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Hillary Clinton, accompagnée de son homologue Shah Mehmood (à gauche), en visite à Lahore, au Pakistan,le 29 octobre 2009, après une série d’attentats meurtriers.
© AFP Photo/HO/ASSOCIATED PRESS OF PAKISTAN
Barthélémy Courmont, Charloe Karagueuzian et Julien Saada Respectivement professeur invité et titulaire par intérim, et chercheurs spécialistesdu Moyen-Orient à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, UQAM
En partenariat avec la Chaire Raoul-Dandurand
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La politique d’Obama au Moyen-Orient :
des objectifs à la pratique
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama, prix Nobel de la paix 2009, a été mobilisé sur trois différents dossiers de poids au Moyen-Orient : l’Afghanistan, le conflit israélo-palestinien et l’Iran, qui sont autant de tests grandeur nature de ses capacités en matière de politique étrangère.
ntre la guerre menée sur deux fronts en Irak et en Afghanistan, les difficultés dans la gestion du dossier E israélo-palestinien et les gesticulations nucléaires de Téhéran, le président américain mesure les décalages parfois existants entre les objectifs et la pratique. En effet,der-rière des engagements ambitieux et une volonté neement affi-chée de reprendre de manière responsable les grands dossiers
sécuritaires, l’administration Obama doit faire face à une série d’imprévus qui confirment que la première puissance mon-diale n’est pas toujours en position de force dans cee région. Si les changements étaient indispensables, ils sont aujourd’hui unanimement reconnus et se heurtent parfois, et même sou-vent, au bon vouloir des acteurs locaux, qu’ils soient alliés ou non de Washington.
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La politique d’Obama au Moyen-Orient :des objectifs à la pratique
Basculementde l’Irak à l’Afghanistan
Si l’inexpérience en matière de politique étrangère de Barack Obama fut longuement raillée par ses adversaires politiques avant son arrivée à la Maison Blanche, ses ambitions en Irak et en Afghanistan n’en demeuraient pas moins très claires : assurer le retrait progressif d’Irak pour pouvoir renforcer la présence militaire en Afghanistan, ce terrain devenant la priorité dans la guerre contre le terrorisme. Cet effort devait s’accompagner d’une participation plus active des alliés (au premier rang des-quels les Européens) à l’effort de guerre en Afghanistan. En revanche, tandis que les États-Unis ont confirmé l’envoi de nouvelles troupes, et malgré les appels insistants de l’OTAN, les alliés de Washington rebutent à l’idée d’étendre leur mis-sion militaire dans un pays qui semble de plus en plus échapper au contrôle des forces alliées. Aux difficultés sur le terrain, qui n’ont fait que se renforcer, est ainsi venu s’ajouter le problème consistant à convaincre les alliés de Washington de participer plus activement au conflit afghan, au risque de voir les talibans reprendre le contrôle du pays. Le basculement de l’Irak vers l’Afghanistan n’en est cependant pas moins une réalité outre-Atlantique. Il se heurte à de vives critiques de l’opposition républicaine, mais les orientations de l’administration Obama en faveur d’un plus grand engagement en Afghanistan se sont confirmées. Les recommandations du général McChrystal, bien que ne faisant pas l’unanimité (le vice-président américain Joseph Biden est lui-même plus fa-vorable à l’utilisation de drones qu’à un renforcement de la
Des soldats pakistanais en faction au Sud-Waziristan,l’une des zones tribales où les talibans sont très actifs (le 29 octobre 2009).
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présence militaire), ont été entendues, et le nombre de soldats américains servant en Afghanistan a pratiquement doublé de-puis l’arrivée au pouvoir d’Obama. De même, la nomination de Richard Holbrooke (l’artisan des accords de Dayton qui mirent fin au conflit bosniaque en 1995) comme envoyé spécial pour la région Inde-Pakistan-Afghanistan a symbolisé la volonté de la Maison Blanche de régionaliser ce conflit devant les risques de débordement et de vietnamisation. Plus que vers l’Afghanistan, c’est vers le Pakistan que les regards de Washington sont désor-mais tournés en raison des risques de voir ce pays sombrer dans le chaos. On parle ainsi aujourd’hui d’« Af-Pak » pour désigner le lien étroit unissant ces deux États et la mise en place d’une po-litique afghane ne se limitant pas aux frontières de ce pays(1). La gestion du conflit afghan suppose donc pour l’administration Obama à la fois une plus grande coopération internationale, et une redéfinition des objectifs au niveau régional. Sur ces deux points, l’année 2009 a confirmé les difficultés à transformer ces objectifs en une réalité.
Bras de fer avec Israël
Barack Obama a suscité beaucoup d’espoir dans la région, no-tamment avec son discours du Caire où il pressait Israël d’en-dosser le principe de « deux États pour deux peuples ». La victoire de Benyamin Netanyahou lors des dernières élections israéliennes représente toutefois un obstacle de taille. Le nou-veau Premier ministre israélien démontre en effet une volonté claire de privilégier une solution sécuritaire au détriment d’une négociation de paix avec les Palestiniens. Il se dit opposé au gel de la colonisation prévue par la feuille de route(2)et reste intraitable sur le projet de réunification de Jérusalem, déclarant que « les Palestiniens seront bien forcés de se plier à la réalité face à la fermeté d’Israël »(3). Netanyahou a toutefois reconnu le principe d’un État palestinien dans le cadre d’un discours stratégique présenté à Tel-Aviv en juin 2009, mais nuance sans cesse avec ses conditions et place la menace iranienne comme priorité bien avant le problème des colonies. Cee opposition a donné lieu à un premier bras de fer entre les deux hommes qui, selon la majorité des observateurs, s’est conclu par la victoire de Netanyahou. En autorisant la construc-tion de nouvelles colonies de peuplements en septembre 2009, il a démontré l’impuissance du président américain sur les pressions qu’il pouvait exercer à l’encontre de l’État hébreu. Ayant déjà travaillé comme premier secrétaire pour l’ambassade d’Israël aux États-Unis dans les années 1980 et en tant qu’an-cien Premier ministre durant les années Clinton, Netanyahou est considéré comme un fin connaisseur de la politique inté-rieure américaine et reste parfaitement au fait de la puissance du lobby pro-israélien au sein du Congrès. En s’engouffrant dans les brèches de l’administration américaine, Netanyahou a réussi à dévoiler les faiblesses d’Obama, qui a d’ailleurs pro-noncé un discours très mesuré lors du sommet tripartite réunis-sant Mahmoud Abbas et son homologue israélien à New York,le 22 septembre 2009.
Rencontre à New York, le 22 septembre 2009, entre le président américain, Barack Obama, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou (à gauche), et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (à droite).
Ces événements ne signifient pas pour autant que Netanyahouégalement du phénomène Obama sont des partisans affichés a les mains libres pour imposer une vision définitive sur l’issuede la politique moyen-orientale menée par le président. Cee du conflit israélo-palestinien. La société israélienne est loindiversité d’opinion entraîne l’administration américaine à d’être un bloc monolithique et le Premier ministre reste pourtraiter le dossier israélo-palestinien à travers une approche le moment partagé entre la nécessité de préserver sa fragileplus globale. Le 25 octobre 2009, James L. Jones, conseiller coalition à droite, tout en jouant sur les mots afin de neà la Maison Blanche sur la sécurité nationale, a participé pas s’aliéner définitivement Washingtière conférence annuelle tenue parmoment, Netanyahou essaie de gagnet. Il a également prononcé un dis-Barack Obama temps, misant sur le fait que le phénurs le 15 octobre lors du gala orga-a suscité beaucoup mène Obama va s’affaiblir sur le plannisé par l’American Task Force on intérieur, en particulier avec le débatPalestine. De son côté, le président d’espoir dans la région,sur la réforme de santé, et estime queaméricain, dans le but de rassurer notamment avec son discours du le débat en politique étrangère ris-la communauté juive américaine que d’être occupé en grande partieCaire où il pressait Israël d’endos-sur la politique moyen-orientale de par l’Afghanistan.Washington, a prévu de participer ser le principe de «deux États Pourtant, le temps ne joue pas obliga-au gala annuel donné par l’association toirement en faveur d’Israël. En termpour deux peuples».ish Federation of North Americade politique intérieure d’abord, le lobbvembre 2009. israélien aux États-Unis est loin de faire consen-En ce qui concerne la politique étrangère, le temps sus. Le mouvement AIPAC (American Israeli Public Affairpeut également jouer en défaveur des Israéliens. La volte-face Commiee) demeure le plus représentatif et reste proche desaméricaine à l’égard de Téhéran fournit une carte supplémen-intérêts du Likoud. Néanmoins, des groupes de pression pro-taire à Washington pour exiger de Tel-Aviv un gel complet des israéliens en faveur de la solution des « deux États pour deuxcolonies au sein des Territoires occupés. Obama a effective-peuples », à l’image de J-Street ou d’Israel Policy Forum(4)haussé le ton avec l’Iran, notamment après l’annonce de, ment connaissent une évolution importante à travers l’exercice d’unel’existence d’une nouvelle usine d’enrichissement d’uranium, le plus grande influence sur le Congrès. Ces lobbies qui profitent21 septembre 2009, mais maintient en revanche une diplomatie
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La politique d’Obama au Moyen-Orient :des objectifs à la pratique
multilatérale dans le but de mere en place une coalition in-horizon politique commun en Palestine représentent également ternationale. Le projet du déplacement du bouclier antimissileune pierre angulaire indispensable à une politique israélienne américain de l’Europe de l’Est vers la Méditerranée va dansplus souple par rapport à la solution des deux États. ce sens. Par cee stratégie, Obama s’assure de la bienveillance des Russes dans sa visée d’une coalition tout en rassurant son Volte-face sur l’Iran ? partenaire israélien sur la garantie de la protection américaine. Ces éléments peuvent jouer en défaveur de l’argumentaire de l’exécutif israélien qui justifie pour le moment sa position sécu-ritaire en raison de sa perception d’un environnement extérieurL’Iran constitue une priorité de plus en plus pressante pour la de plus en plus menaçant. Une justification parfaitement com-Maison Blanche. Premièrement, une conciliation avec Téhéran préhensible vu l’actualité de la région, mais qui peut être remiseest nécessaire pour faire avancer les intérêts américains dans en cause si le gouvernement d’Ahmadinejad se retrouve isolé.la région. L’Iran a ainsi une influence certaine dans la recons-Le gouvernement Netanyahou subit désormais de nouvellestruction des États irakien et afghan et dans l’aboutissement pressions internationales avec la remise du rapport du jugedes règlements de paix israélo-palestinien et israélo-syrien. sud-africain Richard Goldstone, qui acc- ent,une sortie de crise doit être trouvée vernement israélien, tout comme le Hsier nucléaire iranien, puisque la Répu-de crimes de guerre lors du dernier conLa mainque islamique persiste dans ses activités à Gaza. Washington, jugeant le rapport’enrichissement malgré cinq résolutions tendue d’Obama trop «déséquilibré »au détrimentdu Conseil de sécurité de l’ONU. Il y constitue un véritable défi d’Israël, s’oppose à la validité de ce do-va de la crédibilité du régime de non-cument, mais la position multilatéraleprolifération. pour la République islamique, d’Obama donne toutefois plus de cré-Sur fond de lutte contre la proliféra-qui se nourrit depuis trente dit aux pressions exercées par l’ONU,tion nucléaire, Barack Obama avait et un nouveau bras de fer n’est pas àans du sentiment d’anti-placé l’Iran au cœur des élections pré-exclure. Les États arabes ont égalemenidentielles américaines. Son discours américanisme. un rôle à jouer dans cee affaire. La visnchait avec la rhétorique d’affrontement du roi Abdallah d’Arabie saoudite à Dagique de son prédécesseur. Certes, George 7 octobre dernier, qui vise justement à apporter plusW. Bush avait fini par tendre la main à la République de stabilité dans la région, est perçue par de nombreux analystesislamique mais à la condition que le pays suspende ses activités comme allant en ce sens. Cependant, il est encore trop tôt pourd’enrichissement ; en vain. Pour Obama, il fallait aller plus loin : envisager un véritable effet sur l’État israélien. La résolution dereconnaître le pouvoir en place, au moins tacitement, et ouvrir la crise interpalestinienne et la nécessité de la mise en place d’unun dialogue direct sans condition préalable. Il fallait placerTéhéran dos au mur. Depuis le début de son mandat, il a tendu la main à l’Iran à plusieurs reprises ; tout d’abord lors de la nou-velle année iranienne en mars, puis lors de son discours au Caire en juin 2009. Un réel changement de cap sur l’Iran n’est pas pour autant établi à Washington. Les avertissements proférés au sein de l’administration Obama, quant à des conséquences gra-ves si Téhéran ne répondait pas à l’offre de dialogue, font écho aux méthodes des administrations précédentes. D’autant plus que le président américain compose avec la secrétaire d’État Hillary Clinton, qui a une position plus ferme sur l’Iran, et son conseiller spécial Dennis Ross, reconnu pour mener une poli-tique pro-israélienne. C’est à l’approche de l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre 2009, que Barack Obama monte le ton. La main tendue n’est désormais plus de mise. On parle dès lors d’em-bargo international sur les contrats commerciaux étrangers et l’exportation de pétrole raffiné vers l’Iran. Les chassés-croisés diplomatiques entre les grandes puissances s’intensifient en vue de sanctions économiques accrues contre Téhéran. Sous l’égide de la France, les pays européens pressent Washington de fixer un échéancier et prônent des sanctions renforcées en cas de poursuite de l’enrichissement d’uranium par l’Iran. Parmi les membres permanents du Conseil de sécurité les plus Visite du site d’enrichissement nucléaire de Natanz par le président iranien, le 8 avril 2008. réticents à entériner de nouvelles sanctions (la Chine est ainsi
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dubitative à l’égard de sanctions fortes, mais elle craint d’être isolée), Moscou était celui qui posait véritablement problème, eu égard à ses intérêts économiques et diplomatiques avec Téhéran et ses griefs de stratégie militaire avec Washington. Cependant, l’abandon par Obama du projet de bouclier anti-missile en Europe de l’Est a convaincu le Kremlin de se rallier aux Occidentaux. Dans ce contexte, auquel est venu se greffer la révélation d’un deuxième site iranien d’enrichissement non déclaré, Obama somme la République islamique de cesser ses activités d’enri-chissement d’uranium d’ici la fin décembre. La rencontre du er 1 octobre,à Vienne, entre l’Iran et les grandes puissances a marqué le début des pourparlers en ce sens. Conformément aux souhaits des États-Unis, de la France et de la Russie, une première proposition a été mise sur la table des négociations fin octobre. Cee offre précise le volume et les modalités de transfert par l’Iran de son uranium faiblement enrichi, qui serait acheminé vers la Russie, puis la France pour être trans-formé en combustible. L’idée d’un tel circuit rend compte des efforts d’Obama pour garder Paris et Moscou à ses côtés dans ces discussions avant d’entamer un dialogue plus large avec le régime iranien.
Cependant, sur ce dossier comme sur les autres, les change-ments de ton depuis l’arrivée d’Obama à la Maison Blanche n’ont pas abouti, jusqu’à présent, à des améliorations majeures sur le terrain. Sans pour autant viser un échec des négociations, l’Iran recule l’échéance d’une cessation à terme de ses activités d’enrichissement. Téhéran cherche de toute évidence à gagner du temps, mais une telle position est avant tout le fait de pro-fondes lues politiques et idéologiques à l’intérieur de l’État iranien. La main tendue d’Obama constitue un véritable défi pour la République islamique, qui se nourrit depuis trente ans du sentiment d’antiaméricanisme. Les factions politiques ira-niennes se disputent les retombées et lemodus operandid’un rétablissement du dialogue avec Washington. D’autant plus que Téhéran est conscient que les Européens et les Russes sont également bien décidés à faire valoir leurs intérêts dans le jeu diplomatique. Autant de variables qui rendent la dynamique des négociations sur le dossier du nucléaire iranien extrêmement complexe et qui obligent Obama à s’armer de patience pour trouver unesortie de crise avec l’Iran. n
Barthélémy Courmont,CâÔÈ KââûÈûZâ È JûÈ Sâââ
Rattachée à l’univers tégiques et diplomati formation et de cons et de la société.
Les chercheurs de l’O sur les enjeux stratégiq
Au sommet du G20, à Pittsburgh, le 25 septembre 2009, déclaration commune des présidents américain, britannique et français demandant l’accès au deuxième site nucléaire iranien non déclaré à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
(1Voir l’article d’Alix Philippon dans ce numéro.
(2La feuille de route pour la paix au Moyen-Orient, adoptée en 2003 par les Nations unies, l’UE, les États-Unis et la Russie, désigne les étapes pour aboutir à un règlement du conflit israélo-palestinien sur la base de deux États.
(3Merav David, « Tout pour la sécurité »,Maariv, 5 février 2009.
(4Créé en 1951, l’AIPAC est aujourd’hui régulière-ment critiqué comme étant trop proche de la droite israélienne, notamment du Likoud. L’Israel Policy Fo-
rum, organisation juive-américaine, fondée en 1993, qui soutient la « solution des deux États », a été criti-quée comme étant propalestinienne, ce que l’organi-sation a démenti. Le lobby J-Street est une organisa-tion américaine à but non lucratif, créée en 2008 par Jeremy Ben-Ami, ancien conseiller de Bill Clinton, qui promeut une gouvernance de Washington privi-légiant des solutions diplomatiques et pacifiques afin de mettre un terme au conflit israélo-palestinien. Il se pose en concurrent de l’AIPAC dont il conteste la prétention à représenter l’opinion majoritaire des Juifs américains. J-Street est considérée comme allant contre les intérêts d’Israël par ses détracteurs.
n études stra-cherche, d’in-secteur privé
une chronique
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