Bilan économique 2003 : La France et l Europe en panne de croissance. Reprise à Maurice.
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Avec une croissance de 0,5%, l'économie française connaît en 2003 une année de quasi-stagnation malgré une reprise au second semestre. C'est sa plus mauvaise performance depuis 1993. Cette faible performance touche l'ensemble de la zone euro (0,4% après 0,9% en 2002). Pourtant, l'économie mondiale est en forte reprise au second semestre et, en moyenne annuelle, le commerce mondial bénéficie d'une reprise modérée (+4,5% en volume après + 2,5% en 2002).

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Langue Français

Extrait

dossier Le bilan économique 2003
La France et l’Europe
vec une croissance de 0,5 %, vive reprise. Il en est de même en Asie : l’appréciation de l’euro, l’inflation en
l’économie française connaît en l’économie chinoise est en effervescence zone euro (+ 2,1 %) fait finalementA2003 une année de quasi-stagna- (croissance de9%en 2003) et le Japon preuve d’une certaine résistance.
tion malgré une reprise au second connaît une renaissance (croissance de
Les exportations des pays de la zone euro,semestre. C’est sa plus mauvaise per- 2,7 % en 2003, contre - 0,3 % enregistré
y compris les échanges intra-européens,formance depuis 1993. Cette faible en 2002).
stagnent en 2003. Par comparaison, lescroissance touche l’ensemble de la zone
Malgré la reprise mondiale, la croissance exportations françaises connaissent uneeuro (0,4 %, après 0,9 % en 2002).
est très faible dans la zone euro (+ 0,4 %). évolution peu favorable. Le commercePourtant, l’économie mondiale est en
La demande intérieure reste peu dyna- extérieur apporte à la croissance une con-forte reprise au second semestre et, en
mique : tandis que les entreprises, misant tribution franchement négative en 2003moyenne annuelle, le commerce mon-
sur des objectifs de désendettement, rédui- (- 0,7 point). Les exportations baissentdial bénéficie d’une reprise modérée
sent les investissements et les stocks, les (- 2,5 %), tandis que les importations sta-(+ 4,5 % en volume après + 2,5 % en
ménages maintiennent des taux d’épargne gnent (- 0,1 %) en réponse à l’atonie de2002).
élevés, et les États de la zone, dans leur la demande. Pourtant, la demande mon-
Le vif rebond de l’économie américaine ensemble, évitent de solliciter la poli- diale adressée à la France, qui tient compte
au premier semestre 2002 avait déjà lais- tique budgétaire pour soutenir la demande. de l’orientation géographique de ses
sé espérer un retour de la croissance en exportations, évolue à peine moins rapide-
Europe et dans le monde. À partir de la ment que le commerce mondial (+ 4,1 %).L’appréciation de l’euro
mi-2002, ce rebond a été contrarié suc- Si les exportations françaises souffrentpèse sur la croissancecessivement par des tensions financières de leur forte spécialisation européenne,
à la suite d’une série de scandales finan- elles bénéficient en Europe de la vigueur
Du second trimestre 2002 à la fin deciers, par la perspective de plus en plus relative et inattendue des importations
l’année 2003, l’euro s’apprécie d’un tierspressante d’un conflit armé en Irak et par allemandes.
par rapport au dollar et d’environ 20 %une épidémie de SRAS limitant les échan-
par à un panier de monnaies plus Le secteur des biens d’équipement con-ges avec l’Asie. Le printemps 2003
large. Liée à une politique monétaire tribue fortement à la contre-performanceconnaît la fin de cette épidémie et la
accommodante et à la montée des défi- française. Sur l’ensemble de l’année, leschute du régime de Saddam Hussein. Le
cits publics et extérieurs aux États-Unis, exportations de produits manufacturés23 juin, la Fed abaisse le taux des fonds
cette appréciation pèse sur le commerce baissent de 2,8 % en valeur (après - 1,2 %fédérauxà1%et s’engage à les mainte-
extérieur et sur l’activité de la zone, inci- en 2002). Les exportations de biensnir à ce niveau aussi longtemps que néces-
tant la BCE à accentuer ou à anticiper les d’équipement contribuent à cette baissesaire au redressement de l’activité. C’est
assouplissements monétaires. En revanche, pour - 2,2 %. Les biens d’équipementsur cette base que les marchés financiers
dans le contexte de tension observé, cette électriques et électroniques et les indus-amorcent un redressement progressif.
appréciation ne conduit pas à une baisse tries aéronautiques, navales et ferroviai-Dès l’été, l’économie américaine, sti-
des prix du pétrole et des matières pre- res sont particulièrement touchés.mulée par des politiques budgétaire et
mières importées en zone euro. Malgrémonétaire expansionnistes, entame une Finalement, le solde commercial se
dégrade de 9,3 milliards d’euros dont 2,8
Le financement de l’investissement des sociétés non financières milliards pour les biens d’équipement et
2,6 milliards pour les échanges de servi-
ces. Malgré l’appréciation de l’euro, les
termes de l’échange s’améliorent peu
(+ 0,3 % après + 2,2 % en 2002). Sur les
produits industriels, ils sont stables.
L’investissement des
entreprises baisse de 1,5 %
5
Face à la faible demande, les entreprises
continuent à privilégier le désendettement.
Dans l’industrie, la baisse de l’investis-
sement ralentit et son niveau permet de
maintenir une capacité de production
suffisante pour satisfaire une demandeSource : Insee, comptes nationaux.
atone. Mais la progression de l’investis-
La baisse du taux d’épargne et du taux d’autofinancement traduit la dégradation de sement est stoppée dans le tertiaire. À
18,5 %, le taux d’investissement des
20 économie 2e trimestre 2004
DE LAREUNIONdossier
en panne de croissance
Evolution du PIB et de ses principales contributions Le revenu réel des ménages
progresse faiblement
La progression du revenu disponible brut
des ménages ralentit nettement (+ 2,3 %
après + 4,3 % en 2002). La masse sala-
riale et les prestations sociales ralentis-
sent et la baisse des revenus financiers
nets s’accentue (- 4,2 % après - 2,7 % en
2002). Côté dépenses, la progression des
impôts reprend (+ 3,3 %). L’inflation se
maintenant, le pouvoir d’achat progresse
faiblement (+ 0,3 %).
Le taux d’épargne (15,8 %) baisse de 1
point : en dépit de la faible progression
de leur revenu réel, les ménages conti-
Source : Insee, comptes trimestriels.
nuent d’accroître leurs dépenses de
consommation au même rythme qu’enComme à la fin de l’année 2002, la croissance française a été très faible au 1er
semestre 2003. Une reprise s’esquisse ensuite. 2002 (+ 1,4 % en volume). Néanmoins,
le taux d’épargne est encore élevé en
sociétés non financières baisse pour la 2003 par rapport aux autres pays etÀ la fin de l’année 2003, le nombre de
troisième année consécutive. Le taux compte tenu du contexte de ralentisse-chômeurs au sens du BIT atteint
d’épargne (15,6 %) et le taux d’autofi- ment du revenu disponible réel des deux2 707 000 personnes en France métropo-
nancement (84 %) diminuent également, dernières années.litaine, la hausse en cours d’année (+ 183
ce qui traduit la dégradation de leur 000 personnes) est plus forte qu’en 2002 Les dépenses prises en charge par lessituation financière. En rapport à leur (+ 153 000). En moyenne annuelle, le administrations ralentissent mais conti-valeur ajoutée, les sociétés non financiè- taux de chômage s’établit à 9,7 %, soit nuent à soutenir la consommation effec-res réalisent tout de même davantage 0,7 point de plus que l’année précédente. tive qui décroît (+ 1,7 % après 2,3 % end’investissement en 2003 qu’en 1997
2002) pour la seconde année consécu-malgré un taux d’épargne plus faible.
tive. Elle reste cependant le seul élémentL’inflation se maintient
La valeur ajoutée en volume stagne dans à apporter une contribution significative
les branches marchandes (+ 0,1 %). La à la croissance (+ 1,2 point).Depuis 2000, malgré le recul de l’activi-
faible progression du PIB (0,5 %) pro-
té et la baisse du dollar, l’inflation mani-
vient presque exclusivement des services Le déficit public et la dettefeste une certaine résistance dans la zoneadministrés (+ 1,9 %).
euro (+ 2,1 % en 2003). Elle recule tou- sont en hausse
tefois en Belgique et surtout en Alle-
L’emploi se retourne magne (1 %). Le ralentissement du PIB conduit à une
forte dégradation des finances publiques,
En France l’indice des prix à la consom-Dans les branches marchandes, le niveau bien que le taux de prélèvement obliga-
de l’emploi est le même en 2003 qu’en mation augmente de 2,1 % en 2003 après
toire se maintienne (43,8 %) et que la
2002 en moyenne annuelle

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