Moby Dick - LEFRANCE
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Moby Dick - LEFRANCE

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Moby Dick de John HustonF FICHE FILM fiche technique USA - 1956 - 1h40 Réalisateur : John Huston Scénario : John Huston et Ray Bradbury d'après le roman de Herman Melville Musique : Philip Stainton Interprètes : Gregory Peck (Capitaine Achab) Richard Basehart (Ishmaël) RésuméLeo Genn (Strabuck) du baleinier et de Moby Dick auraLe jeune Ishmaël rêve de s'embar-Orson Welles enfin lieu après une spectaculairequer. Il s'engage sur le Pequod, (Père Mapple) tempête.baleinier commandé par le capitai- Harry Andrews La lutte sera difficile et meurtrière,ne Achab, avec un indien inquiétant (Stubb) Moby Dick, harponnée, entraîne lerencontré dans une taverne. Bernard Miles vaisseau dans une course folle.Le but de l’équipée apparaît bientôt : (L'homme de Man) Achab, plus hargneux que jamaisAchab, en proie à l’obsession, veut se maintenant que sa vengeance estJames Robertson Justice venger de Moby Dick, la baleine imminente, va engager avec lablanche qui l’a rendu autrefois infir-(Capitaine Boomer) baleine un inoubliable corps-à-me. La haine du capitaine l‘entraîne corps...dans une poursuite mouvementée et pleine de risques. L’équipage est inquiet de l’attitude dure et impru- dente de son capitaine. L’affrontement L E F R A N C E 1 D O C U M E N T S gique ; les références bibliquesLes personnages principaux La technique étant, nous l’avons déja signalé, nombreuses, il faut donc essayerGrégory Peck incarne le capitaine Réalisé avec de très gros moyens de comprendre qu’elle est iciAchab, l’homme qui a juré de tuer financiers, ce film, remarquable l’ambition de John Huston. PourMoby Dick : "Je frapperais le par son étude psychologique des nous, aucun doute, Huston asoleil s’il osait m’insulter" décla- personnages, est aussi une gran- voulu faire un film blasphématoi-re-t-il et, sans répit il traque la de réussite technique et les re. Mais laissons la parole àbaleine blanche symbole pour lui effets spéciaux, nombreux, sont Huston qui déclarait à Robertdu Mal, symbole de Dieu car, et dignes des plus grands éloges. La Benayoun l’intervenant pour lac’est un marin qui prononce ces couleur (technicolor) est utilisée revue Demain : "On a trop discu-paroles : "Si Dieu avait voulu se d’une façon fort adroite et le ton té sur le sens même de Mobyfaire poisson, sans doute aurait-il "gravure d’époque", qui imprègne Dick, qu’on a voulu secret, énig-choisi de devenir baleine". les grandes séquences du film, matique. En ce qui me concerne,Obstiné, résolu, implacable, constitue une réussite dans le il n’y a aucune équivoque, il s’agitGregory Peck campe un Achab genre. Moby Dick, la baleine noir sur blanc d’un énorme blas-inoubliable. Il trouve là sous la blanche, dont certains ont dénon- phème. Achab est l’homme qui adirection d’Huston son meilleur cé l’aspect artificiel, apparaît compris l’imposture de Dieu, cerôle. pour nous comme une extraordi- destructeur de l’homme,et sanaire créature vivante et il est dif- quête ne tend qu’à confronterOrson Welles compose de façon ficile d’oublier le regard de son face à face, sous la forme desaisissante le Père Mapple dont œil bleu fixant Achab dans une Mobby Dick, pour lui arracher sonle sermon constitue non seule- séquence qui est l’un des secrets masque". Voilà au moins unement un grand moment de ciné- de l’art de John Huston : jamais déclaration nette et précise, maisma mais aussi et surtout la clef la haine à l’écran n’a été aussi John Huston a-t-il, au travers dedu film. "visible", aussi dense qu’en cet son film, réussi à se faire totale-instant. ment comprendre ? : Le débatRichard Basehart est Ishmaël, le aujourd’hui comme hier est tou-narrateur, en quelque sorte le jours ouvert. Une chose cepen-témoin de cette aventure, il sym- Portée du film dant est certaine, Moby Dickbolise quelque peu la naïveté à la reste un film à réhabiliter, àdécouverte du monde, de ces Moby Dick est avant tout un défendre et surtout à faireconflits. Il est évident qu’au sujet film philosophique qui, suivant découvrir.de son nom et de son personnage l’idéologie du spectateur pourra La revue du cinéma n° 205les références bibliques ne man- paraître (et cela un peu à la Le film a été tourné au Portugal,quent pas et le fait qu’il soit manière des films de Bunuel) aux îles Canaries, aux Açores etsauvé par les matelots du balei- théologique ou blasphématoire. Il au Pays de Galles.nier portant le nom de La Rachel est certain que le film peut se Le photographe Oswald Morris an’est pas pour contredire ces concevoir de deux façons ; mais, usé d’un procédé mêlant noir etréférences, bien au contraire. connaissant Huston (comme blanc et technicolor pour obtenir Bunuel) avouons qu’il faut une une dominante sépia. certaine bonne volonté pour voir en Moby Dick un film théolo- L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE RÉPONDEUR : 77.32.71.71 2 77.32.76.96 Fax:77.25.11.83 D O C U M E N T S de Melville fut adapté deux fois ASPHALT JUNGLE 1950 Le livre auparavant au cinéma : en 1926, (Quand la ville dort) dans The sea beast de MillardC’est le chef d’oeuvre de l’écri- Webb, en 1930 dans une version THE RED BADGE OF COURAGEvain Nord-Américain Herman très romancée signée Lloyd (La charge victorieuse) 1951 Melville (1819-1891) et l’un des Bacon : les deux films furentlivres majeurs de la littérature interprétés par John Barrymore AFRICAN QUEEN 1952romantique. Publié à New-York dans le rôle d’Achab. Moby Dicken 1851 (l’auteur avait 32 ans), marque pour John Huston l’apo- MOUUN ROUGE 1953son importance ne devait être gée de sa légende de “cinéastereconnue que beaucoup plus tard de l’échec”. Notons la collabora- BEAT THE DEVIL 1954et les principales études critiques tion à l’adaptation de Ray (Plus fort que le diable)qui lui furent consacrées, ainsi Bradbury, célèbre écrivain quique les nombreuses traductions donna ses lettres de noblesse à MOBY DICK 1956 qui en furent faites, dans les dif- la science-fiction en écrivant deférentes langues, sont relative- nombreuses et célèbres nouvelles HEAVEN KNOWS Mr. ALLI-ment récentes. Ainsi, en France, il pour le grand public. SONa fallu attendre la traduction de Fiche distributeur (Dieu seul le sait) 1957J. Giono, L. Jacques et J. Smith, publiée en 1941 chez Gallimard. THE BARBARIAN AND THE GEISHA 1958Filmographie de JohnHerman Melville est un étrange Hustonpersonnage, grand voyageur qui THE ROOTS OF HEAVENpartagea un temps la vie des (Les racines du ciel) 1959chasseurs de baleines. Il écrivit THE MALTESE FALCON 1941 Moby Dick en 1851. L’intrigue (Le faucon maltais) THE UNFORGIVEN 1960volontairement allégorique dérou- (Le vent de la plaine)ta profondément le public de son IS THIS OUR LIFE ? 1942 époque. Selon une théorie com- THE MISFITS 1961munément admise, Melville a ACROSS THE PACIFIC 1943 voulu faire de son livre la descrip- (Les griffes jaunes) FREUD 1962tion symbolique de la lutte que se (Freud, passions secrètes)livre l’humanité pour appréhender REPORT FROM THE ALEUTIANS le Divin. L’Inconnaissable. Tour à (Documentaire) THE LlST OF ADRIAN MES-tour Christique ou Luciférienne la SENGER 1963baleine est à la fois une créature THE TREASURE OF SIERRA MADRE (Le demier de la liste)rédemptrice ou qui entraîne les (Le trésor de la Sierra Madre) humains vers la chute et le chaos. 1947 THE NIGHT OF THE IGUANAEt Achab, Prométhée possédé par (La nuit de l'iguane) 1964le désir de puissance, représente, KEY LARGO 1948 par son ambition blasphématoire, THE BIBLE 1966 l’entité humaine qui tente d’éga- WE WERE STRANGERS 1949 (La bible)ler et de détruire Dieu... Le livre (Les insurgés) L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE RÉPONDEUR : 77.32.71.71 3 77.32.76.96 Fax:77.25.11.83 D O C U M E N T S REFLECTIONS IN A GOLDEN EYE PRIZI’S HONOR 1985 (Reflets dans un oeil d’or) 1967 (L’honneur des Prizzi) SINFUL DAVEY 1969 THE DEAD 1987 (Davey des grands chemins) (Les gens de Dublin) A WALK WITH LOVE AND DEATH (Promenade avec l’amour et la mort) THE KREMLIN LETTER 1970 (La lettre du Kremlin) FAT CITY 1972 THE LIFE AND TIMES OF JUD- GE ROY BEAN (Juge et hors-la-loi) THE MACKINTOSH MAN 1973 (Le piège) THE MAN WHO WOULD BE KING 1975 (L’homme qui voulut être roi) INDEPENDENCE 1976 (Court-métrage) WISE BLOOD 1979 (Le malin) PHOBIA 1980 ESCAPE TO VICTORY 1981 (A nous la victoire) ANNIE 1982 UNDER THE VOLCANO 1984 (Au dessous du volcan) L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE RÉPONDEUR : 77.32.71.71 4 77.32.76.96 Fax:77.25.11.83
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