et l’ampleur de ces bouleversements bousculent les conceptions géopolitiques. Les é tats-Unis se trouvant au premier rang, leurs élites intellectuelles jouent un rôle clé dans l’effort pour penser le nouvel ordre mondial. Deux grands paradigmes polarisent le débat. Dès l’été 1989, Francis Fukuyama, universitaire d’origine japonaise, donne à la revue National • Interest un article qui évoque une « fin de l’histoire ». Avec la chute des dictatures, la conversion de la Chine au capitalisme, le déclin de l’empire soviétique, il y aurait désormais consensus à l’échelle de l’humanité sur le « bien suprême » : une économie de marché combinée à une démo- cratie parlementaire. Fukuyama n’annonce pas la fin des drames et des conflits, mais estime que la querelle sur la meilleure forme possible d’organisation socio-politique est close. La thèse est développée dans La Fin de l’histoire et le dernier homme (Odile Jacob, 1994). Elle est contestée par Samuel Huntington, professeur à Harvard. En 1993, dans un article de • l’influente revue Foreign Affairs puis en 1996 dans The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order, il expose une vision bien moins optimiste : la fin des conflits idéologiques laisserait place au « choc des civilisations ». Il décrit un monde divisé en neuf civilisations à base essentiel- lement religieuse et relie les conflits à leur incompatibilité supposée, notamment entre l’Occident et le monde musulman. l es états-Unis162 Book_Etats-Unis.indb 162 04/07/10 13:43 © 2010 Pearson Education France – Les États-Unis – C. Bardot, P-Y. Boillet, H. Lafaye, C. Martinaud, F. Paris, C. Roy Les critiques ont souligné les faiblesses de ces conceptions : Huntington réduit les civilisations au fait religieux, en fait des essences figées et closes sur elles-mêmes, néglige le fait que les conflits sont plus fréquents à l’intérieur des aires de civilisation qu’entre elles. Elles ont pourtant des implications dans des milieux politiques ouverts au monde universitaire : Huntington inspire les néo-conservateurs qui entourent G. W. Bush (P. Hassner, « Le rôle des idées dans les relations internationales », Politique étrangère, 3-4, 2000). C. Les Ét Ats-Un Is, « empIRe DU mILIeU » P. Mélandri et J. Vaïsse détournent l’expression par laquelle s’autod
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