Année économique et sociale 2004 en Martinique
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Contexte national et international Dans la zone euro, la reprise amorcée 2000, cette détérioration étant large- à l'été 2003 s'est affermie en 2004 : la ment imputable à l'ensemble des pro- croissance a atteint 2 % contre 0,5 % duits manufacturés et à la hausse des l'année précédente. La zone euro a prix du pétrole. Grâce à la reprise de la bénéficié de l'accroissement du com- croissance, les recettes fiscales ont merce mondial et a été moins péna- connu une forte progression (+6,2 %) lisée par les effets de l'appréciation tandis que les dépenses ralentissaient. antérieure de l'euro. Les niveaux et les Toutefois, les prestations sociales et les composantes de la croissance diffè- autres transferts sociaux se sont en- rent sensiblement selon les pays. La core accrus de 4,0 % poussés par des demande intérieure a été le principal mesures nouvelles. Bien qu'en dimi- moteur de l'activité en France et en nution, le déficit public reste ainsi à Espagne, alors que l'économie alle- 3,6 % du PIB, dépassant le critère du mande doit davantage au soutien du Traité de Maastricht. La dette publique commerce extérieur. L'inflation est s'est élevée à 64,7 % du PIB en fin restée modérée : dans l'ensemble de la d'année, excédant également le cri- zone, la hausse de l'indice des prix à tère du Traité. Le chômage s'est accen- la consommation est de 2,1 % en tué, passant de 9,7 % en 2003 à 9,9 % 2004, au même rythme qu'en 2003. en 2004.

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Langue Français

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Contexte national et international
Dans la zone euro, la reprise amorcée 2000, cette détérioration étant large-
à l'été 2003 s'est affermie en 2004 : la ment imputable à l'ensemble des pro-
croissance a atteint 2 % contre 0,5 % duits manufacturés et à la hausse des
l'année précédente. La zone euro a prix du pétrole. Grâce à la reprise de la
bénéficié de l'accroissement du com- croissance, les recettes fiscales ont
merce mondial et a été moins péna- connu une forte progression (+6,2 %)
lisée par les effets de l'appréciation tandis que les dépenses ralentissaient.
antérieure de l'euro. Les niveaux et les Toutefois, les prestations sociales et les
composantes de la croissance diffè- autres transferts sociaux se sont en-
rent sensiblement selon les pays. La core accrus de 4,0 % poussés par des
demande intérieure a été le principal mesures nouvelles. Bien qu'en dimi-
moteur de l'activité en France et en nution, le déficit public reste ainsi à
Espagne, alors que l'économie alle- 3,6 % du PIB, dépassant le critère du
mande doit davantage au soutien du Traité de Maastricht. La dette publique
commerce extérieur. L'inflation est s'est élevée à 64,7 % du PIB en fin
restée modérée : dans l'ensemble de la d'année, excédant également le cri-
zone, la hausse de l'indice des prix à tère du Traité. Le chômage s'est accen-
la consommation est de 2,1 % en tué, passant de 9,7 % en 2003 à 9,9 %
2004, au même rythme qu'en 2003. en 2004. L'inflation est restée mo-
dérée à 2,3 % en moyenne annuelle.
ux États-Unis, la croissance a at-Ateint 4,4 % : la consommation des
ménages est restée vigoureuse malgré
la fin des incitations macro-économi- En France, le PIB s'est accru de 2,3 %
ques (arrêt des baisses d'impôts, re- en 2004. La reprise est manifeste après
montée des taux longs et chute des re- l'année 2003, qui avait connu la crois-
financements hypothécaires) ; les en- sance la plus faible depuis 1993. La La région Caraïbe et l'Amérique Latine
treprises américaines ont fortement in- consommation des ménages s'est ac- ont également enregistré en 2004 une
vesti, ayant profité du contexte célérée, le pouvoir d'achat progres- accélération de leur croissance. La ré-
favorable pour accroître leurs profits sant (+1,4 %) grâce à une accélération gion Caraïbe a bénéficié d'un nouvel
et se désendetter. La croissance des revenus d'activité (+2,8 %) et du essor de la fréquentation touristique,
s'élève à 9,5 % en Chine et à 7,3 % en patrimoine (+4,7 %). Les ménages ont les arrivées de touristes internationaux
Inde. L'expansion chinoise est nourrie de plus puisé dans leur épargne pour ayant progressé de 6 % au même
par les exportations et par l'investisse- accroître encore davantage leur rythme que l'année précédente. En
ment, qui a atteint en 2004 le chiffre consommation. L'emploi a enregistré outre, plusieurs pays ont connu une
considérable de 45 % du PIB. En une très légère reprise, alors qu'il avait stabilisation voire une reprise de leurs
outre, pour la plupart des matières diminué en 2003. Les entreprises ont productions de sucre et de bananes ;
premières, les pays producteurs béné- accru leurs investissements. Ces fac- ces avaient fortement
ficient d'une remontée des cours. En teurs sont en partie contrebalancés par chuté entre 2000 et 2003, avec l'éro-
moyenne annuelle, le baril de pétrole l'évolution du commerce extérieur. sion prévisible des préférences com-
brut est ainsi passé de 28,8 dollars en Les échanges de biens sont en effet dé- merciales accordées par l'Union Euro-
2003 à 38,2 dollars en 2004. ficitaires pour la première fois depuis péenne et désormais contestées dans
4Contexte national et international
le cadre de l'Organisation Mondiale publique relativement contenue par an, la croissance mondiale reste-
du Commerce. Ces facteurs de reprise (48,7 % du PIB en 2004), l'État a accu- rait toutefois très élevée. Dans ce
ont plus que compensé les effets rava- mulé des retards de paiements avec contexte favorable, un enjeu essentiel
geurs du cyclone Ivan qui a dévasté la plusieurs créanciers bilatéraux. serait de commencer à résorber les dif-
Grenade, et ceux de la tempête tropi- ficultés structurelles auxquelles reste
cale Jeanne qui a frappé Haïti. La En 2005 et 2006, la croissance mon- confronté un grand nombre de zones
croissance est ainsi estimée à 4 % pour diale devrait connaître un léger ralen- et de pays : déficit commercial aux
les pays de l'OECS, à 2,1 % pour un tissement par rapport à 2004. Cette in- États-Unis, chômage et difficulté à
espace caribéen plus étendu. Grâce à flexion tient à la hausse des prix de maîtriser les finances publiques dans
la hausse des cours du pétrole, le Ve- l'énergie, à des politiques moins ex- la zone euro, vive poussée de l'endet-
nezuela enregistre une croissance re- pansionnistes aux États-Unis, au fait tement des pays de la Caraïbe, etc.
cord de 17,3 % en 2004, rompant que la croissance des pays émergents
avec la sévère récession de l'année s'appuie avant tout sur les exporta-
précédente. tions et exerce un entraînement limité
sur le reste du monde. À plus de 4 %
Au Brésil, la politique de redressement
Croissance en 2003 et 2004 et projections pour 2005 et 2006
des finances publiques a porté ses
fruits en 2004, et la croissance atteint
Taux de croissance et projections
5,2 % contre 0,5 % l'année précé-
dente. Initialement tirée par les inves-
tissements et les exportations, l'expan- 2003 2004 2005 2006
sion est désormais soutenue par la Monde 4,0 5,1 4,3 4,4
consommation privée, qui bénéficie
Economies avancées, dont : 2,0 3,4 2,6 3,0
désormais de la baisse du chômage
(11 % en 2004). Grâce à la réduction
du déficit budgétaire et à la vigueur de
la croissance, le ratio dette / PIB a di-
minué pour la première fois depuis Japon 1,4 2,6 0,8 1,9
1991 : la dette consolidée du secteur
Pays émergents ou en développement, dont : 6,4 7,2 6,3 6,0
public représentait ainsi 51,8 % du
PIB en 2004 contre 57,2 % en 2003.
Ces bons résultats ont permis au Brésil
Amérique Latine - Caraïbe, dont : 2,2 5,7 4,1 3,7de ne pas renouveler l'accord de
confirmation passé avec le FMI en
septembre 2002 et qui est arrivé à
échéance en mars 2005.
Au Surinam, l'année a commencé par
l'introduction réussie d'une nouvelle
monnaie, le dollar du Surinam, à la
place du florin. La croissance a dépas-
sé 5 % grâce à la bonne performance
du secteur minier et aux investisse-
ments pétroliers. En dépit d'une dette
Pour en savoir plus
Fonds Monétaire International : World Economic Outlook,avril 2005
Insee : " Les comptes de la nation en 2004 - une reprise tirée par la demande ",Insee Première n° 1017,mai
2005.
Ministère de l'Économie,des Finances et de l'Industrie,Direction de la Prévision et
de l'Analyse Économique,Note de conjoncture internationale,octobre 2004.
Organisation Mondiale du Tourisme,Baromètre OMT du tourisme mondial,volume 3,n°1,janvier 2005.
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