Journal d Elisabeth Kindelmann
423 pages
Français

Journal d'Elisabeth Kindelmann

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Description

PRÉFACE À LA SECONDE ÉDITION (en espagnol) Douze ans après que LE JOURNAL SPIRITUEL DE LA FLAMME D’AMOUR soit sorti de l’imprimerie - en un seul volume - nous livrons avec grand plaisir cette nouvelle édition, afin que cet urgent message de la Très Sainte Vierge atteigne tous les peuples de l’Amérique de langue espagnole. En 2002, il y aura 40 ans que notre Mère Céleste daigna nous faire connaître sa FLAMME D’AMOUR. Il y a 18 ans, celle-ci arrivait au Mexique, d’où elle s’est répandue à travers le continent américain. Pour la présente édition, j’ai révisé soigneusement le texte du Journal, pour pouvoir vous présenter un texte clair, limpide et à la fois entièrement fidèle à l’original. Rendons grâces à Dieu pour la merveilleuse expansion de ce message céleste et à la Très Sainte Vierge pour son immense cadeau. Dieu veuille que ce livre aide de nombreux frères et de nombreuses sœurs à y trouver un aliment exquis pour leurs âmes. Que, le cœur enflammé, ils participent à l’œuvre de Rédemption, intimement unis au Seigneur Jésus et à la Très Sainte Vierge Marie. En ce moment présent du monde, retentissent ces paroles si réconfortantes : "Je suis votre Mère, douce et compréhensive, et, en union avec vous, je vais vous sauver! – Je veux vous aider et j’ai le pouvoir de le faire!" "Si seulement je percevais tout de suite votre bonne volonté et votre décision de vous mettre en marche! Ne la retardez pas plus longtemps! Vous avez déjà perdu suffisamment de temps".

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Publié le 14 mai 2014
Nombre de lectures 281
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

PRÉFACE À LA SECONDE ÉDITION (en espagnol)
Douze ans après queLE JOURNAL SPIRITUEL DE LA FLAMME D’AMOUR soitsorti de l’imprimerie - en un seul volume -nous livrons avec grand plaisir cette nouvelle édition, afin que cet urgent message de la Très Sainte Vierge atteigne tous les peuples de l’Amérique de langue espagnole. En 2002, il y aura 40 ans que notre Mère Céleste daigna nous faire connaître saFLAMME D’AMOUR. Il y a 18 ans, celle-ci arrivait au Mexique, d’où elle s’est répandue à travers le continent américain. Pour la présente édition, j’ai révisé soigneusement le texte du Journal, pour pouvoir vous présenter un texte clair, limpide et à la fois entièrement fidèle à l’original. Rendons grâces à Dieu pour la merveilleuse expansion de ce message céleste et à la Très Sainte Vierge pour son immense cadeau. Dieu veuille que ce livre aide de nombreux frères et de nombreuses sœurs à y trouver un aliment exquis pour leurs âmes. Que, le cœur enflammé, ils participent à l’œuvre de Rédemption, intimement unis au Seigneur Jésus et à la Très Sainte Vierge Marie. En ce moment présent du monde, retentissent ces paroles si réconfortantes :"Je suis votre Mère, douce et compréhensive, et, en union avec vous, je vais vous sauver! – Je veux vous aider et j’ai le pouvoir de le faire!" "Si seulement je percevais tout de suite votre bonne volonté et votre décision de vous mettre en marche! Nela retardez pas plus longtemps!Vous avez déjà perdu suffisamment de temps".  (Parolesde la Vierge en mai 1962) Avec tous mes respects et mon affection  H.m.v.h./Hongrie / le 16 octobre 2001
P. Gabriel RonaS.J. traducteur[du hongrois à l’espagnol]
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Le Père Gabriel Rona, S.J. (au centre) à Budapest, Hongrie. L’accompagnent des membres de sa famille et des religieuses, qui reçurent les coordonnateurs et coordonnatrices du Mouvement de la Flamme d’Amour de l’archidiocèse de Hermosillo y Tijuana, Mexique.
Le Père Gabriel Rona,S.J.,sa résidence à Budapest, en a Hongrie. Il a résidé en Équateur pendant 30 ans. C’est à cette époque qu’il reçut providentiellement les écrits de madame Élizabeth Szantö Kindelmann: un message céleste qui parle de la Flamme d’Amour du Cœur immaculé de Marie. Le Père Rona s’est consacré à la tâche de traduire ces écrits du hongrois à l’espagnol. Grâce à Dieu, à sa persévérance et à son dévouement, il est présentement possible en de nombreux pays de langue espagnole de prendre connaissance du message de la Très Sainte Vierge.Elle qui a indubitablement fait tellement de bien aux âmes de notre temps. En juillet 1999, le Père Rona assista au Premier Congrès International au Mexique. Le Père Gabriel Rona continue, de son pays la Hongrie, à animer, à conseiller et à accompagner spirituellement les adhérents au Mouvement.Ce même mouvement se retrouve en plusieurs pays d’Amérique Latine, et aux États-Unis, au Canada, en Europe, en Afrique et en Asie.
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PRÉFACE POUR LA PREMIÈRE ÉDITION (en espagnol)
LETTRE DE L’ARCHEVÊQUE DE GUAYAQUIL, ÉQUATEUR
C’est avec une grande dévotion et une profonde émotion que nous avons lu ce livre,FLAMME D’AMOUR, traduit par le Père Rona S. J., et soumis pour l’obtention de la licence préalable à son impression. Nous devons confesser, en toute sincérité, que dans les pages de ce livre, nous avons trouvé les plus belles et les plus profondes leçons de vie spirituelle, à tel point que non seulement nous croyons indiqué de donner l’autorisation demandée, mais aussi de recommander ce livre qui servira pour approfondir les exigences de la vie chrétienne. Flamme d’Amour est un nouveau nom donné à cet immense et éternel amour que Marie voue à tous les êtres humains pour lesquels le Christ a offert sa vie et versé son sang. De même, Flamme d’Amour est le nom d’amour de Marie à ses enfants. Flamme qui illumine, flamme qui réchauffe, flamme qui brûle, flamme qui en brûlant dans le Cœur de Marie veut aussi brûler le cœur de ses enfants, spécialement en ces jours désignés pour la prière réparatrice que sont les jeudis et les vendredis de chaque semaine. Par cette Flamme d’Amour, qui est le Cœur Immaculé de Marie, nous découvrirons le trésor infini des cinq Plaies du Christ, qui est non seulement le refuge de l’âme mais aussi la leçon sur la croix que nous devons comprendre quand nous nous signons du signe de la croix en répétant une des plus simples et des plus profondes prières. Par la Sainte Croix, Il nous délivre de nos ennemis. La Croix est l’arme la plus puissante pour vaincre le démon, cetesprit du mal, qui domine chaque jour de plus en plus dans le monde. C’est pourquoi, la Flamme d’Amour doit être allumée pour sauver tous les chrétiens; pour sauver les familles en sauvant le père et la mère de chaque famille chrétienne; pour aider à la sanctification des prêtres qui exerceront un ministère d’autant plus efficace auprès de tous leurs frères qu’ils ressembleront davantage au Christ ; cette Flamme d’Amour doit illuminer tous les moments
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de la vie du chrétien, chacun de ses instants de maladie, d’agonie et de mort. Même après la mort, cette Flamme d’Amour doit continuer à illuminer l’espérance de tous ceux qui se trouvent au purgatoire. En même temps que nous accordons la permission de publier ce beau livre d’amour, nous faisons les vœux les plus fervents pour qu’il parvienne en de nombreuses mains etqu’il se révèle l’instrument par lequel nous pourrons tous nous rapprocher davantage de Dieu, sans cesse illuminés par cette éternelle Flamme d’Amour qu’est le Cœur immaculé de Marie. Mons. Bernardino Echeverría Ruiz, Archevêque de Guayaquil.Juin 1989
Note du P. Gabriel Rona, S.J: Monseigneur Bernardino Echeverria, après avoir étudié personnellement le manuscrit duJOURNAL, en me le remettant me lut la lettre qui précède, datée de juin 1989. Le 26 novembre 1994, Mgr Bernardino a été fait par S.S. Jean Paul II cardinal de notre Sainte Mère l’Église. Jusqu’à sa mort survenue le 6 avril 2000, le cardinal a été un ami et un grand apôtre deLA FLAMME D’AMOUR. C’est lui qui approuva les Statuts du Mouvement. Il demanda au Saint Père de donner son approbation pour que la Flamme d’Amour soit acceptée dans l’Église toute entière (22 octobre 1996). Ilreçut cette réponse du Vatican: "En vous encourageant à prendre toute mesure pour que l’Association donne des fruits abondants parmi ses membres ainsi que dans l’Église toute entière, je vous invite à poursuivre votre délicate tâche d’accompagnement spirituel". J. Francis Stafford, Président du Conseil Pontifical pour les laïcs, 263/97/S-61/B Son éminence le cardinal Bernardino a exercé cette tâche avec beaucoup d’amour et de dévouement jusqu’à sa mort. C’est lui qui présida le "Premier Congrès Spirituel International de La Flamme d’Amour" qui eut lieu à Mexico D. F., en juillet 1999.
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INTRODUCTION
Ce Journal a été écrit par une humble femme appelée Élisabeth Kindelmann, qui vécut en Hongrie de 1913 à 1985. On sait que l’Église Catholique a vécu en ce pays sous un régime de persécution durant de nombreuses années. Le Journal réussit à parvenir en Occident entre les mains d’une religieuse hongroise, appelée Sœur Ana Roth. En prenant connaissance du message urgent de la Très Sainte Vierge, qui forme le principal contenu de ce Journal, sœur Roth publia les textes les plus importants en brochures de 16 puis ensuite de 60 pages, qui furent traduites en plusieurs langues et atteignirent une grande diffusion. Le Journal intégral a été édité en hongrois en 1985, en Allemagne. Mondésir est que le message de la Très Sainte Vierge parvienne le plus tôt possible entre les mains de nombreux fidèles de langue espagnole.
L’AUTEURE DU JOURNAL: ÉLISABETH KINDELMANN
Élisabeth Kindelmann est née à Budapest, la treizième enfant d’une humble famille, du nom de Szantö. À onze ans, elle se retrouva orpheline de père et mère. La dureté de la vie mûrit sa personalité. Elle ne put étudier que jusqu’à la quatrième année du primaire uniquement, mais même cela faisait partie des plans de Dieu, pour que nous convenions que ce n’est pas elle qui nous parle, mais Dieu Lui-même par l’intermédiaire de son "Instrument humain".Trois fois Élisabeth frappa à la porte de couvents pour devenir religieuse... mais c’est en vain qu’elle essaya. En 1930, elle se maria avec un honnête
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artisan, Karoly Kindelmann, avec qui elle vécut 16 années de vie matrimoniale harmonieuse. En 1946, elle se retrouva veuve avec 6 enfants en bas âge. La lutte pour faire vivre sa famille se révéla extrêmement dure, surhumaine. Une semaine, elle travaillait de six heures jusqu’à quatorze heures, et la semaine suivante, de quatorze heures jusqu’à vingt-deux heures. Elle accomplissait parfois des doubles journées de travail, (une fois dans une fonderie de fer). C’est seulement ainsi qu’elle put faire vivre sa famille et éduquer ses enfants. Sa mission providentielle commença en 1961. À partir de ce moment, nous pouvons bien connaître son itinéraire spirituel, grâce au Journal, écrit à la main en 423 pages par Élisabeth elle-même. CONTENU DU JOURNAL Le Journal commence par la description d’une terrible "nuit obscure".Par l’intermédiaire de la Très Sainte Vierge, la lumière divine revient, et Élisabeth commence à entendre la voix de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la Vierge Marie, sous forme de locutions intérieures; leurs paroles, elle les percevait clairement dans son cœur. Le Journal contient non seulement des réflexions spirituelles élevées, mais aussi un message de grande portée, plus encore,UNE INITIATIVE DE GRÂCEde la part de la Très Sainte Vierge, d’une très grande importance, que peut-être on pourrait résumer ainsi: Satan intensifie au maximum ses efforts pour perdre les âmes. Face à lui, son éternelle adversaire, Maríe Très Sainte. Nous savons que "où le péché abonde, la grâce surabonde"(Rom. 5,20). Elle obtint du Père Céleste, par les mérites de la Passion de son Très Saint Fils, une effusion de grâces très grande, comme il n’y en n’eut pas depuis que le Verbe de Dieu s’est incarné.(Ce sont des paroles de Notre Très Sainte Mère). Elle va aveugler Satan par la  - 6 -
Flamme de Lumière et de Grâce qui jaillit de son Cœur Immaculé. Cette Flamme doit enflammer tous les cœurs, même les cœurs de ceux qui n’appartiennent pas à l’Église Catholique. Ellenous dit ce que nous devons faire pour collaborer avec Elle à cette oeuvre. La Très Sainte Vierge Marie pleure, supplie, prie, nous demande des prières, des sacrifices, des Heures Saintes en famille, des jeûnes, pour l’aider dans cette lutte contre le mal. N’importe qui pourrait demander : Qu’y a-t-il de nouveau en cet ouvrage?Ajoute-t-il quelque chose à ce que l’Église croit ou fait pour vénérer la Très Sainte Vierge? Nous répondrions que ces écrits nous font voir ce que la Vierge Marie ressent, et comment elle agit dans le cours actuel de notre histoire – cette maternité spirituelle extraordinaire, cette préoccupation incroyable pour le salut des âmes de ses enfants.Écoutons ses paroles: "PRENDS CETTE FLAMME, C’EST LA FLAMME D’AMOUR DE MON CŒUR.ALLUME LE TIEN AVEC ELLE ET PASSE-LA À D’AUTRES!""AVEC CETTE FLAMME PLEINE DE GRÂCE QUE DE MON CŒUR JE VOUS DONNE, ALLUMEZ TOUS LES CŒURS DANS TOUT LE PAYS, EN LA FAISANT PASSER D’UN CŒUR À L’AUTRE. CE SERA LE MIRACLE QUI, EN SECHANGEANT EN INCENDIE, AVEUGLERA SATAN PAR SON ÉCLAT.C’EST LE FEU D’AMOUR QUE J’AI OBTENU DU PÈRE CÉLESTE PAR LES MÉRITES DES PLAIES DE MON TRÈS SAINT FILS".(13 avril 1962). Grâces à Dieu, les brochures de la FLAMME D’AMOUR reçurent un accueil merveilleux au Mexique, ce pays que la Très Sainte Vierge aime tant et où elle est tant aimée. Signe certain de sa prédilection pour ce peuple. Nous espérons que l’amour enversELLE iraen augmentant toujours davantage avec la lecture et la méditation de ceJOURNAL SPIRITUEL. J’aimerais te préciser, cher lecteur ou chère lectrice, que leJOURNAL quetu tiens entre tes mains s’est mérité l’approbation du Gouvernement Ecclésiastique de l’archidiocèse de Guayaquil, en Equateur.
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Tu as également l’opinion favorable de mon ordre, la Compagnie de Jésus.J’ai plaisir à le transcrire en entier ci-dessous : lº- Lesujet dont il est question est utile. 2º- Le Journal Spirituel surpasse la qualité moyenne de nombre d’autobiographies et de témoignages 3º- Il concorde avec la doctrine de foi et la tradition, telles qu’enseignées par le magistère ecclésiastique, par les auteurs spirituels et par l’opinion populaire. 4º- Ilne contient rien qui puisse être motif fondé d’offense contre quiconque. C’est pourquoi l’oeuvre paraît être digne d’être publiée. Pendant ce temps, on recherchait au Mexique d’autres approbations de différents évêques (vu que c’est en ce pays qu’est publiée l’édition en espagnol). C’est ainsi qu’arrivèrent des lettres de félicitations, encourageant la diffusion et donnant des bénédictions pour propager cette authentique dévotion à la Vierge Marie, tant de l’archevêque d’Acapulco que de ceux de Celaya, de León, Atlacomulco, Guadalajara, Durango, Aguascalientes, Hermosillo, Tuxtla Gutierrez et Mexico (il n’en arriva pas d’ailleurs, parce que le livre ne fut pas envoyé à tous les évêques). Nous mentionnerons, comme une curiosité, que c’est le même jour que donnèrent leur approbation tantMgrGabriel Díaz Cueva, deGuayaquil, Équateur, queMgrVictorino ÁlvarezTena, au Mexique, évêque de Celaya. L’archevêque de Mexico, Mgr Ernesto Corripio Ahumada, nous donna son autorization verbalement, en bénissant l’oeuvre, et la confirma postérieurement par écrit. Maintenant, voilà que je te laisse, cher lecteur ou chère lectrice, avec leJOURNAL SPIRITUELles mains, avec entre mes voeux les plus chers qu’il remplisse ton cœur d’amour pour Notre Mère bénie, et avec l’ardent désir de répondre à ses pressantes demandes. Guayaquil, Équateur, 15 juin 1989. Le traducteur [du hongrois à l’espagnol] : Père Gabriel RonaS.J.
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LA FLAMME D’AMOUR JOURNAL SPIRITUEL 1961-1981 MES COMBATS SPIRITUELS : NUIT OBSCURE Le chemin du Seigneur, celui par lequel Il nous conduit, ne finit jamais; c’est nous qui nous détournons de Lui. Moi aussi j’ai bifurqué. Les nombreuses préoccupations, le travail épuisant, joints à ma situation de veuvage, vinrent à bout de mon recueillement spirituel. Peu à peu je me suis éloignée de Dieu. Le continuel effort pour survivre m’occupait l’esprit. Au bout d’une longue lutte, ma vie spirituelle s’était tellement obscurcie que même la force de ma foi se trouvait ébranlée. Cette lutte continuelle pour l’existence faisait que je me demandais à moi-même: "Tu vois, je te l’ai toujours dit. Pourquoiavoir une famille nombreuse?"Pendant que je ressassais ces idées, tout ce qui auparavant avait été sacré pour moi, et donnait un sens à ma vie, me paraissait sottise, vide. On me renvoyait d’un lieu de travail et je devais aller à la recherche d’un autre ailleurs. Alors, la misère devenait encore plus grande, et plus forte la tentation. L’ennemi malin me molestait continuellement:Satan:-"Pourquoi tu te contes des histoires à toi-même? Tu sais bien, toi, que tu aurais déjà abandonné la lutte il y a longtemps, mais tu ne sais pas quoi dire à tes enfants. Tu ne sais pas comment leur dire tout ce en quoi tu ne crois plus toi-même… Enlève donc ton masque, enfin.Tu verras comme tu vas aller mieux. Tes enfants arriveront bien à découvrir ce que tu essaies de leur cacher en ce moment... ". Alors je m’arrêtai pile, et pendant un moment s’est présenté devant moí le visage de Dieu, qu’Il avait déjà très ombrageux. C’estainsi que commença une grande lutte en moi. J’implorais Dieu.Quelque chose d’indescriptible; je ne trouve pas de mots pour exprimer le combat spirituel qui commença en moi. La lutte a été longue, épouvantable; ça me tapait sur les nerfs.  - 9 -
J’allais encore à la sainte messe, mais c’était pour moi si vide! Etça me fatiguait. À l’époque, je faisais deux quarts de travail par jour à la manufacture, et même il m’arrivait de travailler les dimanches. Mes enfants allaient à la messe dominicale le matin, tandis que moi j’y allais en soirée. Ça valait mieux, parce que comme ça ils ne voyaient pas mon manque de recueillement. Au moment de la sainte messe, au lieu de prier, je bâillais d’ennui. Un jour je décidai de ne plus y aller, - je n’irai plus bâiller – que je me disais. Peu à peu il me semblait que même ma conscience s’y était résignée. Un dimanche je me mis à laver le linge de la semaine. Dans l’avant-midi, j’envoyai mes enfants à la sainte messe, tandis que moi je lavai toute la journée. Le soir arriva et mes enfants m’avertirent: " Maman, il est déjà cinq heures et demie!" Jeme sentais dérangée par ça, et je continuais mon travail. Finalement un de mes enfants, quelques minutes avant six heures, me dit: "Je t’en prie, dépêche-toi!".Ça m’a secoué, et j’y allai. J’y allai mais, en cet état, je ne savais pas comment m’adresser à Dieu. Je me surpassais en divagation dans mes pensées : Que je suis bête!Pourquoi je garde encore le jeûne du tiers-ordre du Carmel?C’est une pure folie! ... Laisse donc tout ça! ... Je décidai de ne plus me priver de manger de viande puisque mon alimentation est de si mauvaise qualité. Ce jeûne, je l’ai toujours observé sans aucune difficulté, mais seulement par routine. Quand je revins à la maison, j’ignore moi-même comment m’est tombé dans les mains le petit Psautier de la très Sainte Vierge. Je l’ouvris et je me mis à prier. Cette prière qui, dans le passé montait toujours de mon cœur vers Dieu, me semblait maintenant un vain murmure... Je pris dans mes mains mon vieux livre de méditation, mais c’est en vain que je m’efforçais: un silence oscur, glacé et muet m’entourait de toutes parts.J’éclatai en sanglots : "Dieu ne veut plus rien savoir de moi". Une semaine, où mon quart de travail commençait le matin, et la semaine suivante, où il commençait dans l’après- - 10 -
midi et se terminait très tard, j’éprouvai une grande angoisse intérieure. Il me survenait de telles pensées que les révéler serait blasphémer contre Dieu. Au milieu de ce grand combat, l’ennemi malin me fit entendre en mon cœur des paroles horribles:-"C’est pour ça que j’ai permis ça, pour que tu te persuades que c’est inutile de lutter davantage". La terrible lutte dura environ trois ans jusqu’à ce qu’un jour ma fille C. me dit. "Maman, dépêche-toi, aujourd’hui à deux heures de l’après-midi, ce sera l’enterrement du docteur B.". Ilétait déjà une heure de l’après-midi. Ça m’a donné un coup au cœur. Sans y penser davantage, je m’habillai pour ne pas me mettre en retard. Quand j’entrai dans la salle de la veillée mortuaire, j’éclatai en sanglots. Je pensais: "Lui, il est bien maintenant.Il a été un véritable carme(du Tiers-Ordre), de vie sainte et exemplaire... Maismoi?.... Est-ceque je me rendrai là, moi?...... "Ne pleure pas" – c’était sa voix aimable et douce comme seulement les âmes bienheureuses peuvent faire entendre -. "Retourne au Carmel!". Le lendemain, c’était le dimanche 16 juillet, fête de Notre-Dame du Carmel, patronne de notre église. J’arrivai tôt le matin et je suis restée jusqu’à la tombée de la nuit. C’est avec beaucoup de difficultés que je me levai pour aller me confesser. Une sécheresse terrible me rongeait l’âme. Je ne ressentais aucun regret dans mon cœur. La pénitence, je la récitai tout à fait mécaniquement tandis que je pensais : tous ces gens sont en train de louer notre Très Sainte Mère;mais l’idée ne me vint pas à l’espritque moi aussi j’étais en train de la louer. Je ne faisais que penser au frère B, parce que ça procurait un peu de soulagement à mon âme. C’est lui qui me poussa à aller vers la Très Sainte Vierge: "Vas-y et incline-toi devant Elle!"C’est ce que je fis …mais je ne trouvai pas la paix.  - 11 -
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