te magistrats I la Cour Suprême
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te magistrats I la Cour Suprême

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Extrait

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• • • •
JO U R N A L QUOTIDIEN REGIONAL
41» Année. — X' 15.963
ANNONCES :
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SAMEDI
10
AOUT
1940
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ABONNEMENTS :
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La Constitution
du Portugal"
(SUITE)
Au
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point de rue politique, la
Constitution du Portugal apparaît
comme un compromis. Elle proclame
là République. Elle écarte la Monar-
chie. Elle permet une Dictature, sans
l'établir. Elle ne rentre, par suite,
dans aucune des catégories con-
nues.
Salazar n'a pas cherché à établir
un gouvernement type. Il a travaillé
pour le Portugal seul, pour le Por-
tugal tel qu'il se présentait à l'heure
où il légiférait. Il n'a pas hésité à
sacrifier jusqu'aux exigences de son
propre esprit
•—••
universaliste formé
à l'école des philosophes et des
théologiens. Ce qu'il a voulu,
c'est,
envers et contre tout, 3ur le plan po-
litique, réaliser « la Révolution
dans
la Paix
», afin d'instaurer, sur le
plan social, un Etat
Corporatif.
Le but qu'il
s'est
ainsi fixé a com-
mandé tous ses actes. Il explique, en
premier lieu, la Constitution. Le doc-
teur Salazar la présente lui-même
comme une expérience. « Nous ne
pouvons, dans cette marche ascen-
dante, avoir l'impression d'atteindre
déjà le sommet de nos réalisations
politiques. »
*
Ce sont des considérations d'op-
portunité qui ont dicté les modalités
adoptées et tout d'abord le renon-
cement à.
la.
Monarchie.
Le jeune roi Manoel II avait été
déposé et la République proclamée
en 1910. Les monarchistes étaient
encore nombreux au Portugal. Sala-
zar, personnellement, ne nourrissait
aucune prévention contre les insti-
tutions monarchiques. Il entretenait
.d'excellents rapports avec la maison
de Bragance et ne manquait aucune
occasion de -lui rendre- d'officiels
hommages.
C'est
ainsi qu'il a tenu
à transférer au Panthéon royal les
dépouilles du roi Charles
l'
r
et du
duc de Bragance, assassinés le 1""
février 1908. Lorsque Manoel II
mourut es exil. Salaza^.tielçFCe^gue
le tombeau du dernier roi < fût pieu-
sement abrité sur le sol de la Pa-
trie ».-Il écrivait alors — novembre
1932 — : « Et voilà que, quand ce
modèle d'homme, de prince et de
Portugais avait achevé de se former,
quand il pouvait se considérer com-
irwrprêfc au métier de roi, la mort
l'enlève sans « descendants ni suc-
cesseurs >.
' Salazar sembla regretter que cette
disparition ait écarté l'éventualité
d'une
restauration, car il ajoutait :
« Pour peu que l'on désire scruter
le secret qui règle les événements
humains, celui-ci nous semble si ab-
surde qu'il.' paraît offenser
notre
intelligence >. Quelque insoupçon-
nable que soit la sincérité de Sala-
zar, on ne peut s'empêcher de faire
deux remarques...
D'abord le Dictateur n'avait pas
cru jusqu'alors devoir faire appel
au roi. Celui-ci, par centre, avait
Oppuyé son action et dans une •
pro-
clamation à ses fidèles avait écrit :
a Salazar a relevé le Portugal. Il est
•réritablement le Sauveur du pays >.
K'est-il pas permis de penser qu'une
même compréhension des nécessités
politiques nationales avait conduit
le Dictateur et le roi déposé à con-
sidérer comme' inopportune, pour le
pays et pour la monarchie elle-mê-
me,
une restauration avant que ne
ijoit effectué le redressement ?
D'autre part, dans cette même
page si noble et qu'on voudrait ci-
ter tout entière, Salazar donne les
raisons pour lesquelles il ne lui pa-
raît pas souhaitable de rétablir un
roi sûr le trône du Portugal. Ces rai-
sons sont indépendantes de la per-
sonne royale. Ne se seraient-elles pas
imposées à Salazar si Manoel avait
vécu ?
La cause monarchiste a encore
dans le pays une force considéra-
ble » concède Salazar, mois « l'opi-
nion
,
dominante est que certaines
revendications sociales sont plus fa-
cilement réalisables sous la républi-
que que sous la monarchie et que
ce régime-là permet plus de progrès
que celui-ci. A cette idée, profondé-
ment enracinée dans beaucoup d'es-
prits,
à cette mystique... aucun fort
courant contraire
n'est
opposé. >
Devant ce fait, lé parti de Salazar
est pris. « L'expérience faite par la
Dictature portugaise doit prouver à
bien des gens l'importance décisive
qu'ont, à ce sujet, non les formes
extérieures, mais bien les concep-
tions'
profondes du pouvoir et du
gouvernement public. »
*
* *
Quelle « forme extérieure » va
donc choisir Salazar ? A priori, on
aurait pu penser qtfil établirait une
dictature et une dictature person-
nelle ? On sait qu'il a opté pour une
république et une république où il
n'a pas la première place. Pourquoi
a-t-il
accepté le risque électoral ?
Pourquoi
s'est-il
contenté de la Prési-
dence du Conseil ? Toujours pour
des raisons d'opportunité.
Salazar voulait faire admettre un
état fort, personnel et chrétien, par
un peuple essentiellement discuteur,
individualiste, travaillé de longue
M. «LIMERA SALAZAR
parlant au micro
date par la franc-maçonnerie. Pour
cela, il a évité les mots et les for-
mules qui auraient heurté. Grâce
aux précautions prises, il n'a connu
que peu d'opposants, deux petites
révoltes aisément réprimées et un
attentat qui a accru sa popularité.
La même prudence lui inspira de
ne se réserver que la deuxième ma-
gistrature. En réalité, comme les piè-
ces de théâtre composées pour être
jouées par des artistes choisis à
l'avance, la Constitution a été écrite
en fonction des titulaires désignés.
Le"
résultat des élections
n'était
pas
douteux. Salazar savait que Je Pré-
sident de la République, celui qui
devrait choisir le Président du Con-
seil et pourrait le renvoyer, serait le
général Carmona. Comment ne se
serait-il pas fié au chef qui l'avait
appelé et qui, < tout au moins en
ce qui concerne la distinction et la
droiture du caractère, pe«ut être com-
paré à notre maréchal Pétain ! »
Ainsi s'exprimait dans l'Illustration
du 23 juillet 1938, M. Emile Schrei-
ber, comme si notre confrère avait
•eu l'intuition du rôle qui devait être
bientôt imparti au grand soldat !
Toutes ces concessions consenties
par Salazar lui ont du moins permis
d'imprimer au nouveau régime le
caractère politique auquel il tenait
le plus : celui
d'Etat
antiparlemen-
taire.
Sans doute, Salazar ne dissi-
mule pas ses regrets : « Ne pouvant
donner au Chef de l'Etat une indé-
pendance absolue quant à son mode
de désignation... >, écrit-il. Mais ce
que Salazar ne voulait à aucun prix
c'est
que le pouvoir dépendit des
parlementaires. Le chef de l'Etat est
devenu un aussi légitime représen-
tant de la nation que l'Assemblée
Nationale. A côté d'elle, le gouver-
nement est « librement et exclusive-
ment choisi par le chef de l'Etat,
sans dépendre d'aucune indication
ni d'aucun vote' parlementaire »:
La méfiance de Salazar à l'égard du
Parlement n'a pas changé : « Je suis
p r o f o n d é m e n t antiparlementai-
re,
parce que je déteste les dis-
cours creux, verbeux, les interpella-
tions éclatantes et vides et l'exploi-
tation des passions en vue non
d'une
grande idée, mais de futilités,
de vanités, de riens par rapport à
l'intérêt national. ... Comme petit
Parlement, le Conseil des ministres
me suffit. >
N'est-il pas à craindre que l'As-
semblée Nationale abuse des pou-
voirs qui lui restent st cherche à
commander l'exécutif ? La Constitu-
tion,
quant à présent, ne comporte
pas les moyens de défense suffi-
sants — mais elle est révisable et si
une menace se précise ne doutons
pas que Salazar provoquera les mo-
difications nécessaires
av
maintien
du régime qu'il veut, pour le bien
du Portugal « profondément national
mais non démagogiqu î, représenta-
tif mais antidémocratique, fort mais
non tyrannique et jamais absor-
bant ».
(A suivre.)
(1) Voir les numéros des 30, 31
juillet, 3 et 8 août 1940.
L'ANGLETERRE
EMPECHE
LE
RAVITAILLEMENT
DE
LA
FRANCE
(Voie
en deuxième
page.)
L'UN DES PLUS GRANDS PROCES
DE
L'HISTOIRE
DE
FRANGE
VA S'OUVRIR
A
RIOM
Hier a eu lieu
iliin
te
magistrats
I
la Cour Suprême
Riom, 9 août. — La Cour Su-
prême de Justice est entrée en
fonctions. Une foule considérable
s'était
transportée à Riom pour
assister à la cérémonie solennelle
de l'installation des magistrats.
Elle
s'est
déroulée selon le céré-
monial prévu. Hier donc à 4 h. 45
le Garde des Sceaux, ministre de
la Justice, est arrivé à Riom. Les
membres de la Cour
Suprême
raccompagnaient. Jusqu'au per-
ron du Palais de Justice une haie
d'honneur était formée, composée
de gardes à pied et de canonniers
du 4< régiment d'infanterie.
Sur les marches du vieil esca-
lier, les magistrats de la Cour de
Riom, revêtus de leurs robes rou-
ges
garnies
d'hermine,
atten-
daient. Puis, précédant les magis-
trats de la Cour Suprême, ils pé-
nétrèrent dans le Palais.
Au passage, entourant M. Ali-
bert, on reconnaissait le prési-
dent Caous, le vice-président La-
garde, l'amiral Herr, le général
Wato ; MM. Tonon, Georges Vi-
bert, Jean Benoit ; les membres
suppléants, MM. Baravault, Le-
maire et Lesueur ; le procureur
général Cassagnau ; les avocats
généraux Gabold et Bretelais.
Un soleil éblouissant éclairait
cette scène empreinte
d'une
aus-
tère majesté.
L'assistance, contenue par le
service d'ordre en armes, faisait
silence. Puis, tout à coup, on per-
çut une vaste rumeur. Les magis-
trats étaient entrés dans le palais
où commença aussitôt la cérémo-
nie d'installation.
Cest dans la grande salle ré-
servée aux débats de la Cour
d'Assises qu'elle se déroula. Du
haut de son siège, le président
Caous articulait à haute voix la
formule du serment : « VOUS
JUREZ DE BIEN ET FIDÈLE-
MENT REMPLIR VOS FONC-
TIONS,
DE
GARDER
RELI-
GIEUSEMENT LE SECRET DES
DÉLIBÉRATIONS ET DE VOUS
C O M P O R T E R
EN
TOUT
COMME UN DIGNE ET LOYAL
MAGISTRAT ? » Et tour à tour,
d'une
voix ferme, les magistrats
prononcèrent ; « JE LE JURE ».
A ce moment le Garde
des
Sceaux se retira et la Cour, léga-
lement constituée, pouvait com-
mencer à siéger. Dès demain les
commissions d'instruction exami-
neront leurs dossiers et la Cour,
lors de sa deuxième séance qui
aura lieu vraisemblablement au
début de la semaine prochaine,
entendra la lecture du réquisi-
toire instructif d'instance.
A ce moment, l'un des plus
grands. procès de l'histoire de
France sera ouvert.
ù sw rtW ^ » :-
Nous avons annoncé la fin de la franc-maçonnerie française : voici
le siège de la loge maçonnique principale, « Le Grand Orient »,
rue Cadet, à Paris
L'OFFENSIVE ALLEMANDE
CONTRE L'ANGLETERRE
SERAIT IMMINENTE
PARIS,
9. août. — Nous avons
dit, au cours de précédentes émis-
sions,
que différents indices per-
mettent de penser que l'offensive
allemande
contre
l'Angleterre
était imminente. La presse du
Reich parla abondamment des
préparatifs militaires, lesquels se-
raient maintenant parfaitement
au point.
Les journaux allemands dé-
clarent que, dès que l'offensive
sera commencée, la fin de la
guerre sera proche.
Ces journaux indiquent égale-
ment que l'on considère
à
Berlin
que la flotte navale britannique,
affaiblie par les pertes qu'elle a
subies,
ne jouera dans les opé-
rations qu'un rôle très effacé.
Cette impression est confirmée
par le correspondant de l'Asso-
CIATION
PRESS
à
Genève qui, re-
venant d'un voyage sur les côtes
-r— .
. ..
de la Manche, écrit : «
Les forces
BERIJH,
9 août. — Le commu-
L armée aérienne ne se çon-
a
u
eman
^
es
son
t
en
place
et cite
nique d'hier apprend que la tente pas de détruire les usines
l e s p a r o l e s d u P e l d
Maréchal qui
Profitant de quelques instants de loisirs, ces marins allemands
admirent le décor splendide du vieux port de La Rochelle
LES
ATTAQUES AÉRIENNES
SE
MULTIPLIENT
CONTRE
L'ANGLETERRE
concentration des forces armées et de paralyser ainsi l'effort
aériennes exerce une pression de d'armement de l'Angleterre, mais
plus en nlus forte contre les éta- elle s'attaque aussi
à
fond aux
blissemehts industriels et les positions d'artillerie et de pro-
ports du centre et du sud de jecteûrs.
l'Angleterre.
a déclaré ces jours derniers
«
L'aviation allemande est prête
à
commencer
à
tout moment l'ac-
tion contre la
Grande-Breta-
gne.
»•
Communiqués
et
avis officiels
COMMUNIQUÉ
ALLEMAND
DU
9
AOUT
D.
N. B. BERLIN, 9 août. — Le Haut Commandement
Allemand communique :
Dans la nuit du 7 au 8 août, nos vedettes rapides ont
attaqué,
selon une information déjà donnée, un convoi
britannique, fortement escorté. Malgré une vive défense
par les destroyers de l'escorte, par les positions côtières et
par chacun des navires armés, nos vedettes sont parvenues
à couler un bateau-citerne de 8.000 tonnes, un vapeur de
5.000 et un autre de 4.000 tonnes. Un second bateau-citerne
de plus petit tonnage a été incendié. Toutes les vedettes
sont rentrées indemnes.
Le 8 août, nos formations d'avions de combat, sous
l'escorte de nos avions de chasse et de nos « Stukkas »
(avions de destruction), ont attaqué un convoi britannique
fortement protégé par les forces maritimes et aériennes au
sud de l'île de Wight. Comme il
a
été dit précédemment,
douze navires marchands faisant partie de ce convoi et
totalisant environ 55.000 tonnes ont été coulés ; sept autres
ont été endommagés sérieusement. Le nombre des navires
ennemis coulés ou sérieusement touchés hier s'élève à
vingt-huit.
Devant Douvres, nos Messerschmitt ont détruit douze
ballons captifs ennemis.
Au cours des attaques allemandes sur les convois, de vifs
combats aériens se sont développés. Tant près de l'île de
Wight que devant Douvres, l'ennemi
a
perdu 49 appareils,
dont 33 Spitfirc. Dix de
nos
avions sont manquants, deux
autres ont fait un atterrissage forcé.
Pendant la nuit, nos avions de combat ont attaqué des
établissements industriels dans les régions de Liverpool et
de Bristol, ainsi que des ports, des aérodromes, des
positions d'artillerie du sud de l'Angleterre.
Notre aviation a continué méthodiquement la pose des
mines devant les ports anglais.
Des avions britanniques ont survolé la nuit dernière
différentes régions de l'ouest de l'Allemagne. Par notre vive
défense,
l'ennemi a été, soit obligé de rebrousser chemin,
soit empêché de lancer
ses
bombes. Quelques bombarde-
ments isolés n'ont causé que des dégâts matériels peu
importants sur des bâtiments. Quelques personnes ont été
blessées dans une petite localité frontalière.
Notre artillerie a abattu deux appareils ennemis.
COMMUNIQUE
ITALIEN
DU 9
AOUT
ROME,
9 août. — Le Grand Quartier Général Italien fait
savoir :
Au nord de l'Afrique, seize avions italiens ont été vive-
ment attaqués par vingt-cinq avions britanniques. Malgré
la supériorité numérique de l'ennemi, les avions italiens
sont parvenus à abattre cinq de leurs adversaires. Deux des
nôtres ne sont pas rentrés.
En Somalie britannique, nos troupes ont poursuivi leur
avance et occupé la ville de Hargueïssa.
DEVANT LE GÉNÉRAL VON FALKENHAUSKN
DES TROUPES ALLEMANDES ONT DÉFILÉ A BRUXELLES
L'ATTAQUE
DU
SOMALILAND ANGLAIS
PAR LES TROUPES ITALIENNES
PARIS,
9 août
(de notre rédac-
tion parisienne).
— L'attaque du
Somaliland anglais par trois co-
Les intérêts réciproques de la France et du Japon
seront respectés en Indochine
-m
>l«Ml
LA BAIE DE CAM-RANH EN INDOCHINE FRANÇAISE
PARIS, i) août. — On a beaucoup parlé des négociations engagées
entre la France et le Japon, au sujet de l'iiidocliiiie. Bien des bruits
ont été émis par la presse étrangère qui, tous, n'étaient pas aussi
innocents qu'on pouvait le croire à la première lecture. Il convient
donc de mettre les choses au point.
On peut dire qu'il y a longtemps que les deux gouvernements se
préoccupent d'établir sur des bases solides leur coopération en Extrême-
Orient Dès la fin du mois de juin, la frontière entre la Chine et
l'Indochine a été fermée en vertu d'arrangements Intervenus avec les
autorités locales.
A
la même époque, une mission japonaise se rendait
en Indochine pour étudier la base d'un accord économique enlre l'Indo-
chine et le Japon, accord d'autant plus souhaitable que le Japon
manque de matières premières, produits particulièrement abondants en
Indochine et que la réciproque est vraie.
Les pourparlers continuent et leur adoption, sur le plan politique
et sur le plan économique des relations franco.Japonalscs, est en
bonne voie,
„•
.
„,„,,•
_* i„
Les conversations entre l'ambassadeur «le France a lokio et le
ministre des Affaires Etrangères du Japon se développent
dans
l'esprit le plus cordial, avec la volonté réciproque d'aboutir
accord qui tienne compte des intérêts des deux pays.
à un
LE DIFFEREND ANGLO-JAPONAIS
FAIT L'OBJET D'ENTRETIENS
DIPLOMATIQUES
PARIS, 9 août. —
C'est
avec le plus grand intérêt que la presse du monde
entier suit actuellement le différend anglo-japonais. Mardi dernier, au cours
d'un entretien avec l'ambassadeur japonais à Rome, le comte Ciano a particu-
lièrement étudié l'évolution de la tension anglo-nipponne. A Washington,
M. Cordell Hull a oonvoqué les experts américains spécialistes des problèmes
d'Extrême-Orient, afin d'examiner avec eux les derniers développements de la
situation. A Toklo, enfin, l'ambassadeur de Grande-Bretagne «'est entretenu
avee le ministre des Affaires Etrangères du Japon.
lonnes italiennes, venant
de
l'Ethiopie et dont la première
a
déjà atteint la mer, constitue un
coup grave pour l'empire britan-
nique,
non "pas par la richesse
du territoire, mais par sa valeur
stratégique.
Situé en face d'Aden sur la
côte africaine du golfe qui porte
ce nom, le Somaliland s'étend
sur près de 68.000 milles carrés
dans une région stérile qu'habite
une population de tribus noma-
des : 330.000 âmes environ de
religion musulmane.
Malgré leur petit nombre, ces-
indigènes ont donné du fil
à
re-
tordre à leurs conquérants, il y
a
quarante ans. Répondant, en
1900.
à l'appel d'un de leurs chefs,
exilé dans l'Yemen, Sayed Mo-
hammed ben Abdallah, un « Mah_
di » — qui avait déclaré la guerre
sainte contre l'Angleterre — ils
tinrent tête à trois expéditions
militaires importantes, dont la
dernière,
sous la direction du
général Egcrton, ne réussit
à
remporter quelques succès que
grâce à l'aide des forces éthio-
piennes jointes
à
des contingents
nombreux, transportés,
à
la fin,
d'Aden, du Nyassaland et des
Indes.
Après quoi, l'intérieur
étant toujours agité, les Britan-
niques se décidèrent à borner
leur occupation
à
la côte.
C'est, du reste sur cette côte
que s'élèvent les centres impor-
tants du Somaliland ; Berbera,
la capitale avec 35.000 habitants :
Zeïla et Bulhar. l'un et l'autre
avec 8.000. C'est là qu'affluent
les produits de la colonie :
peaux,
gomme, bétail, plumes
d'autruche...
On ne compte,
à
l'intérieur,
que des agglomérations momen-
tanées,
situées
à
l'abord des
puit»
1
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents