ème Le socialisme du XXIsiècle :la globalisation de la crise du capitalisme fonde la perspective dune nouvelle transformation révolutionnaire Par Yvan Lemaître ème Ladiscussion sur le socialisme pour le XXIsiècle est au cœur de la bataille pour la construction dun nouveau parti anticapitaliste. Répondre à la question de savoir si notre projet répond à une nécessité, à un besoin, à une perspective crédible, cest fonder lactualité du socialisme ou du communisme et de lindispensable transformation révolutionnaire pour y parvenir. Cest répondre à loffensive idéologique des classes dominantes menée au nom de deux contrevérités, le capitalisme comme horizon indépassable, la »,fin de lhistoirela et fin de la classe ouvrière. Deux contrevérités car lévolution même de toute la sociétédonne une place de plus en plus grande dans léconomie mondiale à la classe des producteurs, la classe ouvrière, dans le même temps quelle est laboutissement dun ensemble de progrès qui donnent une base matérielle, et aussi culturelle, nouvelle au projet de transformation révolutionnaire de la société. Cest bien de ces deux faits dont il sagit de discuter. Notre projet a été mis à mal par lhistoire, les défaites et les échecs et surtout les impostures, les trahisons, les caricatures. Quest-ce qui aujourdhui refonde ce projet, lui donne sa légitimité ?Pourquoi, alors que les luttes démancipation ont échoué jusquà nos jours à transformer le monde pour en finir avec loppression, serait-il possible aujourdhui daffirmer la réalisation du socialisme comme perspective actuelle pour notre époque. Pourquoi le mouvement socialiste et communiste a-t-il échoué? Pourquoi les régimes qui se sont revendiqués de lui ont-ils été des régimes totalitaires? Quelles transformations sociales, politiques fondent lactualité de la perspective socialiste, peuvent accréditer lidée que cette perspective nest pas une utopie ? Et cette discussion ne conduit-elle pas à revoir nos propres conceptions façonnées par le passé ? Le passé ne condamne pas lavenirSi le socialisme du XXIième siècle sinscrit pleinement dans la continuité des luttes démancipation du mouvement ouvrier, il sera aussi nécessairement en rupture avec ce passé parce que le monde a changé, parce que les conditions objectives de la réalisation du socialisme ont considérablement mûri. Cette rupture signifie quil ne sagit pas de reconstruire la gauche, le PS ou le PC,même à leurs originesmais bien de construire un mouvement qui donnera aux idées du socialisme, du communisme toute leur dimension émancipatrice de démocratie et de liberté dont les luttes antérieures étaient une anticipation, à un niveau bien supérieur. Ou le socialisme prendra un contenu infiniment plus riche correspondant à la société moderne ou il sera remisé au musée de lhistoire. Ce qui veut dire que poser la question du socialisme pour le XXIième siècle, cest penser les conditions de sa réalisation tant objectives, niveau du développement social, que subjectives, lémergence dune conscience au sein des classes opprimés, du monde du travail, de la nécessité et de la possibilité de cette réalisation. Cela renvoie à une réévaluation critique des luttes passées, des contraintes objectives auxquelles elles se sont heurtées, sur lesquelles elles se sont brisées pour, dans une même critique, adapter nos idées aux conditions modernes de la lutte en les émancipant radicalement des partis de la gauche faillis. Nous ne pouvons donc éviter de faire un détour par le passé parce que ce passé a façonné le monde moderne comme le mouvement ouvrier, son niveau dorganisation et ses conceptions, les nôtres aussi quil est indispensable de soumettre à la critique.
25/09/08
Université dété 2008 – Le socialisme du xxi° siècle (Yvan)