Evangéliques et pentecôtistes au Luxembourg

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Evangéliques et pentecôtistes au Luxembourg

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• Philosophie et théologie

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• Publié par: ujedugym
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Extrait

März 2006

Protestantismus

Paul Goerens

Evangéliques et pentecôtistes au Luxembourg

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Un aperçu sur le protestantisme au Luxembourg ne serait pas complet sans un regard sur les communautés chrétiennes qui se rattachent à la Réforme et qui existent à côté des grandes églises luthérienne, réformée ou anglicane. Il est question du christianisme évangélique ou pentecôtiste.

Non seulement cette partie du christia- nisme protestant constitue aujourd’hui, au niveau mondial, la composante la plus importante en nombre, elle est celle dont l’expansion est la plus fulgu- rante, en Amérique latine et en Afrique surtout, mais aussi parce que cette mou- vance protestante est aussi présente au Luxembourg. Il s’agit d’une présence chrétienne enracinée dans les idées de e la réforme du XVIsiècle qui semble aujourd’hui bien établie au Grand- Duché. Depuis quelques années, elle se traduit par la constitution de commu- nautés dont le nombre augmente conti- nuellement et qui durent dans le temps. Le nombre de fidèles demeure cepen- dant assez modeste.

Aspects de l’histoire et de la spiritualité L’apparition de ces communautés chré- tiennes qui existent à côté des grandes confessions remonte en partie à l’époque de la Réforme. Tel est notamment le cas des anabaptistes(Wiedertäufer), chré- tiens qui considèrent que seul un adulte converti peut confesser la foi et recevoir

Paul Goerens est prêtre catholique et, depuis 1993, mandataire du diocèse Nouvelles religiosités et évangélisation.

le baptême. D’où l’exigence de rebapti- ser ceux qui avaient reçu le baptême en bas âge, ce qui était et est toujours le cas pour la majorité des fidèles des grandes Eglises dites multitudinistes.

Cette partie du christianisme protestant constitue aujourd’hui, au niveau mondial, la composante la plus importante en nombre, et celle dont l’expansion est la plus fulgurante, en Amérique latine et en Afrique surtout.

Le mouvement anabaptiste connut des développements tout à fait divergeants. L’un, militant et radical, qui s’exprime dans le « Royaume de Dieu de Münster », l’autre, pacifiste, apparu à Zurich en 1525. Seule cette branche pacifiste des e anabaptistes du XVIsiècle survit à notre époque dans les communautés menno- nites, d’après le nom de Menno Simons, prêtre passé à l’anabaptisme pacifique dont les convictions inspirèrent durable- ment le mouvement anabaptiste et son organisation.

Comme cela fut déjà le cas auparavant, la Réforme débouche aussi sur la for-

mation de groupes chrétiens du type « secte », au sens sociologique du terme, ou « professants ». Communautés de chrétiens convaincus et austères, pour qui la congrégation locale est leur Eglise. L’indépendance par rapport aux institu- tions des Eglises multitudinistes tout comme par rapport à l’Etat, avec lequel ces dernières ont des liens plus ou moins étroits, marque la naissance des Eglises dites « libres ».

Les mouvements de réveil qui voient le e jour à partir du XVIIsiècle constituent une seconde source. Mentionnons no- tamment le piétisme et le méthodisme.

e Le premier, fondé au XVIIpar un luthé- rien d’origine alsacienne, Philipp Jakob Spener, met l’accent sur le côté émo- tionnel et personnel de la foi en réaction contre son objectivation doctrinale. La e fondation du méthodisme au XVIII en Angleterre remonte à John Wesley. A l’origine, il s’agit d’un mouvement d’évangélisation. Tout comme dans le mouvement piétiste, suite à une expé- rience personnelle de Wesley, le côté intérieur est fortement valorisé. La con- version est vécue non pas comme un changement intellectuel, une adhésion à une nouvelle foi religieuse, mais comme changement intérieur. Un autre aspect du méthodisme, à savoir l’expérience subjective de la sanctification – et non