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Nietzsche - Zarathustra
Jean de Néthy
La Revue blanche, T. 2, Paris, 1892, pp. 206-212.
M. de Wyzewa, parson intéressant article sur Frédéric Nietzsche dans laRevue bleue7 novembre dernier, a attiré l’attention des français sur le fameux du philosophe allemand.
Il l’a présenté comme metteur en système des idées de La Rochefoucauld, d’Helvétius, de Stendhal, de Schopenhauer, mais aussi de la philosophie courante pessimiste nihiliste, que Nietzsche a en horreur.
Nous allons chercher à donner une idée de sa doctrine principale, la seule discutée chez nos voisins.
(Frédéric Nietzsche est né le 15 octobre 1844 à Rocken, près de Lützen. Il passa son enfance à Naumburg sur la Saale. Sa famille appartenait à la petite bourgeoisie. Son père était pasteur ainsi que nombre de ses ancêtres paternels et maternels. C’est ce qui explique peut-être la violence outrée avec laquelle il s’attaque au christianisme et à l’étroitesse de la morale bourgeoise : douloureux effort pour s’affranchir de l’atmosphère qui avait enveloppée son enfance.
S’étant voué à l’étude des langues classiques aux Universités de Bonn et de Leipzig, il fut nommé dès 1869, à peine âgé de 25 ans, professeur de philologie à l’Université de Bâle. Il occupa ce poste jusqu’en 1877, époque où le début de souffrances nerveuses l’obligea à quitter sa chaire. Pendant douze ans, il parcouru tour à tour la Suisse, l’Italie et le midi de la France. En 1889, il tombe gravement malade, est ramené de Turin à la maison de santé de Iéna, qu’il quitte au bout d’une année pour chercher dans un établissement d’hydrothérapie sa guérison.)
L’attention de la critique fut attirée sur lui pour la première fois après l’apparition de son livre sur, ou plutôt contre David Strauss, l’auteur célèbre de laVie de Jésus. Néanmoins son œuvre originale par laquelle il rêvait de réformer la société, ne date que de sa « guérison de Wagner » « ce Cagliostro de la Modernité » et de Schopenhauer, « le philosophe de la décadence », sous le charme fatal desquels il était resté jusqu’en 1876.
Les ouvrages de cette nouvelle ère de de sa pensée, après la grande crise de sa vie intellectuelle ne se distinguent pas seulement des précédentes par le fond mais aussi par la forme. Ce ne sont plus que des suites d’aphorismes. Cédant à son aversion pour toute contrainte, aversion qui était l’essence même de son être, passant sa vie au grand air, et devenu incapable de s’astreindre à une occupation régulière, il méprisait tout travail méthodique.
Ceci est conté par Nietzche :
Le sage Zarathustra revenant parmi les hommes après de longues années de solitude méditative, les trouva endormis sur la fausse croyance qu’ils savaient depuis longtemps ce qui est le bien et ce qui est le mal.
Il les réveille de leur léthargie et leur apprend que personne ne le sait encore, sinon uncréateur.
Or Frédéric Nietzsche est un de cescréateurs.
Il leur apprend aussi ce qu’est la vie : — Vivre, c’est ledésir de la puissance.
Ce point de départ une fois admis, — en opposition au Darwinisme et à sa formule rapetissante « the struggle for life », qui transforme cet instinct suprême de l’homme, ledésir de la puissance, en l’instinct misérable de la conservation, — l’idée prédominante de Nietzsche sur l’inadmissibilité de nos préjugés moraux s’impose.
La vie n’étant en elle-même essentiellement qu’un empiétement, une tyrannie, une
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